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EAN : 9782265085985
264 pages
Fleuve Editions (11/09/2008)
3.51/5   42 notes
Résumé :
Au lendemain de Pearl Harbor, l’armée américaine est en déroute dans le Pacifique. Les Japonais s’apprêtent à conquérir la Birmanie. Les États-Unis décident de faire appel aux êtres les plus aguerris aux combats en forêt, un peuple en harmonie avec la nature et aux sens plus développés que ceux des humains : les Elfes. Ils ne sont plus qu’une poignée et vivent dans la dernière réserve du territoire américain.
Le gouvernement leur promet une véritable r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Première incursion dans l'oeuvre de Christophe Lambert et je ressors mitigé de cette lecture. Il y a pleins de super idées mais l'ensemble souffre de nombreux défauts.

L'auteur est parti d'une idée griffonnée dans un carnet : "Platoon Elfique". Evidemment, pour tout amateur de littérature de l'imaginaire, cette idée suscite l'intérêt et la curiosité. Finalement, Christophe Lambert souhaitant intégrer Tolkien, en tant que personnage, à son récit, il choisit comme époque la seconde guerre mondiale, plus particulièrement la campagne de Birmanie, opposant Britanniques et Japonais.

Le pitch est simple : les Anglais se sont fait dégager des jungles birmanes par les soldats nippons et, pour des raisons à la fois stratégiques et relevant de l'orgueil national, ils veulent reprendre le pays à tous prix. Mais, problème, ils réalisent qu'ils sont nuls pour ce qui est du combat dans la jungle. D'où l'idée de demander de l'aide aux spécialistes du combat forestier, à savoir les Elfes, qui, dans cette réalité fictive, remplacent les amérindiens. Donc, les derniers Elfes vivent dans des réserves en Amérique du Nord. A part ça, ils sont tout à fait semblables aux Elfes de l'univers de Tolkien. Sans surprise, ils acceptent d'envoyer cinq des leurs aider les Anglais, à la condition qu'un obscur professeur d'Oxford, à savoir J.R.R. Tolkien, se joigne à l'expédition.

Comme je l'ai dit, ce roman présente pas mal de très bonnes idées : le parallèle Elfes / Indiens, qui est assez logique, vu les représentations que l'on peut se faire des uns et des autres, l'utilisation de Tolkien, en tant que personnage de fiction, et les liens qui sont faits avec son oeuvre, ainsi que l'utilisation des codes des films de guerre.

Mais, l'ensemble du récit souffre d'incohérences et d'éléments sous-exploités :

- Les cinq Elfes qui composent ce Commando des Immortels, sont quasiment inexistants, en tant que personnages : presque pas de dialogues, peu d'interactions avec les soldats (l'auteur met rapidement ce fait sur le dos de la froideur intrinsèque de ce peuple) et leurs capacités uniques sont finalement peu mises à contribution. On se demande aussi pourquoi Tolkien, un des rares humains à parler l'elfique, ne cherche pas davantage à se rapprocher d'eux, au lieu de parler mythes et littérature avec le major Brody.

- le récit est très linéaire (préparation de la mission, déroulement de la mission, retour en catastrophe à la maison) et ne ménage guère de surprises. Et puis l'écriture n'est pas toujours très heureuse (avec, par exemple, des comparaisons du genre "raide comme la justice") et manque de lyrisme pour mettre en valeur des scènes pourtant à fort potentiel.

- La fin, qui bascule de façon assez abrupt dans un registre "fantastique" (relativement aux règles de ce monde) ne semble être là que pour accentuer encore le personnage de Tolkien et permettre les analogies avec le Seigneur des Anneaux.

