Certes, cette BD ne vole pas au dessus des nuées, mais elle reste honorable et dans la lignée de ce que Lapière a déjà proposé comme scénario. Et franchement, j'ai bien aimé !
La première chose qui frappe lorsque j'ai lu, comme beaucoup, c'est le trait de Dany. Il sait toujours s'y faire, le bougre, et son âge ne l'empêche pas de faire du dessin ambitieux, avec une patte assurée sur les premières planches d'une tempête tout en beauté. le dessin des visages m'a semblé parfois un tantinet figé, mais globalement c'est du tout bon. On sent qu'il se fait plaisir sur les jeunes femmes, c'est du Dany. Je note que à part les corps exagérément trop parfait des femmes (la cellulite n'existe pas, les seins ne tombent jamais ...) il ne fait pas dans la redite en changeant juste de tête.
Niveau scénario, je ne savais pas trop où l'auteur voulait en venir en voyant la première partie se dérouler devant mes yeux. le déroulé des conquêtes me semblait assez mal présenté, d'autant que l'accent semble être mis pour nous rendre ce personnage plutôt antipathique. La suite de l'histoire m'a confirmé que mon impression était bonne, Lapière semble vouloir nous présenter un personnage qui n'est pas foncièrement un sale type, mais qui peut être le méchant d'une histoire qui n'est pas la sienne. Et j'aime bien la façon dont ils le font. C'est pas du tout subtil, le sous-texte n'existe même pas et le texte est très clair. Mais parfois, ça a du bon de faire dans le brut de décoffrage. Surtout que la fin m'a semblé jouer assez finement là-dessus. Elle met en lumière la façon dont la parole des femmes se libère dans l'espace public, le fait que les comportements d'hier peuvent devenir des problématiques aujourd'hui, le tout sans accuser ouvertement les hommes de cette époque. C'est une constatation : le monde à changé, ce qui était normal hier n'est plus acceptable aujourd'hui. le fait de le dire sans chercher de coupables me plait.
Ce n'est pas la BD du siècle, mais j'ai tout de même été charmé par celle-ci. Elle n'est pas subtile, pas parfaite mais arrive très correctement à faire ce qu'elle veut, et je lui tire mon chapeau pour cela. D'autant qu'on peut voir un parallèle assez clair sur le vieux personnage amateur de femmes et le dessinateur, Dany (je parle de sa propension à les croquer, je ne connais pas sa vie privée bien sur). C'est bien foutu, j'aime bien.
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Bof bof !
Désolée de ne pas être plus enthousiaste, je préfère écrire des bonnes critiques.
C'est l'adjectif « caricatural » qui me vient le premier à l'esprit en refermant cet album.
Autant l'idée de départ n'était pas inintéressante, autant le développement de l'histoire paraît téléphoné et prévisible.
Le dessin quant à lui est très beau, paysages variés et très réussis, couleurs comprises.
Cependant, là encore ce sentiment de caricature pour les personnages féminins : malgré le changement de coiffure ou de couleur de peau, ce sont toutes les mêmes « Barbies », sorties tout droit d'un magazine de mode hyper stéréotypé tendance has been.
En revanche, et pour finir sur une note plus positive, j'aime bien la fin. Sans vouloir en dévoiler trop, elle est ambiguë : lâcheté ou vengeance ?
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Un charmeur sans qualité n'est qu'un fumeur.
Dans le 172e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Barcelona, âme noire, que l’on doit au scénario conjoint de Denis Lapière et Gani Jakupi ainsi qu’au dessin de Ruben Pellejero, Martín Pardo et Emmanuel Torrents et qui est édité chez Dupuis sous le label Aire libre. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie du premier tome sur deux de Sans Francisco 1906 un album baptisé Les trois Judith que l’on doit au scénario de Damien Marie, au dessin de Fabrice Meddour et c’est à retrouver aux éditions Grand angle
- La sortie de l’album Sang neuf que l’on doit à Jean-Christophe Chauzy et aux éditions Casterman
- La sortie de l’album Carcajou que l’on doit au scénario d’ElDiablo, au dessin de Djilian Deroche et c’est édité chez Sarbacane
- La sortie de l’album Vivre libre ou mourir que l’on doit au scénario d’Arnaud Le Gouëfflec, au dessin de Nicolas Moog et c’est publié chez Glénat dans la collection 1000 feuilles
- La sortie de l’album Oh, Lenny que l’on doit à Aurélien Maury et aux éditions Tanibis
- La réédition en intégrale du diptyque Le convoi que l’on doit à Denis Lapière au scénario, Emmanuel Torrents au dessin et c’est publié chez Dupuis dans la collection Aire libre.
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