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EAN : 9782070313211
336 pages
Gallimard (30/11/-1)
3.62/5   45 notes
Résumé :
De la paix en Surface, notre monde, dépend celle de Faerie, celui d'en bas, où vivent les créatures imaginaires sous l'égide du Roi Couleur. Et la paix règne depuis que les démons ont été enfermés au Rebut. Mais la Seconde Guerre mondiale a compromis l'équilibre et la Shoah libéré un terrifiant démon bien décidé à reconquérir Faerie. Le roi n'a d'autre choix que de charger Lillshellyann, la fée rebelle, et le capitaine Lartagne, fin bretteur, de la traque du monstre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
J'avais promis à Lenocherdeslivres que je lirai un roman de Johan Heliot ; mais je ne lui avais pas précisé lequel. J'ai opté pour celui-ci qui m'a semblé fun dans son idée de mélanger de la fantasy et du cyberpunk.

Et c'était vraiment une excellente rencontre, très divertissante. La base fantasy est assez classique, mettant face à face le Royaume de Faerie – avec ses fées, ses géants et ses (presque)-dragons – représentant le Bien et le Rebut et ses démons représentant le côté obscur. Mais l'idée d'utiliser les jeux vidéo des humains comme arme est très novatrice. Un soupçon véritablement scientifique est intégré avec le calcul quantique, bousculant les tentatives de classification.
Les points de vue s'attachent à quelques personnages charismatiques de chaque camp : la fée exilée à la Surface (chez nous quoi) Lillshellyann, le Champion Lartagne qui jadis inspira D'artagnan, le démon serial-killer en mode Seven (le film) Maser ou le naïf infographiste Fabien. Les héros « faériques » Lil et Lartagne ressemblent à un duo de série, profondément opposé de caractère et de philosophie de la vie mais obligés de bosser ensemble, se chamaillant sans arrêt, mais se découvrant et s'appréciant au fil du temps. Maser est absolument ignoble, mais très intelligent. Ce démon n'a aucune barrière éthique. Les scènes qui le concernent sont très gores (j'ai évoqué Seven, oui ?). Quant au pauvre Fabien, il est bien perdu et manipulé dans ce jeu, comme tous les humains d'ailleurs.

Le roman est riche pour un one-shot. On y découvre la politique du Royaume Faerie, qui n'est pas le conte de fées annoncé. La division des forces invisibles et magiques en Couleur et Infrasombre. La relation entre inhumanité humaine (la Shoah surtout) et ouverture d'un passage pour les êtres du Rebut . L'auteur enrichit d'ailleurs son univers et la compréhension du lecteur par des intermèdes qui sont autant de flashbacks permettant de mieux appréhender les événements contemporains. L'ambiance m'a rappelé celle de l'Héritière de Jeanne A. Débats. Si certaines descriptions sont un peu lourdes (« ici nul charivari né du télescopage sonore des goûts éclectiques des créatifs… ») les scènes d'action sont vivaces, enlevées, remplies de rebondissements.

Une vraie, excellente gourmandise. Ce roman ne peut que me donner envie de découvrir d'autres livres de Johan Heliot.
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Ben j'ai adoré ! Je ne m'y attendais pas, j'avais jamais lu de Johan Heliot avant. Encore un auteur français à ajouter à mes favoris, décidément en ce moment je vais de découverte en découverte !

J'ai trouvé l'idée de base géniale, en bonne vieille geek que je suis, lol !

Les personnages sont superbes, que ce soit la fey Lil (c'est son diminutif, son nom en entier est impossible à retranscrire de mémoire !), le champion Lartagne, le démon au nom pas possible (qui n'a pas de diminutif, mdr !), le nain Biborg, Fabien, Maser, Grüber, Obrasian...

C'est original, bien troussé, bien écrit, (oui oui il y a quelques vulgarités mais sans plus et elles sont bien placées. J'ai lu je sais plus où que c'était "insupportable", mais pas du tout, c'est juste à bon escient ! Il y a des livres qu'on ne doit pas lire quand on est trop snob, mdr !), c'est une belle découverte que je dois à mon vendeur de bouquins d'occasion, m'en vais dégoter le second, Faerie Thriller !
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Ce roman a su me séduire, et par bien des aspects:

- Des personnages au top.
Lil, fey révolutionnaire (pétroleuse, qu'il dit le Capitaine), exilée à la Surface, mais qui ne s'en porte pas plus mal, drôle, cynique, provoc, sexy (oui quand même), rudement efficace
Lartagne, le capitaine de la garde, un peu l'inverse, sauf qu'il est sexy aussi (même si me l'imaginer en moustache, pour moi, c'est niet), qui va bien devoir s'adapter
Obrasian, presque dragon, chef d'une espèce de service secret Faërien, qui a un humour semblable a la fey.

- Une monde bien imaginé et agencé.
La Surface, c'est notre monde, rien de spécial, au départ. Faërie, c'est le pays des contes de fée, du moins ça en a l'air. La magie est la Couleur, et le lien qu'à fait l'auteur entre les 2 mondes et cette magie est très original et réussi.

- le style
Pointu, percutant, travaillé, et en même temps super cash et qui décrit des faits parfois trash. de l'humour aussi.

