J'ai lu [
Les Hommes de l'Emeraude] au début du mois et le roman se finit abruptement
, par le naufrage de ce vieux bateau de commerce. L'éditeur finit en disant Fin de la permière partie, donc je me suis sentie un peu obligée d'embrayer sur ce qui est présenté comme le second tome de cette histoire. Je ne suis pas certaine que ce soit vraiment un deuxième tome, ce sont en fait trois nouvelles, de longueurs différentes, qui racontent
pour la première, les derniers instants des marins et des passagers qui ont réussi à monter dans l'unique canot de sauvetage ; pour la seconde le sauvetage de ce qui reste de l'équipage et le troisième la convalescence d'un marin. Je ne suis pas sûre que l'on avait besoin de tout cela, on aurait pu laisser l'équipage là où il était
, dans l'eau froide de la Baltique.
Mais
Josef Kjellgren avait encore des choses à dire, la Seconde guerre mondiale avait commencé, dans certains milieux on savait ce qu'il se passait de pas bien joli dans les territoires allemands, et il avait besoin d'écrire là-dessus. Ce livre n'est plus celui du prolétariat maritime, en tout cas pas la première nouvelle. C'est une réflexion, ou peut-être même plus un rêve, sur la situation mondiale, sur le patriotisme, sur la liberté… Ce n'est pas un mauvais livre, mais pas tout à fait ce que j'espérais. Je suis contente de l'avoir lu (et il valait mieux que ce soit tout de suite après le premier tome), parce qu'il y a quelque chose de touchant dans la plume de
Josef Kjellgren, mais je ne suis pas certaine de savoir exactement quoi en penser.