Tous ces détails navrants confirment le dire de son biographe : « Il fut très distrait, très en l'air, comme quelqu'un qui, ayant toute son âme et sa volonté au choses de l'art, n'a cure de lui-même et encore moins d'autrui. Et pour ce qu'il ne voulut penser jamais de manière aux soins et chose de ce monde, pas même se vêtir, n'ayant coutume de toucher ses deniers de ses débiteurs qu'en un besoin extrème, au lieu de Tommaso, qui était son nom, on l'appela partout Masaccio, non qu'il fut vicieux (Il était la bonté en nature), mais à cause de cette grande insouciance. Il était d'ailleurs si aimable en rendant service à autrui, qu'on ne pouvait en désirer plus.»
Ce fut ce pauvre jeune homme (Masaccio) peu prisé de ses compatriotes, sauf de quelques artistes, qui, par un coup d'audace, résumant, sur quelques mètres de muraille, tout les progrès accomplis par les efforts individuels depuis un siècle, marqua de nouveau le génie italien de sa destinée, en le remettant, avec toute la force d'une technique perfectionnée, dans la voie large et droite ouverte par Giotto.