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EAN : 9782914388191
192 pages
Max Milo (14/01/2002)
3.4/5   5 notes
Résumé :

A-t-on assez écrit sur cette sulfureuse famille ! Mais quand on arrive au roman de Klabund, il semble qu’on n’ait pourtant fait qu’effleurer le sujet. Seul le génie épique du géant des lettres allemandes modernes qu’est Klabund, son sens du drame, de la noirceur qui le dispute à la tendresse et à la folie dans les coeurs des puissants, son style en coups de cravache, son efficacité dans le raccourci,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
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Catégorie : Un livre basé sur une histoire vraie

Alfred Henschke, dit Klabund, publie en 1928 ce court roman (193 pages) revisitant le parcours de la sulfureuse famille Borgia. Ces espagnols ambitieux qui ont marqué l'Italie de leur complots, guerres et pontificats. Ce n'étaient pas les pires, sans compter que la légende et la rumeur ont pu exagérer certains points, mais ce sont les plus fascinants (pour preuve le nombre d'écrivains qui leur ont consacré leur plume).

Mario Puzo, célèbre pour son Parrain, voyait chez les Borgia l'incarnation de la première famille mafieuse de l'Histoire. Klabund, lui, ne choisit pas d'angle, il se contente de faire se succéder les scènes cruciales qui ont fait les Borgia. A ceci près qu'il puise autant dans la légende que dans la réalité historique. Notons que le texte s'ouvre sur le mythe d'Ixion à l'origine de la création des Centaures dont descendraient les Borgia.

Par sa brièveté, le roman atypique de Klabund nous entraîne dans une virée exaltante au coeur De La Renaissance. Les Medicis sont sur le déclin à Florence, les Borgia s'empare de Rome oscillant entre grandeur et décadence. L'Italie se déchire sous les luttes et alliances familiales et nous retrouvons tous les grands noms de l'époque : Sforza, Orsini, Pazzi et j'en passe. de par leur place au sommet, les Borgia ont croisé la route de figures incontournables De La Renaissance comme Leonardo da Vinci, Michelango, Niccolò Machiavelli (qui fut inspiré par Cesare Borgia pour son fameux "Prince") ou encore Girolamo Savonarola et son bûcher des vanités.

Peu de nouveautés au final pour moi qui ai croisé cette famille dans différents médias. En même temps, L Histoire est L Histoire, on ne peut que retrouver les mêmes faits. Pourtant, l'ennui n'était pas au rendez-vous et c'est avec plaisir que je me replongerai encore dans cette période.
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Suite à la véritable déferlante télé visuelle consacrée à cette illustre famille, j'ai eu envie de me renseigner et même de me passionner pour ces gens la. On entend toujours les mêmes adjectifs avec César, Lucrèce et les autres membres de ce clan : trahison, sexe, violence, manipulation et assassinats crapuleux pour résumer ; et ce n'est certainement pas pour me déplaire !

J'ai à ce moment la eu la chance de tomber sur la réédition du livre de Klabund chez Max Milo. Un temps oublié dans ma bibliothèque, j'ai finalement dévoré cet ouvrage en quelques heures et je ne peux qu'encourager mes « fidèles » lecteurs à se procurer ce livre.

Petit rappel historique avant de vous parler de l'ouvrage (imposé par mon éditeur particulièrement exigeant :-) nous sommes en Italie en plein Moyen Âge, à l'aube de l'illustre Renaissance, période mouvementée ou trois / quatre familles se déchirent pour contrôler Rome et la papauté. La famille Borgia (d'origine espagnole), déjà bien en place saura tout mettre en oeuvre pour hisser leur nom au sommet de la pyramide…

Klabund raconte les décennies de gloire de cette famille maudite en une multitude de très courts chapitres (parfois une page ou deux). L'humour est omni présent et la complexité des personnages ressort instantanément malgré la forme un peu déroutante du récit. Effectivement nous sommes loin d'une « biographie historique » classique et le dynamisme mis très rapidement en place par Klabund est très agréable. Les dialogues incisifs et la vision très ironique et désabusée de la vie de certains personnages fait systématiquement mouche, je pense notamment au long passage ou Machiavel s'inspire de César Borgia pour Son fameux « Prince ».

Plus proche de la forme cinématographique qu'autre chose, ce roman se lit très vite (sans doute trop) et le destin tragique de cette famille qui oscille entre triomphe / grandeur et chute brutale est tout simplement fascinant. Entre amour incestueux, fascination morbide pour le pouvoir (les personnages sont prêts à tout, je dis bien absolument tout pour littéralement enchainer les mandats à pouvoir : papes, commandeur, chef des armées…) et l'attachement à une forme de fratrie (plus dans l'idée de clan uni que d'amour individuel pour chacun des membres la composant), tous les ingrédients sont présents pour un roman à conseiller.

Voici d'ailleurs une illustration de la haute estime que les personnages ont d'eux :

« Nous les Borgia devrions rester complètement entre nous. Nous devrions aussi n'avoir d'enfants que de nous-mêmes, des Borgia, toujours des Borgia. Aucune goutte de sang étranger ne devrait se mêler au nôtre ».

Je ne m'attarderai pas sur l'histoire ni sur les évènements décrits dans cet ouvrage, mais pour un texte datant du début du siècle dernier, Klabund fait preuve d'un modernisme exceptionnel et livre une oeuvre assez unique, à mon avis incomparable aux autres matériaux existants sur les Borgia et croyez moi ils sont nombreux (bd, films séries).

Lien : http://madamedub.com/WordPre..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- Tu veux un entretien philosophique avec moi ? Je n'ai pas le temps. Mes hautes fonctions...
- Tu n'as pas le temps, et tu veux conquérir et saisir l'éternité qui se compose uniquement de temps, de temps et de temps ? Il faut avoir le temps pour avoir l'éternité.
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Mais il aimait surtout une pouliche sauvage à laquelle il ne donnait pas de nom. Car quiconque porte un nom possède déjà quelque chose en propre, ce qui excite la curiosité et l'envie.
En ne donnant pas de nom à la jument, il la cachait aux dieux et aux hommes.
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Ces caractères, je les dessine pour la mémoire, ces mots, je les écris pour le souvenir, ces idées, je les pense pour qu'on y réfléchisse, ces faits, je les peins pour qu'on agisse d'après eux.
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Le comte sentit son visage s'empourprer.
"Ainsi, vous ne m'accablez pas de votre mépris à cause de cet amour et de cette passion contre nature?"
La cardinal sourit :
"Comment ce qui existe dans la nature pourrait-il être contre nature ?"
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On dit qu'il naît un garçon quand c'est l'homme qui aime le plus et qu'il naît une fille quand la femme aime le plus...
Son regard alla de l'enfant à la mère. Et qu'arriverait-il si ni le père ni la mère n'ont aimé ?
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