AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Louisiana, la couleur du sang tome 2 sur 3

Gontran Toussaint (Autre)
EAN : 9782205084689
56 pages
Dargaud (22/01/2021)
3.63/5   44 notes
Résumé :
Ce deuxième volume de la trilogie Louisiana poursuit la saga d'une famille de planteurs dans le sud des États-Unis au 19ème siècle. Après le décès d'Augustin, patron tyrannique du domaine, sa veuve tente de prendre en main son destin, malgré les conflits qui l'oppose à son fils revenu d'Europe et sa fille aux idées progressistes. Ce chapitre met de nouveau en lumière la violence d'une société dominée par les hommes sur fond de racisme symbolisé par l'esclavagisme, à... >Voir plus
Que lire après Louisiana, la couleur du sang, tome 2Voir plus
John Tanner, tome 1 : Le captif du peuple des Mille Lacs par Perrissin

John Tanner

Christian Perrissin

4.25★ (100)

2 tomes

Les dominants, tome 1 : La grande souche par Runberg

Les dominants

Sylvain Runberg

3.36★ (135)

3 tomes

La venin, tome 1 : Déluge de feu par Astier

La venin

Laurent Astier

3.99★ (872)

4 tomes

Terre,  tome 1 : Le vieux monde par Rodolphe

Terre (Rodolphe)

Rodolphe

3.88★ (203)

3 tomes

Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
3,63

sur 44 notes
5
0 avis
4
11 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
Le premier tome de cette saga autour d'une famille de planteurs installée en Louisiane m'avait déçu, car trop manichéen et caricatural. Ce deuxième tome de cette série BD (la série devrait être une trilogie), centré sur la vie de Joséphine, fille d'Augustin, le cruel planteur, reste dans les mêmes eaux troubles, à l'image des bayous et du Mississippi.

L'esclavage en reste le sujet principal. Si Joséphine a une amie noire, Marie Laveau, prêtresse vaudou, coiffeuse pour dame, puis tenancière de maison close, installée à La Nouvelle Orléans, ses idées sur la ségrégation n'ont pas évolué. Elle se marie, reprend la plantation à son compte, esclaves compris. Quand son fils fréquente de trop près une jeune noire du domaine, elle n'accepte pas cette déchéance sociale et l'envoie en Europe. Il en reviendra avec les mêmes opinions progressistes, conduisant à des affrontements avec sa mère.

Le scénario reprend les mêmes oppositions de génération en génération, à ce paradoxe près que Joséphine, qui représentait une certaine humanité dans le tome précédent, devient à son tour celle qui est incapable d'accepter l'égalité des races. Son amitié avec Marie Laveau devient dès lors incompréhensible. Cette réitération du schéma narratif se retrouve de plus en plus dans les séries. Un personnage est présenté sous un tour positif, avant de devenir ensuite l'opposé de ce qu'il était précédemment. Ce procédé se fait ici assez lourd. C'est bien dommage, car l'histoire de ce Sud profond, perpétuant le racisme, permettrait d'autres développements.
Le tome s'arrêtant (brutalement) avec le début de la guerre de Sécession peut-être que la suite permettra de remettre l'histoire familiale en ordre...
Commenter  J’apprécie          180
Suite de la série Louisiana où l'on retrouve une vieille dame, Louise, et une femme noire qui lui tient compagnie, qui raconte l'histoire de la sa famille ; anciens riches propriétaires de la Nouvelle Orléans.

Cet épisode s'ouvre sur le mariage de Joséphine, la grand-mère de la narratrice. Avant son mariage elle est accompagnée de son amie noire (métisse en réalité) qui n'est autre que la célébrissime : Marie Laveau (la reine du vaudou!).
C'est grâce à (ou à cause de) Marie Laveau que Joséphine ouvre les yeux sur la nature profonde de son mari, qui dans un genre différent, ne vaut pas mieux que son frère. Marie L aide donc à se venger et Joséphine devient la matriarcale de la plantation, quelque peu aigrie par le manque de bonheur et la trahison. Alors, lorsqu'elle voit son fils Jean s'amouracher d'une jeune esclave, elle l'envoie en France de peur que l'histoire (malédiction) familiale se répète. Mais rien y fait, à son retour en Louisiane Jean retourne vers Caliste. Joséphine emploie tous les stratagèmes et pressions possibles pour faire plier Jean à ses attentes et ambitions "comme il faut".

