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EAN : 9782367409887
320 pages
Scrineo (03/03/2022)
2.83/5   32 notes
Résumé :
Si vous aviez la possibilité de devenir quelqu’un d’autre le temps d’une journée, qui souhaiteriez-vous être ?

L’altacéphalée. La drogue à la mode qui permet de vivre à travers une personnalité différente, au choix, sous forme d’illusions. Une pilule rouge, plus forte que l’habituelle bleue, vient d’arriver sur le marché. Ses effets ? Faire basculer celui ou celle qui la prend en une tout autre personne, sans décider de son identité à l’avance. Mais, ... >Voir plus
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Ennui, ennui, ennui... C'est le mot qui résume le mieux ma lecture, et j'en suis la première désolée.
Sans oublier que je ne suis pas certaine d'avoir bien compris la fin (j'ai bien ma petite idée mais pas certaine que ce soit vraiment ça), et vous comprendrez comment cette lecture fut pénible, pour moi.
Et pourtant, je ne trouve pas que des défauts à ce roman.

Un petit retour sur l'intrigue : l'altacéphalée est une nouvelle drogue permettant de s'évader quelques instants dans la peau d'une autre personne, choisie généralement. Vous avez une vie de merde ? Et bien pour quelques heures vous allez pouvoir voir la vie en rose et des papillons qui volent partout autour de vous. Notre héroïne est une jeune fille adepte de ces nouvelles pilules, ne pouvant plus s'en passer, en demandant toujours plus. On lui propose alors de passer de la pilule bleue à la pilule rouge, elle ne doute pas une seule seconde de ce qui l'attend, sauf qu'elle n'aura plus le choix du corps qui va l'abriter.

Sur le papier, je trouve que c'était une super idée, pleine de promesses en tout cas. Mais j'ai trouvé la réalisation brouillonne et, je dois bien l'avouer, sans intérêt. Notre protagoniste ira de corps en corps, on la suivra dans ses méandres, tentant de s'adapter tant bien que mal aux nouveaux effets de sa drogue, mais sans que jamais de finalité apparaisse. Ou alors c'est moi qui n'ai vraiment pas compris, ou vu, le message de l'auteur. Mais je m'accrochais, me disant quand même qu'à un moment ça allait ressembler à quelque chose. J'y ai cru, deux minutes, mais non, définitivement non. J'ai même encore davantage baillé d'ennui quand en plus de changer de corps pour la quarantième mille fois, elle change aussi... Stop, je n'en dirai pas davantage.
Quant à la fin, comme je l'écrivais au démarrage de ce billet, je ne suis pas sûre d'en avoir compris toutes les subtilités, refermant le livre en me disant « ah, ouais. Bon d'accord ».
Et le gros problème aussi est que je n'ai éprouvé aucune empathie ou sympathie pour les personnages, notamment l'héroïne avec qui on reste tout le temps. Vous l'aurez compris, je suis complètement passée à travers.

Mais ce livre a également de bonnes choses à proposer. Déjà, l'écriture n'est pas mauvaise. le public visé est adolescent (mais de grands adolescents alors) ou young adult, et je trouve que la plume s'y prête bien sans pour autant être simpliste. Il y a une vraie densité à ce niveau, que j'ai d'ailleurs trouvée très appréciable même si je n'ai pas adhéré à l'histoire.
Et puis aussi, l'objet-livre en lui-même, la quatrième de couverture pour être exact, est très originale et peut donner envie de lire ce roman. Il y a un réel travail éditorial et c'est très appréciable aussi.
Mais bon, au final, cela fait quand même très peu pour que je vous encourage à lire ce roman.

En bref, une lecture qui fut (presque) un pensum pour moi. C'est simple, si je n'avais pas reçu ce roman dans le cadre d'une masse critique Babelio, je l'aurais arrêté en cours de route, arrivée environ à la moitié.
Puisqu'il avait été comparé à une sorte d'épisode de Black Mirror, série que j'ai dans sa globalité beaucoup appréciée, j'ai essayé de lire ce roman sous cet angle. Et si je comprends la raison de cette comparaison, ce ne fut tout de même pas une franche réussite.
Une lecture que je vais malheureusement très vite oublier.

