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EAN : 9782732459103
247 pages
La Martinière Jeunesse (20/02/2014)
4/5   13 notes
Résumé :
Kenzie, 18 ans, tombe enceinte et refuse d’avorter, malgré le refus de son petit copain de devenir père. Pour éviter le scandale, sa mère l’envoie terminer sa grossesse en Andalousie, où elle devra ensuite laisser son enfant à une famille adoptive.
Dans le ranch d’élevage de chevaux où elle séjourne, Kenzie, d'abord passive, reprend progressivement goût à la vie et prend ses distances avec son milieu d’origine. Elle découvre l’Espagne du sud et ses paysages é... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Quel beau roman... Autant pour le sujet traité (et la plume qui y rend grâce) que pour le décor planté ! Loin de la morale pour une jeunesse inconsciente, ce roman offre plutôt de magnifiques paysages en Espagne et, surtout, montre tout le parcours, tout le chemin que l'on a à faire lorsque l'on doit faire des choix très complexes... Et tout cela, sans aucun ton moralisateur, sans personnage qui s'apitoie sur son sort, juste des faits qui se produisent et qui sont relatés comme ils surviennent. Un excellent roman !


Kenzie est la narratrice. le roman commence peu de temps après qu'elle soit arrivée en Espagne, où elle devra y rester jusqu'à la fin de sa grossesse, c'est-à-dire cinq mois maximum. Sa mère ayant peur de ce que les autres pourraient penser de cette situation, c'est elle qui a pris la décision d'envoyer sa fille en Espagne, afin d'y faire adopter son enfant par un jeune couple d'amis de la famille. Dans sa ville, personne n'est au courant de cette grossesse, si ce n'est le père du bébé et la mère de Kenzie. Par la suite, il ne restera plus qu'à cette dernière de rentrer chez elle et continuer sa vie comme si de rien n'était... En Espagne, elle se sent d'abord perdue, à cause de son état mais aussi parce que les gens chez qui elle séjourne lui cachent beaucoup de choses. Elle doit aider la cuisinière au quotidien mais surtout, arrêter de poser des questions, c'est tout ce qu'on lui demande. Petit à petit, des liens se créent, les masques tombent et chacun grandit et fait ses propres choix...


le roman est divisé en deux parties distinctes. Dans la première, on assiste à l'adaptation de Kenzie dans sa famille d'accueil : ses questions, ses doutes, ses peurs, ses souvenirs... Tout y est pour que l'on situe bien son état d'esprit. Dans la seconde, les souvenirs laissent de plus en plus la place à l'opinion de Kenzie. Elle change petit à petit, elle grandit, elle apprend, aux côtés de personnages qui ont beaucoup à apprendre également... C'est ce que j'ai aimé le plus dans ce roman, chaque personnage apprend d'un autre et chacun évolue à sa façon. C'est d'ailleurs dans cette seconde partie que les choses se bousculent, que les émotions sont plus intenses et que tout prend de plus grandes proportions.
L'histoire n'est pas exclusivement basée sur la grossesse d'une jeune fille de dix-huit ans. On ne suivra pas les étapes de cet événement à chaque instant. Kenzie en fait souvent allusion, à ce bébé qu'elle sent chaque jour un peu plus, mais sans que cela soit trop, bien au contraire. L'accent est surtout donné sur le fait de prendre ses propres décisions, de les assumer et de ne pas se préoccuper de ce qu'en pensent les autres...


Je me suis beaucoup attachée à Kenzie. Je me suis retrouvée en elle et dans certaines de ses réflexions. Ce ne sera peut-être pas le cas pour de jeunes lectrices mais elle n'en est pas moins touchante et attendrissante, il y a au moins un trait de sa personnalité, de son caractère, que l'on peut retrouver en chacune de nous. D'abord réservée, pleine de doutes et de questions sur son avenir, elle apparaît petit à petit plus mature, plus sereine, même si la route est encore longue. Avec toujours une petite pensée pour son bébé, certaines pensées banales deviennent émouvantes. Une véritable quête d'identité.
Esteban est un personnage mystérieux, que l'on découvre peu au début mais qui devient de plus en plus attachant.
Enfin, j'ai adoré Estella, la cuisinière qui aide Kenzie. Froide et autoritaire de prime abord, donnant des ordres plutôt que de demander, il est difficile de penser du bien d'elle... Mais, comme je le disais, des liens finissent par se créer, à force de persuasion, de ténacité et l'on se rend vite compte qu'Estella est juste une femme incroyable avec un coeur énorme...


