Cette nouvelle, tirée des
Vieilles histoires du pays breton et illustrée ici d'un graphisme que je goûte peu, est inspirée d'une gwerze, une complainte bretonne, dont
Anatole le Braz donne une version romanesque et tragique.
Une fille libre, la Charlézenn, la Gaïdik aux cheveux roux et aux yeux couleur d'avril, inspire le désir et sème sans le vouloir le désarroi et la mort. Pureté innocente et instinct charnel, thème universel, histoire qui ne peut qu'être tragique. « La Charlézenn, qui sifflait fort, / En aumône a donné sa mort… » conclut la gwerze.
Histoire mystique sans dieu, elle fleure bon la culture bretonne et son syncrétisme propre, mais ce n'est probablement la meilleure histoire que nos grands-parents nous aient léguée.