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sur 290 notes
Une météorite s'écrase sur Terre. La terre est condamnée à subir un réchauffement climatique exceptionnel la condamnant. La seule solution : L'espace. Inconvénient, nous sommes en 1952. le programme est lancé est Mme Elma York veut y participer.

Je me voyais déjà faire un nouveau voyage (le roman de Baxter) avec de la technique, de la science, et je me retrouve un peu plus avec une inspiration l'étoffe des héros – les figures de l'ombre, revisité à la sauce ma sorcière bien aimée (pour l'ambiance). Ce n'est pas désagréable, loin de là, mais décevant au niveau des attentes.

Le roman reste moderne : hashtag metoo, black lives matter, réchauffement climatique, mais on a la sensation que l'histoire de la lady astronaute, sa vie privée, reste plus importante que la conquête de l'espace. Parfois, ça matche magnifiquement (Contact de Sagan, Spin de Wilson), parfois cela reste au niveau agréable mais pas mémorable.

De plus, ce roman est au final une prequelle puisque l'auteur avait déjà écrit une nouvelle dans cet univers : La lady Astronaute de Mars (2012) donc, pas de surprises.

Et comme je suis un inconditionnel d'une lecture dans le sens de la parution (et non chronologique) (et que je me suis fait avoir ce coup-ci), je conseille donc en premier la lecture du recueil de nouvelles « lady astronaute » et vous pourrez finir par Vers Mars.
Je reviendrais vous dire ce que j'en ai pensé, car malgré un avis « moyen plus » de ma part pour ce roman, la suite a de fortes chances d'être plus intéressante.
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Gros coup de coeur pour cette uchronie bluffante qui a remporté tous les prix : Hugo, Locus, Nebula et Sidewise.

Le 3 mars 1952, sur fond d'un morceau des Dominoes (Sixty Minute Man)
https://www.youtube.com/watch?v=pJbDHw_qsFs , un astéroïde s'écrase à proximité de Washington D.C. La capitale est rayée de la carte ainsi que plusieurs autres villes proches.

Heureusement pour Elma York et son mari Nathaniel (personnages déjà croisés dans la nouvelle « La lady astronaute de Mars »), ils s'offraient un petit week-end en amoureux dans les montagnes. Ils parviennent à rejoindre une base militaire où les secours s'organisent.

Elma est physicienne (et calculatrice) et son mari est ingénieur à la NACA (ancien nom de la NASA fondé en 1958).

Rapidement, le verdict tombe : le changement climatique consécutif à l'impact va rendre la Terre inhabitable. Ils ont quelques années devant eux pour coloniser la Lune avant qu'il ne soit trop tard. La conquête de l'espace prend donc un peu d'avance. Si je me souviens bien, c'est la mise en orbite de Spoutnik 1 en 1957 qui a été le point de départ de l'exploration spatiale.

On retrouve un peu l'ambiance du film « Les figures de l'ombre » (que j'ai adoré) avec ces femmes qui calculent à la vitesse de l'éclair. Bien évidemment, dans les années 50, les femmes n'étaient pas reconnues à leur juste valeur et encore moins les femmes de couleur.

J'ai appris qu'il existait des femmes pilotes pendant la 2e Guerre Mondiale, les WASP (Women Air Service Pilots). Il y en avait aussi en Russie mais elles étaient appelées les « sorcières de la nuit » par les Allemands. Elles ont la classe :

https://i.pinimg.com/originals/8a/f9/dd/8af9dd52647accfddc7aa38c23fe74b7.jpg

Elma est une de ces pilotes et rêve d'aller dans l'espace mais la lutte sera longue pour y parvenir.

J'ai vraiment beaucoup apprécié le personnage d'Elma et le couple qu'elle forme avec Nathaniel. Les femmes de ce roman sont formidables :

« « … et là, je leur ai dit que s'ils tenaient tant à limiter la charge utile, il suffisait de demander aux astronettes de laisser leur sac à main chez elles. »
Les gars se sont esclaffés. Nicole a levé sa tasse de café vers eux.
« Mais si on fait ça, où allez-vous ranger vos couilles ? » »

Un roman non dénué d'humour.

Bref, à quand la suite ? Je suis impatiente de lire « The fated sky» et de suivre les aventures d'Elma vers la planète Mars.