Une très belle histoire qui pousse à la réflexion, avec un style fluide et de courts chapitres qui permettent de mieux rythmer les événements, ainsi qu'un décor superbement planté, au point qu'on s'y croirait. Un bon coup de coeur pour tous ces personnages touchants et riches en humanité qui sont la force de ce récit, pour les thèmes (l'Espagne, la cuisine, la grossesse...) fouillés et approfondis, pour toutes ces réflexions qui laissent forcément des traces émotionnelles à un moment donné...
Lien : http://uneenviedelivres.blog..
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Je remercie le site Babelio et les éditions de la Martinière Jeunesse pour l'envoi de ce livre.

Kenzie est une jeune fille de dix-huit ans qui vient de terminer le lycée. Lorsqu'elle annonce à sa mère qu'elle est tombée enceinte, celle-ci ne lui laisse pas le choix : pour éviter que tout le monde soit au courant, elle l'envoie chez des amis à Séville où, suite à son accouchement, un jeune couple adoptera l'enfant. le temps de cinq mois, Kenzie quitte alors ses amis, qui ignore tout de sa grossesse (excepté le père de l'enfant qui ne semble pas impliqué là-dedans), puis elle rentrera aux Etats-Unis où elle reprendra sa vie comme si rien ne s'était passé.

L'histoire commence in medias res; Kenzie se trouve déjà à Séville et y rencontre Miguel, qui l'amène jusqu'au ranch où elle séjournera. Elle rencontre également d'autres personnes, dont on retient en particulier Estela, une femme assez âgée qui semble très dure au premier abord, et Esteban, un jeune homme semblant, lui aussi, plutôt distant. Au cours de l'histoire, Kenzie se rapprochera de ces deux-là et j'ai beaucoup aimé assister à l'évolution de leurs relations. Cependant, sa relation avec Esteban est un peu étrange et je pense que plus de détails auraient été les bienvenus.

Durant ma lecture, j'ai eu l'impression de ne pas savoir exactement où j'allais et d'évoluer dans le noir. On connaît peu de choses à propos de Kenzie, si ce n'est que son père est mort récemment et qu'elle ne s'entend pas bien avec sa mère. Certains flash-back apportent des éléments sur cette vie antérieure à sa grossesse mais rien n'est tout à fait clair et j'aurais aimé avoir plus d'information sur sa vie aux Etats-Unis. du coup, Kenzie m'a parue froide et détachée de ce qui l'entoure, exception faite pour le bébé qu'elle attend.

Bien que le thème principal, au vu du synopsis, laissait présager un livre entièrement sur la grossesse d'une jeune fille, j'ai trouvé que ce sujet était plutôt mis en retrait. Bien sûr, il n'est pas absent et d'ailleurs Kenzie s'adresse souvent à son enfant, comme s'il était déjà là - chose que j'ai bien aimé d'ailleurs -. Mais Gipsy Song est avant tout l'histoire de l'évolution de l'héroïne et de ce qu'elle apprend grâce aux personnages qui l'entourent. Petit à petit, elle s'affirmera et finira par prendre des décisions, ce que sa mère l'avait empêchée de faire.

Ce que j'ai préféré dans ce livre, c'est l'atmosphère qui s'en dégage. J'ai aimé ce dépaysement fait grâce aux descriptions des paysages et de la ville de Séville. C'est une histoire très sensorielle puisque, à travers ma lecture, j'ai eu l'impression de ressentir la chaleur qu'il règne en Andalousie, de sentir les bonnes odeurs de nourriture et d'entendre la musiques des gitans.

