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4,12

sur 4819 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ça doit bien faire 15 ou 20 ans que je n'avais rien lu de Stephen King. À l'époque, Carrie avait mis le feu à mon imagination d'adolescente et allumé un incendie de terreur... qui s'etait doucement éteint quand j'étais passé à autre chose après plusieurs de ses livres. Pourquoi ai-je eu envie de remettre le couvert aujourd'hui ? Aux nombreuses critiques enthousiastes lues ici s'est ajoutée une discussion avec une collègue fan du King, un soir de retour de salon, en voiture, par une nuit noire et sous une pluie battante... Rien qu'à l'écouter, j'étais morte de peur, et c'était bon.

J'ai donc lu Simetierre. Précisons tout de suite que je n'ai (presque) pas eu peur. Non pas que l'histoire soit calme et tranquille, bien au contraire la gentille petite famille Creed du début est confrontée progressivement à l'horreur, la mort et la folie. Mais on voit tout venir à l'avance, il n'y a donc pas de ces effroyables effets de surprises ou de ces paniques inattendues qui constituent pour moi le comble de la terreur. Petite déception de fait de ce côté-là.

En revanche, là où je n'ai pas été déçue du tout, c'est dans l'installation de l'ambiance, de l'histoire, des personnages... et de l'angoisse. King réussit à instiller, dans la description de cette famille qu'on envierait presque, de nombreux indices de l'horreur à venir, ainsi que quelques fausses-pistes : les bobos des petits, les légendes des Indiens Micmacs, la vie sexuelle épanouie des parents, le Simetierre des Animaux, l'histoire du Gwand et Tewwible Oz, les vieux voisins étranges, le sommeil et les rêves d'Ellie, les histoires d'infirmerie... Car King a soigné chaque détail, nous obligeant à imaginer sans cesse comment les nouvelles pièces s'emboîtent dans le puzzle des terribles événements qu'on pressent, et nous empêchant par là-même de poser le livre.

Bref, pas de surprise terrifiante dans ce Simetierre pour moi, mais une excellente surprise, celle d'avoir découvert un livre pas comme je l'attendais et de l'avoir beaucoup aimé !
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Simetierre-Stephen King.
Autopsie clinique.

🔎Antécédents :
La petite fille qui aimait Tom Gordon. le seul de SK lu à présent.
Mes attentes : ambiance et frissons Halloween.
Lu : dans un silence assourdissant, le soir à la lueur de bougies, sans âme qui vive à l'horizon. Dehors, le brouillard est épais, il guette dans son poing la première bourrasque de peur.

🔎 Renseignements cliniques :
La famille Creed de Chicago emménage dans une nouvelle maison à Ludlow dans le Maine à l'atmosphère particulière. Une route borde la maison avec son trafic de poids lourds assourdissant, un chemin étrange borde la maison menant au Simetierre des animaux. La famille Creed, Louis, Rachel et leurs deux enfants Gage et Ellie s'acclimate tant bien que mal à cette maison fantomatique. Surtout que la ville est habitée par des croyances ancestrales. Jud le voisin devient vite le meilleur ami de Louis, il sera aussi le messager de cette ville hantée.

🔎 Macroscopie :
636 pages découpées en trois parties. le simetierre-Le cimetière des Micmacs-Le Gwand, le Tewwible Oz.

🔎 Microscopie :
Un roman principalement d'atmosphère, d'immersion totale dans le quotidien de la famille Creed. La première partie place le décor en long et en large. L'action est très sous-jacente. La peur, les frissons ? Non RAS dans cette première partie. Mais par contre, quel maestro que ce King pour planter un décor. On s'en prend plein les yeux. Ça fourmille de détails, d'informations riches d'intérêt, c'est palpable à souhait, sensible même attachant. Mais la peur non.