Mais c'est vrai que, bien logiquement somme toute, ce Tolkien fictif possède une véritable présence (trop, sans doute) et l'auteur s'est très bien documenté sur sa vie et son oeuvre ; au final, il est très crédible, et même émouvant. Peut-être que l'idée originale de Christophe Lambert était de faire un "Platoon Elfique", mais il nous livre, à la fin, un véritable hommage à Tolkien et à son oeuvre.
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Ouah, laissez-moi le temps de me remettre de mes émotions et d'essuyer la petite larme que j'ai au coin de l'oeil ! Ce livre est une pure merveille et je remercie mon mari de me l'avoir fait découvrir, même s'il m'avait bien dit (ma connaissant) qu'il était plus que probable que je pleure, ce qui n'a pas manqué de se produire.

Bref, pour en revenir à ce qui vous intéresse, à savoir le fil de l'histoire, replongeons-nous en plein milieu de la Seconde guerre mondiale. le capitaine Foster, voyant les troupes alliées (américaines et britanniques) en déroute dans le Pacifique, décide de tenter sa dernière chance. Avec l'accord du président des Etats-Unis, il se rend en pays de Sylvaniel, le pays des elfes pour tenter de convaincre ces derniers de se rallier à leur cause, sous promesse que tous les affronts qui ont été faits injustement à ce peuple seront réparés et que leur nom apparaîtra enfin dans les livres d'Histoire. Accompagné de Cealendar, un métis mi-homme mi-elfe, les négociations s'avèrent difficiles. Il sera cependant décidé que cinq elfes, ayant chacun des capacités bien particulières, accompagneront les troupes, commandées à la fois par le capitaine anglais Brody puisque le commando est d'origine britannique et par le capitaine Foster. Troupes auxquelles il faut rajouter de nombreux alliés indiens. Mais, eh oui, vous le savez bien, il y a toujours un Mais à tout, à la condition qu'il soient accompagnés du Professeur et romancier John Ronald Reuel Tolkien. Oui, oui, vous avez bien compris, le plus que célèbre auteur de "Bilbot le Hobbit", pour ne citer que ce titre puisque cette histoire se déroule alors qu'il est en train d'écrire sa trilogie du "Seigneur des Anneaux".

Tous s'engagent donc pour une mission qui s'avère très périlleuse puisqu'elle consiste à empêcher les Japonnais d'arriver à conquérir la Birmanie (je fais court pour ne pas tout vous dévoiler, et encore moins comment cette mission est censée se dérouler).
Le plus dur pour tous ces hommes, Chindits (tel est le nom que se donne la troupe "Humaine"), Elfes et Métis sera en première partie de collaborer étant donné qu'ils n'ont pas le même style de vie et de se respecter mutuellement.
Cependant, le plus dur reste encore à venir. Combien d'hommes (enfin d'êtres vivants) pour tous regrouper tous les acteurs qui composent dorénavant le commando, reviendront indemnes et, en vie de cette mission ? D'ailleurs, cette dernière réussira-telle ?

Une histoire envoûtante, rempli de sentiments et de morale mais aussi très dure ! Une écriture légère et qui fait pourtant parfois si mal...Un ouvrage déconcertant mais qui nous amène à réfléchir (sur le racisme, sur les préjugés et bien d'autres sujets encore). A découvrir !
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De toutes les opérations militaires qui se sont déroulées en Asie pendant la Seconde Guerre mondiale, la campagne de Birmanie figure sans doute parmi les plus éprouvantes pour les forces Alliés. Pendant près de trois années, Américains et Anglais ont du faire face aux troupes de l'Empire Japonnais et expérimenter une forme d'affrontement avec laquelle ils ne sont guère à leur aise : la guérilla.Difficile en effet d'avoir recours aux méthodes de combat traditionnelles en pleine jungle, dans un pays étranger et sous un climat lourd propice à la prolifération de maladies graves. Jusque là, le roman de Christophe Lambert s'en tient aux faits. Là où le récit va commencer à diverger de l'Histoire, c'est lorsque les Alliés vont décidés de faire appel à un peuple réputé pour son attachement à la nature et son habilité à évoluer dans ce type d'environnement sauvage : les Elfes. Cinq de ces créatures majestueuses et redoutables acceptent ainsi de se rendre en Birmanie afin de former les soldats Alliés à de nouvelles tactiques, à la seule condition que les accompagne un certain J. R. R. Tolkien, paisible professeur à l'université d'Oxford, dont la présence déterminera l'issue de leur mission. Il faut avouer qu'encore une fois, Christophe Lambert ne fait pas dans le classique !

