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EAN : 978B01B9A6MCE
Eisenbrauns (June 01,2010) (30/11/-1)
4/5   1 notes
Résumé :
Edition en anglais de l'épopée babylonienne de la création de l'homme, du Déluge et du sauvetage in extremis d'un seul homme et de sa famille, le sage Atra-Hasis, par qui l'humanité se refera. On trouvera dans cet ouvrage le texte original transcrit, sa traduction, un commentaire grammatical et quelques reproductions en fin de volume des tablettes cunéiformes photographiées et recopiées à la plume. L'ouvrage s'adresse moins aux amateurs éclairés qu'à des assyriologu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le principal intérêt de ce volume pourrait être l'accès au texte originel de la création de l'homme et du déluge qu'envoient les dieux pour se débarrasser de leur encombrante création. Mais ceci étant une édition scientifique, les textes sont présentés tels qu'on les lit sur les tablettes, à savoir dans un état frustrant de mutilation : mieux vaut se référer aux livres de Jean Bottéro * qui résument les récits essentiels en français et de manière plus linéaire (ou en anglais, dans l'édition de Benjamin R. Foster, "Before The Muses"), si l'on veut comparer ce récit au texte de la Genèse, au début de la Bible. Quant aux originaux cunéiformes reproduits à la fin, j'en suis encore à me demander dans quel ordre on doit les prendre pour s'exercer à la lecture.

Reste l'apparat, à savoir les introductions, commentaires et explications indispensables qui accompagnent les textes anciens auxquels nous n'avons pas d'accès direct : la présentation décrit les circonstances où les textes furent découverts, les résume et les décrit ; ensuite, une grande partie de l'étude s'attache à analyser la langue ; en fin de volume se trouve un glossaire malcommode, où les mots sont rangés par racines.

Du point de vue d'un assyriologue confirmé, ce volume est certainement précieux. Pour l'amateur et le curieux, il est décevant. J'ai déjà cité Bottéro pour un accès facilité au texte ; il faut encore mentionner Jean-Jacques Glassner ** pour ses analyses lumineuses sur les mythes babyloniens de la création de l'homme.

* "Lorsque les dieux faisaient l'homme".
** La Mésopotamie
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Atrahasis



L'Épopée d'Atrahasis est le récit mésopotamien le plus complet du Grand Déluge,

il offre plus:

Les conditions de vie immédiatement après la création,

lorsque les dieux inférieurs doivent travailler très dur et se plaindre.

Révolte des dieux inférieurs.

Négociations.

Proposition de créer l'Homme, pour soulager les Dieux Inférieurs de leur travail.

Création de l'homme

Comportement bruyant de l'homme; nouvelles plaintes (cette section est perdue)

La décision du dieu suprême Enlil d'anéantir l'humanité dans un déluge

La trahison d'Enki qui dévoile le plan d'Atrahasis

Construction de l'Arche.

Embarquement dans L Arche.

Départ.

Le grand déluge.

Les dieux ont faim (il n'y a plus de fermiers pour apporter des sacrifices),

ils décident d'épargner Atrahasis.

Réglementation pour réduire le bruit : accouchement, mortalité infantile et célibat.

Le texte est connu dans plusieurs versions : deux ont été écrites par des scribes assyriens (un en assyrien, un en dialecte babylonien), une troisième (sur trois tablettes) a été écrite sous le règne du roi Ammi-saduqa de Babylone (1647- 1626 avant notre ère). Des parties sont citées dans la tablette XI de l'épopée de Gilgameš.

C'est écrit il y a près de 3900 ans...

Ce sont des récits qui devaient se raconter depuis des centaines d'années...

C'est infiniment vieux,

C”est extêmement beau,

Il y a toutes les terreurs,

Il y tous les mythes encore nôtres...