Seconde partie quand on a tenu bon les 350 premières pages d'ambiance, l'atmosphère se fait plus glacial. le fameux Simetierre s'élève enfin. Avec ses ombres maléfiques, sombres, glaçantes, flippantes. le chat de famille Church étrange et hérissé mais pas vraiment flippant ici encore.
La mort est le terrain de jeu de cette seconde partie. Dans les angoisses de Rachel, dans le travail de Louis, dans la vie des uns et des autres. Réincarnations, divinités maléfiques, spiritualité, avec parcimonie, les fantômes rôdent et se dérident.
Là, j'ai retrouvé la magie de la petite fille qui aimait Tom Gordon où dans ce petit livre, le King nous dresse une histoire du début à la fin sombre et angoissante. Peut-être qu'un plus petit roman de SK est-il l'adage de frissons immédiats.
Les amateurs de grands frissons devront attendre la toute fin, 80 pages environ où l'angoisse est à son apogée. Mais encore ici, pas de bain de sang ni de détails d'horreur foisonnants. Rien n'est gore dans ce roman qui se montre davantage comme un roman immersif au coeur d'une famille étrangère. L'écriture est riche, forte, transparente.
Bravo aussi pour le travail de traduction de François Rasquin qui est excellent. Quel vocabulaire élaboré et maîtrisé.

👹En conclusion :
Une première vraie incursion dans l'univers de Stephen King où j'ai découvert un roman dense immersif et d'atmosphère mais qui ne m'a pas convaincue au niveau du travail anxiogène et terrifiant. J'avoue qu'en refermant ce pavé, après m'avoir semblé entendre des bruits étranges, après que des enfants aient frappé le soir à ma porte, j'ai embarqué mon chat collé dans mes bras, renfermé dans la SDB durant ma toilette du soir et l'ait caressé longuement avant de m'endormir. Au réveil, pas de cauchemars. Ouf.

Lirais-je d'autres romans du King ? Probablement mais sans m'attendre à frissonner. Davantage pour ce côté roman d'ambiance qui nous en met tout de même plein les yeux.
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« Allons y, allez go ! »


Que ça vous prenne aux tripes, que votre estomac se retourne.

Ne faites pas attention à la puanteur,... vous vous y ferez.

Lisez et ne vous arrêtez pas, sous aucun prétexte.



Âme sensible s'abstenir ! Ce roman est bouleversant, effrayant, abominable presque immonde. Non pour ses chimères et êtres surnaturels, non pas pour eux. C'est une question de sentiments liés à la famille. "Que ferais je si…. ", "Aurais je moi aussi…. " Ou se dire avec le coeur "Oh mais pourquoi!" Tout en connaissant la reponse. Car nous aurions agit pareille.

J'ai lu énormément de livres, et c'est le premier à m'avoir réellement fait pleurer. Je tournais les pages avec une angoisse grandissante. J'ai ris, pleuré, je me suis révoltée, indignée. J'étais avec eux. C'est l'impression qu'on garde. Ce bouquin est un panier d'émotions. Un bijou d'écriture, au comble du cauchemar de tous parents .

Non.
Oh non...
NON!

Cohérence parfaite, écriture claire, personnages des plus attachants et travaillés avec un soin particulier. On s'identifie à eux. On les aimes. King ne s'est pas raté, ….

Alors…

Allez-y, allez go !
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Mon deuxième Stephen King commence comme un téléfilm américain. Une petite famille, les Creed, quitte Chicago pour s'installer à Ludlow, une bourgade du Maine. Monsieur est médecin et madame se consacre à ses deux jeunes enfants. À leur arrivée, les nouveaux venus sont accueillis par leurs plus proches voisins, un couple âgé établi depuis toujours dans le village.

C'est lui qui leur fait découvrir leur nouvel environnement et en particulier deux lieux mystérieux : un cimetière d'animaux domestiques à la limite de leur propriété, et au-delà de la forêt qui la borde, des terres sacrées des Indiens Micmacs. Les Creed apprécient beaucoup la sollicitude de ces voisins qui deviennent des amis, mais bientôt ils sont victimes d'un premier événement contrariant suivi d'un autre beaucoup plus épouvantable. Une horreur absolue qui pousse alors Louis, le père de famille, à tenter une expérience où il découvre qu'il y a pire que la mort et que, dans certains cas, celle-ci peut être une délivrance - révélation douloureuse née de sa seule déficience à refuser l'inévitable.

