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Le Combat ordinaire tome 3 sur 5
EAN : 9782205057911
64 pages
Dargaud (15/03/2006)
4.39/5   1151 notes
Résumé :
Le troisième tome de l'une des plus remarquables œuvres de la bande dessinée contemporaine, Ce qui est précieux voit Marco, confronté au désir de maternité d'Emilie et à la mort de son père. A travers de petites choses, de vieilles photos et des événements sans importance, Larcenet poursuit ses questionnements sur l'âme humaine avec une tendresse bouleversante, laissant dans le cœur des lecteurs des traces indélébiles. Un livre rare.
Que lire après Le Combat ordinaire, Tome 3 : Ce qui est précieuxVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (56) Voir plus Ajouter une critique
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Voilà , cette chienne de mort vient de lui ravir un père qui aura de lui-même devancé l'appel .
Marco tente , tant bien que mal , de surmonter cette douloureuse épreuve aussi subite que violente .
Devant jongler avec cette noirceur omniprésente et le désir de plus en plus pressant d'Emilie de passer de statut de concubins à celui de parents , Marco trimballe un obsédant vague à l'âme que rien ne semble pouvoir exorciser . Tentant , au travers diverses possessions de son défunt paternel , d'appréhender au plus juste cette personnalité complexe et détachée , il s'apercevra , à son grand dam , que les apparences sont souvent trompeuses...
Seule éclaircie semblant tenter de vouloir percer ce halo de grisaille persistante , la commande d'un premier livre sur l'atelier 22 , chantier nourricier de son géniteur .

Certainement le plus sombre de la série , ce nouvel opus vous colle un méchant blues du début à la fin ! L'amertume et le tourment y ont pris leurs quartiers , aucune once de positive attitude – merci Lorie – à l'horizon !
Disparition versus reproduction . Décès versus naissance . Un équilibre des forces somme toute naturel que Marco semble avoir bien du mal à concevoir et gérer de concert .

Toujours aussi précis et touchant , cet album fait la part belle à l'émotion , aussi amère soit-elle et contente de nouveau un lecteur déjà conquis depuis le 1er tome...
Impressionnant de justesse et de maîtrise narrative, Larcenet ne verse jamais dans le pathos et délivre , ici , un magistral récit sur la perte d'un être cher et les bouleversements inhérents qui en découlent...
Incontournable !

Le Combat Ordinaire : Ce Qui Est Précieux : se souvenir des belles choses...
http://www.youtube.com/watch?v=vC7M0b7sS4M
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J'ai adoré ce troisième opus du Combat Ordinaire de Manu Larcenet.

J'ai beaucoup aimé l'image d'ouverture et de clôture cet album. La première représente Émilie, pensive, face à la mer. La dernière représente, la mère de Marco, pensive, face à la mer. Deux femmes importantes dans sa vie entre quiétude et inquiétude. J'ai beaucoup aimé les moments que Marco passe à vider l'atelier de son père suite à son décès dans le tome précédent. Une multitude de souvenirs s'entrechoquent. Je le revois debout les yeux fermés, comme pour mieux s'imprégner de cette atmosphère paternelle pour la dernière fois et pour mieux se remémorer les moments passés, les moments du passé.

J'ai été touché par le plan sur les lunettes du disparu, celles-là même à travers lesquelles il regardait la vie. J'ai été touché par Marco et sa mère, autour du feu dans le jardin, qui regardent des pans communs de leur vie s'envoler en fumée. J'ai été touché par les carnets sur lequel le père notait des petits instantanés de vie, à priori anodins, comme un parallèle avec les photos de Marco qui immortalisent des instants de vies elles aussi. J'ai été touché par l'angoisse de Marco à l'idée d'avoir un enfant. Pour Émilie, il en va de leur avenir commun. Pour Marco, devenir père, c'est grandir un peu. Grandir, c'est mourir un peu. J'ai été touché par l'élaboration de son livre, constitué de ses photos, hommage aux ouvriers de l'Atelier 22 et donc indirectement à son père défunt.