La fin ne m'a pas forcément étonnée et j'ai trouvé qu'elle arrivait bien rapidement. Néanmoins, c'est une fin logique et belle et j'en suis très satisfaite.

En conclusion : J'aurais apprécié qu'il y ait un peu plus d'informations concernant le passé de Kenzie et sur ses diverses relations, avec ses parents mais également avec Esteban. J'ai particulièrement aimé l'ambiance de Séville, qui donne beaucoup de charme à ce livre.
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[ 3.5/5 ] Kenzie vient de terminer le lycée. Quelques mois plus tôt, la mort de son père, dont elle était très proche, l'a plus ou moins précipitée dans les bras de son meilleur ami. Les relations au sein de sa bande s'en sont trouvées un peu chamboulées. Ajoutez à cela une mère avec qui elle entretient des rapports conflictuels, et vous obtenez une jeune fille vulnérable, en manque de repères. Un rapport non protégé a suffi à faire basculer la part de son univers qui tenait encore debout. Confrontée à un ultimatum de la part de sa mère, Kenzie part cacher sa grossesse chez des amis en Espagne jusqu'à l'heure de l'accouchement. Elle rentrera alors seule aux États-Unis pour entamer ses études universitaires.

Ce roman nous offre une vision très intimiste de l'héroïne. Nous suivons le cheminement de ses moindres pensées, ressentons sa déprime, affrontons à ses côtés ses questionnements, ses doutes, ses peurs,... Je l'ai trouvée très attachante dans sa façon de parler au foetus, de se renseigner sur les étapes de la grossesse qu'elle traverse, de savoir avec une précision sidérante comment son bébé évolue en temps et en heures. Pour tout le reste, Kenzie joue les dures à cuire. Elle en veut à la Terre entière : à sa mère, au père du bébé, aux futurs parents adoptifs, à ses amis, à ceux qui l'hébergent. En cela, elle ne semble pas avoir terminé son deuil. Elle passe de la tristesse, d'un complet désarroi, à la colère et la révolte. Elle ne voulait pas s'exiler en Andalousie, c'était le choix de sa mère, pas le sien... et elle s'applique à le faire sentir à tout un chacun !

Kenzie n'en est pas antipathique pour autant. On comprend facilement ce qui la taraude, et la maturité dont elle fait preuve face à sa grossesse surprend et charme le lecteur. Dans un ranch isolé aux abords de Séville, elle fait la connaissance de Miguel, l'éleveur si fier d'envoyer ses taureaux favoris à une mort certaine. D'Estela, la cuisinière bombardant sans cesse de multiples consignes mais cachant un coeur de maman-poule. D'Esteban, un orphelin de son âge recueilli par Miguel et épris des grands espaces et des animaux, mais qui présente un tempérament mutique. Ainsi que d'une bande de gitans, venus faire la fête sur le domaine.

Malheureusement, les rapports entre ces différents personnages sont survolés. Au final, on ne connaît que peu de choses sur la vie de Kenzie avant son exil et il en va de même pour sa grande histoire d'amour. Quelques anecdotes sur son père nous font entrevoir ce qui a fait la force de leurs rapports, mais difficile d'entrevoir la source de l'animosité qu'elle voue à sa mère, en dehors du caractère assez psychorigide de cette dernière. Esteban m'a intriguée et même si certains détails finissent par être révélés, j'en suis là aussi restée sur ma faim. le personnage aurait été tellement intéressant à développer, tout comme les liens unissant Estela à Luis, la façon dont Miguel en est arrivé à la prendre sous son aile,... L'ensemble reste cohérent et agréable à parcourir, mais le court format de cette histoire lui a assurément porté préjudice.

Côté décor, par contre, on est servis ! le dépaysement est total et l'on peut presque sentir le soleil de plomb nous cogner sur la tête à longueur de journée. le climat torride met la nature à rude épreuve, mais parcourir les étroites ruelles de Séville nous rafraîchit et nous émerveille autant que Kenzie. L'auteur retranscrit l'ambiance de l'Espagne à la perfection, ainsi que quelques-unes de ses coutumes. Je suis contre la tauromachie, mais elle est abordée ici avec pudeur et Kenzie elle-même soulève des paradoxes dans l'attitude des éleveurs. J'ai également apprécié les danses et les chants d'Angelita et des autres gitans, qui dévoilent petit à petit une nouvelle facette du personnage d'Estela, en plus de nous faire chanter l'esprit avec leur musicalité.