Légendes, croyances magiques, résurrection, Simetierre nous plonge dans une dimension où le raisonnement rationnel n'a pas sa place. Le plus étonnant dans tout cela, c'est que King nous rend presque normaux des événements qui relèvent du surnaturel. Chapeau bas mister King ! Cette incursion dans le paranormal horrifique relève du grand art, d'autant qu'elle inclut une réflexion pleine de finesse sur l'absence et sur la mort.
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Stephen King est un auteur touche à touche, même si on le classe souvent dans le registre de l'horreur, à tort maintenant que je découvre la diversité de ses romans.
Pour aller à sa rencontre, j'ai choisi un genre qui me plaît, l'uchronie, et j'ai été séduite par les effets papillons de « 22/11/63 ». J'ai poursuivi avec « Joyland », plutôt classé dans le fantastique et le paranormal, et à nouveau, j'ai été conquise par le style simple et efficace de l'auteur, par ses personnages tendres et touchants, par cette tension qui s'installe progressivement, au fil des pages.

Ne dit-on pas : Jamais deux sans trois.
En sortant de ma zone de confort, j'attendais beaucoup de ce troisième roman, le registre de l'horreur ou du thriller surnaturel ne m'attirant pas plus que ça. Mais, à nouveau, Stephen King a su, par son talent naturel de conteur, m'embarquer dès les toutes premières pages.

*
Publié en 1983, « Simetierre » se déroule dans une petite ville du Maine, Ludlow.
Le docteur Louis Creed et sa famille emménagent dans une maison ancienne proche d'une route rendue dangereuse par le passage incessant de poids lourds.
La famille Creed fait la connaissance de leurs voisins, Jud Crandall et sa femme Norma. le vieil homme est avenant, sympathique, loquace et très vite, il leur montre un chemin derrière la maison qui s'enfonce dans la forêt et mène à une vieille nécropole pour animaux entretenue par les enfants des environs qui y ont enterré leurs animaux de compagnie. Cet endroit au nom mal orthographié jouxte l'ancien cimetière indien des Micmacs. Il se raconte beaucoup de choses sur cet endroit considéré comme un lieu magique pour certains, maléfique et maudit pour d'autres.

« … ce lieu prend possession de vous… vous vous inventez des raisons… qui paraissent solides… mais ce qui vous pousse vraiment à faire ça, c'est qu'une fois que vous avez été là-haut, vous vous appropriez l'endroit et vous devenez sa chose du même coup… vous vous trouvez les meilleures raisons du monde… »

Me voyez-vous venir entre cette route particulièrement dangereuse et ce cimetière obscur et dit-on malfaisant ?
Un jour, Louis retrouve leur chat Church, mort, percuté par un camion. Et pour ne pas faire de peine à sa fille, il va l'enterrer en douce dans le petit cimetière malgré les avertissements de Jud Crandall sur les conséquences de ramener les morts à la vie.

« En dépit de tout, elle était mortellement attirante, cette idée. Belle, noire, avec un beau lustre morbide. »

Et bien, à la grande surprise de Louis qui ne croit pas à toutes ces histoires de revenants, l'animal va ressusciter et revenir chez lui. Bien vivant, ou presque.

« D'une main douce, il fouilla dans le collier de fourrure épaisse qui entourait le cou de l'animal en se remémorant cette tête molle qui pendait lamentablement sur sa nuque brisée le soir précédent. À présent, ses doigts ne trouvaient plus à cet endroit que du muscle solide, du tendon bien dur. Il souleva l'animal et il examina son museau avec soin. Aussitôt, il laissa tomber Church sur le gazon, ferma les yeux et se plaqua une main dessus. Un vertige brutal faisait tourner, danser l'univers entier devant lui. »

En effet, Church n'est plus tout à fait le même : son odeur terreuse et nauséabonde, son regard insolent et malaisant, son instinct de chasseur exacerbé, tout chez Church dérange.
Est-ce l'intuition, l'instinct ? Toujours est-il que son attitude étrange est franchement inquiétante. le rejet de Louis est immédiat, violent, viscéral.