- l'histoire
Allez, avouez, un roman policier entre Faërie et notre monde, ça intrigue. Et la le lien entre les 2 mondes permet une histoire détonante, pleine d'action et de références historiques

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Alors, vous avez plusieurs plans d'existences 2 ou 3 selon qui vous êtes.
Le premier, la surface, est le monde des hommes.
Le deuxième, le Royaume de Faerie, est pour les fey, ogres et autres créatures mythiques.
Le troisième est le rebus, là où tous les démons sont enfermés.
Donc l'intrigue se passe principalement en surface et surtout à Paris, et un peu en Faerie.
Le dauphin (fils du roi) est attaqué par un intrus qui lui colle une balle dans la tête. Pour être soigné, il doit être envoyé en Surface car le Royaume n'a pas l'équipement spécialisé nécessaire pour le soigner.
Le conseiller du roi fait appel à une fey renégate exilée en surface et au garde du corps du prince pour l'aider à transporter le dauphin.
Jusque là tout va bien. Mais en fait l'attaque n'est que le début d'une offensive faite par les démons pour prendre le contrôle du Royaume par le truchement de joueurs de jeux vidéos de la surface.
Tordu, direz-vous? Pas tant que ça.
C'est un livre qui est composé de chapitres plutôt court, Qui alternent entre le temps présent et des temps plus anciens. Ces derniers permettent de comprendre comment on en est arrivé là.
L'héroïne est un peu trop féministe et le héros un peu trop macho à mon goût. Mais vu leur passé, cela n'est pas étonnant.

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le livre. La mise en place est longue. L'intrigue est bonne, et il y a du rythme (après avoir dépassé la mise en place).
J'ai trouvé la fin trop rapide. J'approchais des dernières pages et je ne voyais pas comment l'auteur pouvais tout boucler en si peu de temps. Cela me laisse une sensation d'inachevé. Je me pose encore pleins de questions sur le devenir d'une bonne partie des personnages. On dirait que l'auteur était pressé de finir.

En dehors de ça, le livre est bien et l'intrigue de l'histoire est assez innovante.
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Amateurs de changelins en particulier, de contes de fées modernes, et de "urban fantasy" en général, ce roman est absolument génial.

Difficile d'en dire plus sans déflorer le secret du roman (qu'on devine assez vite tout de même) mais le monde des humains et le monde des fées vont s'interpénétrer de façon imprévue à cause d'un concepteur de jeux vidéos pas très nets. La capacité d'évocation du sieur Heliot nous plonge aussi facilement dans la magie que dans des scènes d'action musclée, ou dans des univers de jeux vidéos. Et il manie très bien le style narratif avec démarrage en pleine action suivi d'un petit flashback explicatif. (en général, je n'aime pas les flashbacks mais ceux ci sont très bien menés) Attention y a des vrais morceaux de fées et de démons dedans.

La fin est un peu trop gentille mais ça ne mérite pas de le détroner d'un magnifique 5 étoiles pour autant...
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
— Essayez de vous envoler, pour voir...
— Bon (...). Aïe !
— Vous voyez ? On appelle ça la loi de gravité, en Surface. On a la même chez nous, à cette différence près que la Couleur compense aisément les caprices des forces fondamentales de l'univers à l’œuvre en Faërie. Si vous voulez jouer la fille de l'air dans le coin, au sens propre, veillez à demeurer dans le champ d'action d'un monument gorgé de Couleur, sinon vous risquez de tomber de haut, toujours au sens propre.
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Ses traits se modifièrent peu à peu, comme les os de son crâne mollissaient et prenaient une configuration nouvelle. La squame qui recouvrait ses membres fondit à son tour, telle la cire d'une chandelle. Une nuance gris-rose se substitua à l'éclat mordoré de la cuirasse du vieux sorcier. Celui-ci rapetissa à vue d'œil, perdu dans les pans de son manteau. Une minute plus tard, un vieux monsieur à l'air digne et légèrement hautain toisait la fey depuis le renforcement du fauteuil adapté à la morphologie du presque-dragon qui s'y trouvait tantôt installé. Lil crut reconnaître un avatar d'Alec Guiness dans le rôle d'Obi Wan Kenobi, mais ne fit aucun commentaire sur la puérilité des goûts cinématographiques du sorcier.
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"La peau est un organe fascinant, commenta Maser, suspendant son geste. Car c'est bien d'un organe qu'il s'agit, au même titre que le cœur, le foie ou bien les reins. Mais c'est beaucoup plus que ça. Une interface entre le monde et l'individu. Un rempart entre la réalité et son appréhension. La véritable conscience du corps. […]
- Elle vit, elle meurt et abandonne des milliers de fragments minuscules chaque jour, et se régénère sans cesse. Elle est en première ligne pour subir la douleur."
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— À propos, qu'est-ce que vous avez fait du corps de l'assassin ?
— Il est toujours au Palais. Dans la grotte des nécromants. Lartagne a visé juste, mais quelques pouces d'acier dans le cœur n'ont jamais empêché un mort de parler, pas vrai?
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Elle avait été choquée en découvrant un nombre élevé de vieillards, grabataires et demi-gâteux, confinés dans un immobilisme résigné, dans l'attente d'une fin prochaine. Jamais Faërie n'aurait laissé ses anciens partir ainsi, seuls, démunis, dégradés. En plus de la magie, les humains de Surface avaient perdu la dignité.
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Videos de Johan Heliot (18) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Johan Heliot
Interview de Johan Heliot par Estelle Hamelin pour Actusf aux Imaginales 2019.
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