Dans ces bras-là

Quelle femme n'a jamais pensé à faire la liste des hommes de sa vie, du père, au frère, au premier amour, à l amant, à l'ami, à l'homme croisé, à l'aimé, à l'adoré, au fantasmé, au mari, à l'homme d'une vie, ou d'une nuit...
A la naissance de l'amour, à sa recherche, à sa longue quête, au pourquoi, au comment, au désespoir, à l'inconcevable, à l'insoutenable...
L'amour qui en fait parle de nous, les femmes, de nos failles, de nos forces, de nos attentes, de nos illusions, de nos désillusions...
L'amour qui nous parle de nos différences, entre eux, les hommes et nous les femmes...
Ce désir charnel de ne faire qu'un et cette réalité que nous sommes 2...
Ce livre relate de tout cela et bien plus.
On s'y retrouve, on se compare.
Elle se livre, elle hurle, elle se bat, elle aime, elle convoite, elle quitte...
Mais qui donc est l'homme?
La construction de ce livre est intéressante, elle peut gêner sans doute, elle m'a convaincue.
L'homme comme un aimant, qui tout d'un coup se retourne, ou l'inverse...
C'est une histoire de physique... d' alchimie...
Mais l'aimant en tant que matériaux s'explique, l'aimant reste un mystère universel...
A lire bien sur...

Une magnifique prose presque poésie. C'est écrit comme une musique. C'est un livre à lire à voix haute, pour mieux apprécier le rythme et les sonorités.

Mon édition du roman est soulignée, annotée, racornie et noircie (sa couverture est blanche).Les mots, les jeux avec les mots tout est plaisir à lire La volonté de décrire l'analyse des sentiments se fait fluide, limpide, simple et joyeuse. "Par définition, tous les hommes sont pris mais chez quelques uns, il y a du jeu."

L'auteure nous raconte son histoire, son rapport aux hommes et nous parle des hommes qui ont marqué sa vie.
▪️
Un livre sur l'amour, la passion mais aussi sur les rapports hommes-femmes.
Parfois ironique, parfois drôle, elle égratigne le portrait de certains hommes parfois un peu trop parfaits..
Le récit se fait tantôt à la 3ème personne, tantôt à la première comme si elle prenait une certaine distance avec certains événements.
Un style un peu particulier qui pourrait vous dérouter, mais qui m'a pour ma part charmé.
Sa plume est très intéressante, brillante, elle sait manier les mots avec brio.
Elle lance un grand cri d'amour envers tous les hommes de sa vie.
Une plume qui vous emportera.. Dans ces bras-là..
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Bref, j'ai beaucoup aimé !

J'ai lu ce livre par curiosité et je dois avouer que je suis heureuse qu'il soit court tellement il m'a été pénible d'arriver jusqu'au bout de ce texte dont je n'ai pas compris l'intérêt. L'auteure se contente de parler d'elle avant tout, sous couvert de parler des hommes de sa vie, avec un incroyable égocentrisme et une fierté de sa personne difficilement supportable.

Finalement, tout ce que je retiens de ce livre, c'est que la narratrice ne supporte pas de ne pas être au centre de l'attention des hommes, quitte à les traiter avec le plus grand mépris... Aussi, je n'ai pas du tout accroché à la façon dont est construit le texte, puisque qu'il est écrit à la fois à la troisième et la première personne et que cela n'apporte rien d'intéressant. En bref, je regrette d'avoir été au bout de ce court roman.

Un roman qui ne laisse pas indifférent même s'il est parfois surprenant voire déroutant... les portraits s'enchaînent et le style différent employé par l'auteur d'un personnage à un autre m'a un peu perturbée... je regrette également que certains hommes ou certaines relations sont à peine effleurées au point qu'on se demande pour quelles raisons elles sont évoquées...
Reste une profondeur et une lucidité certaines dans la description des hommes et des relations homme femme avec tout ce que cela suppose comme complexité et contradictions...