L'histoire ne s'arrête bien sûr pas là, ce n'est que le tout début…

« Dans la vie, c'est souvent comme ça, ... Si tu restes dans le droit chemin, tout ira bien. Mais si jamais tu t'en écartes, à moins d'avoir beaucoup de chance, tu t'égareras fatalement. »

*
Comme beaucoup des romans de Stephen King, « Simetierre » est un pavé de 600 pages environ.
Le format est idéal car l'auteur aime prendre son temps pour installer ses décors et ses personnages, implanter une petite tension et du mystère, ce que j'apprécie particulièrement chez cet auteur. J'y trouve en cela une forme de générosité.

Ainsi, l'histoire se construit par petites touches, lentement, dans une ambiance réaliste, intimiste et chaleureuse.
La famille Creed est très sympathique, l'auteur a l'art de nous attacher immédiatement à eux : Louis et Rachel, les parents ; Ellie et Gage les deux enfants. Il décrit avec précision et justesse leur personnalité à travers leurs pensées, leurs doutes, leurs inquiétudes, leurs sentiments.

*
La qualité de la narration est excellente, le ton est juste et mesuré, sensible et émouvant. L'auteur ne cherche pas à nous impressionner par des descriptions écoeurantes, sordides ou tapageuses. Bien au contraire, la violence est latente, elle est dans l'atmosphère qui s'assombrit de plus en plus, dans les mots très photogéniques qui inscrivent des images dans l'esprit du lecteur.

L'écriture est très visuelle, immersive. Je peux vous certifier que je vois dans ma tête la grande maison des Creed près de cette route passante et meurtrière qui paraît presque démoniaque, le sentier qui pénètre dans la forêt jusqu'au cimetière habité d'une présence évanescente, angoissante, malveillante.

J'ai aimé me retrouver comme un funambule, oscillant sur une corde au-dessus d'un abîme entre croyances magiques et légendes indiennes, désespoir et folie, magie et cauchemar. Et très honnêtement, je n'ai pas eu vraiment peur, ce qui m'allait très bien, je ne vous le cache pas.

*
Les thèmes abordés sont multiples, la famille et le couple, l'idée de la mort et la folie, le deuil et la perte, le refus d'accepter la mort.

Stephen King déploie une superbe palette d'émotions. Entre horreur et compassion, peur et fascination, chagrin et douleur, je n'ai eu qu'une seule envie, c'est de savoir comment Louis allait s'en sortir. En effet, on est souvent dans les pensées de Louis Creed et son regard de médecin plutôt posé et réfléchi va lentement évoluer.
Le dernier quart du roman est addictif, le suspense monte crescendo et m'a laissée pantoise tellement je m'attendais peu à cette fin.

Un dernier petit mot pour le narrateur de ce roman. En effet, j'ai lu ce roman en audio et j'ai trouvé Julien Chatelet excellent. Assez pour avoir envie de poursuivre en l'écoutant sur un autre roman de Stephen King, « Conte de fées ».

*
Encore une fois, je ne peux qu'admirer Stephen King pour son sens du détail et son incroyable talent de conteur. J'ai été captivée d'un bout à l'autre.
Beaucoup de lecteurs lui reprochent la longueur de ses romans. Pourtant, je trouve que cela lui permet d'offrir des personnages bien incarnés, de proposer un scénario parfaitement construit et efficace, d'introduire une ambiance mouvante, évolutive qui offre une belle gamme chromatique d'émotions sans pour autant avoir recours à l'hémoglobine et la surenchère.

A découvrir si vous voulez vous faire peur, mais pas trop.

