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EAN : 9782271136305
350 pages
CNRS Editions (25/03/2021)
3.62/5   4 notes
Résumé :
Si le virus de SARS-Cov2 a placé les chauves-souris au-devant de l'actualité, puisqu'elles sont supposées en constituer le réservoir, cet ordre de mammifères, le plus diversifié et le plus répandu après celui des rongeurs, occupe dans les différentes cultures humaines une place singulière. Les chauves-souris semblent en effet transgresser les frontières symboliques entre le diurne et le nocturne, le sauvage et le domestique, le haut et le bas. Leur physiologie uniqu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Les chauve-souris, ces animaux méconnus et (et donc ?) mal aimés…
Seuls mammifères volants, présents partout dans le monde, il en existe plus de 1400 espèces (!) dont, hélas sans surprises, certaines sont menacées.

Objets de craintes superstitieuses ( vous pensez ; des "oiseaux" à fourrure qui volent sans bruit le nuit), les chiroptères -leur nom savant- sont essentiellement insectivores ou frugivores. Les hématophages, c'est à dire les vampires existent bien, mais elles sont 3 espèces (sur plus de 1400, je le rappelle) toutes en Amérique équatoriale.

Le livre,ouvrage collectif, sous la direction de Frédéric Keck et Arnaud Morvan, s'attache surtout à expliciter les relations entre les chauves-souris et les êtres humains, la pandémie de Covid 19, qui a fait suspecter le rôle de vecteur de maladie les chiroptères, est le pivot de la réflexion des auteurs.

"Chauve-souris" s'articule en trois parties : Approches écologiques, Approches biologiques et Approches anthropologiques.

C'est la première partie que j'ai trouvée la plus intéressante. on y apprend comment les scientifiques se sont peu à peu intéressé à ces animaux, et aborde les idées reçues sur la chauve-souris du type : "les chauve-souris sont des vampires"...

J'avoue avoir un peu lu en diagonale les deuxième et troisième parties, plus techniques, mais, je n'en doute pas très pertinentes.

L'ensemble, bien illustré, reste d'ailleurs très accessible, sans excès de "jargon" !

Merci à CNRS éditions à Babelio pour ce livre reçu dans le cadre d'une opération "Masse critique".

PS : Non , les chauve-souris ne se prennent pas dans les cheveux !

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Merci à Babelio et aux Éditions du CNRS pour cet ouvrage.
Un livre passionnant. Cet ouvrage est composé de trois parties :
– une partie historique sur l'évolution des connaissances des chauves-souris
– une partie sur les liens entre chiroptères et virus,
– une partie sur la symbolique de la chauve-souris dans le monde non occidental (évoquée dans la 1re partie).

Le livre est vraiment écrit de façon accessible pour les non spécialistes, même si pour un total néophyte, en particulier dans la 2e partie cela peut se révéler un peu plus ardu. le livre est aussi richement illustré et une bibliographie à la fin permettra de retrouver les sources.

J'ai pris grand plaisir à le livre, surtout les parties 1 et 3, qui correspondent plus à mes centres d'intérêt.
J'encourage chaudement à ce se le procurer si le sujet vous intéresse.
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J'ai beaucoup aimé l'esthétique du livre (format, choix du papier, illustrations). Il s'agit d'un vrai livre contemporain sur les chiropteres. Beaucoup de notions scientifiques et écologiques, mais tout à fait à portée d'un lecteur profane. On se rends compte en le lisant que même si on était déjà instruit sur les chauves-souris, on ne connaît pas tout et le sujet reste intéressant. Je regrette simplement que le chapitre au sujet de la chauve-souris réservoir à virus, soit si long.

Merci à Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de "Masse Critique".
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le passage du latin au français expliquerait l'anomalie de l'expression "chauve-souris", car dans l'ensemble les autres langues européennes sont restées proches de la dénomination "souris-volantes", assez évidente […]
Le point de départ serait l'appellation "chouette-souris" en bas-latin, teinté de langue vernaculaire, vers le VIIIe siècle, assez naturelle puisque les chouettes sont des animaux volants et nocturnes, et que l'animal ressemble effectivement à une souris. La forme "Kawa-sorix", a dérivé en "calvas sorices". Par assimilation avec le latin "calvus" la "chouette" est devenue "chauve", à cause d'un malentendu au sens propre du terme.
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Les chauve-souris ou Chiroptères ont précédé les humains sur Terre de plusieurs millions d'années. Elles les ont même attendu un peu plus longtemps encore sur certaines îles et archipels isolés où elles étaient les seuls Mammifères naturellement présents avant l'arrivée des premiers peuples navigateurs. Malgré cette vénérable ancienneté et cette vaste répartition, le début de l'histoire Chiroptères-humains est encore assez mal connu.

P18.
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Sur les 1411 espèces connues à ce jour, seules 3 (sous-famille des Desmodontinae) sont hématophages. Elles se nourrissent de sang principalement sur les oiseaux ou sur les mammifères, notamment le bétail, plus rarement sur l'humain. Ces "chauve-souris vampires" mesurant à peine 10 centimètres pour une trentaine de grammes […]
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La découverte du rôle des chauves-souris dans l'émergence de nouveaux virus s'inscrit dans ce contexte. C'est souvent parce qu'elles fuient des habitats détruits par la déforestation et occupent des logements désertés par l'exode rural que les chauves-souris entrent en contact avec les humains ou avec les animaux dont ils sont proches. Le rôle des chauves-souris vampires d'Amérique du Sud dans la transmission de la rage était connu depuis les années 1950, mais l'émergence d'Ebola en Afrique centrale en 1976 a mis en lumière leur place dans une chaîne de transmission encore mal comprise, qui passe souvent par les Primates. Le virus Hendra apparu en Australie en 1994 sur des chevaux était relié à des colonies de chauves-souris, et le virus Nipah se transmit directement aux humains par les chauves-souris (Bangladesh) ou indirectement par les cochons (Malaisie). Enfin un coronavirus proche de celui du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) fut découvert après la crise sanitaire de 2003 chez les chauves-souris du sud de la Chine, et sa transmission fut expliquée par les animaux consommés dans la médecine chinoise traditionnelle (civettes masquées en 2003, pangolins en 2020) ayant servi de vecteurs. Pour que les chauves-souris jouent ainsi le rôle de réservoirs à virus émergents, il fallait bien que des « véhicules intermédiaires» les rapprochent des humains.
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Les relations entre humains et chauves-souris sont médiatisées par ces pollens, champignons et virus qui circulent entre les espèces de Chiroptères avant de se transmettre à des plantes et des animaux domestiqués par les humains et aux humains eux-mêmes. Ces communautés symbiotiques se révèlent par leurs vulnérabilités aux changements écosystémiques. Si les frontières des territoires des chauves-souris ne cessent de se déplacer, si les pathogènes franchissent les frontières des espèces depuis ce monde à la limite de la classe des Mammifères, les chauves-souris peuvent-elles nous apprendre à rétablir les frontières et instituer de bonnes distances entre les vivants?
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Videos de Frédéric Keck (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frédéric Keck
Jeudi dernier, l'OMS a fait part jeudi dernier de son “énorme inquiétude” concernant le virus H5N1, dont sont atteints plusieurs mammifères : un ours polaire, des chèvres, des vaches aussi... Un homme a même été contaminé au début du mois dans l'état du Texas. Comment se transmet le virus à l'homme ?
Pour en parler, Marguerite Catton reçoit Frédéric Keck, anthropologue et directeur du Laboratoire d'anthropologie sociale au CNRS.
#grippe #épidémie #animaux
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