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3,71

sur 307 notes
Dans le genre du libre noir ( à la frontière du roman d'espionnage il est vrai), on est en droit de considérer Les pièges de l'exil comme l'un des tout meilleurs de Philip Kerr et comme l'un des plus plaisants ouvrages que l'on ait pu lire ces derniers temps. L'intrigue nous propulse sur la Riviera de l'après-guerre, à Saint-Jean Cap-Ferrat plus précisément et l'ambiance crée est remarquable, c'est compliqué à souhait (nous ne sommes pas chez Harlan Coben ça c'est sûr !). Femme fatale, soleil de plomb, Somerset Maugham, villas de luxe constitueront le cocktail auquel l'on risque rapidement de devenir accro...
A noter qu'il existe un excellent livre audio de cet ouvrage.
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1956 sur la Côte d'Azur, Bernie Gunther approche de la soixantaine et aspire à la tranquillité. Hélas pour lui et tant mieux pour nous, il va être sérieusement déçu. La trame des romans de Philip Kerr ne varie pas beaucoup. Moitié policier, moitié espionnage avec ces flash-back historiques très bien documentés, Bernie nous conte ses nombreuses aventures avec son ironie sarcastique habituelle.
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C'est toujours un grand plaisir de lire un nouveau roman de Philip Kerr d'autant plus quand il s'agit d'une nouvelle aventure de Bernie Gunther . Nous retrouvons Herr Gunther alias Walter Wolff à la fin des années 1950 , concierge d'un hôtel de luxe situé sur la Côte d'Azur. Afin de combler son ennui et de tenter d'oublier sa patrie , Bernie pratique le bridge avec un couple de retraités anglais fortunés et le directeur du casino de Nice . C'est grâce à ce jeu qu'il va faire connaissance avec le célèbre écrivain britannique Somerset Maugham, qui habite une très belle résidence dans les hauteurs de Saint Jean Cap Ferrat . Ce dont il ne se doute pas une seule seconde c'est que le romancier va l'embarquer dans une histoire de chantage qui va mettre en scène une vielle connaissance synonyme de très mauvais souvenirs pour lui mais aussi l'impliquer dans de périlleuses péripéties qui voient s'affronter les services secrets britanniques et soviétiques sur fonds de guerre froide .
Il va devoir user de toute son expérience , de sa verve et d'une inventivité hors pair pour se tirer à nouveau de ce -trés - mauvais pas .
Truculence , humour décapant et un récit hyper documenté qui mêle l'Histoire et la fiction font de ce roman une petite merveille de lecture .
Attendez -vous également à quelques soubresauts et retournements de situation dont l'auteur écossais a le secret.
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Je suis une fan de Bernie Gunther depuis sa première enquête.
J'ai été désolée quand Philip Kerr a annoncé la fin de cette série. Alors dès que j'ai vu les pièges de l'exil je me suis réjouie et …
Je suis très déçue.
Bien sûr le style de Bernie, ses doutes, ses désillusions sont toujours là mais je n'ai pas du tout retrouvé l'humour noir, la dérision qui le caractérisaient.
L'enquête ne m'a pas du tout intéressée et du coup je n'ai pas compris grand-chose dans cette histoire d'espionnage.
Mais je serai encore là pour le prochain, si prochain il y a !