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Mais comment un aussi mince fil d'intrigue a-t-il pu ferrer, et ramener vers son autrice autant de prix prestigieux ?
Prix Hugo, prix Locus, prix Nebula, prix Sidewise et prix Julia Verlanger, rien que cela !
Car que Dieu me savonne et que Jean de la Fontaine me pardonne, ces quelques 567 pages ressemblent fort à une nouvelle qui se voulait faire aussi grosse qu'un roman !
"Vers les étoiles" est un roman de Mary Robinette Kowal, paru, en 2020, au éditions "Denoël".
1952. Une météorite est tombée sur la terre.
Le climat en a été modifié et notre planète va devenir inhabitable.
Seule issue : l'espace ...
Et que que l'on ne m'accuse pas de divulgâcher, tout et plus sont sur la quatrième de couverture.
C'est classique mais ça démarrait plutôt pas mal, recommandé que c'était par Hugo, Locus, Nebula, Sidewise et Julia Verlanger.
Elma Wexler est une jeune mathématicienne du National Advisory Committe for Aeronotics.
Elle vient d'épouser Nathaniel York, célèbre grâce au rôle qu'il a joué dans les lancements de satellites.
Tous deux deux viennent d'échapper au pire, et sont recueillis par le commandant Lindholm et sa femme ...
La première partie du roman est palpitante, rapide et très cinématographique.
C'est efficace et plausible.
Le récit entremêle l'événement extraordinaire aux petites préoccupations du quotidien.
Elma, par exemple, vient d'échapper à l'enfer mais ne veut pas entrer chez ses hôtes sans avoir préalablement quitté ses chaussures maculées de boue.
Et le procédé fonctionne, il ancre le récit dans la réalité.
Quelle taille faisait la météorite ?
Les russes sont-ils derrière cette tragédie ?
Mary Robinette Kowal installe son roman anxiogène dans le monde tel qu'il était en 1952, lui donnant même un original et agréable ton anti-ségrégationniste et féministe.
Elma, qui par ailleurs est la narratrice de cette odyssée, va se battre pour imposer la gent féminine dans ce projet de colonie interplanétaire.
Mais, le récit s'est embourbé dans cette bonne idée d'autrice, une idée judicieuse qui pourtant finit par aspirer une histoire dont même un épilogue bâclé en quelques pages ne paraît même plus se soucier.
C'est long, c'est ennuyeux, ça manque d'un peu de tout et surtout de souffle et d'espace.
C'est bien écrit mais sans pour autant se démarquer par un style ou par quelque effet de vocabulaire.
Ce roman ne me paraît donc pas être de ceux qui vont marquer le genre, malgré une cascade de récompenses que je ne m'explique pas.
Peut-être suis-je passé à côté ?
Il me faudra donc attendre encore un peu pour décoller vers les étoiles, attendre en relisant peut-être "le choc des mondes" et "après le choc des mondes" d'Edwin Balmer et de Philip Gordon Wylie ...
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Tout d'abord, un grand merci à Netgalley et Audiolib pour cette belle découverte, je ne lis pas beaucoup de science fiction et sans ce format audio, je serais passée à côté de ce roman. J'aime tous les livres audio, comme je le dis souvent, ils me permettent de découvrir des ouvrages que je n'aurais pas forcément choisis en format papier et ça enrichit grandement mon univers littéraire. Ce roman a bénéficié d'un grand éclairage médiatique et de plusieurs prix prestigieux, mais je n'en avais pas entendu parler avant de le découvrir sur le catalogue Netgalley, et j'aurais manqué un très beau livre. Il est lu de manière très agréable par Clémentine Domptail, qui sait nous transmettre les émotions et les ressentis des deux héros principaux, Elma York et son mari Nathaniel. L'enregistrement dure plus de quinze heures, mais je ne me suis pas ennuyée une seconde lors de l'écoute de ce roman.

Il s'agit d'une dystopie très réussie : En mars 1952, Elma et son mari sont en week end dans le chalet familial, ils voient une lumière aveuglante et vu le contexte de la guerre froide, imaginent immédiatement que les Russes ont envoyé une bombe atomique sur les USA, mais il s'agit en réalité d'un gros météore qui s'est écrasé dans l'océan, près de Washington. Ils ont un petit avion et arrivent à échapper à la catastrophe, mais il y a des milliers de morts sur la côte Est, la capitale est rasée dans un rayon de quatre vingt kilomètres. Ils sont ingénieur spatial et mathématicienne, ils arrivent à se réfugier sur une base militaire du nord est où il feront la connaissance de Myrtel et Eugène, un couple de Noirs qui deviendront vite leurs amis. Tandis qu'Elma participe à l'accueil des réfugiés avec Myrtel, Nathaniel participe aux réunions des responsables de la base. Tout d'abord, les autorités sont certaines que les Russes sont à l'origine de l'accident et désirent se venger à grand coup de bombe atomique. Nathaniel a la plus grande peine à leur faire comprendre qu'il s'agit d'une catastrophe naturelle. Mais Elma est une scientifique surdouée, elle calcule que la chute du météore dans l'océan va entraîner un changement climatique, tout d'abord un long hiver de quelques années, puis un réchauffement sous l'effet de serre, si grave qu'il rendra la terre inhabitable. Il faut organiser la colonisation des autres planètes alors qu'on en a encore le temps et les moyens, mais les autorités ont bien de la peine à la croire. D'ailleurs, elle passe toujours par son mari pour s'exprimer, elle est calculatrice dans le programme spatial, mais on ne laisse qu'un rôle secondaire aux femmes, si l'on peut dire, car les ordinateurs et les calculatrices mécaniques de l'époque n'étaient pas performants du tout, c'était donc des femmes qui calculaient les orbites et toutes les équations nécessaires à la conquête de l'espace. Les hommes dominent tout et considèrent les femmes comme des être faibles et trop émotives pour devenir astronaute, même si nombre d'entre elles ont démontré leur talent de pilote durant la guerre. Elma rêve d'aller dans l'espace, tout comme ses amies, son mari la soutient et elle se bat pour obtenir ce droit.