Un grand merci à Babelio pour la masse critique, et merci à Scrinéo pour l'envoi de ce roman, malgré tout.
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Ce que j'apprécie le plus dans l'imaginaire, c'est la liberté de création. Liberté sur le thème choisi, celui de la fiction par la science et l'altération d'identité par la prise d'une drogue. Liberté de graphisme, celle de la 4e couverture qui copie la notice et les contres indications d'utilisation d'un médicament. Liberté sur l'utilisation du genre du personnage principal, notre héroïne alterne les identités et apprends à s'aimer peu importe son sexe et son genre. Et enfin, la liberté sur l'histoire, le voyage dans le temps, l'espace et l'illusion de frontière.
Le thème d'Altacéphalée n'a rien de nouveau. On peut le retrouver exploité et détourné à de trop nombreuses reprises à mon avis au cinéma et dans la littérature. Je vous conseille pour vous faire un avis, les films Equilibrium et Matrix et le diptyque "Métaquine" de François Rouiller publié chez l'Atalante.
Dans ce récit, l'auteur a décidé de se concentrer sur les effets de la drogue, sa dépendance sur l'adolescent en quête de son identité et des réponses à son mal être. L'idée de départ est très intéressante et aurait mérité d'être plus fouillée. L'ennui s'installe très rapidement à peine arrivé à la moitié du récit. le lecteur découvre tout juste le concept de cette pilule bleue ainsi que ses effets sur le personnage de Blanche que l'élément perturbateur matérialisé par la pilule rouge noie le concept.
L'enchaînement successif des personnalités épuise le lecteur, le frustre mais écrase l'attachement que l'on pourrait avoir pour l'adolescente et ses compagnons de route. À vouloir trop naviguer à travers les époques et les styles tout en tentant d'inclure personnes et genres, on perd l'engagement de son lecteur et l'appréciation de la plume de l'auteur.
Il est dommage également de penser qu'un récit pour adolescent doit être court avec un niveau de langue plus léger, un corps de texte plus gros pour ne pas effrayer son lectorat. Si c'était l'intention de l'auteur, je lui dirais qu'il a toutes les qualités requises pour approfondir son récit et qu'Altacephalée mériterait d'être plus long, moins survolé par moment et plus exigeant dans son vocabulaire. C'est une très bonne idée de roman, chaque personnage est intéressant mais un peu trop cliché et redondant. J'ai le sentiment que tous les caractères féminins ont forcément souffert d'un père ou d'une figure masculine abusive.
En conclusion, c'est un roman prometteur qui mériterait d'être plus travaillé et approfondi. le niveau de langue pourrait être plus exigeant surtout pour des adolescents. L'auteur devrait affirmer sa pensée et ses valeurs à travers ses personnages car il s'adresse à un public en pleine recherche d'identité. À trop vouloir inclure, on exclut par maladresse et généralité.
Les thèmes de la dépendance humaine et chimique ainsi que l'insécurité de l'humain sont intéressants. Il est donc frustrant que le sujet soit survolé au profit d'une accumulation d'obstacles pour résoudre l'enquête. On perd l'attachement à Blanche et l'ennui s'installe. le dénouement n'en est que plus plat voire incompréhensible. Pourquoi choisir une fin ouverte aussi ambiguë. Je confirme n'avoir pas saisi la place que Blanche avait dans le commerce de la drogue. C'est dommage !
Encore bravo pour le travail de fond et de forme fourni par la maison et l'auteur sur cet ouvrage qui n'en reste pas moins prometteur.
Merci beaucoup pour leur confiance et leur bienveillance à la lecture de cet avis. Merci d'avoir pris le temps de m'envoyer cet ouvrage et j'espère que ces remarques permettront à l'auteur de s'affirmer, prendre confiance en ses convictions et dans son écriture à destination des jeunes et moins jeunes !
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Si vous aviez la possibilité de devenir quelqu'un d'autre le temps d'une journée, qui souhaiteriez-vous être ?

