Quel déchirement, quel crève coeur de devoir écrire un tel article sur un des romans de mon auteur favori. Je ne savais pas vraiment s'il fallait que j'écrive quelque chose sur ce roman que je n'ai pas terminé, de peur d'être trop méchant ou de rester trop en surface, mais
Sleeping Beauties me reste en travers de la gorge et il faut que je sorte ce que j'ai sur le coeur. Bien évidemment, cette chronique ne reflète que mon avis sur les 550 pages que j'ai pu lire du roman et il ne faut pas forcément ne prendre en compte que mon avis négatif. Il en existe énormément qui parlent en bien de ce roman.
C'est bien la première fois que j'écris un avis suite à un abandon, donc j'espère que je ne vais pas partir dans tous les sens. du coup, je vais faire ça simple, basique. Je vais débuter par les bonnes idées que
Stephen King et son fils
Owen King ont pu avoir dans ce roman. Oui, il y a des points positifs quand même. Je ne suis pas un monstre.
L'idée principale est bonne. Les deux auteurs essayent de montrer une société qui perd ses femmes dans un sommeil profond, laissant ainsi le monde aux mains des hommes. On peut voir ce roman comme une simple dystopie ou comme une réponse aux différents soucis de notre société face à la place de la femme (c'est la deuxième option qu'il faut choisir). Stephen et
Owen King apporte une réponse intelligente à notre société actuelle qui a encore du mal à aller de l'avant, afin d'évoluer. La maladie est une réponse forte aux maux de notre société et j'ai trouvé ça très intéressant de suivre les deux camps. Les deux auteurs questionnent la violence chez l'Homme en général. Est-elle innée ou acquis au fil des siècles ?
Sauf que (oui j'ai fini de parler des points négatifs)
Sleeping Beauties fait facilement 400 pages de trop et sur 820, ça fait déjà beaucoup… Cette idée sur 400 pages aurait été merveilleuse… Je suis pourtant habitué et fan du travail narratif du King, avec ce besoin de prendre son temps pour implanter son décor, ses personnages et son histoire, mais là c'est trop. Il faut attendre 200 pages pour le coeur de cette histoire arrive et 200 de plus pour que tout commence un peu à bouger.
Stephen King et
Owen King semblent se perdre dans leur récit, si bien qu'on s'ennuie assez souvent. Je n'ai pas su retrouver la magie de
Stephen King ici et j'ai trouvé que l'on se perdait dans une histoire où il y avait beaucoup trop de personnages (71 en tout) et il était impossible de s'attacher à un seul d'entre eux, tant ils avaient le charisme d'une moule en fin de vie…
L'autre soucis de
Sleeping Beauties, c'est que je n'ai pas retrouvé la plume de
Stephen King, bon c'est normal vu que c'est un roman à quatre mains, mais je trouve le tout moins bien écrit et moins subtil qu'à l'accoutumé. J'ai eu l'impression que les deux auteurs arrivaient avec leurs gros sabots pour nous dire “vous avez vu ça, bah ça va être important pour la suite !” ou encore “tu l'as vu la symbolique ? Tu l'as vu ?”. Bref, je n'ai pas à véritablement juger la plume de ces deux auteurs, vu que je ne suis même pas capable d'écrire deux pages d'une histoire, mais je tiens quand même à dire que tout cela m'a gêné.
Voilà ma maigre participation quant à ce
Sleeping Beauties qui me reste en travers de la gorge et qui a failli me dégoûter de la lecture pendant un bon moment… Je ne sais pas si je peux vous conseiller ce roman, mais il est important de se faire son propre avis, alors bon courage et si vous finissez par apprécier ce roman, alors tant mieux.
Lien :
https://tomabooks.wordpress...