Ce livre est une grande réussite et mérite les prix reçus. C'est une dystopie très convaincante. En dehors du fait qu'aucun météore ne s'est écrasé sur la planète en 1952, tout ce qui est raconté est parfaitement plausible. L'auteure s'est admirablement renseignée sur le contexte de ces années d'après guerre, tout sonne juste et c'est un magnifique roman historique. La conquête spatiale est habituellement un sujet qui ne m'intéresse guère, ni la SF scientifique. Et pourtant j'ai été passionnée par ce récit, les aspects scientifiques sont très nombreux, mais bien vulgarisés, on ne s'y perd pas du tout, et même mieux, on a envie d'en savoir plus sur le travail d'Elma et de ses collègues, hommes ou femmes. On suit les progrès du programme spatial. Lorsque les York rencontrent leurs anciens voisins par hasard à Chicago, on voit que comme aujourd'hui, certains remettent en cause les rapports des experts sur le climat…. ce qui est d'autant plus excusable qu'on est en plein hiver longue durée, alors comment croire que la planète va se réchauffer au point de devenir incompatible avec la vie !

Elma est un personnage passionnant, elle est une femme de son époque, qui n'ose pas s'exprimer, est facilement angoissée, toujours attentive à bien se tenir, comme sa mère le lui a appris, et en même temps, elle se bat pour que les femmes aient les mêmes droits que les hommes, pour autant elle n'a rien d'une super woman. L'époque est très bien dépeinte, en particulier la discrimination que subit le communauté noire, être une femme noire c'est subir une double peine. Durant la guerre on a interdit aux femmes non blanches de piloter et on refuse encore plus de leur laisser une place équitable dans la société, malgré tous les bouleversements et le combat de Martin Luther King, dont on parle souvent.

Ce roman est vraiment bluffant, une réussite totale et je suis impatiente de lire la suite des aventures de cette Lady astronaute, comme la presse l'a surnommée. La relation entre Elma et son mari est pleine de tendresse et adoucit les combats de l'héroïne. Ils sont juifs et l'auteure souligne le fait que l'antisémitisme est encore bien présent dans les années 1950 /60 malgré la fin de la guerre et la victoire sur les nazis. de manière générale, elle montre bien les discriminations envers les minorités, qui semblent toujours actuelles dans la société américaine des décennies plus tard.

#Verslesétoiles #NetGalleyFrance !
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Parmi les romans qui ont le plus défrayé la chronique au sein de la blogosphère l'an dernier, difficile de passer à côté de « Vers les étoiles », premier tome d'une série éditée par Denoël et signée Mary Robinette Kowal proposant une réécriture de la conquête spatiale. le palmarès des prix reçus par l'oeuvre permet également de se faire une idée de la réception qui a été la sienne aussi bien auprès du public que des critiques littéraires, puisque l'ouvrage a été récompensé par les plus prestigieuses distinctions, à commencer par le rare trio gagnant Locus/Nebula/Hugo. le roman mérite-t-il tout ce battage ? Oh que oui ! Tout commence avec une uchronie qui va faire dévier le cours de l'histoire telle que nous la connaissons : le 3 mars 1952, une énorme météorite s'écrase dans l'océan aux abords de la côte est des États-Unis. L'onde de choc ne tarde pas à se propager et engendre des désastres colossaux dont les effets sont ressentis partout dans le monde : la ville de Washington est entièrement rasée, de même que la majorité de la côte, et les tsunamis causés par l'impact provoquent eux aussi leur lot de destructions et de morts. le bilan humain et matériel est catastrophique, mais il apparaît très vite qu'il ne s'agit pas de la seule tragédie causée par la météorite. Elma York et son mari, respectivement mathématicienne et ingénieur spatial, ont réchappé de peu à la catastrophe et ne tardent en effet pas à se rendre compte que la chute de la météorite dans l'océan va considérablement et durablement modifier le climat de notre planète. A un hiver long et rigoureux de plusieurs années devrait ainsi suivre un éternel été, les températures ne cessant de grimper jusqu'à rendre la vie sur Terre incompatible avec la survie de l'humanité. Bien que pour la grande majorité septique, ce qui reste des autorités américaines accepte alors de mettre une grande partie des ressources du pays au service d'un programme d'exploration spatial ambitieux impliquant l'ensemble des pays ayant accepté de mutualiser leurs efforts dans l'optique de développer des colonies humaines dans l'espace. Un programme dans lequel les femmes jouent un rôle essentiel en tant que calculatrices, mais qui réserve le statut d'astronaute aux seuls représentants de la gente masculine. Or Elma York, elle, compte bien aller dans l'espace, et réalise vite qu'elle est loin d'être la seule à caresser ce rêve.