L'intrigue est quant à elle assez téléphonée. On sent très vite quelle décision prendra Kenzie et la conclusion est amenée avec une telle précipitation que je m'en suis sentie légèrement frustrée. L'intérêt de ce roman se trouve donc surtout dans son ambiance et dans la métamorphose d'une jeune fille en femme réfléchie, prenant son avenir en main. L'histoire se lit rapidement et même si ce n'est pas un coup de coeur, je n'en regrette pas le voyage !
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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J'étais (comme toujours me direz-vous!) ravie de découvrir ce titre dans ma boîte aux lettres. "Gipsy Song" est un roman touchant qui nous transporte jusqu'en Andalousie. J'ai passé un agréablement moment même si j'aurais préféré qu'il soit plus étoffé. Je remercie les éditions de la Martinière Jeunesse pour ce partenariat.

Lorsque Kenzie, jeune américaine de dix-huit ans tombe enceinte, sa mère ne lui laisse guère le choix. C'est l'avortement ou "l'exil" en Espagne le temps de la grossesse pour ne pas déclencher de scandale. La mère de Kenzie a tout planifié : l'adolescente sera logée dans un ranch et elle devra ensuite laisser le bébé à une famille.
Gipsy song n'est pas un roman moralisateur. Il n'y a aucun jugement de la part de l'auteure, elle ne dit pas que l'avortement ou l'abandon de l'enfant est mal, elle se contente d'énoncer une vérité : chaque mère a le choix. Garder ou non l'enfant doit être sa décision et non celle des autres. Or ici, personne ne demande à Kenzie ce qu'elle désire. Sa mère lui impose un avenir dont elle ne veut peut-être pas...

L'auteure nous dépayse en plaçant l'intrigue à Séville. Nous visitons la ville à travers les yeux de Kenzie. Pour ma part, j'ai voyagé en Andalousie il y a dix ans et j'ai retrouvé l'atmosphère particulière de cette région : du paysage au climat en passant par la gastronomie et la musique qui sont des aspects importants de la vie des andalous, nous savons que nous nous trouvons à Séville.
J'ai en revanche, été déçus par les personnages qui manquent de profondeur à mon goût. Je les ai d'abord trouvé froids, ce qui m'a surprise car les Espagnols sont des gens chaleureux. Finalement, je me suis demandée si ce sentiment n'était pas influencé par le regard de Kenzie elle-même, qui se sent rejetée et étrangère dans ce pays. Petit à petit, l'adolescente va créer des liens et en particulier avec la cuisinière Estela qui va l'aider à s'affirmer et avec Esteban, le jeune palefrenier. Je reste sur ma faim concernant cette relation qui aurait pu aller plus loin. La fin du roman est également trop brutale, j'aurais préféré trouver un épilogue.
J'ai beaucoup aimé les choix de l'auteure concernant l'écriture de ce roman. Gipsy Song est rédigé à la première personne, du point de vue de Kenzie et celle-ci s'adresse à son bébé, comme si elle lui racontait son quotidien. La future mère aime profondément ce petit être qui grandit en elle et elle l'imagine se former à l'intérieur de son ventre. Il y a une certaine poésie dans le style, ce qui rattrape les dialogues que j'ai trouvé assez creux.

Pour conclure, Gipsy Song est un roman attendrissant mais aussi révoltant par moment. Je regrette seulement qu'il soit aussi court !

3,5/5
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Mon avis : Une lecture facile et très intéressante sur un sujet qui à la base n'est absolument pas évident.

