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EAN : 9782849244999
56 pages
Editions du Cygne (03/07/2017)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
La poésie dans ce qu’elle a de plus intime dans tout est une activité qui ne cesse de réinventer notre rapport au monde et au langage. C’est parce que le poète transforme notre rapport au langage en tant que sujet que le langage a le pouvoir de transformer notre rapport à la vie. Et c’est ce à quoi nous engage la lecture de ce livre où corps et esprit se conjuguent au vif des lectures, de la musique, de la peinture. Voici un poète pour qui la poésie des autres exist... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Pour un poète sensible à l'instant, et au trait qui le dévoile, l'étendue musicale est une ligne fixe. Elle répond à un appel qui se dégage du temps des horloges et de la dette vis-à-vis des instances sociales. Arnaud le Vac, qui signe son premier recueil, fait surgir le réel de sa propre traversée – mobile et singulière, ouverte et inattendue – en étant d'abord disponible à lui-même, libre et ouvert à la sur-prise. Ses poèmes, concis et précis, font le pari qu'il est possible d'entendre ce qui se trame, délicatement, les jours et les nuits, à condition de laisser le négatif là où il a toujours été : dans l'enchaînement fatal des passions tristes et mondaines. C'est un art de vivre, au foyer d'écrits et de biographie, qu'Arnaud le Vac nous donne à lire, un art de la proximité méditée qui rejette toute promiscuité :

« Une solitude à deux
dans la meilleure
des guerres possibles ?
Rien n'est impossible.
Alors que tout nous sépare,
on s'échappe, on s'éclipse,
on se joue du langage.
Chacun avec son enfance,
ses vies successives
et présentes, sa liberté. »

Le temps poétique, comme le temps du vivre, est envisagée comme une kénose, un écoulement sans fin de la grâce et un déploiement dans l'appel d'air des saisons. Qu'importe si ces saisons sont celles des enfers ou des épiphanies. Tout doit se renverser dans un hors-temps, dans le « là » de l'être-là, dans l'écoute et dans son écoulement sans fin. C'est ainsi, dans cette posture de vivant – contre l'imposture des damnés – que le temps du poème bascule dans l'instant éternel. Tout passe et rien ne passe, le vécu-poème est augustinien, il s'écrit dans le présent du passé, le présent du présent et le présent du futur. « Il ne faut rien » écrit Arnaud le Vac, ajoutant : « Un jour le rien / qui est en vous / vous a fait la surprise / de son immensité ».
Cette immensité est convoquée, en traits et en fusées issus de la Bibliothèque, on croise ainsi Hölderlin et Rimbaud, la musique de Vivaldi, l'océan du réel de Poussin et de Picasso, d'autres noms propres encore qui ont su trouver une langue du paradis dans cet enfer en expansion. Mais « On ne part pas » ; pas question, en effet, de se laisser conduire au cercueil ni d'embarquer dans la nef aux trainées sanglantes. Ces poèmes ne surgissent qu'en dehors de l'oppidum – hors du temps monnayable – autrement dit, dans l'instant sans limite du monde vraie que dresse l'écriture.
Notes de lecture, Les Cahiers de Tinbad n°5, hiver 2018, éditions Tinbad, Pascal Boulanger

Lien : https://www.editionstinbad.c..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Les livres et les disques
rangés sur les étagères,
posés sur les tables,
ont leur silence propre
comme le temps lui-même.

Il me suffit d’ouvrir un livre
et de lire une page.
Les mots se laissent traverser par le silence,
la pensée dit ce qu’il y a à dire,
le style continue son chemin.

Une page d’Homère et de Lucrèce,
de David et de Dante,
de Shakespeare et de Góngora,
de Hölderlin et de Rimbaud.
Le jour est autre, la nuit aussi.
La singularité fait la différence,
l’exception la vérifie.

Tout cela se passe sous vos yeux :
vous êtes disponible à vous-même
plus que jamais,
à l’autre par-delà vous-même.
Une page déroule et enroule votre voix
comme une plage la musique et le chant
le temps sous vos yeux.
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