Parmi les nombreux aspects frappants du roman, la reconstitution par l'autrice de ces États-Unis des années 1950, à la fois très éloignés de ce qu'on connaît car profondément marqués par la tragédie mais indéniablement familiers du point de vue des mentalités, représente un tour de force remarquable. Car si la chute de cette météorite rebat les cartes d'un point de vue politique, économique et écologique (de même que l'élection de Dewey en lieu et place de Truman en 1948), l'autrice s'est de toute évidence minutieusement documentée sur cette période de l'histoire américaine afin de la rendre la plus vivante possible. le spectre de la Seconde Guerre mondiale et de l'holocauste se manifeste par exemple à plusieurs reprises, et ce de manière d'autant plus poignante que le couple au coeur de l'intrigue sont tous deux juifs et ont participé à l'effort de guerre (qui est loin d'avoir mis fin à l'antisémitisme, y compris dans le camp des vainqueurs, comme le constatera amèrement Elma). L'autrice choisit également de faire de son héroïne une pilote ayant servi dans le WASP (Women Airforce Service Pilots), une organisation para-militaire réunissant pour la première fois des femmes pilotes civiles, ce qui lui permet là aussi d'aborder un aspect trop méconnu de l'époque. Mais là où Mary Robinette Kowal s'est surpassée, c'est incontestablement du point de vue de la documentation scientifique. Difficile à croire en lisant sa postface que l'autrice n'y connaissait pas grand-chose avant d'entamer son roman tant celui-ci fourmille de références pointues (et revérifiées par de vrais astronautes). Des références qui, loin de perdre le lecteur peu initié à ce sujet (dont je suis) permettent au contraire de renforcer son immersion dans ce petit microcosme dont il faut apprendre les codes, le vocabulaire, les spécificités. Alors certes, certains passages sont parfois un peu ardus (j'ai réussi à ne pas tomber dans les pommes en entendant parler de « vecteur vitesse de fusée », de « fréquence Doppler », d'« équation différentielle » ou d'« approche V-bar ou R-bar »), mais l'ensemble reste malgré tout très agréable et remarquablement vulgarisé. La plupart des concepts compliqués qui pourraient laisser sur la touche une partie des lecteurs sont ainsi exposé de manière ludique et variée, l'autrice alternant entre passages chez une star du petit écran adepte de vulgarisation scientifique, conversations entre spécialistes ou même scène d'action.

Mais l'aspect qui m'a le plus enthousiasmée et qui a sans aucun doute le plus contribué au succès du roman tient à la place prépondérante accordée par l'autrice aux femmes en générale, et aux minorités en particulier. « Vers les étoiles » est ainsi moins le récit d'une nouvelle conquête de l'espace que de la lutte menée par des femmes pour accéder, au même titre que les hommes, au droit de se rendre dans l'espace. A travers son roman, l'autrice se livre à une critique acerbe du patriarcat, de ses contradictions et de son hypocrisie, le tout avec force et subtilité. Ici pas de grands discours : il ne s'agit pas de théoriser sur le sexisme mais de le mettre bien en vue sous le nez du lecteur. Difficile de contenir sa colère face à l'avalanche de petites phrases anodines qui remettent en permanence en compte les compétences de l'héroïne et de ses homologues. Ou aux commentaires déplacés sur sa tenue vestimentaire. Ou à l'attitude sans cesse condescendante et paternaliste des hommes qui l'entourent (son mari excepté, et leur relation d'amour et d'amitié constitue d'ailleurs une grande réussite du roman). Quoi qu'elle fasse, Elma est sans cesse renvoyée à son genre, et aux limites ou aux comportements que cette appartenance est censée conditionner. Une femme ne supporte pas la pression. Elle est trop émotive. Un homme fera toujours mieux le même travail… C'est épuisant à vivre pour les personnages et cela le serait également à lire pour le lecteur si l'autrice n'avait pas, en parallèle, mis en avant les liens de sororité qui unissent toutes ces femmes déterminées à aller dans l'espace. Avec tour à tour colère, humour ou ironie, les héroïnes du roman dénoncent et se moquent des contradictions inhérentes au patriarcat, affirment leur volonté, et se serrent les coudes. Loin d'être décourageant, le roman est ainsi au contraire extrêmement mobilisateur et aborde des questions évidemment toujours d'actualité. Son attention toute particulière posée à la double discrimination subie par les femmes de couleur s'inscrit dans la même lignée et est à saluer.