La folie, la délivrance, la liberté...
Voilà ce que promet l'altacéphalée, cette fameuse drogue à la mode, cette petite pilule bleue qui donne l'illusion de vivre à travers une personnalité différente. Finalement, tout paraît très simple : rester soi-même mais avoir la sensation d'être quelqu'un d'autre, quelqu'un que tu envies, au plus profond de toi.

C'était sans compter sur l'arrivée de cette petite pilule rouge, aux effets totalement imprévus : de la pilule bleue à la pilule rouge, de eux aux autres.

Face à cette héroïne - totalement inconnue et éperdument addicte et dépendante à l'altacéphalée - qui navigue de personnalité en personnalité, je ne savais plus où donner de la tête. Une façon d'échapper à la morosité quotidienne qui m'a énormément chamboulée.

Émilie, pour son côté rationnel.
Iris, pour sa facilité à faire face à certaines situations.
Adèle, pour ce qu'elle lui procure, la personne idéale pour passer de longues soirées en solitaire, tout simplement parce qu'Adèle se suffit à elle-même.

Ce roman était déroutant mais particulièrement intéressant. Pourquoi ? Parce que, selon moi, il fait terriblement écho à notre société et, plus précisément, à notre rapport à l'autre durant l'adolescence.
À cet âge et au sein de cette société particulièrement voyeuriste, il est très difficile de se suffire à soi-même, de s'aimer, de ne pas envier quelqu'un pour ce qu'il représente, ou semble représenter. Une période où on a du mal à s'accepter, où on ne sait pas vraiment qui on est, où on se cherche, où on a toujours l'impression que les autres sont différents, voire mieux. La dépendance, le besoin de vivre les choses intensément, le fait d'idolâtrer l'autre et ce, sans même le connaître.

À la manière de la série BLACK MIRROR, j'ai l'impression que ce roman reflète le futur, notre futur, si les choses continuent ainsi.
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Altacéphalée c'est l'histoire d'une héroïne dont nous ne savons strictement rien. On sait seulement qu'elle est dépendante à l'altacéphalée, une drogue qui donne la sensation d'incarner une autre identité. Si pour un oeil externe rien ne change, celui qui prend cette pilule a le sentiment de devenir une autre personne : il se perçoit différemment avec un physique propre à la personne qu'il incarne, une histoire de vie différente, une façon de penser, de parler, différente. Même son environnement s'en trouve modifié.

Notre héroïne aime particulièrement endosser 3 personnalités qu'elle connait sur le bout des doigts, chacune lui apportant de quoi combler le vide qui se loge en elle. Seulement, un jour, le processus dérape avec l'absorption d'une pilule un peu différente. Désormais, les changements de personnalités sont aléatoires et terriblement angoissants. Et surtout, les effets semblent permanents.... le seul moyen d'essayer de s'en sortir vivante, c'est de remonter le fil de production de cette drogue, alors même que la réalité n'est pas fiable, se modifiant en permanence au gré des changements de personnalités...

Autant vous le dire de suite, je pense n'avoir jamais lu un roman comme Altacéphalée auparavant ! Jusqu'à une centaine de pages, je n'avais aucune idée du fil conducteur de cette histoire. Il faut dire qu'on est plongé dedans sans aucun background, avec une narratrice qui semble peu fiable à cause de la drogue. La limite entre réalité et délire/fantasme semble impossible à saisir. Et puis, petit à petit, l'histoire prend place et on se retrouve vite emporté par cette enquête qui a tout du bad trip.

Si vous avez vu la série/le film de David Lynch, Twin Peaks, je pense que vous y reconnaîtrez une mise en scène assez similaire : tout est déroutant, facilement angoissant et certaines scènes sont vraiment flippantes ! L'auteur est particulièrement doué pour créer une ambiance saisissante et dérangeante.

