Hong Liang/5
13 notes
Résumé :
Ce livre nous ouvre les portes d'un village comme des centaines de milliers d'autres en Chine. Il nous donne les clés d'une réalité habituellement dissimulée. C'est une enquête passionnante, et un retour aux sources pour l'auteur, qui a pris pour objet d'étude le village reculé de la Plaine centrale qui l'a vue naître. Pendant cinq mois elle a écouté avec attention, l'un après l'autre, ses compagnons d'autrefois, ses parents, et aussi les notables et représentants d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8)
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L'auteur a vécu toute sa jeunesse dans un petit village chinois isolé, elle a ensuite fait des études et est devenue universitaire à Pékin.
Elle a voulu faire une sorte de reportage assez complet sur ce qu'est aujourd'hui le quotidien dans ces villages reculés, loin du mode de vie des citadins hyper actifs et ultra connectés et loin aussi des souvenirs qu'elle gardait de son enfance et de la vie d'il y a quarante ans.
A travers des dizaines de portraits d'habitants, elle va nous parler des conditions de vie de ces personnes, de leurs rêves, de leurs espoirs, de leurs désillusions, de leur pauvreté, de la différence flagrante de vie entre les habitants des villes et ceux des campagnes, en termes de culture, d'argent, de santé, de travail, d'inégalité sociale, de justice…
A partir de rencontres avec des anciennes connaissances, des amis de longue date ou des membres de sa famille elle nous montre comment vivent les habitants, mais aussi ce à quoi ils aspirent, ce qui leur est accessible ou non, elle parle beaucoup des liens familiaux ou de transmission des valeurs traditionnelles.
On découvre par exemple que de nombreux adultes quittent leur village natal pour aller chercher du travail en ville, en laissant leurs jeunes enfants à la charge des grands-parents, et ne revenant qu'une fois par an pour une visite. Comment maintenir les liens familiaux dans ces conditions ?
J'ai trouvé ce document extrêmement riche et poignant, car on sent que l'auteur a un très fort attachement pour cette terre et ces gens, mais l'ensemble forme un document assez triste, et sans beaucoup d'espoir.
Elle a voulu faire une sorte de reportage assez complet sur ce qu'est aujourd'hui le quotidien dans ces villages reculés, loin du mode de vie des citadins hyper actifs et ultra connectés et loin aussi des souvenirs qu'elle gardait de son enfance et de la vie d'il y a quarante ans.
A travers des dizaines de portraits d'habitants, elle va nous parler des conditions de vie de ces personnes, de leurs rêves, de leurs espoirs, de leurs désillusions, de leur pauvreté, de la différence flagrante de vie entre les habitants des villes et ceux des campagnes, en termes de culture, d'argent, de santé, de travail, d'inégalité sociale, de justice…
A partir de rencontres avec des anciennes connaissances, des amis de longue date ou des membres de sa famille elle nous montre comment vivent les habitants, mais aussi ce à quoi ils aspirent, ce qui leur est accessible ou non, elle parle beaucoup des liens familiaux ou de transmission des valeurs traditionnelles.
On découvre par exemple que de nombreux adultes quittent leur village natal pour aller chercher du travail en ville, en laissant leurs jeunes enfants à la charge des grands-parents, et ne revenant qu'une fois par an pour une visite. Comment maintenir les liens familiaux dans ces conditions ?
J'ai trouvé ce document extrêmement riche et poignant, car on sent que l'auteur a un très fort attachement pour cette terre et ces gens, mais l'ensemble forme un document assez triste, et sans beaucoup d'espoir.
A l'âge de vingt ans, Hong Liang part de son village natal pour poursuivre ses études à Pékin et s'installe là-bas. Dix ans plus tard, l'universitaire qu'elle est devenue, retourne parmi les siens. Frappée par les transformations qu'elle découvre, elle décide de prolonger son séjour. Les cinq mois que l'auteure passe dans le petit village de Liangzhuang, elle les consacre à l'écriture de son livre qui est son premier ouvrage.
Comme Hong Liang le dit elle-même, son regard n'est pas celui d'une initiée, c'est un retour aux sources. Son but n'est pas de juger, ni de tirer des conclusions, mais de raconter à travers plusieurs témoignages, l'histoire du village entre le passé et le présent, ainsi que la vie réelle des habitants dans le vaste univers des changements économiques.
Tout y est abordé dans ce livre : La grande famine des années 58-60 qui a fait beaucoup de victimes, la corruption, la scolarité, le programme du planning des naissances, la migration, la ténacité des villageois face aux changements, les vivants avec leurs joies et leurs peines et même les morts ( c'est la vérité !) .
Les articles de la presse complètent l'ensemble. Les anecdotes racontées sont abondantes et émouvantes, il y a même des situations étonnantes.
Un enquête passionnante, riche et dense qui ne laisse pas de place à l'ennui.
Comme Hong Liang le dit elle-même, son regard n'est pas celui d'une initiée, c'est un retour aux sources. Son but n'est pas de juger, ni de tirer des conclusions, mais de raconter à travers plusieurs témoignages, l'histoire du village entre le passé et le présent, ainsi que la vie réelle des habitants dans le vaste univers des changements économiques.
Tout y est abordé dans ce livre : La grande famine des années 58-60 qui a fait beaucoup de victimes, la corruption, la scolarité, le programme du planning des naissances, la migration, la ténacité des villageois face aux changements, les vivants avec leurs joies et leurs peines et même les morts ( c'est la vérité !) .
