Je n'aime pas les romans mettant en scène des animaux. Je déteste les livres qui parlent d'animaux malades, blessés, tués. Je refuse de lire une histoire dans laquelle des animaux meurent.
Bizarrement, je n'ai pas de problèmes en ce qui concerne les thrillers assez gores où des humains endurent les pires souffrances avant de se faire achever par leurs semblables, mais le même genre d'histoire mettant en scène des animaux plutôt que des humains me remplit d'effroi avant même d'ouvrir le bouquin (allez comprendre... Un jour, je me ferai psychanalyser pour comprendre mes drôles de manies littéraires).
Ce genre de réaction explique que, malgré que j'aime
Stephen King d'amour (de façon toute platonique et littéraire, je vous rassure) depuis ma première lecture d'un de ses romans (à l'âge de 12 ans, encore une manie étrange), j'ai toujours promis, juré de ne jamais lire
Cujo ou
Simetierre. Car, à quoi bon se faire souffrir pour rien ?
Et puis, il y a quelques jours, alors que le Covid m'a finalement attrapée
après 2 ans de résistance et 3 doses de vaccin, ma mère m'a offert
Cujo, histoire de me permettre de lire pendant que j'étais à l'agonie dans mon lit... Que faire dans un cas pareil, à part lire le roman offert pour ne pas offenser celui qui l'offre ? N'empêche, je me doutais bien que ce serait une lecture désastreuse.
Je dois d'ailleurs avoué avoir craqué à environ 80 pages de la fin, lorsque Donna claque sa portière de voiture sur la tête du chien en train de l'attaquer et qu'on a droit à tous les détails sur le sang coulant de la tête de
Cujo, sur son museau très abîmé et sur l'une de ses oreilles presque arrachée de sa tête. Merci bien, j'aime encore mieux lire des détails concernant le régime cannibale d'Hannibal Lecter !
J'attribue toutefois la note de deux étoiles à cette lecture, car la plume de King est aussi efficace et, par moments, humoristique que d'habitude.
Et j'admire sincèrement tous les lecteurs qui ont été capables de venir à bout de cette lecture, et l'ayant noté 4 ou 5 étoiles.
Sur ce, je m'en vais pleurer sur le triste sort de ce pauvre saint-bernard sorti de l'imagination d'un auteur américain.