Ennui, ennui, ennui... C'est le mot qui résume le mieux ma lecture, et j'en suis la première désolée.
Sans oublier que je ne suis pas certaine d'avoir bien compris la fin (j'ai bien ma petite idée mais pas certaine que ce soit vraiment ça), et vous comprendrez comment cette lecture fut pénible, pour moi.
Et pourtant, je ne trouve pas que des défauts à ce roman.
Un petit retour sur l'intrigue : l'
altacéphalée est une nouvelle drogue permettant de s'évader quelques instants dans la peau d'une autre personne, choisie généralement. Vous avez une vie de merde ? Et bien pour quelques heures vous allez pouvoir voir la vie en rose et des papillons qui volent partout autour de vous. Notre héroïne est une jeune fille adepte de ces nouvelles pilules, ne pouvant plus s'en passer, en demandant toujours plus. On lui propose alors de passer de la pilule bleue à la pilule rouge, elle ne doute pas une seule seconde de ce qui l'attend, sauf qu'elle n'aura plus le choix du corps qui va l'abriter.
Sur le papier, je trouve que c'était une super idée, pleine de promesses en tout cas. Mais j'ai trouvé la réalisation brouillonne et, je dois bien l'avouer, sans intérêt. Notre protagoniste ira de corps en corps, on la suivra dans ses méandres, tentant de s'adapter tant bien que mal aux nouveaux effets de sa drogue, mais sans que jamais de finalité apparaisse. Ou alors c'est moi qui n'ai vraiment pas compris, ou vu, le message de l'auteur. Mais je m'accrochais, me disant quand même qu'à un moment ça allait ressembler à quelque chose. J'y ai cru, deux minutes, mais non, définitivement non. J'ai même encore davantage baillé d'ennui quand en plus de changer de corps pour la quarantième mille fois, elle change aussi... Stop, je n'en dirai pas davantage.
Quant à la fin, comme je l'écrivais au démarrage de ce billet, je ne suis pas sûre d'en avoir compris toutes les subtilités, refermant le livre en me disant « ah, ouais. Bon d'accord ».
Et le gros problème aussi est que je n'ai éprouvé aucune empathie ou sympathie pour les personnages, notamment l'héroïne avec qui on reste tout le temps. Vous l'aurez compris, je suis complètement passée à travers.
Mais ce livre a également de bonnes choses à proposer. Déjà, l'écriture n'est pas mauvaise. le public visé est adolescent (mais de grands adolescents alors) ou young adult, et je trouve que la plume s'y prête bien sans pour autant être simpliste. Il y a une vraie densité à ce niveau, que j'ai d'ailleurs trouvée très appréciable même si je n'ai pas adhéré à l'histoire.
Et puis aussi, l'objet-livre en lui-même, la quatrième de couverture pour être exact, est très originale et peut donner envie de lire ce roman. Il y a un réel travail éditorial et c'est très appréciable aussi.
Mais bon, au final, cela fait quand même très peu pour que je vous encourage à lire ce roman.
En bref, une lecture qui fut (presque) un pensum pour moi. C'est simple, si je n'avais pas reçu ce roman dans le cadre d'une masse critique Babelio, je l'aurais arrêté en cours de route, arrivée environ à la moitié.
Puisqu'il avait été comparé à une sorte d'épisode de Black Mirror, série que j'ai dans sa globalité beaucoup appréciée, j'ai essayé de lire ce roman sous cet angle. Et si je comprends la raison de cette comparaison, ce ne fut tout de même pas une franche réussite.
Une lecture que je vais malheureusement très vite oublier.
Un grand merci à Babelio pour la masse critique, et merci à Scrinéo pour l'envoi de ce roman, malgré tout.