Marie, Lizzie, lumières d'amour, selon Dante Gabriel Rossetti

Lorsque les Ateliers Henry Dougier m'ont proposé de découvrir cet ouvrage, ma première pensée s'est tournée à l'écrivain florentin. Je me suis donc lancée dans un travail de recherche pour en apprendre plus sur Dante Gabriel Rossetti et j'ai pu découvrir un personnage aux multiples facettes touchant à plusieurs formes d'art telles que la peinture, la poésie ou encore l'écriture.

Dans ce livre, Marika Doux redonne vie avec une grande facilité à l'artiste britannique du XIXe siècle que l'on retrouve face à son travail, ses réflexions guidées en grande partie par son amour porté à Elizabeth Eleanor Siddal, une muse devenue sa femme. J'ai beaucoup aimé l'approche de l'auteure qui, en mettant une toile entre les mains du peintre à différents moments de sa vie a réussi à nous offrir un récit aussi poétique et plaisant à lire. Au fur et à mesure de ma lecture, j'ai eu l'impression de prendre place dans les pensées de Dante Gabriel Rossetti et au bout d'un moment, j'ai complètement oublié que je lisais un roman.

Finalement, dans cette lecture, j'ai retrouvé l'auteur de la "Divine comédie" qui a été très présent dans la vie de Dante Gabriel Rossetti en l'accompagnant spirituellement lors des étapes de sa vie et de ses processus créatifs.

En refermant ce court essai que j'ai pris le temps de savourer, j'ai eu un petit pincement au coeur à devoir laisser ces personnages auxquels je m'étais attachée, mais j'ai apprécié les nombreuses notes proposées par l'auteure pour me permettre d'en apprendre plus sur Dante Gabriel Rossetti...

Je tiens sincèrement à remercier les Ateliers Henry Dougier pour cette lecture que j'ai beaucoup appréciée. La plume de Marika Doux, que je félicite, à toujours le don de nous transporter dans ses histoires :-) Je tiens également à remercier Marika pour le mot que j'ai découvert au début de ma lecture ❤

Si vous souhaitez découvrir un bel essai de manière assez singulière sur un artiste méconnu, je vous conseille de foncer, car, vous aurez vous aussi un coup de coeur pour cet ouvrage...

« Je pose mon pinceau. Je te saisis par la taille. Je te soulève. Je te fais tournoyer dans l'air.
- Oui, Elizabeth Eleanor Siddal! C'est bien cela. Son salut est le Salut. N'est-ce pas merveilleux? Nous pouvons être des «annonciations» les uns pour les autres... Je suis Dante Gabriel ... Tu es ma Béatrice! À nous, la Vie nouvelle! »

Marie, Lizzie, lumières d'amour selon Dante Gabriel Rossetti, Marika Doux @marika.imaia @ateliershenrydougier #sortielitteraire

Le roman d'un chef d'oeuvre, c'est cette approche tout à fait unique et formidable qui nous permet de découvrir un tableau, son histoire, celle du peintre qui l'a réalisé… c'est entrer dans un tableau, le vivre, le comprendre, en saisir l'essence-même intensément, magnifiquement!

Dante Gabriel Rossetti et sa muse, Elizabeth Eleanor Siddal, qui se rêvaient Dante et Beatrice, cette dernière transcendée dans ce magnifique tableau Beata Beatrix…

« Cette pose, la tête légèrement renversée, les yeux fermés, la bouche comme aspirant une fleur, elle te vient naturellement aussi quand tu rêves. Tu sembles alors à la fois si proche et si loin. Si femme. »

Mais avant ce tableau, il y a l'Annonciation, celui de leur rencontre, celui de toute une vie…

J'ai pris plaisir, vraiment, à découvrir ce peintre préraphaélite que je ne maîtrisais pas, sa vie, sa peinture, celle de son groupe de peintres et amis qui voulait révolutionner les codes…

« Réhabiliter la peinture primitive italienne, s'inspirer du mouvement allemand des nazaréens - que ce bon Ford Madox Brown nous a fait découvrir - pour imposer des oeuvres qui se dérobent au mercantilisme de la société victorienne, qui en dénoncent la médiocrité, la bassesse, le conformisme moral ou artistique, et qui entendent réjouir l'oeil, le coeur et l'âme, cela n'est évidemment pas concevable pour des artistes sans grandeur. Ni pour les académiciens amidonnés qui régentent le bon goût et font de l'art un sirop dormitif pour demeurés. Ils ne conçoivent pas grand-chose, ceux-là, c'est certain!
Et mon Annonciation, qui illustre par excellence la Conception majuscule, leur fera donc le plus grand bien! »

Le talent de l'autrice réside dans le fait qu'elle fait parler ce grand peintre, qu'elle lui donne la parole afin qu'il nous conte le récit de sa vie à la première personne… c'est immersif et passionnant à la fois!

Marcher à ses côtés au fil de sa vie, vivre avec lui intensément son art, sa passion, ses amours…

« Marie, Proserpine, Lilith, Pandore, Beata Beatrix, je peins des femmes venues de tous les mondes, mille soleils de nuit sur l'horizon… »

… c'est une expérience unique qui m'a emportée et subjuguée!