J'ai été attendri par Marco, ses angoisses, sa spontanéité, sa sincérité, sa vérité au sens littéral du terme. Deuil, souvenir, mémoire, paternité, maturité, amour, tout ce qui compose la vie, tout ce qui compose notre vie, tout ce qui est précieux…

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Le Combat ordinaire, tome 3, ou l'histoire super d'un homme toujours ordinaire...
C'est l'histoire de Marco qui, suite au décès tragique de son papa, essaie d'en savoir un peu plus sur l'homme qu'il était.
C'est l'histoire de Marco qui supporte assez peu les désirs de maternité de sa compagne.
C'est l'histoire de Marco qui, suite à ses photographies prises sur le chantier naval, va publier un livre.
C'est l'histoire de Marco qui essaie de consoler sa maman.
C'est l'histoire de Marco qui, rendant visite à son frère, se rend compte que celui-ci surmonte mal le décès de son papa.

Le Combat ordinaire, c'est simplement l'histoire de Marco, trentenaire toujours aussi fragile et à nouveau paumé, suite au décès de son papa.
Le combat ordinaire, ce qui est précieux, est un album plus mélancolique et triste que les précédents. Très émouvant et prenant, on suit le parcours d'un homme, qui tente, tant bien que mal, de surmonter les épreuves de la vie.
Les dessins sont toujours aussi parlants et attendrissants.

Ce qui est précieux, c'est que l'ordinaire peut l'être...
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Cela faisait longtemps que je n'avais pas revu Marco et je le retrouve avec grand plaisir mais toujours aussi tourmenté. Son père est mort, son amie veut toujours un enfant, Marco essaie de comprendre et nous nous suivons ses états d'âme bien noirs. Cet album est, comme les 2 précédents, touchant. Il y a cependant peu d'eclaircies, l'aspect sombre domine et les réflexions sur le sens de la vie sont peu enclines à la légèreté. le dernier tome devrait cependant apporter une petite lumière.
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[…] Mon père est mort. Je ne crois pas que je mesure encore bien toute l'étendue du cataclysme. Quand je ne serai plus anesthésié par la brutalité de sa disparition, j'entreverrai alors peut-être toute l'étendue intime du deuil. Pour conjurer la peur, depuis tout môme, j'ai imaginé ce moment sous toutes ses coutures. Je l'ai tellement fantasmé que lorsqu'il est arrivé j'ai été soulagé. Etrangement, c'est comme si je m'étais dit : «On y est, c'est arrivé. Une horreur de moins à vivre, c'est toujours ça de pris.» Mais dans les innombrables fantasmes morbides, il y a une chose que je ne pouvais pas savoir, rien ne prépare à la permanence de l'abomination. […]

Après ce passage, que puis-je écrire dans mon billet qui soit aussi puissant ? Je cherche au fond de moi, le vide complet. Comment être à la hauteur de cette BD bouleversante, de ce texte violent ?

Quand on lit le combat ordinaire 3, on est au-delà de tout cela. Sa lecture nous laisse face à nous même, elle nous rentre à l'intérieur. Il est difficile d'en ressortir indemne. Pourquoi ? Parce que la mort, tout le monde y est confronté un jour ou l'autre. Certains se murent dans le silence, d'autres hurlent leur douleur. Il y a ceux qui ont besoin d'être entouré et d'autres qui comme moi préfèrent se retrouver seuls et étouffent leurs cris pour que personne ne les entendent.

Puis vient le moment des souvenirs. Des odeurs, une boite remplie de photos, une chanson, un parfum qui un jour, comme ça, au moment ou l'on s'y attend le moins va nous ramener à un instant unique de notre vie ou au contraire nous transpercer le coeur, car malgré les mois et les années qui passent, nous n'oublions jamais. La douleur est endormie prête à exploser. Nous ne sommes jamais prêts à l'absence, au manque, à l'abomination.

Alors deux choix s'offrent à nous : Marcher ou Crever,

Je me suis levée et j'ai marché !

manU Larcenet ou l'art de trouver ce qu'il y a de précieux en Moi.