Le lecteur va donc suivre tout au long du roman un petit commando, les Chindits, qui va entreprendre une mission de sabotage des communications japonaises au delà des lignes ennemies. le roman est assez court mais très rythmé, alternant efficacement scènes d'action et moments plus intimistes afin de ne jamais laisser décroître l'intérêt du lecteur. On voit bien que l'auteur s'est minutieusement documenté, aussi bien sur cette campagne de Birmanie et ses enjeux stratégiques pour l'issue de la Seconde Guerre mondiale, que sur Tolkien lui-même dont il brosse un portrait saisissant. En se basant essentiellement sur la correspondance de l'auteur, Christophe Lambert est parvenu à donner vie au père de « Bilbo le Hobbit » et du « Seigneur des Anneaux » auquel on ne manque pas de s'attacher et qui nous émeut à de multiples reprises (la scène lors de laquelle le professeur relate à ses compagnons de nationalités très diverses l'histoire de la Terre du Milieu est particulièrement touchante et témoigne bien de l'universalité des thèmes abordés dans ses oeuvres). Instruit, imaginatif, très « anglais », et surtout soucieux de mener une vie paisible bien éloignée des aventures vécues par ses héros, le lecteur découvre Tolkien tel qu'il se l'imaginait et se plaît à repérer les points communs entre l'expérience birmane du professeur et ce qui deviendra des années plus tard « Le Seigneur des Anneaux », manuscrit uniquement en cours de rédaction au moment de l'intrigue.

Car au-delà de l'exotisme de cette jungle birmane et de l'audace de la mission entamée, il faut bien avouer que ce qui fascine avant tout le lecteur, c'est le travail effectué par l'auteur afin de créer le maximum de ponts entre l'oeuvre de Tolkien et la situation à laquelle il se retrouve confronté dans « Le commando des immortels ». le lecteur fin connaisseur du « Seigneur des Anneaux », appréciera certainement d'assimiler telle scène ou telle anecdote du roman à un passage de la célèbre trilogie : le combat contre l'araignée Shelob, la relation entretenue entre Frodon et Sam, et bien sûr la descente dans les mines de la Moria et l'épisode du pont de Khazad-dûm et du Balrog. On peut également saluer la qualité de la réflexion de l'auteur concernant les mythes dont il questionne l'essence même en tentant de répondre à cette épineuse question : « pourquoi les grandes histoires épiques et initiatiques, écrites (ou narrées) depuis la nuit des temps, se ressemblent-elles tellement ? » L'occasion pour Christophe Lambert de mettre en avant la complexité de l'oeuvre de Tolkien mais aussi de revenir sur d'autres grands récits légendaires, de Beowulf aux contes oraux des tribus birmanes locales. Enfin, il est évidemment assez fascinant d'assister à la rencontre entre un auteur et l'une de ses créations les plus marquantes. Alors, à votre avis, que pensent les Elfes de la Terre du Milieu... ?

Christophe Lambert signe avec « Le commando des immortels » un roman passionnant qui vous tiendra en halène du début à la fin et qui ne manquera pas de ravir les amateurs de fantasy en général, et ceux de Tolkien en particulier. Une lecture originale mêlant habilement action et réflexion, et que je recommande chaleureusement !
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Pendant la Deuxième Guerre mondiale, le commandant des Royal Marines John R. R. R. R. R. (etc.) “Pappy” Tolkien était à la tête d'une escouade de coureurs des bois. Celle-ci était composée d'elfes et d'aventuriers qui devinrent les terreurs du Pacifique sud.
On les appelait le Commando des Immortels.
(D'après le générique VF de la série Les Têtes Brûlées.)