***
J'en profite pour remercier chaleureusement Nicola (@NicolaK) et Doriane (@Yaena) pour leurs conseils avisés.
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Dans les terres sacrées des indiens se trouve un cimetière qui a le pouvoir de ressusciter ce que l'on y enterre.
Louis, jeune médecin, vient s'installer dans une petite maison avec sa femme Rachel et ses deux enfants Ellie et Gage à quelques kilomètres de ce lieu maléfique.
A la perte accidentelle de son fils Gage, Louis va alimenter le pouvoir de ce cimetière, ce dernier va se nourrir de la douleur du père, dévorer sa raison pour le plonger dans les abîmes de la folie.
Le refus d'accepter l'inévitable, la perte d'un enfant et l'excès de douleur vont suffire à rendre vulnérable cet homme et ainsi le tenter à ressusciter son fils.
Mais le passage dans les ténèbres rendra-t-il Gage tel qu'il était parmi les vivants ?
Ne vaut-il pas mieux parfois laisser les morts en paix ?

Stephen King nous embarque dans une histoire cauchemardesque, une histoire surnaturelle mais il explore également nos propres démons, le refus d'accepter l'inacceptable, la perte d'un être cher, le désespoir. Plus qu'un livre d'horreur, un livre qui nous démontre que la douleur peut parfois prendre le dessus sur la raison !
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C'est le début d'un nouveau départ pour la famille Creed, qui rêve, en s'installant dans leur nouvelle maison à Ludlow, dans le Maine, d'une vie tranquille et posée. Louis a trouvé un travail a priori sans pression dans une petite infirmerie d'un lycée proche, tandis que Rachel élève leurs deux enfants : Ellie et Gage. le voisinage est charmant et la famille sympathise tout de suite avec Jud et sa femme, un couple âgé vivant de l'autre côté de la route et connaissant la région comme leur poche. Jud ne manque d'ailleurs pas d'histoires et d'anecdotes sur le pays. C'est ainsi qu'il fait découvrir à la petite famille un cimetière pour animaux, installé au bout de leur domaine et établi sur l'ancienne terre des indiens MicMacs… Mais l'ombre du Wendygo, cette créature maléfique dévoreuse d'âmes, plane au-dessus du cimetière… La légende prétend qu'elle peut ressusciter les morts, mais ceux qui s'y sont risqués l'ont chèrement payé… Malheureusement, quand la mort survient, la raison laisse parfois place à la folie et la famille Creed va l'apprendre à ses dépens…


Je n'avais pas dû lire un Stephen King depuis mes quinze ans et je dois dire que je me suis régalée avec celui-ci ! J'ai retrouvé le doux plaisir du frisson qui monte et de l'angoisse qui vous prend et ne vous lâche plus pour exploser dans un feu d'artifice de l'horreur ! Pourtant, ce n'est pas comme si on ne savait pas à quoi s'attendre… Tout au long du roman, Stephen King dépose des indices pour nous alerter, mais lorsque le pire arrive, il est à peine imaginable tant il surprend par sa violence et sa soudaineté… Tout l'art du « maître de l'horreur » réside dans ce talent à créer des ambiances et à endormir son lecteur pour finalement le tenir éveillé jusqu'au bout de la nuit ! Bref, un pur moment de plaisir quand on aime avoir peur !


Challenge Variétés : Un livre qui vous fait peur
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J'ai lu beaucoup de Stephen King lorsque j'étais adolescent et la quarantaine approchant, cela veut dire, il y a deux bonnes décades. Shinning, Salem et Ça que j'ai dévoré (hahaha, la belle allusion). Les années ont passé, j'ai mis les livres de Stephen King de coté et le pauvre a bien toussoté comme un asthmatique pendant tout ce temps là.

Et puis, au détour de concours, j'ai remporté le premier tome de ça et deux ans plus tard, j'ai remporté Simetierre lors de sa nouvelle adaptation cinématographique. Mais qu'en ai-je pensé du livre ?