Lien : http://marque-pages-buvard-p..
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Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
Même malade, même diminué, même à nu, je n'ai longtemps vu en mon père que le père, infaillible et indestructible.
Quelques mois avant sa mort, un processus étrange s'était mis en marche: le renoncement. Je renonçais alors au père idéal, celui qui prendrait ma main de petit garçon et dirait les bons mots au bon moment.
J'ai alors commencé à voir l'homme dans l'ampleur de sa vie d'homme et à lui vouer une libre tendresse.
Ce qui était impensable en tant qu'enfant devint une réalité d'adulte: les pères sont mortels...
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[Marco devant un psy :] - Je ne sais pas trop par quel bout commencer… c’est un peu gênant… J’ai fait une dizaine d’années d’analyse quand je vivais près de Paris… Et…
- Pourquoi ne pas simplement me dire ce qui vous amène ?
- Ah oui… c’est pas bête… Mon père s’est suicidé il y a moins de dix mois… La femme que j’aimerais garder avec moi est une obsessionnelle des ovaires… alors que moi, je trouve les enfants… salissants. Nous pourrions éventuellement évoquer l’inquiétude que me procure la situation de ma mère, désormais seule, loin de ses enfants… Nous pourrions survoler les questionnements plus ou moins mystiques, inhérents au processus créatifs et leurs conséquences sur l’ensemble de mes relations à la société…
Tout cela pourrait, pourquoi pas, expliquer en partie de violentes crises d’angoisse à répétition qui constituent la cerise pourrie sur le gâteau de merde…
A ce point de ma réflexion, l’éventualité d’une aide extérieure m’a semblé une idée intéressante…
- Mmh… Vous êtes libre, les vingt prochaines années ?
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Mon père est mort. Je ne crois pas que je mesure encore bien toute l'étendue du cataclysme. Quand je ne serai plus anesthésié par la brutalité de sa disparition, j'entreverrai alors peut-être toute l'étendue intime du deuil. Pour conjurer la peur, depuis tout môme, j'ai imaginé ce moment sous toutes ses coutures. Je l'ai tellement fantasmé que lorsqu'il est arrivé... j'ai été soulagé. Etrangement, c'est comme si je m'étais dit : "On y est. C'est arrivé. Une horreur de moins à vivre, c'est toujours ça de pris." Mais dans ces innombrables fantasmes morbides, ces mises en scène, dans toute cette préparation rituelle, il y a une chose que je ne pouvais pas savoir... Rien ne prépare à la permanence de l'abomination. (p. 27)
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De manière rassurante ou au contraire terrifiante, tout ce que je fais porte la trace de mon père. Ce qu'il m'a appris ne se résume pas à ce que je vis… Je suis intimement une part de lui. Il m'arrive de croire, aux rares moments d'euphorie, que je me suis affranchi de lui … Mais ça ne dure jamais bien longtemps … Il n'est pas une heure sans qu'il ne me remonte à la surface, pour le meilleur ou pour le pire. Je n'ai pas la certitude que nous soyons réellement séparés. Je suis en lui, il est en moi. Je suis mort, il est en vie … C'est un mystère. Savoir enfin ce que je suis passe à coup sûr par comprendre qui il était
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- Monsieur Louis, je pense qu’il serait raisonnable de réduire votre consommation de médicaments [...] Vous êtes sous traitement anxiolytique et antidépresseur depuis plus de dix ans, dites-vous… vous savez que ces produits, s’ils sont pris de façon prolongée provoquent de fortes addictions
- Et alors ?
- Et alors, c’est dangereux pour vous.
- Non. Ce qui est dangereux pour moi, c’est de revivre en Enfer. Ces produits ont considérablement atténué mes symptômes et m’ont permis de sortir du trou noir dont personne n’avait soupçonné jusqu’à l’existence… Ni famille, ni médecins. Je me fous de l’addiction. Mieux, je la revendique ! J’ai besoin de médicaments pour exister ? Eh bien, soit ! Je ne peux plus m’en passer ? Pas de problème ! Tout plutôt que de retourner en Enfer !
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