Laissons Greg Boyington et ses têtes brûlées jouer les acrobates aériens, nous, on va rester sur le plancher des vaches et s'enfoncer sous les arbres, au coeur des ténèbres.
Nous sommes en 1942 (dans le livre, hein, pas en vrai). Pour combattre les Japonais dans la jungle birmane, l'état-major américain fait appel à des habitués du grenouillage sylvestre : des elfes. Ceux-ci acceptent à condition que Tolkien les accompagne.
Le Commando des Immortels, c'est Windtalkers avec des elfes au lieu des Navajos et Tolkien à la place de Nicolas Cage !
Pitch barré bien comme il faut, normal, c'est du Lambert (cf. Zoulou Kingdom et La Brèche, pas mal non plus dans la catégorie romans foufous). Christophiel Lambertiel a plus d'une corde à son arc elfique et aime le mélange des genres – ici fantasy et roman de guerre. Ça tombe bien, moi aussi, j'adore croiser les effluves.


Dans son mot de la fin, Lambert explique la genèse de son “Platoon elfique”, comment l'idée initiale a glissé dans le temps et l'espace de la guerre du Viêt Nam au front Pacifique. Ce faisant, il cite pas mal de ses inspirations… et torpille mes effets. Va-t-en briller en évoquant les références quand l'auteur t'a déjà mâché le travail et chroniqué lui-même son bouquin… C'est un coup à me mettre au chômage…
Après, je ne me plains pas, c'est ce que j'attends des auteurs et de leurs bouquins : qu'ils rendent difficile l'exercice de la chronique, qu'ils m'obligent à me sortir les doigts du… euh… de la Moria pour apporter du pertinent.


La construction du roman en désarçonnera plus d'un. Raison pour laquelle je conseille de lire au lit plutôt qu'à cheval ou à dos de pégase.
Le roman alterne deux ambiances, avec une coupure très marquée. Les deux premiers tiers relèvent surtout du roman de guerre. Je veux dire, de la fantasy, y en a aussi, c'est pété d'elfes de partout, mais ce qui prédomine, c'est LA GUERRE !
Faudra attendre le dernier segment pour que la fantasy se lâche au format XXL. Ce découpage peut dérouter mais il fonctionne. le lecteur se retrouve dans la même situation que les protagonistes à se demander ce qui va sortir des fourrés, quand et comment. Des Japonais ? des orques ? un dragon ? des nains du clan Héhonourentronduboulo ? rien de tout ça ? Bienvenue dans la jungle et l'angoisse de l'ennemi invisible…
Le spectacle offert dans le tiers final est à la mesure de l'attente. Des détails ? Je ne risque pas de t'en donner sauf à spoiler à mort et ça, c'est niet. Disons que la puissance de certaines scènes vaut les moments de bravoure du Seigneur des Anneaux. On en a pour son argent, question de patience.


La fantasy, c'est fait. Maintenant, penchons-nous sur LA GUERRE !
LA GU… La guerre, donc, dans cette version papier de Les maraudeurs attaquent avec une touche so british échappée du Pont de la rivière Kwaï.
Rencontre avec les auxiliaires sylvestres sur l'air du 13e guerrier, contextualisation et genèse de l'opération, défilé des membres du commando, entraînement de la troupe, puis la jungle et ses combats, le tout saupoudré de Britanniques qui fument la pipe avec distinction pendant que les Yankees mâchouillent des cigares en ricanant comme des baleines. Autant dire l'esprit classique du cinéma de guerre des années 50-70 et les scènes habituelles des films de commandos.
Lambert connaît son boulot, il ne se contente pas de piocher dans le catalogue des classiques ni de limiter sa touche personnelle à des elfes ninjas. Les situations et les personnages jouent sur les codes et stéréotypes du genre avec assez de finesse pour éviter les clichés. Tu penses certes à pas mal de films pendant la lecture, mais sans avoir l'impression qu'ils ont été pompés tels quels. Tout comme le travail documentaire n'est pas copié-collé de Wikipedia en mode exposé de dix pages, mais digéré, dosé, intégré au récit. Rien ne donne envie de choper l'auteur pour lui tailler les oreilles en pointe. du bon taf d'auteur pour mêler inspirations, sources et imaginaire personnel.


