On connait tous King, il prend des situations normales, des gens normaux, à qui il arrive des choses pas normales du tout. Et ici, l'auteur nous rappelle à notre enfance et aux peurs que nous avons pu avoir. Alors si on a toujours une âme d'enfant au fond de soi, cela fonctionne un peu il faut bien l'avouer.
Trisha a 9 ans, ses parents viennent de se séparer et son grand frère mène la vie dure à leur mère qui a la garde des enfants. Cette petite fille très mature pour son âge est une fan des Red Sox et en pince un peu pour le numéro 36, Tom Gordon.
Lors d'une ballade en forêt, organisée par sa mère, ayant pour but de resserrer les liens de la famille, Trisha va se perdre dans la forêt. Et quand on a 9 ans, être perdue en forêt c'est un peu comme un cauchemar qui devient réalité.
Ici l'auteur nous propose de regoûter au parfum de l'enfance, mais un parfum un peu aigre qui a tourné si je puis dire. On accompagne Trisha durant son errance, il n'y a pas d'autres mots. Et la gamine elle est plutôt débrouillarde à moins que moi je n'ai été très empotée...
Elle va trouver la force, le courage d'affronter cette forêt pendant de longues journées et de longues nuits. Car malgré l'espoir qu'elle nourri dès le départ, les secours ne vont pas arriver de si tôt. Armée de son Walkman, de quelques encas et de sa casquette des Red Sox elle va s'accrocher.
Ce qui est vraiment génial, c'est qu'on a tous les ingrédients de notre enfance, les craintes, les espoirs, les rêves et même la colère qu'on éprouve contre sa famille. Tom Gordon, son héros, va devenir son compagnon de marche imaginaire comme nous en avons tous eu un (ou presque, il y a toujours des exceptions). Cette gamine vous transmet ses émotions en direct, pas de filtres, non ça sort comme ça vient. On rigole et on pleure avec elle, on aimerait lui dire de rien lâcher, mais en même temps elle a bien plus de cran que n'importe quelle gamine de son âge.
Et
Stephen King parvient de manière extraordinaire à retranscrire les bruits, les odeurs de la forêt qui nous font parfois nous inquiéter et nous dire "C'était quoi ce bruit ?" ou bien "Tu as entendu ça ?". La forêt devient un protagoniste à part entière, qui peut être notre alliée mais aussi notre ennemie.
Le monde a des dents, et il n'hésite pas à s'en servir quand l'envie lui en prend.
Pour conclure, je peux vous dire que certes ce n'est pas un King comme Ca, ou 22/11/64 ou bien
Salem. Mais il à l'avantage de nous faire voyager, de nous rappeler que nous avons tous été des gosses, plus ou moins vaillants, mais il nous redonne ce goût qu'on aurait presque oublié, l'insouciance.
Lien :
https://leslecturesdecheesy...