Mary Robinette Kowal signe avec « Vers les étoiles » un premier tome remarquable tant par la qualité de sa documentation (historique et scientifique) que de ses personnages. La question du sexisme est au coeur du roman et est traité avec beaucoup d'habilité par l'autrice dont l'oeuvre serait tout à fait à même de susciter des vocations. Je vais dès à présent m'empresser de découvrir les nouvelles écrites par l'autrice dans le même univers parues dans le recueil « Lady astronaute » (Folio SF).
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Ce livre me faisait de l'oeil depuis un moment : j'étais d'abord intriguée par cette couverture qui représentait une silhouette féminine devant la lune... Une histoire de femme astronaute ? Presque !

L'histoire commence en 1952 - et s'étend sur les années qui suivent -, lorsqu'une météorite s'écrase au large de Washington. Cette catastrophe dévaste une partie de la côte Est des États-Unis et, surtout, tue quasiment toutes les personnes se situant dans un rayon de 100 kilomètres. Elma et son mari, Nathaniel, étaient en déplacement à ce moment-là et ont ainsi échappé au pire... Seulement, Elma, génie mathématiques et également pilote pour la WASP pendant la Seconde Guerre Mondiale et Nathaniel, ingénieur spatial, se rendent compte que cette météorite affectera à long terme le climat de notre planète... Il leur faut convaincre que l'humanité court à sa perte si elle ne quitte pas la Terre pour conquérir l'espace. Elma commence à rêver de devenir astronaute, mais le programme spatial est inaccessible aux femmes...

C'est un roman dense de plus de 500 pages qui, au travers d'une uchronie, permet d'aborder la question des femmes astronautes dans les années 50. Si le combat d'Elma est de convaincre de l'utilité et du besoin de femmes astronautes, cette histoire aborde également la ségrégation raciale, empêchant également les Noir•es d'être intégré•es dans le programme spatial... ainsi que les autres personnes racisées, d'ailleurs. Comme Elma, j'avais au départ un prisme de blanche et je n'avais pas pensé à la dimension raciste qui s'ajoutait au sexisme dans le cadre de la conquête spatiale, alors même que le roman se situe à une époque où la ségrégation raciale était largement en vigueur.

Naviguant à la fois entre le roman historique et la science-fiction, cette intrigue m'a happée. J'avais envie de me battre du côté de ces femmes pour qu'elles puissent devenir astronautes et pour que les Noir•es le puissent également. Aussi, cette histoire traite des conséquences d'une catastrophe comme une météorite, à court et long terme... Dans ce cas présent, cela entraîne le réchauffement de la planète, la rendant in fine inhabitable.

Si je n'ai pas vérifié les informations - mais j'ai lu la note de fin où l'autrice explique avec qui elle a travaillé pour ce roman -, j'ai trouvé que c'était très bien réalisé au niveau des informations scientifiques et mathématiques que les protagonistes fournissent, rendant l'histoire crédible.

Malgré quelques longueurs, c'est un roman que j'ai adoré ! Je me suis beaucoup attachée à Elma, j'ai apprécié la dimension féministe et scientifique. Cette histoire, qui traite de la conquête spatiale, m'a conquise, en fin de compte !

Je remercie les éditions Denoël et Babelio pour l'envoi de ce livre, dans le cadre du Masse Critique Babelio.
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Prix Hugo, Prix Locus, Prix Nebula, Prix Sidewise,
De quoi te mettre des étoiles pleins les yeux,
d'ici quelques tomes...

Cela commence sur les chapeaux de roues, alors qu'un couple s'ébat dans une résidence secondaire, une météorite s'écrase non loin de là, ravageant une partie des États Unis. On suit notre couple de scientifiques qui a la catastrophe aux fesses.
Et là, c'est le drame. A vouloir précipiter les événements, il arrive la mésaventure des coureurs de fond partis comme une fusée, le souffle devient court après quelques centaines de mètres, on fait du sur place.

Mais que c'est long ! Je venais de terminer le Bifrost consacré à Shirley Jackson, et j'ai eu l'impression de lire le même genre, de la domestic fiction. Même si son mari est sympathique, il reste un homme des années 50, très peu pour lui le ménage, la cuisine et la paperasse, c'est le rôle de Madame. Et Madame est épuisée, alors elle oublie de payer la facture d'électricité. Mais son mari est compréhensif, il ne lui jettera pas l'opprobre. Bref, une femme d'intérieur épuisée.