Du coté de l'histoire : Après la mort de son père, Kenzie, une jeune fille de 18 ans, trouve le réconfort auprès de son meilleur ami. Mais très vite, elle tombe enceinte du jeune garçon. Déterminée à garder le bébé malgré le rejet de cette décision par son petit-ami, elle est forcée par sa mère de partir en Espagne où au terme de sa grossesse, le bébé sera adopté.
Dans la chaleur de l'Andalousie, au son d'une guitare de gitans, du chant des oiseaux, des bruits de cuisine, et couvé par Esteban, le ténébreux palefrenier, Kenzie va se découvrir et devoir assumer ses propres choix.

C'est une très jolie quête d'identité, entre acceptation et déni, le séjour de la jeune fille est rythmé par les cours de cuisine de la terrible mais attachante Estela, du charme d'Esteban et de la rencontre de celle qui devrait devenir la mère du bébé qu'elle porte. Kenzie va alors tenter de faire le deuil de son père, de son histoire avec Kevin et essayer de construire le destin de son enfant et de se reconstruire elle-même.


Du coté de l'écriture: J'ai beaucoup aimé l'écriture de l'auteure, très intimiste, faite de relations entre la jeune future maman perdue et son enfant à naitre, un livre qui nous fait rentrer dans les mois de grossesse de cette toute jeune femme paumée, séparée de sa famille et de ses amis, exilée dans un pays qu'elle ne connait pas avec des gens totalement inconnus mais qui la chérirons comme si elle faisait partie de leur propre famille. Une lecture fluide sur un sujet délicat. Les personnages sont attachants quoi que un peu trop survolés à mon avis mais cela ne gache en rien notre lecture.

En conclusion : Voilà une très belle histoire, pleine de souffrance mais aussi d'espérance sur un sujet très délicat qu'est la décision de garder ou non son enfant pour une jeune adolescente qui se voit abandonner par sa propre mère dans les moments où elle en aurait le plus besoin. Ce roman est un dépaysement total, le climat torride met la nature à rude épreuve, mais parcourir les étroites ruelles de Séville en compagnie de Kenzie nous rafraîchit et nous émerveille autant que la jeune héroine. L'auteure retranscrit l'ambiance de l'Espagne à la perfection, ainsi que quelques-unes de ses coutumes.C'est une lecture agréable que je recommande vivement .

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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
J'ai vomi de plus belle. Je savais qu'elle m'en voulait de ne pas lui avoir dit, après l'enterrement, que mon père l'aimait et qu'il savait la réciproque vraie. J'étais trop dévastée, et j'ai senti qu'elle m'aimait moins depuis. Peut-être ne m'avait-elle même jamais réellement aimée ? Elle a fini par trancher : Séville ou rien.
Et j'ai choisi Séville parce que je pouvais déjà t'imaginer ; tu étais un film qui avait déjà commencé dans ma tête. Il arrive que le destin emporte des êtres bien avant qu'ils ne soient prêts. Je ne suis pas le destin. Peut-être était-ce un trait de bêtise ou de simple égoïsme de ma part, mais tu étais déjà beaucoup plus qu'un centimètre et demi pour moi.
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Dans le box voisin, Antonio hennit. De leur arbre personnalisé, les perruches appellent Esteban, qui reste à côté de moi. Le ciel n'en finit plus de se fendiller, et je me sens un peu brisée, moi aussi - défaite, plus tout à fait moi-même, mais moi tout de même. Kenzie, l'Américaine. La peste donnant du fil à retordre à tout le monde depuis son arrivée au cortijo. Comme si seuls ses problèmes comptaient, comme si elle faisait une fleur à ses hôtes en les honorant de sa présence.
"Je crains vraiment", dis-je en anglais.
Esteban ne comprend pas, et c'est aussi bien. Je n'ai aucune envie qu'il me voie telle que je m'apparais soudain.
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Peut-être était-ce un trait de bêtise ou de simple égoïsme de ma part, mais tu étais déjà beaucoup plus qu'un centimètre et demi pour moi.
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Tomber enceinte, en cloque, ou tout ce qu'on voudra, n'arrive jamais à votre partenaire, jamais à vos amis. C'est un événement énorme qui vous appartient pour la vie. Indélébile - quoi que vous décidiez.
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Mon père faisait des portraits. Je filme des mouvements. Je pensais connaître le sens des couleurs. Je ne connaissais rien.
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