Bonsoir,
Je vous parle ce soir d'un nouveau venu dans la collection « le roman d'un chef d'oeuvre » des ateliers henry dougier « Marie, Lizzie, Lumières d'amour, selon Dante Gabriel Rossetti » de Marika Doux. J'adore cette collection qui me fait découvrir les dessous d'une oeuvre ou comme ici carrément la découverte d'un peintre.
Dante Gabriel Rossetti, peintre anglais du 19 ème siècle est un peintre préraphaélique qui exprime dans ses toiles beaucoup de sensualité. Il est aussi passionné par l'histoire de Dante de de Beatrix sa muse. Est-ce parce qu'il porte le même prénom que lui. Il va donc peindre des femmes (qu'il va aimer) et retoucher un nombre incalculable de fois un de ses tableaux. Ici Marika Doux nous raconte l'histoire de deux de ses oeuvres en parallèle. Comme d'habitude j'ai adoré.

Quatrième de couv.
Récit mêlant histoire romanesque et vérités historiques.
Chaque auteur raconte l'histoire d'un célèbre tableau.
Quand un tableau revient pour la troisième fois sous vos pinceaux, un tableau créé vingt-quatre ans auparavant, quand il se veut, en somme, la ponctuation de votre vie, forcément, on s'interroge. Pourquoi ? Que signifie-t-il ? Veut-il prouver quelque chose ?
Réfugié à Kelmscott Manor en 1874, Dante Gabriel Rossetti se souvient. Il se souvient des débuts du mouvement préraphaélite, des modèles qui ont posé pour lui. de son modèle, la belle et rebelle Elizabeth Siddal, muse, poète et artiste qui vient hanter ses nuits. de Marie de l'Annonciation à la Lizzie de Beata Beatrix, tant de lumières circulent. Tant d'or rouge dans leurs chevelures.
Entre confession et chant d'amour, Rossetti visite l'énigme des destins.

Je suis une grande fan de la collection le roman d'un chef-d'oeuvre des Ateliers Henry Dougier mais aussi des peintres préraphaélites (surtout Dante Gabriel Rossetti). Ce roman paru au début du mois avait donc tout pour me plaire ! Et sans grande surprise j'ai adoré ce petit livre qui a d'ailleurs le mérite d'être l'un des rares (voire quasiment le seul) roman disponible en français sur Dante Gabriel Rossetti et Elizabeth Siddal.

Marie, Lizzie, lumières d'amour se caractérise tout d'abord (et c'est ce qui fait l'un de ses gros atouts) par la poésie de son écriture : Marika Doux emploie un langage empreint de douceur, de passion amoureuse et de références à la littérature médiévale (essentiellement Dante Alighieri) pour raconter l'histoire d'un des couples les plus célèbres du mouvement préraphaélite. Cela rend cette lecture vraiment très agréable, on se délecte des mots et des phrases de l'autrice et cela colore cette histoire d'une note très "préraphaélite" et mélancolique.

D'autre part, ce roman nous fait (re)découvrir l'histoire du couple Rossetti / Siddal à travers deux tableaux du peintre anglais, L'Annonciation et Beata Beatrix. Si je connaissais bien le second, ce n'était pas vraiment le cas du premier donc j'ai beaucoup aimé en apprendre plus sur cette oeuvre, sa création et les secrets qu'elle renferme. On découvre aussi au fil de la vie de ces tableaux le mouvement préraphaélite et ses principaux contributeurs (Morris, Hunt, Millais, Burne-Jones...), c'est très appréciable car on sent que l'autrice s'est documenté pour écrire ce roman et cela donne envie d'en apprendre plus sur ce courant artistique et ses membres. Concernant la relation entre Dante Gabriel Rossetti et Elizabeth Siddal, là aussi on sent que le propos est documenté mais en même temps l'histoire est romancée juste ce qu'il faut : j'ai aimé la manière dont Marika Doux présente le couple, comme des Dante et Béatrice anglais, vivant une relation passionnelle et idéalisée mais néanmoins compliquée, où la communion d'idées et l'énergie créatrice côtoie une certaine rivalité artistique et amoureuse avant de s'achever dans les ténèbres du laudanum.

Je conseille vraiment ce roman à qui veut découvrir Rossetti et les préraphaélites mais aussi à ceux qui (comme moi) apprécient ce mouvement et cet artiste.

Magnifique, poétique, une immersion à l'intérieur de l'oeuvre de Rossetti ! Tout simplement beau !

Vous le savez, j'aime beaucoup les sorties éditoriales de cette maison d'édition. Par ailleurs, j'apprécie particulièrement le courant artistique des peintres Préraphaélites et je connaissais déjà le travail de Marika Doux avec "Moi, Aphrodite" que j'avais adoré. Il me tardait donc de découvrir ce texte et je remercie l'autrice et la maison d'édition pour cet envoi.

Cette lecture était juste parfaite !

Avec aisance et fluidité, Malika Doux donne la parole à Dante G. Rossetti et nous fait entrer dans son intimité.
On y découvre sa passion amoureuse qui le lia toute sa vie à Elizabeth Siddal, sa muse, sa partenaire.
Littéralement plonger dans l'atelier de l'artiste, on voit les tableaux, les coups de pinceaux, dans une ambiance imprégnée par la nostalgie, l'amour de la création, la naissance du mouvement Préraphaélite, les obsessions de l'artiste et bien sûr la Vita Nova (de Dante Alighieri).

Véritable coup de coeur pour ce texte !