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3,91

sur 687 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Livre assez court et agréable à lire. Il est constitué des courtes histoires de plusieurs personnages qui se rencontrent.
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1986. le président François Mitterrand oublie son chapeau dans une brasserie parisienne. C'est alors que débutent les aventures de l'illustre chapeau qui passera de tête en tête. le chapeau agissant tel un gri-gri, chaque protagoniste trouvera une sortie à son impasse respective lorsqu'il sera en sa possession.

C'est un roman frais, aussi frais qu'une salade de fruits en été : il donne la pêche, met la banane... On se laisse rapidement séduire par la magie qui traverse la trame et par la prose d'Antoine Laurain qui titille admirablement bien les travers et les clivages gauche-droite. Ceux qui ont connu les années 80 seront bien servis.
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Petit roman très sympa sur l'histoire d'un chapeau perdu par le Président de la République, et qui confère des mystérieuses prérogatives à ceux qui le trouvent et qui le portent.
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Une fable où le fantastique suggéré d'un chapeau présidentiel change la vie de ses propriétaires successifs.

Paru en janvier 2012, le quatrième roman d'Antoine Laurain prend davantage des allures de fable que les précédents, et ne propose plus de personnage principal en narrateur attachant. Ici, fantastique suggéré et psychologie omniprésente s'assemblent pour faire du "chapeau de Mitterrand" le véritable héros.

Lorsque par une étrange coïncidence, lors d'un quiproquo dans un restaurant en 1986, un obscur cadre financier se retrouve en possession d'un authentique chapeau du Président, sa vie change. Comme vont changer celles des propriétaires suivants de ce chapeau, jusqu'à l'astucieux coup de théâtre final, à Venise, à quelques semaines de l'élection présidentielle de 1988.

Cette fable à la fois moderne et nostalgique d'une époque des "possibles fournit aussi le prétexte à l'auteur de charges socio-politiques qu'il n'avait qu'évoquées dans son précédent roman, "Carrefour des nostalgies", paru en 2009. On appréciera les savoureux échanges d'un père de famille bourgeois, de droite traditionnelle avec ses "amis" lorsqu'une soudaine lucidité et une assurance nouvelle - celles du propriétaire du chapeau - lui font rejeter les attributs instinctifs de sa caste... Ou encore les descriptions amusées de soirées culturelles "socialistes" à la même époque...

"La première fois, ce furent des questions pernicieuses : "Seriez-vous devenu de gauche, Bernard ?" Cette fois, le cap était franchi, c'était une affirmation. Ceux de son monde ne le reconnaissaient plus comme un des leurs. Parfois la vie vous emmène sur certains chemins, c'est sans s'en apercevoir que l'on a pris la bifurcation, le grand GPS du destin n'a pas suivi le trajet prévu et aucun panneau ne vous a indiqué le point de non-retour. Ce triangle des Bermudes de l'existence est à la fois un mythe et une réalité. Une seule chose est certaine : après être entré dans ces turbulences, jamais plus vous ne reprendrez votre route initiale. Dans le regard des autres, il était de gauche."

Fable amusée et non dépourvue d'une certaine tendresse, distrayante et parfois savoureuse, ce quatrième roman, s'il s'écarte notablement de la veine des précédents, est aussi l'occasion d'une jolie réflexion sur le désir intime et sur la volonté.
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Je me suis régalée... Un retour en arrière dans les années de mon enfance avec pleins de petits rappels historiques sur les gens, sur le mode de vie... Et l'histoire attachante, on se laisse guider de droite, de gauche... Les personnages sont attachants, on dévore ce roman simple et dépaysant...
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Quel(s) point(s) commun(s) entre Daniel Mercier, Fanny Marquant, Pierre Aslan et Bernard Lavallière en 1986 ? Aucun, a priori, si ce n'est que chacun va posséder à tour de rôle un même chapeau, et pas n'importe lequel : le célèbre feutre de François Mitterrand, le vrai, avec ses initiales dorées. Au gré du hasard, il passe entre ces mains et chamboule les existences, doté des pouvoirs magiques que chacun veut bien lui conférer.

Une fable très amusante, truffée de remarques grinçantes. Une réflexion intéressante sur les superstitions à vertu thérapeutique. Et surtout, un portrait subtil et acéré des années 80 - ou de "nos années Mitterrand", formule des nostalgiques (nostalgiques de leur jeunesse, bien sûr ). Esquissés en quelques traits, Michel Polac, le tandem Mourousi-Augry, Gainsbourg et l'abominable JR reviennent plus vrais que nature. On revisite aussi l'émergence de Canal Plus, l'apogée du Minitel, quelques tubes du "Top 50", les controverses sur les colonnes de Buren et la Pyramide du Louvre... La droite conservatrice, terrorisée par 'les communistes dans le gouvernement' se fait égratigner, mais à peine plus que la gauche caviar...

