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EAN : 9782749814056
L'Avant-scène (17/02/2018)
3.75/5   12 notes
Résumé :
Après La Mère et Le Père, Florian Zeller clôt sa trilogie familiale avec Le Fils. Nicolas a dix-sept ans et semble avoir du mal à vivre. Il n'est plus cet enfant lumineux qui souriait tout le temps. Que lui est-il arrivé ? Et pourquoi ne va-t-il plus en cours ? Dépassée par les événements, sa mère ne sait plus quoi faire, et Nicolas demande à vivre chez son père. Ce dernier va tout faire pour le sauver et lui redonner le goût de vivre. Mais peut-on vraiment sauver q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le suicide ! Mais c'est la force de ceux qui n'en ont plus, c'est l'espoir de ceux qui ne croient plus, c'est le sublime courage des vaincus. ( Guy de Maupassant )
Dernier volet de la "trilogie involontaire" de Florian Zeller, trilogie familiale qui clôt - le Père - et - La Mère -, dont j'ai récemment parlé sur Babelio, - le Fils - est une pièce qui m'a secoué, ébranlé, profondément touché.
Nicolas 17 ans est le fils d'Anne et de Pierre, séparés depuis peu.
Pierre a quitté Anne pour Sofia, avec laquelle il s'est remarié et tous deux viennent d'avoir un enfant, le petit Sasha.
Anne appelle son ex-mari : Nicolas ne va pas bien, il ne va plus à l'école, passe son temps à marcher sans but, est en conflit avec sa mère.
Pierre dont la nouvelle vie, tant familiale que professionnelle, est épanouie, est, dans un premier temps contrarié, mais après s'être entretenu avec Nicolas, l'inquiétude le questionnement sourdent.
Nicolas qui éprouve un profond mal être demande à venir habiter chez son père, en échange de quoi, il promet de s'amender et de retourner à l'école.
Pierre accepte, et dans les tout débuts de leur deal , les apparences semblent lui donner raison.
Mais derrière une normalité trompeuse, se cache non pas une rechute, mais un mal de vivre qui empire.
Nicolas ment.
Il cache un couteau sous son oreiller et se scarifie.
Il n'est allé qu'un seul jour dans son nouvel établissement scolaire.
Il s'est inventé des amis imaginaires... a continué à passer ses journées buissonnières à errer dans les rues.
L'explication qui s'ensuit entre le père et le fils tourne à la violence.
Nicolas accuse Pierre de les avoir, lui et sa mère, quittés sans l'ombre d'un regret, d'être un salaud... qui le dégoûte.
Au couteau reproché par Pierre, Nicolas oppose un fusil de chasse conservé par son père, lequel déteste la chasse.
De verbale, la confrontation devient physique.
Nicolas fait une tentative d'autolyse ; c'est sa belle-mère qui, ayant oublié son portable, est remontée à l'appartement et l'a trouvé dans sa chambre, les veines du poignet coupées par un rasoir.
Nicolas est hospitalisé puis placé d'office en psychiatrie.
Au bout d'une semaine, Anne et Pierre ont une entrevue avec le médecin. Nicolas est présent.
Le psychiatre fait part à ses parents de son diagnostic... une dépression sévère ... et les met en garde contre une sortie prématurée qui serait synonyme d'un autre passage à l'acte et de conséquences qui pourraient conduire au pire.
Anne et Pierre tout d'abord convaincus et effrayés par le spécialiste finissent par se ranger au chantage affectif et aux manipulations de Nicolas.
Ils signent la décharge fatale.
La loi de conservation des détails dite le fusil de Tchekhov... trouve son illustration à travers le fusil de chasse conservé par Pierre, avec lequel Nicolas met fin à ses souffrances dès son retour à la maison.
Trois ans après le drame, Sofia et Pierre attendent des invités à dîner.
Mais Pierre n'a plus le coeur à la fête.
Rongé par le chagrin et la culpabilité, il noie son désarroi dans un torrent de larmes.
Rideau !
Sofia : - Même si c'est dur, la vie continue. La vie continue, Pierre.
Pierre : - ( repartant de plus belle dans son chagrin ) Non, elle ne continue pas. Elle ne peut pas continuer !
C'est exactement ce que je me dis et ce que je ressens depuis le 1er décembre 2007. Ma fille avait 30 ans. Elle souffrait de la même incapacité à vivre que Nicolas.
Cette pièce est d'une justesse, d'une profondeur, d'une vérité ahurissantes, bouleversantes... comme l'est - le Père -.
Dans cette trilogie, c'est la seule à être linéaire.
Dans cette trilogie, c'est celle qui m'a le plus touché, même si, comme beaucoup d'entre nous, j'ai connu les trois enfers de Zeller... admirable dramaturge.
Pour conclure, quelques mots de Christian Barbier ( le journaliste et homme de théâtre ) qui a posé les mots les plus forts sur cette pièce.
"... Florian Zeller achève sa "trilogie familiale", son triptyque intime avec - le Fils -. La sensibilité y est portée à incandescence, c'est moins le cerveau et ses arcanes que les labyrinthes de l'amour qu'il explore ici. Il tâtonne dans les impasses de l'adolescence, où l'on cherche l'obscur objet du désir et où on ne trouve parfois que la pulsion de mort. La crise de l'adolescence, c'est détruire pour se construire, salutaire saccage, vandalisme vital ; quand cela devient se détruire pour détruire, le pire est presque sûr.
En sa narration linéaire, rare chez Zeller, ce mélodrame profond, cette damnation contemporaine, dont le scénario hante l'esprit de tout père et de toute mère d'adolescent, se mue en une puissante quête d'émotion.
Comme dans la vie quand elle saigne, on ne veut pas croire ce que l'on voit, on cherche à le nier, et l'on attend, angoissé, la fin que l'auteur va écrire en trempant sa plume dans les divers encriers du destin. À tous les pères dont les fils ont plus de quinze ans, Zeller plante un miroir dans le coeur."
Rien à ajouter... lisez... si vous voulez... si vous pouvez...
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Je n'ai pas accroché du tout. Les dialogues m'ont paru à la fois plats et convenus, les personnages caricaturés, parfois pas crédibles (le médecin), les couple stéréotypés (papa travaille et veut faire de la politique, maman s'occupe des enfants)... Tout ça pour enfoncer des portes ouvertes, rester me semble-t-il à la surface du drame humain qui se joue en de telles circonstances.
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