Alors que Kusaka et Kadomatsu finalisent leur expédition de ravitaillement du Mirai, l'ennui commence à peser sur l'équipage de ce dernier. Un équipage sans but qui passe son temps à se cacher de cet ancien monde et des officiers qui tentent depuis deux tomes d'éviter de changer le cours de l'histoire, mais qui finissent lentement par être acculés par une guerre qui se rapproche inévitablement d'eux.
A partir de ce tome la partie de cache-cache est terminée pour le Mirai, qui va devoir prendre position dans cette guerre nippo-américaine et se trouver un objectif. En intervenant dans cette guerre, le Mirai et ses officiers vont vite remarquer que la connaissance du futur est un poids qui est lourds à porter et que ce pouvoir divin de pouvoir créer l'histoire n'est pas facile à
gérer.
Pour la première fois le récit va également consacrer plusieurs planches aux combats et à la stratégie navale, mais on s'éloigne tout doucement du cours d'histoire, car une nouvelle ‘histoire' est en train de s'écrire. Cette décision d'altérer le futur aura probablement également de solides conséquences sur le scénario de
Kaiji Kawaguchi et on est curieux de voir où cela va nous mener.
Au niveau des relations entre les personnages, la rencontre surréaliste entre l'équipage du Mirai et des militaires de la marine impériale japonaise, se rapproche un peu d'une rencontre extraterrestre. Une rencontre entre des militaires qui ont de la famille à Hiroshima et Nagasaki et des gens venus du futur qui ‘savent', mais décident de sceller leurs lèvres, malgré ce cri qui vient du coeur.
En fin de tome, on va découvrir un tableau d'équivalence des grades et un aperçu (bien utile) des relations entre les personnages. Des personnages que je trouve d'ailleurs parfois un peu trop ressemblants graphiquement. Et, je ne sais pas si cela se limite à mon exemplaire, mais ce tome connaît apparemment également quelques problèmes au niveau de l'impression avec des planches pas toujours nettes.