Reçu pour l'occasion de la dernière opération de Masse Critique consacrée à la non-fiction, je me suis vu recevoir un magnifique essai sur
Marguerite Duras. Il me le fallait absolument, effectuant des études littéraires à l'université et étudiant de très près l'oeuvre de cette auteur remarquable en ce qui concerne la littérature de soi, mais aussi la littérature de la violence de soi et de l'autre.
L'essai de
Savannah Kocevar est brillant, c'est un extrait de la thèse qu'elle a mené pour l'obtention de son doctorat. Je dois dire que j'ai été plus qu'impressionné de voir la puissance de l'écrit, la profondeur de la recherche effectuée. Même si j'ai pu voir quelques défauts mineurs à l'ouvrage et à la fondation même de l'écrit (car j'y suis habitué, rédigeant également des recherches de ce genre), j'ai été frappé de lire ce texte.
Kocevar use des ouvrages de
Marguerite Duras pour faire une lecture très pertinente. Quatre oeuvres du cycle indochinois de l'auteur sont impliquées : L'Éden Cinéma,
L'Amant,
L'Amant de la Chine du Nord et
Un Barrage contre le Pacifique. Une lecture sur l'éthnicité, sur la poétique géographique et symbolico-culturelle.
Un ouvrage rondement mené, brillant et complètement intelligent. Il y a là une recherche macrostructurelle très intéressante, mais qui, certes, pour aisément faire peur au lecteur lambda. Personnellement, grand fan de
Duras et de ce qu'elle a accomplit, j'y ai parfaitement trouvé mon compte et fut saisi. C'est une belle recherche, mais à ne pas mettre entre toutes les mains par sa complexité. (16)