Par contre, elle trouve un peu de reconnaissance dans son boulot de calculatrice, même si il faut parfois se payer quelques mains aux fesses. Mais là aussi, son mari veille au grain et comme il est un de pontes de cette pseudo NASA, gare aux mains baladeuses. le problème principal d'Elma, c'est le public et le stress, elle aime pas cela Elma, un peu du style agoraphobe (ou autisme de haut niveau ?). Alors elle vomit. Beaucoup, souvent. Pas glop, mais son mari est compréhensif, ou plutôt aveugle sur ce coup là, car malgré des années de vie commune, il ne connaissait pas son point faible.

Donc entre les factures et les vomis, cela n'avance pas, les étoiles sont toujours aussi loin dans le ciel, la catastrophe météoritique passe à l'arrière plan. le fond est plutôt pas mal dans cette uchronie, l'ambiance, le style, on y parle racisme, égalité des sexes et on se doute que tout cela va changer avec le temps. Mais les étoiles restent toujours aussi haut dans le ciel, et moi je n'arrête pas de me dire : envole toi, Elma, envole moi !

En fait, c'est une uchronie très ancrée dans notre réalité, je pense connaitre comment tout cela va se dérouler, d'autant que j'avais déjà regardé la série For all mankind qui parlait à peu près du même sujet, avec aussi parfois les mêmes écueils, trop ancré sur les personnages, pas assez dans l'espace. Arrivé à la moitié, et au vue des 2 tomes supplémentaires parus en langue original (merci pour l'info Mr Denoël !) et les autres nouvelles dans le même univers, je me dis que le chemin va être décidément très long vers les étoiles et préfère arrêter là mon désintérêt croissant.
Moi, ce que je voulais, c'était être un peu plus près des étoiles...
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Il y a des livres qui brillent. Vers les étoiles en est un.

Tout d'abord, grâce à une idée brillante, une uchronie intelligente. Imaginez ce que seraient devenus le monde et la conquête spatiale si une météorite était tombée à côté de Washington au début des année 50, détruisant une bonne partie de cette côte des USA. Et engendrant des changements climatiques catastrophiques et définitifs. de quoi accélérer la volonté d'aller voir au-delà des étoiles (qui ont d'ailleurs disparu de la vue des hommes suite à la catastrophe).

Ensuite, par la manière lumineuse dont le roman est construit. Vu par l'oeil d'une femme, loin de de la testostérone habituelle qui accompagne les récits du genre. Une sorte d'Étoffe des héros version féministe et qui se focalise avant tout sur les personnages.

Enfin par la façon éclatante dont l'histoire est racontée, toujours au plus près des émotions, tout en étant travaillée avec rigueur en matière d'environnement scientifique.

Le livre est bardé des prix les plus prestigieux de la littérature de SF (Hugo / Nebula / Locus / Sidewise), à en donner le vertige. Ces distinctions sont d'autant plus importantes qu'elles consacrent un livre accessible à tous les publics, qui a toutes les qualités pour passionner tous les lecteurs, amateurs de SF ou non. le sacre d'un roman qui fait passer l'humain avant tout, et développe des thématiques fortes et qui parlent à tous.

Vous aimez les aventures autour des prémisses de la conquête spatiale ? Vous allez adorer. Ce n'est pas un sujet qui vous passionne particulièrement ? Vous risquez fort d'adorer tout de même.

Parce que cette course vers les étoiles, brutalement accélérée par un événement majeur, est passionnante à suivre, à une époque où l'ordinateur n'était pas là pour faire le boulot à la place des hommes et des femmes. A une période charnière où l'intelligence et l'ingéniosité étaient des valeurs à chérir.

Encore fallait-il laisser ces connaissances et cette habileté se déployer. En pleine guerre froide, où la peur du nucléaire se retrouve subitement remplacée par des préoccupations climatiques qui n'étaient pas du tout dans l'esprit des gens.

Ce qui était encore moins dans l'air du temps, c'était de donner une autre place aux femmes que celle de s'occuper du foyer. Autant dire que même quand on est une mathématicienne de génie et qu'on rêve d'aller dans l'espace, c'est une envie qui restait proche de l'utopie.

Et quand on est une femme noire, n'en parlons même pas (c'est le cas de plusieurs personnages secondaires)… C'est une époque où on séparait encore les gens par couleurs, sans qu'on imagine parler de ségrégation.

Racisme, féminisme, climat, des thématiques qui résonnent beaucoup aujourd'hui, et cette vision d'un passé proche nous fait comprendre pourquoi on en est là et tout le chemin qu'il reste à parcourir.