Je l'ai apprécié, mais pas à juste titre ni à sa juste valeur. Il s'agit d'un bouquin parut en 1983 et nous sommes en 2019. J'ai malheureusement vu et entendu des "reviews" sur youtube, des divulgâchis depuis perpette, mais aussi la première version du film il y a quelques années à la télévision. Forcément, l'effet de surprise n'y était pas trop.

Mais je dois reconnaître que si je n'avais pas vu le film lorsque j'étais un jeune adulte, l'ailurophile que je suis n'aurais plus voulu d'aucun chat. Finalement, c'est un mal pour un bien. Certaines scènes étaient cependant dérangeantes et si je l'avais lu bien plus tôt, il aurait terminé dans le congélateur comme fût envoyé Salem.

La thématique de la famille et de la mort est traitée de manière assez intéressante surtout au niveau des réactions émotionnelles, de chaque protagoniste, qui sont mises en avant et c'est cela qui joue sur le coté terrifiant du roman. L'angle du "Comment je me gère ?" marche avec ce décors de campagne.

C'est un livre qu'il faut avoir lu, mais à condition d'avoir placé pas mal d'écoutilles sur les oreilles et aussi sur les yeux afin de l'apprécier à juste titre.

Étrange, j'ai mon chat qui me fixe étrangement sur l'accoudoir de mon fauteuil.
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Simetierre est sans conteste l'un des ouvrages phares de Stephen King, l'un de ceux qui lui ont permis d'acquérir son titre de maître de l'épouvante.
Stephen King prend ici bien le temps de mettre en place tous les éléments de son intrigue, il érige patiemment une tour qu'il se fait ensuite un plaisir de démolir à coup de rebondissements plus atroces les uns que les autres. A chaque instant, un petit quelque chose peut changer le cours tragique des évènements, mais l'auteur annule cette chance avec brio, nous enfonçant toujours plus loin dans l'horreur. Jusqu'au dernier instant, l'espoir est encore possible, tout peut encore basculer, mais Stephen King n'est pas connu pour ses 'happy-endings'.
Simetierre est un livre qui restera gravé dans ma mémoire, certaines scènes surtout, où les descriptions rivalisent d'atrocité avec nos cauchemars les plus fous. Je me souviendrais aussi des détails, ces petits rien qui font tout dans les romans de Stephen King, qui attirent l'attention du lecteur pour mieux lui faire ressentir l'angoisse de la situation, pour lui faire comprendre que quelque chose d'abominable est en chemin. Je songe notamment, pour ceux qui ont lu Simetierre, à cette cigarette qui se consume entièrement dans le cendrier, tandis que Jud sombre petit à petit dans le sommeil. Cette cendre parfaitement cylindrique que Rachel et Louis repèrent en rentrant dans la maison. Cette cendre de cigarette qui veut tout simplement dire que rien ne peut plus être changé, que le cours inévitable des évènements ne peut plus être altéré.
C'est ce genre de détails qui fait toute la force des romans de Stephen King, et tout particulièrement de celui-là. C'est aussi la complexité des personnages, toutes ces histoires cachées au fond d'eux qui expliquent de manière inébranlable leurs réactions face aux évènements tragiques qui les touchent. Et leur caractère, intimement lié à leur vécu, qui rend toute l'histoire terriblement crédible puisqu'on ne peut pas imaginer une réaction différente de la part de ces personnages. Leurs obsessions les emmènent lentement et surement sur le chemin de leur destruction, vers "le gwand, le tewwible Oz".

Lien : https://theunamedbookshelf.w..
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"Simetierre" est un excellent King. Certes ce n'est peut-être pas mon préféré mais il reste placé bien haut dans mon classement des ouvrages de Stephen King.

Tout y est. Une famille vient s'installer dans leur nouvelle maison, un vieil homme comme voisin qui semble détenir quelques secrets biens gardés et un (c)simetierre d'animaux de compagnie qui se situe non loin de la demeure de la nouvelle famille fraîchement installée et qui ce dernier lieu semble cacher quelque chose d'étrange.

Un roman d'épouvante et de fantastique qui comblera tous les fanatiques de surnaturel et de rebondissements au sein d'un récit horrifique.
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