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sur 1320 notes
Que se passe-t-il dans la tête d'un kamikaze ?

Paris, 13 novembre 2015, un jeune jihadiste molenbeekois est déterminé à se faire exploser.

Comment en est-il arrivé là ?

Yasmina Khadra excelle comme toujours à nous dévoiler les coulisses de la radicalisation. L'analyse d'un embrigadement méticuleux et brutal. Sans excuser le comportement de ces kamikazes, il décrypte les raisons de leurs perditions qui reflètent les failles de notre société en matière d'intégration. Un sujet captivant et sulfureux que l'auteur manie avec habilité.
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Yasmina Khadra sonde l'âme. A travers Khalil, il pose des constatations simples et enjoint à un questionnement sociétal. Que faisons-nous pour éviter cela, outre nos lamentations et nos récriminations? Quelles responsabilités avons-nous ? Que fait notre société pour inclure suffisamment, pour donner envie de vivre dans ce monde parfois vide de sens et miséreux ? Que fait-on pour donner de l'espoir à ces jeunes qui ne voient pas d'autre issue que de souhaiter l'au-delà en y entraînant les autres ? Quels sont nos innombrables manquements pour que la seule famille ou communauté viable qu'ils rencontrent, qui les considèrent, soit celle de l'extrémisme ? Comment refuser le paradis quand la vie ressemble à l'enfer, quand la vie n'a aucun sens, quand les notions de bien et de mal ne se sont jamais appliqué à soi, quand l'injustice est maître à bord depuis l'enfance ?

Quel infini gâchis que ces enfants qui, en grandissant, estiment que la seule façon d'exister est de mourir.

Quelques propositions autour de cette lecture :
Des films : le ciel attendra de Marie-Castille Mention-Schaar/ L'adieu à la nuit d'André Téchiné
Une chanson : Les enfants paradis de Damien Saez
Littérature jeunesse : La théorie du complot, d'Arthur Tenor / Cité Babel : le grand livre des religions de Pascale Hédelin
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Histoire passionnante, très belle écriture.
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Yasmina Khadra aborde dans ce roman un sujet sensible: les attentats du 13 novembre du côté de ceux qui y ont participé. Parmi eux, nous allons suivre Khalil, celui dont la ceinture d'explosifs n'a pas fonctionné. Nous plongeons dans son esprit, sa façon de penser et voir le monde. L'exercice peut être assez perturbant tant il est difficile de comprendre comment s'opère la bascule d'une vie "normale" à celle de terroriste.
A l'issue de la lecture, j'aurais aimé dire que j'étais un peu plus éclairée sur le sujet mais il n'en est rien. Ce que j'ai retenu : si vous vivez dans les quartiers défavorisés, que votre vie familiale est un désastre, que chaque jour vous courrez après l'argent et la reconnaissance, vous êtes susceptible d'être une proie pour l'embrigadement. Si ce n'est peut-être pas tout à fait faux, il ne me semble pas pour autant que cela soit tout à fait vrai non plus. Le cliché est facile et Yasmina Khadra tombe parfois dans ce piège. Khalil ne m'a pas touché, à aucun moment je ne lui ai trouvé de circonstances atténuantes. Il a fait ses choix, là où ses amis en ont fait d'autres. Son argument principal est le manque d'argent et d'amour mais combien sont-ils dans ce cas, sans toutefois tomber dans le terrorisme ?
Voilà ce qu'il m'a manqué dans ce livre : une autre lecture de ce phénomène. Alors, j'en conclus que j'en attendais un peu trop certainement. Ce livre reste un roman au sujet brûlant. Il l'explore avec ses possibilités. Il est peut-être trop ambitieux d'en attendre autre chose.
Une lecture en demie-teinte pour moi.
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Yasmina Khadra s'inspire de l'attentat au Stade de France en novembre 2015, pour créer le personnage de Khalil, jeune homme kamikaze dont la ceinture n'a pas explosé. Ce qui est particulièrement bien exprimé dans ce roman, ce sont les réactions des proches, les amis, la famille, qui réalisent petit à petit que Khalil a rejoint un réseau djihadiste, et qu'il n'aurait pas hésité à tuer de nombreuses personnes, y compris lui-même. L'incompréhension, la colère, le sentiment de trahison les bouleverse. Par ailleurs, le cheminement de Khalil, sa détermination, et ses interrogations, permettent de d'entre-apercevoir toute l'ambiguïté et la complexité du parcours d'un jeune décidé de rejoindre le djihad.
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C'est une lecture un peu au hasard.
Comme souvent je ne savais pas ce que j'allais découvrir. Mais je sais que l'auteur m'a plus d'une fois bouleversée.
Je ne m'attendais pas à ça : entrer dans la tête d'un Djihadiste, ce n'est pas anodin.
J'ai apprécié cette exploration des causes possibles à ces dérives de quelques individus, mais je n'ai pas trouvé ce personnage crédible. je ne sais pas pourquoi, je le trouvais trop en retrait pas réellement impliqué ; et pourtant victime de ses propres actes.
J'ai eu l'impression de voyager en pleine science fiction, dans un monde parallèle.
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Difficile de rentrer dans ce roman, seuls le talent et la plume enchanteresse de l'auteur m'ont permis de le faire. Entrer dans la tête d'un terroriste n'a rien d'anodin en ce qu'elle révèle la part d'ombre qui nous habite tous. Qu'est-ce qui fait que nous passons à l'acte ou non? Vaste question à laquelle ce court roman nerveux n'offre pas de réponse tranchée bien que l'auteur nous oriente vers une sorte de déterminisme social qui, à mon sens, reste très discutable.
Toujours est-il que j'ai lu ce roman rapidement et avec grand intérêt dans la mesure où il m'a offert une perspective différente sur un sujet extrêmement sensible.
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Se mettre dans la tête d'un terroriste ... Une horreur me direz-vous mais au final un roman brillant qui nous présente Khalil un jeune qui a vite décroché du système scolaire avec son ami Driss. Les deux se retrouvent le 13 novembre 2015 à Paris, près du stade de France, une veste d'explosifs autour de leur corps. Un roman poignant sur ces jeunes sans repère : un père absent, une mère analphabète et soumise, l'abandon du collège, des petits boulots sans idée sur l'avenir, ... et toujours ce ressenti : personne ne me respecte, je vais forcer le respect en tuant des gens, en faisant exploser une bombe ... Mais pour être respecté, il faut déjà un respect de soi-même et ensuite il faut gagner le respect des autres, pas l'imposer ...
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L'immersion, voilà ce que j'apprécie dans les romans de Yasmina Khadra.
De la même manière qu'Albus Dumbledore emmène Harry Potter avec lui dans ses souvenirs en utilisant la pensine, Yasmina Khadra nous prend par la main et nous fait plonger au coeur de l'évènement, au coeur de l'histoire, dans le coeur des personnages.