Surtout, il y a un travail d'écriture remarquable sur Tolkien. J'avais peur que le bonhomme ne soit qu'un gadget, une guest-star pour faire vendre le bouquin. Eh non ! Il sert pour de vrai. Lambert a réussi là un excellent portrait mi-réaliste mi-fictif. Qu'il ait romancé et inventé, je ne vois rien de scandaleux. Quand tu colles des elfes dans l'armée américaine, derrière, tu peux tout te permettre. Si le Tolkien du Commando des Immortels n'est pas du tout celui du commando de l'IRL, il lui est fidèle.
En s'appuyant sur la correspondance du vrai Tolkien, Lambert en a créé une de son cru, aussi vraie que nature. Excellent choix d'écriture ! Entrecouper la narration à la troisième avec de la forme épistolaire casse la linéarité du récit, le dynamise et lui insuffle de l'humanité via le regard porté à la première personne. le procédé n'a rien d'un artifice formel, il reste raccord avec le contexte guerrier en brodant sur le thème de la lettre du soldat à sa dulcinée.
Le personnage offre aussi l'occasion d'aborder certaines questions d'écriture. C'est une lapalissade de dire que l'oeuvre de Tolkien est très présente dans ce roman. Lambert joue sur deux tableaux : 1) l'évocation des bouquins concernés en tant que tels, dans les conversations des protagonistes ; 2) les parallèles entre les aventures vécues par le commando et celles des Bilbo, Frodon et autres nimbus aux pieds poilus.
En cours de route, Lambert pose une question intéressante sur la genèse des mythes et la récurrence de certains schémas narratifs. Un exemple de manie des mythographes parmi d'autres : la caverne avec un monstre dedans et toute la symbolique mort et renaissance qui va avec (cf. Orphée aux Enfers face à Cerbère, Bilbo et Smaug, le Faucon Millenium et le ver géant dans les tréfonds d'un astéroïde, le combat de catch entre Gandalf et le Balrog au douze millième sous-sol de la Moria…).
Tolkien n'a donc rien d'un figurant bankable, dont le cameo ne serait qu'un prétexte pour fourguer le bouquin aux fans du Seigneur des Anneaux. La construction et le propos du roman rejoignent les exigences du chef des elfes : sans Tolkien, pas de Commando des Immortels.


Des elfes, des mitraillettes, des Japonais, des sortilèges de guérison… le Commando des Immortels réussit son pari du mélange entre roman de guerre réaliste, fantasy tolkienienne et uchronie. Cocktail improbable mais ça fonctionne. Ce n'est pas du Tolkien, et tant mieux, Tolkien l'a déjà fait, aucun intérêt de le recopier. C'est du Lambert, à prendre comme tel pour bien l'apprécier.


We are poor little lambs
Who have lost our way.
Baa! Baa! Baa!
Lien : https://unkapart.fr/le-comma..
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J'ai lu ce livre avec beaucoup de plaisir. Christophe Lambert nous fait partager son enthousiasme pour son sujet au fur et à mesure du roman. Il arrive à construire une histoire et à offrir une fin inattendue à des éléments très connus. Quelques petits détails m'ont un peu dérangé, genre la présentation ninjas des elfes et le parallèle Elfes / Peaux Rouges qui est ou trop accentué ou pas assez creusé, c'est selon les goûts de chacun.

