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3,64

sur 10877 notes
J'ai cru qu'un roman qui réussissait le tour de force d'être cité pour des prix dont les jurys se détestent notoirement (Goncourt, Renaudot et Médicis) devait tout de même pouvoir me convenir.
Il faut dire que le blurb est particulièrement alléchant.

L'écriture est splendide et l'oeuvre, jusqu'aux deux tiers ou peut-être aux trois-quart, est jubilatoire. Ce qui est déjà énorme et justifie (peut-être) qu'on débourse 15€ pour un ebook. La plume est légère, mais leste, enlevée et parfois, interpelle.

Et pourtant, malgré mon enthousiasme du départ (comme toujours lorsque le style est si puissant), je ne garderai pas un bon souvenir de ce roman que je me suis forcée à terminer. Pourquoi ? Parce que “les destins croisés” ne se rencontrent pas. On assiste à cinq ou six ou huit nouvelles sur le thème : “un même incident, plusieurs réactions”. C'est rigolo cinq minutes, mais à la longue, la brillance du style fatigue, comme lorsque la fête dure un peu trop longtemps. On se rend compte qu'en fait, il n'y a pas d'intrigue, pas de thème, beaucoup de bons mots mais pas une belle histoire, un peu comme ces humoristes qui ont dix histoires drôles et brodent autour pour faire croire qu'il y a un fil conducteur. Alors que non. Ou alors je ne l'ai pas trouvé.
J'aime que les romans racontent quelque chose et j'aime aussi qu'il se dessine, derrière, en filigrane, encore autre chose, que les histoires soient à tiroirs, rangées dans de grandes armoires. J'aime que les personnages soient attachants, que je puisse m'identifier, mais malheureusement, il y en a tellement et si peu de place leur est impartie, que le temps de me souvenir de qui on parle, on passe au suivant.
Pour l'anecdote, je rajouterai deux choses :

L'un des personnages utilise “une identité usurpée, il voyageait avec un passeport australien, l'un des pays qui ne sont toujours pas passés au biométrique”. S'il y a bien des domaines sur lesquels les australiens sont à la pointe, c'est celui de l'immigration et de la sécurité des frontières. Les australiens sont passés au biométrique il y a 15 ans, en 2005 et même sans vivre dans le pays, une simple recherche Google aurait renseigné l'auteur.
On nous explique qu'en 4 mois, un des personnages a eu le temps d'écrire un livre, le faire éditer par une grosse maison d'édition, vendre 120 000 exemplaires, se suicider, que ses biens ont été vendus et éparpillés. Ca m'a achevée et, après ça, j'ai terminé le roman, je l'avoue, en diagonale et en me forçant.
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Miscellanée de personnages, dont la longue description, alors même que vous souhaitez de plus en plus savoir où tout cela vous entraîne, vous laisse dans l'expectative. Puis viens la partie qui les relie dans leurs destinées avec pour ma part une fin que je voyais arriver comme un nez au milieu du visage,une évidence. Une deuxième partie que j'aurais aimée plus détaillée, notamment après la "révélation" qu'ont les personnages choisis
Ajoutons que pour mon plaisir, militaires, politiques et religieux ne sont pas à la fête.

Pour conclure :

Un bel hommage à " Donjons et dragons" et au "Dungeons Master" quel qu'il soit, à lire sans modération, bien que l'on soit loin du chef-d'oeuvre.
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« Quand cesseras-tu de jouer ? » le tance son éditrice. Mais Victor, alter ego de l'auteur dans « L'Anomalie » et comme lui auteur d'un écrit intitulé « L'Anomalie » est plus joueur que jamais. On n'est pas oulipien pour rien. Relever des défis, jouer avec les mots, les nombres et les concepts. Les lecteurs qui se sont exprimés jusqu'ici sont majoritairement ravis, mais rares sont ceux qui comme ninosairosse se sont lancé celui de relater leur expérience sans dévoiler l'intrigue. Une mention cependant à l'un des rares insatisfaits qui en trois lignes a fait part de sa déconvenue tout en dévoilant son principal ressort. Donc mieux vaut passer en revue les avis après la lecture qu'avant, le plaisir de la nouveauté et du dévoilement n'en est que plus vif et ébouriffant.

« Il n'a retenu que onze personnages, et devine qu'hélas, onze, c'est déjà beaucoup trop. Son éditrice l'a supplié, Victor, pitié, c'est trop compliqué, tu vas perdre tes lecteurs, simplifie, élague, va à l'essentiel. Mais Victor Miesel – l'alter ego putatif de l'auteur - n'en fait qu'à sa tête. » Une tête qu'Hervé le Tellier a bien faite comme en témoignent sa formation en mathématiques, ses titres en linguistique, ses activités dans divers médias… ce qui lui permet de créer une galerie de personnages variés, en pastichant divers genres littéraires, y compris une émission de télévision américaine, et en prime, par ses qualités humaines, de les rendre attachants – « avant » et « après ».

