La magie du premier tome n'a plus opéré. On retrouve Nic Oumouk dans une France qui a peur, selon les paroles célèbres d'un présentateur de JT... C'est la chienlit (selon d'autres paroles célèbres). Les cités sont en ébullition. le point de départ ressemble à un vrai fait divers, mais repassés à la moulinette experte de
Larcenet.
Cocktail molotov, CRS, agitation... et condamnation de Nic à des travaux d'intérêt général à la campagne. Seulement, Nic, c'est un gars de la ville. Alors la campagne et lui, ça fait bien plus que deux. Même quand l'amour s'en mêle.
Au final, j'ai souvent eu l'impression de lire quelque chose que j'avais déjà lu... Les gars des cités qu'on débarque à la cambrousse, cela a déjà été moult fois traité. Et (il faut bien se l'avouer) mieux que par
Larcenet. On perd en cohérence, en punch. L'humour se fait moins piquant, acerbe. Il rate un peu sa cible àmha. le propos contestataire, social, se dilue et ce n'est que quand Nic rentre chez lui que l'on retrouve un
Larcenet virulent qui nous montre que "non, non, rien n'a changé, tout, tout a continué, hey, hey"... comme chantent les Poppies.