© Mermed
Lien : http://holophernes.over-blog..
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L'une des histoires d'inondation mésopotamiennes les plus anciennes et les plus classiques, probablement écrite vers 1650 avant notre ère (du moins ce sont les plus anciennes tablettes cunéiformes trouvées à ce jour). Dans l'histoire de Gilgamesh, qui est beaucoup plus ancienne, le Déluge n'est qu'une partie de l'ensemble du cycle, ici le Déluge est isolé, comme le résultat d'un vaste développement antérieur. J'ai été particulièrement frappé par les formulations très poétiques et l'orientation essentiellement humaniste de l'histoire. Plus d'informations à ce sujet dans mon compte Historique sur Goodreads : https://www.goodreads.com/review/show/4152618394
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le lecteur moderne ne doit pas s'attendre à trouver notre traduction immédiatement agréable ou pleinement intelligible. Le goût littéraire a changé depuis 3000 ans et, si l'on peut se servir d'une analogie musicale, passer des classiques anglais à Atra-Hasis est comme aller de Wagner et Chopin au plain-chant. Le manque de dynamisme et de charme harmonique peut donner l'impression première que le plain-chant est simplement ennuyeux. Si les arts visuels peuvent avoir un effet immédiat, l'appréciation de la littérature et de la musique dépendent beaucoup de l'acclimatation. Notre texte est de la poésie, mais il n'a ni rime ni mètre. Son unité de base est le vers, qui est une unité de sens, et dans ce texte il est fait de trois ou quatre mots. Dans l'édition de Ku-Aya les vers sont regroupés en strophes (toujours selon le sens), mais les autres versions ne sont pas présentées si commodément. La brièveté du vers était un grand obstacle au style au sens moderne du terme, mais les anciens se plaisaient à la simplicité des formules. (...) Si le recours à un style littéraire élaboré pour exprimer la pensée est bien plus ancien que l'harmonie occidentale -- Platon était déjà un maître du style -- la tradition occidentale, venue de la Grèce et de Rome, est totalement étrangère à celle de l'ancien Orient. Il y avait bien sûr de grandes possibilités littéraires, mais les subtilités s'exprimaient dans le cadre d'une telle simplicité dans le choix des mots que presque tout se perd à la traduction. Il n'est pas question de traduire comme on le fait des discours de Cicéron, en extrayant la pensée et en la reformulant dans une autre langue. Sauf en modifiant quelques métaphores et en mettant les mots dans l'ordre de l'anglais, le traducteur doit se contenter du mot à mot. Tout le reste ne serait pas de la traduction. Si donc nos lecteurs trouvent le style de la traduction dépouillé et indigent, nous leur assurons que le style de l'original est plus gratifiant. Toutefois, de l'avis des auteurs le mérite littéraire de l'oeuvre originale n'est pas exceptionnel, même considéré dans son univers propre. C'est le contenu qui fait son intérêt unique.

pp. 6-7
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Depuis la littérature sumérienne jusqu'à Bérose, tout le monde s'accorde à penser que l'humanité était à l'origine, naturellement barbare. La civilisation était un don des dieux, et c'est ainsi qu'il faut comprendre pourquoi "la royauté descend du ciel". Les dieux la donnèrent comme une institution de régulation de la société. Les oeuvres de littérature sumérienne expriment ce concept plus précisément, par le don des "ME". Un ME était le modèle de tous les aspects de la vie humaine organisée, depuis le rapport sexuel jusqu'à la technique de l'orfèvre, et tous les ME avaient été donnés à l'homme et devaient être respectés comme des ordonnances divines. Les Babyloniens expliquaient qu'au début des temps les Sages avaient enseigné à la race humaine ce qu'elle avait besoin de savoir. Bérose nomme huit de ces sages et les associe aux rois antédiluviens. Le premier, par exemple, Oannès, émergeait chaque jour de la "Mer Rouge" pour un moment. Il avait l'apparence d'un poisson. Van Dijk a publié une liste cunéiforme de sept Sages (c'est le nombre le plus courant) datés d'après les règnes des rois antédiluviens. Un texte médical confirme cela en affirmant dans le colophon qu'il est conforme aux "anciens Sages d'avant le déluge". Cependant cette idée fut exprimée autrement ailleurs. Un texte d'exorcisme offre une liste très différente de ces Sept sages. Quatre seulement sont nommés, mais aucun n'apparaît dans les autres listes. Le premier est rattaché à Enmerkar, roi post-diluvien d'après la Liste Royale Sumérienne. Le second serait né à Kish, qui n'avait gardé le souvenir d'aucune dynastie antédiluvienne. Cette diversité nous montre que les Sages étaient apparus au début de l'histoire humaine. C'était une tradition qui n'avait pas de rapport direct avec l'histoire du grand Déluge, mais seulement une relation incidente, et parfois synchronisée avec lui.

pp. 18-19
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(Atra-hasis) fit embarquer sa famille, (à bord de l'arche)
Ils mangèrent et ils burent.

Mais il allait et venait : il était incapable de rester assis ou accroupi,
Car son coeur était brisé et il vomissait de la bile.

L'apparence du ciel changea,
Adad* rugit dans les nuages. * dieu de l'orage

Dès qu'il entendit la voix d'Adad,
Il se fit apporter du bitume pour sceller la porte.

(...) Les vents devinrent sauvages quand il se leva,
Il trancha le câble et le bateau partit à la dérive.

(...) L'inondation avança,
Sa puissance attaqua les peuples comme une ligne de bataille.

Chacun ne voyait pas son prochain,
Ils étaient méconnaissables dans la destruction.

pp. 94-95, traduit de la traduction anglaise
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(A la fin du déluge, Atra-Hasis fait un sacrifice aux dieux affamés)

Les dieux sentirent l'odeur,
Ils s'amassèrent comme des mouches au-dessus de l'offrande.

Après qu'ils eurent mangé l'offrande,
Nintu* se leva pour les accuser tous : * nom d'une déesse

"Où est Anu, notre chef ?
Enlil s'est-il présenté à l'encens ?

Eux qui, inconsidérément, ont provoqué le déluge
Et condamné les peuples à la destruction ?

Vous avez décrété une destruction totale,
Et maintenant leurs visages propres sont devenus noirs."

p. 99, traduit de la traduction anglaise
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