Après une relecture attentive de L’hiver de force durant laquelle j’avais procédé au repérage systématique des lieux, je décidai que le point de départ de mon reportage photographique serait l’appartement de l’avenue de l’Esplanade. Cette « ancienne clinique d’oto-rhino » m’apparaissait en effet hautement significative de l’économie du récit, car c’était là qu’habitaient Nicole et André, et ce lieu représentait, avec le parc Jeanne-Mance situé à proximité, l’un des pôles qui aimantaient les allées et venues des personnages.
Nous habitons le côté nord de l’étage d’une ancienne clinique d’oto-rhino de l’avenue de l’Esplanade. Entre les rues Duluth et Mont-Royal, cinquante vieilles belles maisons s’épaulent pour endiguer le bassin de nature déversé par la montagne ; c’est là qu’on est.