L'épisode s'achève sur le début de la Guerre de Sécession, et on se demande bien comment vont évoluer les personnages qui ont fui ainsi que les enfants des unions légitimes et moins légitimes.

Pour ma part j'ai trouvé la représentation de Marie Laveau, personnage si emblématique et mystérieux, un peu simpliste, dans la mesure où elle est relayée au second plan et tient lieu de figure folklorique au service des blancs, ce qui ne lui rend pas tellement justice. Mais bon, elle n'est qu'une intervenante ponctuelle dans l'histoire de cette famille, alors cela se justifie.
J'ai donc hâte de voir comment les auteurs de cette bande dessinée vont faire évoluer tous ces personnages dans cette période historique qu'a été la guerre de Sécession.
Commenter  J’apprécie          170
L'intrigue de ce deuxième tome s'étire sur quarante ans : tout est traité très vite et comme en plus les personnages ne sont pas très nuancés, le récit m'a paru assez caricatural. La "gentille" du précédent tome devient ici la "méchante" et on a l'impression de lire presque la même histoire que dans le premier tome.

La question de l'esclavage ou de la place des Noirs dans la société semble devenir presque secondaire par rapport aux déboires de la famille des planteurs. Car les deux auteurs persistent dans leur vision ultra pessimiste des Etats-Unis esclavagistes.

Les dessins restent sombres avec des couleurs tranchées et personnages aux traits durs qu'on a parfois du mal à reconnaître.


Commenter  J’apprécie          220
1961, nous retrouvons Louise Soral, notre grand-mère, mettant en ordre des documents, avant de reprendre le fil de son récit, celui qui eut commença en 1805, dans une plantation sucrière, dans le Sud de l'Amérique.

Laurette, la mère de Joséphine, est en fait la grand-mère de Louise Soral.

Depuis le décès de son mari, Laurette pète un câble, parlant toute seule, devenant raciste (ce qu'elle n'était pas du tout avant) et oubliant que son mari s'est fait sauter le caisson.

Antoine, le frangin de Joséphine est revenu et il n'a pas changé : un buveur, un violeur, un profiteur, un mec qui pense que les autres lui appartiennent et que les esclaves sont des objets dont on peut disposer à l'envi, surtout les femmes.

Les personnages de Laurette et Joséphine ne sont plus les mêmes, elles sont bien différentes des deux personnes du premier album. Jeune, Joséphine était amie avec une jeune esclave de la plantation, maintenant, elle ne supporte pas que son fils aime une fille Noire. Ce qui, à cette époque, une telle relation (avec de l'amour et l'envie de se marier) n'était ni morale, ni légale.

Nous sommes loin des idées larges qu'avait la Joséphine du début, de sa tolérance. Elle utilise même des mots honni à notre époque (mais pas à la sienne, bien entendu).

La preuve que tout le monde change, en bien ou en mal. Par contre, l'Histoire se répète, comme toujours, puisqu'elle est un éternel recommencement. On a beau avoir eu l'envie de changer les choses, une fois adulte, une fois mariée et avec un enfant, Joséphine a relégué ses rêves, ses projets.

Quant aux hommes, ils restent les mêmes, surtout son frère et Joséphine a cette horrible impression que la malédiction familiale ne recommence.

J'étais contente que le personnage de Marie Laveau, la prêtresse vaudou, soit plus présente dans cet album. Afin d'asseoir son pouvoir, elle doit acquérir un grand savoir, notamment sur les petits secrets des hommes… C'est le prix à payer pour rester libre, elle qui cumule le fait d'être une femme et Noire de peau.

J'ai préféré cet album au premier, il est sombre, mais d'une manière différente du premier et les personnages avaient moins ce côté manichéen, limite caricatural. Certes, voir Joséphine changer à ce point n'est pas agréable, mais c'est plus conforme à son époque et au moins, elle a plus de nuances.

En prenant de l'âge, les personnages deviennent ce qu'ils n'auraient pas voulu devenir avant. Hormis Jean, le fils de Joséphine, qui, même devenu adulte, reste tolérant, veut changer de vie, épouser la fille Noire qu'il aime toujours. Vous pensez bien que môman Joséphine n'est absolument pas d'accord.