Mais ce livre est tout sauf moralisateur. C'est une photographie d'un monde chamboulé et qui se retrouve dans l'obligation de s'entraider, de coopérer, de se coaliser. Par la force des choses. Et c'est là que le génie inné de l'être humain prend tout sa valeur.

Vers les étoiles est une formidable aventure, une épopée racontée au plus près des personnages, de leurs vies, leurs doutes, leurs espoirs, leurs luttes. Au quotidien.

Mary Robinette Kowal a un immense talent pour parler de génies qui sont avant tout des femmes et des hommes. Elle a cette étincelle d'inspiration qui rend son roman impossible à lâcher et si attachant.

Voilà ce que doit être, à mon sens, la SF d'aujourd'hui : parler du monde qui se délite, parler des humains qui se battent pour avancer. Une lueur d'espoir à travers cette histoire aussi distrayante que parlante. Épatant !
Lien : https://gruznamur.com/2020/1..
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Après avoir subjugué la presse américaine, The Calculating Stars, premier volume de la trilogie Lady Astronaute, arrive enfin en France !
Publié quasi-simultanément que Lady Astronaute chez Folio-SF, court recueil de nouvelles dans le même univers, le roman de l'américaine Mary Robinette Kowal joue la carte de l'uchronie militante pour emporter les lecteurs au plus près de l'Histoire et des étoiles.
Et tout commence par un météore…

Changement de trajectoire
Nous sommes le 3 Mars 1952 et l'histoire bascule.
Un immense météore percute la Terre et vaporise instantanément Washington et une bonne partie de la côte est des États-Unis.
Si tout le monde croit alors que l'U.R.S.S s'est enfin décidé à ouvrir les hostilités, Nathaniel York, spécialiste en fusée et ingénieur de renom, pense le contraire. Rapidement, avec l'aide de sa femme, Elma York, mathématicienne au NACA, il prouve à ce qu'il reste du gouvernement américain que c'est un météore et non une bombe atomique qui a engendré la catastrophe.
Mais c'est Elma qui découvre alors le danger que tous ont loupé : les conséquences à long terme de cette collision et un réchauffement climatique inéluctable qui mènera à une hausse dramatique des températures terrestres.
Que faire pour éviter l'extinction de l'espèce humaine ?
Ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier !
Devant cette menace, les États-Unis et l'ONU s'engagent dans une course pour la conquête spatiale afin de sauver l'humanité.
Vers les étoiles commence donc comme le récit d'une apocalypse mais change très rapidement son fusil d'épaule pour livrer une uchronie où l'U.R.S.S se disloque et où les ressources de la planète se consacrent entièrement à la conquête spatiale ! de quoi donner un sérieux coup d'accélérateur historique !
Avec une précision et un rythme diaboliques, Mary Robinette Kowal déroule un récit haletant où la rigueur scientifique et les péripéties s'enchaînent de façon fluide et passionnante. Tout ici est crédible, des vols de Mustangs aux épreuves de sélection des astronautes en passant par les divers lancements de fusées. On est happé dès les premières pages par la capacité narrative bluffante de l'autrice non seulement capable de marier l'Histoire avec un grand H et l'histoire fictionnelle de ses personnages mais également de s'engager sur des pistes militantes sans jamais oublier la trame globale qui sous-tend son roman.

Féminisme avant l'heure
Vers les étoiles ne laisse guère entrevoir le véritable plaidoyer féministe qui se cache derrière son titre (contrairement à son titre original The Calculating Stars). Pourtant, c'est le coeur du roman de Mary Robinette Kowal.
Notre narratrice, Elma York, est une des fameuses calculatrices du programme spatial américain, véritable génie des mathématiques capable de calculer trajectoire de vol et vecteurs d'entrée dans l'atmosphère.
Mais Elma reste, avant tout, une femme.
Pour qu'on respecte ses théories et ses compétences, elle doit lutter contre les préjugés de son époque. Une femme, normalement, c'est pour entretenir le domicile familial et élever des enfants. Il faut être belle et aider son mari.
Et sans l'ouvrir si possible. Voire avec l'aide d'un peu d'anxiolytiques.
Mais Elma n'a pas l'intention de se taire, cela malgré sa pathologie. Atteinte d'un trouble panique, elle multiplie les crises d'angoisses et développe ses propres moyens contraphobiques à base de décimales du chiffre Pi et de liste de nombres premiers qu'elle se récite mentalement pour se calmer.
Victime d'une misogynie ordinaire, elle n'abandonne pourtant pas. Épaulée par son mari, allié bienveillant et amoureux touchant (pour une magnifique histoire d'amour de la première à la dernière page), et par d'autres calculatrices dont Myrtle, une femme noire qui lui donne un toit dès après la catastrophe.
Vers les Étoiles illustre le combat d'une femme… non, des femmes !… pour devenir l'égal des hommes dans la conquête spatiale et plus encore. L'entêtement d'Elma York esquissé par la plume militante mais subtile de Mary Robinette Kowal fait des merveilles. En rappelant le harcèlement sexuel et les préjugés misogynes, l'autrice n'oublie pas surtout une chose fondamentale pour sortir de cette ornière : l'importance du modèle.
Elma York deviendra vite la Lady Astronaute, icône pour petites filles et jeunes femmes en manque d'héroïne. Mary Robinette Kowal montre ici sans équivoque que sans modèle, sans montrer que c'est possible, les choses ne changent pas pour les générations futures. En cela, l'américaine pense en trois dimensions temporelles : le passé, le présent et le futur !