En lisant certains commentaires d'autres lecteurs, j'ai été surprise de constater que le roman n'a pas été perçu de la même manière que moi. Beaucoup même ont été dérangés par le fait que le narrateur soit le « méchant ». D'autres ont même reproché à l'auteur d'humaniser ce qui ne doit pas l''être, ceux qui ne doivent pas l'être.

Je ne suis pas d'accord, Yasmina Khadra, dans ce roman, nous fait une autopsie, si nous ne faisons pas ce genre de dissections dans le « mal », nous ne pourrons jamais ni le comprendre, ni le reconnaitre ni même l'anticiper. Je crois au contraire que la réflexion à laquelle nous pousse l'auteur est indispensable si nous voulons un jour se débarrasser de toute cette horreur.
Mais il est clair qu'il faut aborder cette lecture avec une certaine ouverture d'esprit. Vous l'aurez compris, je recommande vivement cette lecture.

Voilà donc, je dirai que mes retrouvailles avec YK se sont achevées sur une note plus que positive, je lirai un autre de ces romans très prochainement, le challenge #uneteenalgerie (Un été en Algérie) arrive à grands pas, et j'ai du retard à rattraper.
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Dans la même veine que la dernière nuit du Raïs, Yasmina Khadra tente de laisser parler le méchant, l'abominable.

Khalil est un des terroriste du 13 novembre au stade de France. Qui est-il, que ressent-il, pourquoi ?

Un livre tout en interrogation face à l'absurdité du terrorisme islamiste. Dieu nous a-t-il envoyé tuer mon frère, ma soeur ?

Zut pour l'usage du passé simple et d'un peu trop de « littéraire » carrément incongrus dans la bouche de Khalil.
Lien : http://noid.ch/khalil/
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