AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782955137918
La Moitié du Fourbi (10/10/2015)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Imposteurs, complices, traîtres, et écrivains. Paroles données, reprises, reniées, perdues. Trahir et traduire... Voyage dans l'univers des coups fourrés...
Que lire après La Moitié du Fourbi, n°2 : TrahirVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un deuxième numéro riche et dense qui ne nous trahit pas, bien au contraire.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/11/10/note-de-lecture-la-moitie-du-fourbi-2-trahir-revue/
Lien : http://charybde2.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Mais le moteur de l’hélicoptère-iceberg était en avance et le cortège présidentiel en retard. Les instruments restèrent dans les étuis. Pas de fanfare. Pas de concert. Et le silence qui suivit François Mitterrand n’était rien d’autre que du François Mitterrand. Il n’est jamais revenu. Il n’y a donc pas de comptes à rendre. Pas de procès à faire. Pas de justice à attendre, de torts à redresser ou d’histoire à réécrire. Oui, la terre ment ! Et le ciel ment aussi. Les hommes politiques mentent ainsi que les hommes tout court. Les roses mentent elles aussi, qui trahissent les oiseaux, les insectes et les âmes romantiques. Grammaire, Rhétorique, Dialectique, Arithmétique, Géométrie, Astronomie et Musique… les Anciens bâtirent les Arts Libéraux sur l’art du mensonge savant, de la parole volage et du discours dominateur. Dans le petit cimetière de Hussigny-Godbrange, à mi-chemin entre Longwy et Villerupt, il y a, parmi d’autres, la tombe d’un père sidérurgiste. Elle est gravée de son patronyme chantant l’Italie et d’un prénom francisé. En dessous gît une fleur en bronze. Une rose brisée. Alors, condamnable ou condamné, François Mitterrand ? Pardonnable ou pardonné ? Une seule chose est sûre, c’est qu’il n’a jamais demandé pardon à Longwy : « Je vous dirai intentionnellement vous, qui que vous soyez, vous êtes mes amis, ceux qui avez choisi non seulement un Président, mais surtout une politique, qui avez fait choix d’un certain avenir, dans une société d’égalité et de justice où nous allons ensemble bâtir plus que jamais la liberté. » (Alain Giorgietti)
Commenter  J’apprécie          00
Le temps, le style : derniers remparts de Kamenev. Il semble s’être retranché tout entier derrière eux, avec une telle ténacité que quelque chose de lui nous arrive encore – semble du moins nous arriver, malgré les aveux rédigés pour lui, les sommations de Vychinski, les traducteurs, la censure, par-delà la stupéfaction du monde et la fausse sérénité des partis frères : « Dans aucun pays du monde, justifiera l’Humanité du bout de la plume le 9 septembre, on n’a vu personne, sinon un fou ou un désespéré, s’accuser sans raison d’un crime qu’il n’a pas commis. » Kamenev n’était pas fou. Sa pensée ne transparaît plus que par éclats, dans ses silences, ses ponctuations, ses doubles sens résignés ; mais elle transparaît encore. (Hugues Leroy)
Commenter  J’apprécie          00
Trahison. Europe de grande bouche et aux yeux de douce génisse, tu as trahi. Jamais tu ne te tais ni ne fais comme Énée, traître épique et joyeux. Jamais tu n’empruntes la langue des vaincus. Jamais on ne t’entend débattre, jamais tu ne veux négocier, jamais, comme Ramin, tu ne te faufiles, découvrant les passages : tu préfères le mur. (Marie Cosnay)
Commenter  J’apprécie          10
L’organisation est colossale, on se croirait à Hollywood. Même si le film est censé être un documentaire, il doit faire siens tous les codes de l’industrie de la fiction. Gerron mène son monde à la baguette depuis sa chaise où est écrit « réalisateur ». Il cadre, comme on le lui a demandé, les personnalités les plus connues en plan rapproché – à Theresienstadt sont rassemblés de nombreux artistes, entrepreneurs ou savants célèbres dont la disparition trop rapide aurait risqué d’émouvoir. Les figer sur pellicule, c’est ménager la possibilité de prolonger l’illusion, même après leur exécution. (Hélène Gaudy)
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : littérature françaiseVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (3) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3676 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}