Les articles de la presse complètent l'ensemble. Les anecdotes racontées sont abondantes et émouvantes, il y a même des situations étonnantes.
Un enquête passionnante, riche et dense qui ne laisse pas de place à l'ennui.
‘Liangzhuang n'est pas connu en Chine, c'est un village chinois. Mais en prenant Liangzhuang comme point de départ, on peut paradoxalement se faire une image claire et nette de la Chine.'
Hong Liang connaît bien ou croit connaître son village natal. Il faut dire que depuis qu'elle est partie pour poursuivre ses études, il y a une dizaine d'années, sa mémoire s'est éloignée de la réalité qu'elle découvre. Les changements économiques vers la modernité laissent sans voix.
En 2008 elle se met au travail et mène une enquête approfondie. Tout ce qu'elle découvre nous est transmis à travers plusieurs interviews avec les villageois ou les chefs du village.
L'écriture est fluide et le livre se lit sans difficulté, malgré la densité des événements et le nombre des personnes interviewés.
Un ouvrage intéressant qui nous apprend beaucoup sur la facette méconnue de la Chine des années 1958-2008.
Hong Liang connaît bien ou croit connaître son village natal. Il faut dire que depuis qu'elle est partie pour poursuivre ses études, il y a une dizaine d'années, sa mémoire s'est éloignée de la réalité qu'elle découvre. Les changements économiques vers la modernité laissent sans voix.
En 2008 elle se met au travail et mène une enquête approfondie. Tout ce qu'elle découvre nous est transmis à travers plusieurs interviews avec les villageois ou les chefs du village.
L'écriture est fluide et le livre se lit sans difficulté, malgré la densité des événements et le nombre des personnes interviewés.
Un ouvrage intéressant qui nous apprend beaucoup sur la facette méconnue de la Chine des années 1958-2008.
La Chine décrite au niveau de la motte de terre...Ce n'est pas péjoratif : l'ouvrage a le mérite de nous rappeler que la Chine fut pendant des millénaires une civilisation avant tout paysanne et qu'elle le demeure en partie malgré les bouleversements contemporains. L'auteure est caractéristique de l'écartèlement et des contradictions vécus par des centaines de millions de Chinois projetés sans ménagement vers les villes de l'est par le puissant mouvement d'industrialisation entamé par Deng Xiaoping dans les années 1980. On en apprend beaucoup sur la culture rurale chinoise traditionnelle et sur la façon dont ces Chinois ruraux ou ruraux déracinés se voient eux-mêmes. La psychologie des différents personnages présentés est plutôt sommaire dans ces descriptions et récits empreints de fatalisme où tout semble subi sans qu'on cherche à comprendre. Une galerie de portraits un peu naïfs, dépourvue de la moindre analyse politique ou prise de distance. On en vient à mieux saisr comment les Chinois en sont à accepter massivement la brutalité de leur régime et le contrôle social étroit qu'il leur impose (ce n'était certes pas le propos du livre) Peuplée de 1,4 milliard d'habitants, la Chine ne cesse de monter en puissance au niveau mondial, ce qui nous réserve sans doute des surprises peu agréables, au-delà des récits gentillets décrivant les ruraux.
Traduit par Patricia Batto, « Si la Chine était un village » nous plonge dans la Chine profonde, à des lieux des clichés touristiques et de la propagande de l'Etat. de retour après plusieurs années d'absence dans son village natal, Liang Hong découvre un monde qui n'est plus l'image qu'elle s'en faisait. Alors que la modernité s'est empressée de bousculer les habitudes ancestrales, elle replonge dans un monde rural, empreint de traditions séculaires et qui semble avoir échappé à l'évolution. Très vite, elle s'interroge sur ce statisme et se met en quête d'interroger ceux qu'elle croise. A mi-chemin entre enquête journalistique et démarche anthropologique, l'auteure nous invite à une introspection dans un monde fermé sur lui-même, qui paraît avoir échappé à la marche du temps, qui perpétue les gestes d'autrefois et qui respire au rythme de la nature. Elle pointe cependant une énorme question : ce monde est-il menacé ou survivra-t-il avec ses valeurs d'hier et d'avant-hier ? Elle le sait, plus de quatre cent mille villages sont passés à l'ère du XXIe sècle, sans regarder en arrière et (qui sait ?) sans regretter leur existence passée.
Citations et extraits (2)
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Le père de Han Lige fut aussi exécuté, à titre d' exemple. Sa mère et l'une de ses tantes, pensant qu'il fallait s'attendre au pire, se sont pendues. Elles ont revêtu de beaux habits et, avant de mourir, ont mangé des beignets. Au début, certains les plaignaient, mais quand on a découvert qu'avant de se suicider elles s'étaient offert le luxe de manger des beignets, on les a maudites.
Guaizichang m'a pris à partie : "Grand Frère, tu es encore moins bien loti que moi maintenant, tu es endetté, ta femme est malade et tu as six ou sept enfants, quand comptes - tu me surpasser? " Il se moquait de moi parce que ma situation était difficile. Mais quelqu'un est intervenu : " Tu ne crois pas si bien dire, il suffit au dragon d'avancer d'un pas pour faire le trajet qu'une minable tortue parcourt en dix ans."
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Si la Chine était un village de Hong Liang et Patricia Batto aux éditions Picquier
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PTDR : Pour une Thérapie du Rire de Julie Mamou-Mani aux éditions Jouvence
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