Roman percutant et très drôle.
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Un livre très agréable à lire : on suit les tribulations du chapeau de Mitterrand et comme il bouleverse la vie de ceux qu'il croise. Magique ? Sa magie est subtile car elle agit au plus profond des êtres en les obligeant à s'accepter eux-mêmes, à avoir le courage de vivre pleinement.
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Parisien esseulé pour une semaine, Daniel Mercier décide de se faire un petit plaisir et de dîner dans une brasserie. Un voisin de table illustre, et voilà qu'il devine que cette soirée va être mémorable. Plus encore qu'il ne l'imagine car ce présidentiel voisin oublie son chapeau et impulsivement Daniel l'emporte. Ce couvre-chef d'état lui donne des ailes ou du moins une capacité nouvelle à s'exprimer et se faire remarquer dans son entreprise. Jusqu'au jour où, à bord d'un Rouen-Paris, le chapeau change encore de mains, ou plutôt de tête.

J'aime beaucoup le ton mi-tendre, mi-ironique, et le point de vue sur les personnages, qui laisse la part belle à une psychologie subtile. La plongée dans les années Mitterrand, avec les colonnes de Buren, le Minitel, Droit de réponse ou l'arrivée de Canal plus, est particulièrement bien faite, et un doux parfum de nostalgie s'échappe des pages. L'émission Apostrophes n'est pas oubliée : « La piqûre culturelle et hebdomadaire du bon docteur Pivot leur donnait l'impression d'avoir lu les livres qui étaient évoqués sur le plateau. »
L'histoire d'un objet qui change de mains et transforme la vie de son possesseur, n'est peut-être pas particulièrement nouvelle, mais elle a une saveur particulière ici.

La suite :
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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Me voici encore une fois propulsée dans les années 80, en France, cette fois-ci. Au programme : Rita Mitsouko et Image, tout une génération. Sans oublier la création de Canal +, l'apparition de Jacques Ségéla l'incontournable, et les fameux pulls côtelés.

J'ai beaucoup aimer suivre les tribulations de ce pauvre couvre-chef un peu magique. Mais sans doute n'est-ce pas un hasard si son premier propriétaire a été élu deux fois à la présidence....

Un regret toutefois : si seulement un tel objet-talisman existait....

Une très bonne idée de roman, fort bien écrit et sympathique qui m'a ravi l'espace d'une après-midi.

Même la fin est bien vue.

L'image que je retiendrai :

Celle des plateaux de fruits de mer avec puilly-fuissé, j'en ai l'eau à la bouche.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Le Chapeau de Mitterrand (très importante, la majuscule à Chapeau) est un livre-bonheur, un petit bijou de comédie caustique qui ravira les nostalgiques de l'époque (le milieu des années 80) et apprendra quelques petites choses, sur l'air de ce temps-là, aux plus jeunes. Sur le principe de la Ronde de Schnitzler, Antoine Laurain décrit dans son roman les voyages du galurin du chef de l'Etat qui, en se posant sur des têtes successives, modifie ipso facto la façon de penser et le destin de ses propriétaires éphémères. Au moment où le procédé menace de devenir répétitif, Laurain donne un nouveau départ à son récit et le termine par un clin d'oeil malicieux et jubilatoire. A travers les pérégrinations du couvre-chef présidentiel, l'auteur s'amuse à dessiner d'un trait ironique, espiègle et très juste les contours d'une période qui nous semble à des années lumière. Canal + et Mylène Farmer débutent, le minitel sert de club de rencontres, Mourousi trône au 13 heures, on pleure Coluche, les colonnes de Buren sont vilipendées et les otages français au Liban n'ont toujours pas été libérés. Laurain épingle la gauche "caviar" et se gausse d'une droite qui persiste à appeler le président "Mittrand". le portrait le plus réussi est celui de ce riche bourgeois qui, du jour au lendemain, après avoir pris possession du chapeau, achète Libération en lieu et place du Figaro et tombe amoureux des oeuvres d'un artiste obscur, un certain Basquiat. le roman se lit d'une traite, le sourire en coin et, une fois la dernière page tournée, on n'a envie de dire qu'un seul mot à l'auteur : Chapeau !
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