Clairement, l'originalité et la thématique de ce roman ne conviendront pas à tout le monde. Il faut aimer se sentir perdu, se fondre dans des personnages qui ne savent plus eux-mêmes qui ils sont et récolter avec eux les indices que semble leur laisser leur inconscient. C'est atypique et troublant. Mais si vous recherchez un roman des plus original, tentez l'expérience Altacéphalée.
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Je suis assez déçue par ce roman qui me paraissait pourtant très prometteur.

On suit l'histoire d'une héroïne dont on ne connaît strictement rien à part son addiction pour l'altacéphalée. J'ai beaucoup aimé l'idée que toute sa personnalité soit centrée autour de l'obsession pour cette drogue. Cela reflète vraiment bien l'état d'esprit obnubilé par la dose suivante dans lequel se retrouvent les addicts. La gélule bleue permet de vivre dans la peau d'un.e autre le temps d'une prise afin d'échapper complètement à la réalité de sa propre existence. L'auteur a alors parfaitement reussi la description de scènes complètement oniriques. On se retrouve plongé dans une réalité très semblable à un rêve où l'absurde à sa place logique et les contours du cadres sont floues. (J'ai adoré la façon de décrire les scènes qui encapsulait parfaitement le sentiment ambivalent de l'étrange incorporé à des éléments du réel. J'avais vraiment l'impression de LIRE l'un de mes rêves).

Seulement, le jour où on lui propose une dose plus forte dans une gélule rouge, notre héroïne n'hésite pas une seule seconde. Et c'est la que les choses se gâtent pour moi...

Elle va enchaîner les incarnations de personnes plus ou moins originales et à plus ou moins grande vitesse. Sur le principe, et d'un point de vu cinématographique (ou même dans le cadre d'un jeu vidéo), cette idée est géniale. Mais sur le papier... On a beaucoup de mal à s'identifier au personnage principal puisque sa personnalité est complètement bouffée par ceux qu'elle incarne. Et on n'a pas non plus le temps de s'attacher à ses incarnations puisqu'elle les enchaîne trop rapidement. On a simplement l'impression de lire une suite de nouvelles sans réel fil conducteur.

L'histoire se complexifie d'un coup après un long moment dans le flou sur la direction vers laquelle veut nous emmener l'auteur, ce qui n'a, pour moi, pas réussi à rattraper l'ennuie du départ.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
𝑳𝒆 𝒑𝒓𝒐𝒃𝒍𝒆̀𝒎𝒆 𝒄'𝒆𝒔𝒕 𝒒𝒖𝒆 𝒋𝒆 𝒗𝒊𝒔 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒖𝒏𝒆 𝒓𝒆́𝒂𝒍𝒊𝒕𝒆́ 𝒂𝒍𝒕𝒆́𝒓𝒆́𝒆 𝒑𝒂𝒓 𝒍'𝒂𝒍𝒕𝒂𝒄𝒆́𝒑𝒉𝒂𝒍𝒆́𝒆, 𝒍𝒂 𝒑𝒖𝒕𝒂𝒊𝒏 𝒅𝒆 𝒅𝒓𝒐𝒈𝒖𝒆. 𝑪𝒆 𝒒𝒖𝒊 𝒆𝒎𝒑𝒆̂𝒄𝒉𝒆 𝒕𝒐𝒖𝒕𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒖𝒏𝒊𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒗𝒂𝒍𝒂𝒃𝒍𝒆 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒍𝒆𝒔 𝒈𝒆𝒏𝒔 𝒒𝒖𝒊 𝒎'𝒆𝒏𝒕𝒐𝒖𝒓𝒆𝒏𝒕.
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J’ai appris à me battre sur le tas. J’ai très rapidement compris qu’il s’agissait d’une nécessité si je voulais avoir une chance de survivre dans ce monde sans pitié.
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Le problème c'est que je vis dans une réalité altérée par l'altacéphalée, la putain de drogue. Ce qui empêche toute communication valable avec les gens qui m'entourent.
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La vie est douce, je navigue de personnalité en personnalité, échappant à la morosité quotidienne. Mais mon récit traite de la drogue et d’une addiction terrible.
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La vie ne mérite d’être vécue que la tête haute et le regard fixé vers l’horizon. Sans qu’il ne dévie d’un seul millimètre.
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