Avec un tel bagage, les considérations architecturales nécessaires à une partie du récit sont solidement ancrées dans le réel et les spéculations SF crédibles et étayées. le T-shirt du scientifique fantasque et son inscription I (heart) zero, one and Fibonacci nous invitent à découvrir les secrets de la suite de Fibonacci (v. 1175 à Pise - v. 1250) – qui possède de nombreuses propriétés très utilisées en mathématiques. Une d'entre elles est que le rapport de deux nombres consécutifs de la suite est alternativement supérieur et inférieur au nombre d'or, un nombre remarquable qui vaut exactement 1.61803398…

Pour faire bonne mesure, on invoque Nietzsche : « Les vérités sont des illusions dont on a oublié qu'elles le sont. » Les cartésiens ne seront pas dépaysés, bien au contraire, avec tout un chapitre qui lui est dédié : Descartes 2.0. Est ainsi repris l'hommage de Philip K. Dick qui nomme son chasseur de replicants dans Blade Runner Rick Deckard – anglicisation de Descartes. Bref c'est de la belle ouvrage et pas du travail bâclé. On regrette juste peut-être de ne pas suivre plus loin toutes ces destinées – j'aimais bien les musicos et les architectes, par exemple, pour créer une brique roborative comme le 2666 ou les Détectives sauvages de Bolaño et que la fin découle d'un choix effectué dans la ligne de la réaction du moins imaginatif des personnages.

Fera-t-on payer à Hervé le Tellier ses facéties, ainsi que ses petites blagues qu'il ajoute au texte, comme son homologue Victor Miesel, qui ajoute des messages privés dans ses traductions ? On verra quand les lauréats des prix littéraires auront été désignés. Écrire avec un tel plaisir mérite plus un prix qu'une sanction, d'autant plus quand une majorité de lecteurs, comme il apparaît ici, le partage !
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Je reste circonspect de cette lecture. La prese tation des personnages est très riche et certains sont attachants d'autres troublants.
Quand l'anomalie survient tout se découd j'ai eu du mal à retrouver les personnages du départ et au final à me retrouver dans cette histoire pourtant très originale. Un bon divertissement mais sans plus.
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Impatiente de lire ce roman dont les bonnes critiques étaient très nombreuses et...déception. Trop de personnages pas assez développés, une "intrigue"fantastique qui tombe à l'eau bref, je me suis ennuyée à la lecture de ce livre. L'auteur s'amuse parfois à parodier des incipits célèbres (Tolstoi,Aragon...),mais cela ne sert qu'à réduire l'intrigue.Dommage j'attendais plus de cette lecture .
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Original et surprenant. J'imaginais une dystopie, peut être est-ce plus de la science-fiction...je crois..
Je m'y suis un peu perdue au milieu, mais reprenant vite le fil j'ai trouvé l'histoire intéressante et hors du commun... Eveille interrogations et réflexions.
Alors embarquement immédiat, bouclez vos ceintures et attention aux turbulences !
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Disons qu'il faut aimer la SF. Si ce n'est pas votre genre, passez votre chemin. Pour moi ça s'est gâté à partir du moment (fin du premier 1/3) où on sait qu'il n'y aura pas de chute très rationnelle!! Il écrit bien malgré tout le gars j'dis pas le contraire mais je souhaiterais vraiment le lire dans un bon vieux thriller.
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Ce roman est une expérience de pensée. Un scénario qu'aurait pu écrire Christopher Nolan ou J. J. Abrams. Une histoire hors norme qui a tout pour être adaptée à l'écran. L'ensemble forme un livre original et surprenant, avec des passages franchement drôles et une variété de genres littéraires épousés, qui en font un roman inclassable - d'autant que l'auteur n'hésite pas a emprunter le chemin périlleux d'interrogations philosophiques en évitant le double piège du creux et de la prise de tête. Ce type de romans, à la fois thriller flirtant avec la science-fiction et exercice de styles très réussi, n'est a priori pas ce que je recherche le plus en tant que lecteur, et ne me marquera pas autant que d'autres romans ont pu le faire ces dernières années ; pour autant je ne regrette pas de m'être embarqué, le temps d'une grande soirée, dans ce sacré voyage...L'anomalie est d'ailleurs le roman le plus sélectionné parmi les grands prix littéraires de la rentrée. En route vers le Goncourt ?
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Mars 2021. Dans l'avion d'Air-France Paris/ New York, un tueur à gages, un musicien, un architecte et sa jeune amoureuse, une famille américaine qui rentre d'un voyage dans la capitale, un écrivain… tous pensent mourir quand l'avion est pris dans un terrible orage… Mais le pilote parvient à poser son appareil sans encombre et chacun reprend le fil de sa vie. le fil de SA vie ? Pas si simple…Pourquoi, quelques mois plus tard, en juin 2021, ces mêmes passagers sont-ils recherchés par les services secrets et mis au secret ?...

Je ne veux pas dévoiler cette fameuse « anomalie », je resterai donc vague sur ce qui s'est passé dans cet avion …Mais j'ai beaucoup aimé la construction du livre où les personnages et les époques se répondent, se parlent et se confondent parfois. Les références (à l'actualité, au cinéma…) font mouche et j'ai vraiment été touchée par les thèmes abordés (la connaissance du futur peut -elle nous aider à mieux vivre ? A nous corriger ? Qui sommes-nous vraiment ?). Quant à la fin, géniale ! 😊
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Bien compliqué Trop surréaliste pour moi
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