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EAN : SIE123978_450
Le Livre de Poche (30/11/-1)
3.97/5   18 notes
Résumé :
L'auteur de ce curieux roman autobiographique était un chirurgien connu... je dis "était" parce qu'il n'existe plus... il habitait sur les confins du désert dans une petite maison blanche...

Le docteur Ibrahim était très connaisseur en littérature... son éclectisme s'étendait à de nombreux domaines...

Ce roman raconte l'histoire d'un jeune Egyptien né de parents très modestes, et qui rêve de devenir médecin. Il y parviendra.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Alors comme ça, personne n'a lu ce petit bijou sur Babelio ! Il faut dire que c'est un roman qui ne date pas d'hier. Je vais donc essayer de vous le faire aimer puisque personnellement j'ai beaucoup apprécié cette lecture.

Je commencerais par une tirade du film « Hurricane Carter » : « Il faut sûrement beaucoup de mots pour raconter la vie de quelqu'un ». Cette phrase me revient en tête à chaque fois que je lis une biographie ou une histoire réelle.

A travers les pages jaunies par le temps, Ibrahim est là. Il raconte son enfance dans les ruelles de son village, sa jeunesse sur les bancs de l'université et surtout sa volonté de devenir médecin pour soulager les maux des « siens », qui veut dire tous les Egyptiens.

Ibrahim est humble dans sa souffrance et téméraire face au Choléra et plus j'avance dans ma lecture, plus je découvre d'autres personnages, intéressants pour leurs caractères et encore plus pour leurs actions et dans ce foisonnement de passions et de déceptions la vie du Docteur «El Hakim» en arabe, continue et comme un train, de gare en gare, poursuit sa course.

Ibrahim revient, à chaque fois, à l'Egypte comme le marin revient sur l'eau, comme l'oiseau retourne à son nid et comme l'exilé revient à son terre natale avec avidité et passion.

Le récit agrémenté de mots « égyptiens » est empreint de sincérité et de fierté mais aussi de révolte et de colère.

Je ne peux que vous conseiller de faire connaissance avec « le Docteur Ibrahim».

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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
P345
Il y a vingt ans, je connaissais un vieux courtier à la Bourse du coton. Son nom est Isaac Jacobson. Il avait une soixantaine d’années et avait épousé une jeune fille de vingt ans. Un jour il vint me trouver et me dit :
« - Mikkie, j’ai surpris ma femme avec un de mes employés sur un divan de notre vieille maison. Je suis absolument frappé d’horreur. Aujourd’hui même je m’en irai dans un pays lointain. Telle est la vie : une lamentable affaire ! Je suis venu vous dire adieu pour toujours. »
« Je lui dis adieu. Mais deux jours plus tard, il était de retour à la Bourse, alors je lui demandais :
- Isaac, je croyais que vous étiez parti pour toujours ?
- Mon garçon, me répondit-il, je suis un vieillard solitaire. Ma femme est jeune et jolie, et mon employé est un homme très utile. Si je m’en vais, il n y aura personne pour s’occuper de l’affaire ; si je reste, je serai hanté par ce que j’ai vu. Après avoir bien réfléchi, j’ai eu un entretien avec ma femme. Elle est jeune et sans expérience. Elle a pleuré. Je lui ai pardonné. J’ai parlé avec mon employé. Il a pleuré aussi, et cela m’a fait de la peine. Alors je leur ai pardonné à tous deux. Et ils ont promis qu’ils se tiendraient à distance l’un de l’autre. »

« Sur quoi le vieil Isaac s’est tourné vers moi et m’a murmuré à l’oreille :
« - Mais je me suis débarrassé de ce divan. Je l’ai vendu. »

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P244
…et je considérais avec étonnement mes collègues moins pressés, qui avaient des demi-journées de loisir à leur disposition et qui gagnaient beaucoup d’argent, tout en paraissant travailler beaucoup moins que moi. Seulement c’étaient des docteurs engagés pour faire un certain travail dans un certain endroit, tandis que je restais un docteur toujours et partout. Je n’avais pas une profession à exercer, mais une mission à remplir.

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Mon meilleur ami et la jeune fille pour qui j'avais fait plus que n'aurait fait le frère le plus aimant – tous les deux m'avaient abandonné. Aboubakr avait laissé une lettre qui mit le comble à mon chagrin.

Si tu étais une homme, tout cela ne serait pas arrivé. Je suis tombé amoureux d'Aziza la première fois que je l'ai vue. J'ai beaucoup souffert parce que je voyais qu'elle t'aimait. Et à cause de mon affection pour toi, je me suis tenu à l'écart. Je voulais vous voir heureux ensemble. Toi aussi, tu voulais son bonheur, mais pas à sa manière. Je n'ai rien de plus à te dire, sauf que je mènerai maintenant ma propre vie.

Ton ami Aboubakr.

« Tant de phrases sur l'amour et si peu de véritable amour ! » écrivis-je sur un bout de papier que je mis dans une enveloppe et envoyai par le « domestique de l'immeuble » au café Panajoti, pour qu'il fût remis à Aboubakr. A partir de ce jour-là je transportai mes pénates à l'hôpital et vécu au milieu de mes collègues dans mon logement particulier. Je savais que, tôt ou tard, mon chemin croiserait de nouveau celui d'Aziza ; mais pour le moment je m'efforçais de l'oublier. Quand je pensais à elle, cependant, ce qui arrivait souvent, presque constamment, j'éprouvais un sentiment de repentir et m'adressais d'amers reproches. Mais désormais je me méfiais de ma sentimentalité à l'égard de l'autre sexe. Je savais que les femmes pouvaient être de plus grands démons que les hommes.
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P240
«…Tu seras libérée. Ni la pauvreté ni les ténèbres ni l’ignorance ne te feront plus craindre la vie. Si tu retournes un jour chez toi, les gens de ton village te témoigneront du respect, comme à une reine. Ne crois pas, petite Aziza, qu’il n’y ait en toi que ton sexe ».
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P354
- M’épouseriez-vous ? »
Elle secoua la tête.
« Je vous détesterais comme mari autant que je vous adore comme amant. »

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