Question raciale et climatosceptiques
Non content de ce aspect féministe intelligent et nuancé, Vers les Étoiles intègre d'autres combats essentiels. Comme le signale à plusieurs reprises notre héroïne, si elle n'avait pas rencontré Eugène et Myrtle, le couple noir qui l'héberge après la chute du météore, aurait-elle remarqué que le programme spatial n'incluait aucune femme de couleur ?
Plus discret que l'aspect purement féministe, la question raciale infuse le parcours d'Elma en permettant aussi de rendre honneur aux femmes noires qui ont oeuvré pour la conquête spatiale (à l'image du film Hidden Figures). C'est par la solidarité d'ailleurs que ces combattantes d'un nouveau genre parviennent à être traitées en égaux ou presque, car pour la lutte noire, il reste encore beaucoup à faire dans le monde d'Elma York.
Autre aspect remarquable, le message sur le réchauffement climatique résonne tout particulièrement à l'heure actuelle : comment convaincre les gens du commun de la réalité d'une chose qui n'arrivera que bien des années plus tard ? Que les adversaires d'Elma et de Nathaniel soient des politiques bornés ou de simples citoyens ignorants, le résultat reste le même.
Au fond, pourtant, le roman de Mary Robinette Kowal lance un message d'espoir : sur l'égalité homme/femme, sur l'évolution des mentalités et sur le futur, tout simplement. La capacité, malgré les obstacles, à faire front et à toucher les étoiles, pour accomplir un rêve à la fois personnel et civilisationnel.
Profondément humaine, l'histoire d'Elma York brille par ses personnages nuancés et dont l'histoire s'explique toujours (même si elle n'excuse rien).
Pour un univers où les étoiles ont disparu, sachez que vous verrez briller les astres d'une intensité étrangement familière et rarement vu ailleurs.

Vers les Étoiles emporte tout sur son passage. le lecteur plonge non seulement dans une excellente uchronie mais également dans un grand roman féministe où la tolérance s'applique à tous, quelque soit sa couleur de peau ou son genre. Intelligent, émouvant, passionnant, grandiose.
Mary Robinette Kowal tutoie les étoiles.

N.B :
Pour ceux qui veulent poursuivre l'aventure de Vers les Étoiles, il faut ABSOLUMENT regarder For All Mankind, l'immense série de Ronald D. Moore (que l'on pourrait presque qualifier d'adaptation non officielle) !
Lien : https://justaword.fr/vers-le..
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1952, Etats-Unis
Après qu'une météorite se soit écrasée sur la côte est des Etats-Unis, un changement climatique et son corollaire, une extinction de masse sont inéluctables.
Une coalition internationale, menée par les Etats-Unis comme il se doit, s'entend pour lancer un programme spatial en vue de fonder des colonies dans l'espace.
La narratrice, Elma York, vétéran des Wasp (Women Airforce Service Pilots) pendant la seconde guerre mondiale a bien l'intention de participer à l'aventure. Mais bien que calculatrice pour le compte de la NACA et épouse de l'ingénieur en chef du projet, c'est loin d'être gagné.
Il va lui falloir se battre pour lutter contre les préjugés misogynes qui veulent cantonner les femmes au sol sous prétexte de les maintenir en sécurité. Elle se battra aussi pour ses consoeurs de couleur écartées systématiquement du programme.
Lauréat des prix Hugo, Nebula, Locus, je m'attendais à un récit SF. Selon moi, ce n'est pas le cas et je suis bien déçue.
Tout le roman tourne autour d'Elma, Elma et son super mari Nathaniel, Elma et ses angoisses, Elma et ses copines pilotes… En fait l'uchronie de cette conquête spatiale n'est qu'un prétexte pour évoquer la lutte de ces femmes pour devenir astronaute au même titre que les hommes.
C'est méritant. On n'en fait jamais trop à ce sujet d'où les 3 étoiles.
C'est facile à lire. Mais… Si vous voulez de la SF, passez votre chemin.
Pour finir, je dois avouer que les scènes d'amour entre Elma et Nathaniel m'ont semblé particulièrement niaises.
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