"Le Commando des Elfes" est parti du pitch d'un "Platoon" elfique. On remplace les Amérindiens par les Elfes pour une 1ère partie très "Windtalkers". On envoie Tolkien dans la jungle birmane pour une 2e partie très "Pont de la Rivière Kwaï". Christophe Lambert modernise le roman de guerre (mais le simplifie aussi, car il a pris le parti d'un roman court et c'est très bien ainsi) pour lui rendre un fort sympathique hommage.
Les codes du genre sont respectés des officiers anglo-saxons jusqu'aux auxiliaires indigènes. On suit un beau cahier des charges qui puise avec plaisir dans les références cinéphiles. Les réminiscences tolkieniennes, très documentées, sont un super kiff : ça dégaine de partout ! Au-delà de la mise en abîme, "Le Hobbit", "Le Seigneur des Anneaux" et "Le Simarilion" sont mis à contribution : on retrouve au fil des pages Fondcombe et la Moria, Gollum et Arachne, les peaux-vertes et le Balrog… Mine de rien on apprend beaucoup de choses sur le légendaire auteur de fantasy !

Mais il est vrai que l'histoire tourne abruptement dans le fantastique dans la dernière partie. Quand Tolkien marche dans le pas de Gandalf pour sauver ses compagnons, c'est le pied ! Quand le demi-elfe marche dans les pas des personnages de Terence Malik, c'est le pied !
Et moi je me marre car dans le livre comme IRL J.R.R Tolkien crache sur les critiques / exégètes qui détruisent la magie de la fantasy… alors que certains l'utilisent pour enfoncer le reste de la fantasy ! Evidemment tous les rageux étaient en embuscade pour se moquer du roman. Et bien, qu'ils aillent au diable !
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
-Tojo et ses sujets n'ont que mépris pour les autres races. Je doute que l'empereur ait prévu une place pour votre peuple au sein de sa grande « sphère de coprospérité ». Et je crains également que les Elfes ne répondent pas aux critères aryens prônés par les nazis...
-Les Japonais et les Allemands nous traiteraient-ils plus mal que l'homme blanc au siècle dernier ? Dois-je vous rappeler les Elfes des plaines, chassés de leurs terres ? Les Elfes gris de Chaco Canyon, parqués comme des animaux sur des sols impropres à la culture et réduits à la famine ? Dois-je vous rappeler les innombrables promesses non-tenues, les expropriations, les trahisons, les génocides ? Vos cités sont construites sur des ossuaires. Leurs rues sont hantés par des fantômes martyrisés.
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- Vous voyez, vous êtes le Facteur Cheval d'Oxford. Il a créé son "palais idéal", et vous avez créé votre "monde idéal".
Tolkien médita en silence ces dernières paroles.
- Son édifice ne lui ai jamais tombé sur la tête, à votre facteur ? demanda-t-il une fois sa pipe vidée et nettoyée. Le mien est tellement vaste et tellement branlant que je redoute parfois de le voir s'effondrer sous le poids de sa propre complexité.
- C'est le risque à courir, quand on se prend pour Dieu, non ?
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Les Elfes étaient exactement tels que l'officier se les figurait : beaux, racés, fiers. Leur port, d'une élégance innée, leur conférait une prestance quasiment surnaturelle. On les appelait les "immortels", mais ce n'était qu'un surnom. Tout le monde meurt un jour, bien sûr. Même les grands arbres. Même les plus vieilles tortues des Galapagos. Même les étoiles...
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[Tolkien] Partir à l'aventure, vers l'inconnu, est une expérience exaltante...dans les livres ! Je crains de ne pas être à la hauteur de mes héros. Pour le personnage de chair et de sang que je suis, l'inconnu signifie "peur", "angoisse", "incertitude"...Frodon, au moins, savait pourquoi on l'avait choisi.
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"Il dit que les légendes sont comme des graines portées aux quatre vents et qu'elles ensemencent l'esprit des hommes."
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