Lorsque Joséphine n'avait pas de responsabilités, il était doux de rêver et de jurer que jamais l'on ne deviendrait comme ses parents ou les autres adultes (on passe par ce moment nous-même, ado), et puis boum, une fois mise devant les responsabilités et une plantation à faire tourner, on finit par devenir comme les autres, ceux qui ricanaient devant l'égalité des races (concept de races qui n'existent pas, en plus).

Ce deuxième album fait aussi le lien entre la narratrice, notre vieille grand-mère (qui a 100 ans, alors) et Jean, le fils de Joséphine.

Les dessins sont toujours réalistes et les coloris, même dans les tons sombres, mettent bien en valeur le travail de graphisme.

Un bon deuxième album, meilleur que le premier, selon mon avis (mais qui ne vaut pas grand-chose), même si, sur la fin, Joséphine dépasse les bornes de toutes les limites… Ah la salope !

Dommage que je ne possède pas le troisième album, celui se termine sur la guerre de Sécession qui se profile et j'aimerais savoir ce qu'il va arriver aux membres restants de cette famille : Joséphine, son fils Jean, son épouse et leur petite fille, Louise…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          150
Dans la plantation familiale de la nouvelle-orleans, malgré le décès du père violent et alcoolique, les choses ne se sont pas arrangées. le frère de Josephine vit dans la débauche tandis que sa mère perd peu à peu la tête. Josephine va alors se marier et avoir un fils mais cela ne la comblera pas...

C'est une histoire bien sombre que nous raconte Louise Soral, au crépuscule de sa vie. A l'époque de sa grand-mère, les noirs étaient des esclaves qui ne servaient que de main-d'oeuvre corvéable à merci. Mais se profile alors la guerre de sécession, et les planteurs fuient.
Dans ce tome, nous voyons défiler la vie de Joséphine sur 40 ans : son mariage, l'arrivée de son fils, les désillusions sur son mari, la mort de ce dernier et de son frère, le premier amour de son fils et l'arrivée de ses petits-enfants...
Bizarrement le caractère de Josephine change. Volontaire et pleine d'espoir, elle va s'enfoncer dans la désillusion, le chagrin. Elle qui était tolérante avec les noirs, qui avait pour amie Marie Laveau, qui s'intéressait à leur sort va devenir raciste et violente envers eux. Comme si la malédiction familiale s'abattait sur elle aussi.
Le dessin realiste est réussi. La colorisation fait la part belle aux ombres qui accentuent le côté un peu dramatique de l'histoire.
Commenter  J’apprécie          140


critiques presse (3)
Auracan
23 février 2021
Graphiquement, Gontran Toussaint assure une mise en image réaliste classique aux encrages généreux, et la densité de ses ombres fait écho à celles qui donnent le ton de cette chronique historique et familiale aux allures de tragédie.
Lire la critique sur le site : Auracan
BDGest
16 février 2021
Une tranche d’histoire connue, mais agréablement revisitée. Cinéastes, écrivains et bédéistes y reviendront sans doute aussi longtemps que ce pays n’aura pas su apprivoiser ses démons.
Lire la critique sur le site : BDGest
LigneClaire
29 janvier 2021
On retrouve dans le récit toute la magie de la Louisiane mise en valeur par le dessin de Gontran Toussaint (La Mort du Che) qui impose une dramaturgie en série de chaque instant mais bousculée.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Apparemment, Marie Laveau n'a jamais eu à subir les effets du temps et a conservé l'apparence d'une jeune femme.
Personne n'a jamais su si c'était un don de la nature ou l'un de ses sortilèges vaudous.
Certains prétendent même qu'elle avait passé un pacte avec le diable, d'autres encore que c'était sa fille qui se faisait passer pour elle.
Mais nous ne saurons jamais la vérité et c'est ce qui contribue à sa légende, je suppose.
Commenter  J’apprécie          40
Vos rêves ne sont pas les miens mère. C'est un beau pays, en effet, mais je ne m'y suis jamais senti chez moi.
Commenter  J’apprécie          80
Il n'y a pas plus grand pouvoir que le savoir.
Commenter  J’apprécie          140
Il n'y a pas plus grand pouvoir que le savoir.
Commenter  J’apprécie          70

Lire un extrait
autres livres classés : louisianeVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (65) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5239 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}