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Toujours ce délicieux cocktail : une dose d'humour, une dose de cynisme et un zeste de références historiques, le tout accompagné d' une agréable écriture, avec du nerf et de l'élégance.
Notre Bernie Gunther ("notre" car ce très sympathique héros fait partie de notre patrimoine, du moins pour ceux qui, comme moi, attendent avec impatience sa prochaine aventure après avoir terminé la dernière).
Ayant été membre du SD, service de sécurité de la SS, et bien que n'ayant pas commis de crimes contre l'humanité, notre héros se retrouve proscrit d'Allemagne après 1945.
Nous le retrouvons sur la Côte d'Azur, à Saint-Jean Cap Ferrat, où il occupe les fonctions de concierge dans un palace. Il apporte dans sa tâche tout son grand talent d'observateur d'ancien policier berlinois.
En pleine guerre froide, nous croisons une femme fatale, un ancien SS (qui lui est un criminel de guerre).
L'intrigue concerne un chantage exercé à l'encontre de l'écrivain britannique Somerset Maugham, homosexuel notoire, ce point étant l'objet du chantage.
En ce qui concerne les références historiques, Philip Kerr évoque notamment la triste histoire du paquebot Wilhelm Gustloff qui coula le 31 janvier 1945, suite à un bombardement allié, et causant près de 9000 morts. Les passagers fuyaient l'avancée soviétique. Parmi les victimes, une femme que Bernie aima passionnément.
C'est nerveux, enlevé et sans aucun temps mort. Sans uniforme, Bernie reste toujours un homme d'action !
Il est toujours plein d'humanité sous un cynisme à fleur de peau.
Merci Philip Kerr !!!
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Voilà bien un livre divertisssant. Philp Kerr sait mêler la grande histoire à une imagination débordante. Quand celle-ci se confond avec une culture colossale, cela vous donne un roman addictif que vous avez du mal à quitter. Son héros récurrent Bernie Gunther 11e livre de ses aventures) est un ancien nazi (par la force des événements) "sympathique."
Nous sommes en 1956 à Saint-Jean Cap-Ferrat, station balnéaire réputée de la Côte d'Azur. Gunther alias Walter Wolff est le concierge d'un h^tel réputé. Il est de nouveau célibataire. Sa dernière femme l'a quitté. A ses heures perdues, il joue au bridge. Il fait la connaissance du grand écrivain anglais Somerset Maugham. S'en suivent des faits où s'entrecroisent le passé de tout le microcosme qui gravite autour de "Walter" (Bernie) et un présent parfois assassin. de chantage en meurtre, on revisite l'histoire récente des conflits mondiaux et l'entre deux guerres, l'humour acidulé et aseptisé des Anglais, l'intelligence des homosexuels (à foison) qui pour exister vivaient cachés (et couchés). Un escroc revenu du passé perturbe cette petite existence. Bernie nageur (hors-pair) en eaux troubles et séducteur patenté tente de démêler et de boucler habilement une situation devenue inextricable.
Narrateur de grand talent, Philip Kerr nous emmène sur un terrain que nous connaissions mal avec des acteurs parfois sans scrupule (comme parfois Gunther) et doués pour la dissimulation.
Le lecteur que je suis s'est totalement immergé dans le corps du récit. J'en ai été un figurant. C'est tout l'art de l'écrivain et la réussite d'un roman.
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Pour changer un peu de mes lectures de prédilection (BDs et SF, voir mes livres), je me suis replongé dans un bouquin qu'on m'a présenté comme étant polar / espionnage.