"Dans ces bras-là" m'a donné l'impression d'une vivisection de l'homme, un peu fatigante par moments.
J'ai lu ce livre il y a quelques années. Il ne me reste pas de souvenir de l'écriture de Camille Laurens mais de son obsession, de sa recherche fiévreuse de ce qui pourrait constituer l'essence de l'homme. Dans chaque rencontre, elle le décortique, creuse plus profond, plus large, dans l'espoir de trouver ce noyau singulier. Dans quel but ? Afin de pouvoir, à partir de là, se définir comme une femme ? commencer une vraie relation avec lui, une relation pleine, entière, sereine ?
Dans ces "valets sur les dames, les trèfles sur les coeurs", il est sûrement question de l'impossible relation entre l'homme et la femme, sans que moi-même je me sente très proche des constats d'échec ou des déceptions peintes par Camille Laurens. Ce n'est ni un livre inoubliable, ni universel.

Camille Laurens dans ce livre passe en revue les hommes de sa vie, son rapport à eux, son amour pour eux, sa curiosité d'eux, l'autre genre, le genre opposé, éternel mystère, éternel territoire à conquérir. Ce livre m'a parlé, je m'y suis retrouvée, cette quête d'amour, de reconnaissance de l'homme,cette soif d'être embrassée dans son entièreté. Je n'avais en core jamais lu cette autrice. J'ai adoré sa finesse, sa façon de manier les mots, de jouer avec leurs associations, avec leur symboliques, leur sens propre et figuré. Une des membres de Babelio @aaahhh a dit dans sa chronique sur ce roman que quand elle était touchée par un livre, un style, ça lui donnait envie d'écrire, c'est exactement ce que j'ai ressenti moi-même à la lecture de ce livre .

Camille Laurens écrit avec une pudeur et une simplicité admirables en puisant dans sa vie personnelle pour parler des hommes de sa vie et de sa recherche de l'amour. J'ai lu Dans ces bras-la en 2009 avec passion. Je l'ai relu avec autant de bonheur, impressionné par la sobriété de son style et la beauté de ses confidences. Lire une femme parler des hommes fait du bien à l'homme que je suis.
L'amour, roman en est une suite. À l'aide de citations de maximes De La Rochefoucauld (« Il est du véritable amour comme de l'apparition des esprits : tout le monde en parle, mais peu de gens en ont vu » - Incipit) et d'autres (Montaigne, Racine, Euripide, Proust, Pessoa, etc.), elle explore comment l'amour s'incarne dans sa vie que l'on revisite à travers l'histoire de ses ancêtres, ses rencontres, ses espoirs, ses doutes et ses déceptions. C'est troublant, désenchanté mais très beau ce lyrisme si féminin avec allers et retours, contradictions et élans fougueux qui se brisent mais où demeure l'espoir. Son humilité force à réfléchir et laisser ouvertes les portes de nos perceptions sur ce qui mène le monde, souvent en aveugle, et recèle tant de trésors à partager.

Pour commencer, la forme. Camille Laurens alterne régulièrement des chapitres - courts - dont le titre représente différents hommes fréquentés - père, éditeur, inconnu, amant, etc.. - avec ceux où elle parle à son nouveau psy. Elle passe ainsi de la 3ème personne à la première (chose que, honte à moi, je n'ai constaté que très tard dans ma lecture!!)
C.L s'interroge, s'exclame, s'enflamme, écrit comme si elle établissait un vrai dialogue avec le lecteur qu'elle prend d'ailleurs à parti, et qu'elle rêverait homme. Ce style rend le ton très vivant, agréable à lire et permet de se sentir très proche d'elle, trop parfois, dans le sens où je ne partage pas toujours ses envies, ses obsessions envers les hommes.
Nous en arrivons donc au fond: ce texte sur les hommes, pour les hommes.
C'est un parti pris qui en vaut d'autres, un choix assez original et qui d'ailleurs me fait me demander ce que j'en penserais si le même livre avait été écrit par un homme sur, et pour les femmes...
Bref, j'ai trouvé ce livre très intéressant, touchant, parfois révoltant - le comportement de certains hommes - et parfois, aussi, humiliant - son comportement à elle-, mais elle a le mérite d'avoir su écrire si justement et si intimement des choses, des sentiments, des comportements que nous aurions tendance à refouler, à souhaiter vivement oublier.

Ce livre était mon premier de Camille Laurens et je ne m'arrêterai pas là, elle me laisse sur ma faim!