Déception. Les personnages sont innombrables, sont des agents doubles ou triples, disent la vérité ou mentent comme des arracheurs de dents, ce qui ne simplifie pas les choses. Les organisations de services secrets sont tous désignés par des acronymes obscurs, expliqués en note de bas de page mais tout aussi rapidement oubliés. Les protagonistes principaux sont usés, vieux, racornis. Ils s'ennuient et nous aussi. C'est contagieux.

La narration est molle comme un vieux bandage herniaire. le récit est poussif, un peu comme si l'inspecteur Derrick poursuivait un suspect en déambulateur. L'auteur est obsédé par les pédérastes, par l'appartenance de l'un ou l'autre à la fraternité homosexuelle. Ca en devient, à la longue, lourdingue. (Bon. On pourrait peindre le déambulateur de Derrick en rose, pour faire cliché.)

Les rares moments où j'ai été réveillé de ma torpeur en lisant ce trop trop long roman sont les quelques lignes où Kerr distille ses bons mots. Malheureusement, il en use et abuse, à tel point que ça en devient une manie, un tic. Et ce ne sont pas quelques bons mots qui arrivent à sauver ce laïus du naufrage.

Le roman commence mal, dès la première phrase. La deuxième est de ma composition, vous épargnant quelques heures pénibles :
« Hier, j'ai essayé de me tuer. Et j'y suis arrivé. – Fin – »
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Sur la Côte d'Azur en 1956, Bernie Gunther est concierge au Grand Hôtel de Saint-Jean-Cap-Ferrat. Il fait la connaissance de Somerset Maugham, victime d'un maître-chanteur qui menace de divulguer des documents laissant croire que Maugham est un agent double au service de l'Est. le maître-chanteur, Harold Heinz Hennig, est une vieille connaissance de Bernie. C'est un ancien membre de la SS qui s'est recyclé dans les services secrets de la RDA. Notre héros va servir d'intermédiaire entre Maugham et Hennig.

Plutôt qu'à un policier, c'est à un roman d'espionnage que nous avons affaire ici, qui oppose les services secrets britanniques à ceux de la RDA et de l'URSS. L'affaire est truffée d'agents doubles et on constate que des criminels nazis n'ont eu aucun mal à se reconvertir au service du communisme. Homme désabusé, notre héros trimballe ses traumatismes et son mal de vivre au milieu de ce panier de crabes. Sa défense passe par un humour grinçant quasi permanent. Si je trouve le personnage plutôt sympathique, je déplore cependant ses préjugés sexistes et homophobes. C'est un roman qui fait une lecture de vacances plutôt plaisante.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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On tourne en rond…
Bernie,égal à lui-même : cynique, impertinent, maniant l'humour sans considération de ses interlocuteurs, prêt à tout pour un petit moment à l'horizontal avec une femme.
L'âge aidant, se rajoute la dimension des regrets, des regrets, des compromissions pour être toujours de ce monde.

Kerr, désormais concierge dans un hôtel de luxe de la Côte d'azur. Va avoir l'occasion, grâce à un écrivain anglais de se voir confier la tâche de régler un petit problème de chantage auquel il est exposé.

De fil en aiguille, la suite s'engage sur les terrains de d'espionnage, de la guerre froide, et des espions du KGB infiltrés au sein de l'élite britannique.

Les intervenants finassent, les doubles ou triples jeu d'espions conduisent à des imbroglios sans grand intérêt.

Les protagonistes principaux sont usés, vieux, racornis. Ils s'ennuient et nous aussi. C'est contagieux.

J'ai l'impression de découvrir DERRICK, remarquez, quand on connait la jeunesse de l'acteur, la boucle est bouclée.
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J'avais découvert Bernie Gunther dans la Trilogie berlinoise, et je viens de comprendre que c'est en fait un personnage récurrent de Philip Kerr. Il me reste donc beaucoup de plaisir de lecture en perspective car il semble qu'il y ait 14 roman avec ce personnage.
1956: Bernie est concierge d'un grand hôtel, à Nice. Il travaille sous un faux nom, avec un faux passeport reçu à la fin de la guerre. Il faut bien dire que le passé de Bernie est un peu particulier, puisque il s'est retrouvé malgré lui à côtoyer les plus hauts dignitaires nazis.
A Nice, il côtoie le beau monde, et de fil en aiguille, le voila dans l'entourage immédiat du célèbre auteur de roman américain Somerset Maugham. Celui-ci vit avec son compagnon et son neveu dans une riche propriété.
Son mode de vie et sa richesse suscitent les convoitise et il est régulièrement victime de chantage. Mais cette fois, ce n'est pas seulement sa personne qui est en jeu. Son passé d'espion britannique remonte à la surface.
Le point de croisement entre le passé de Bernie Gunther et celui de Maugham? Une crapule qui mange à tous les râteliers, expert en chantage de haut vol.
L'écriture est enlevée, on ne s'ennuie pas, le personnage de Bernie est attachant, et j'ai hâte de le retrouver dans d'autres aventures.
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"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

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