Cette pièce de théâtre en un acte ne fut jamais présentée. C'est probablement heureux car son intérêt est proche du néant à mes yeux.
Nous sommes chez Monsieur Chandon-Géraud à Paris. Celui-ci reçoit des invités. La discussion tourne autour d'Arsène Lupin qui est réputé mort. Pourtant une lettre de sa part est paru dans tous les journaux. Canulars ou pas ? Chacun y va de son avis. Ce diable d'homme pourrait-il être toujours vivant ? Et pourrait-il s'être introduit parmi les invités ?
Comme je le disais plus haut, je suis passée à côté de l'intérêt de l'histoire. Est-ce la forme pièce qui ne me convient pas ? Il s'agit d'une transition pour faire revenir Arsène Lupin à Paris après sa noyade supposée dans la Seine. On retrouve l'audace du personnage mais on reste dans le flou entre les faits et la légende. Cela ne manque pas de finesse, tout en me laissant sur ma faim. Il me manque la motivation de Lupin.
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Grécourt, entrant. — C’est vous qui me débinez, Brizailles ?
Brizailles. — Au contraire. Je vous accuse d’immoralité. Je vous fais de la réclame. Mais, enfin, votre livre. Le vol à travers l’histoire, c’est l’apologie du vol… le vol désormais historique.
Georges, qui a sonné. — Un apéritif avant déjeuner ? Nous ne déjeunons que dans une demi-heure.
Grécourt. — Je ne m’éloignerai pas avec dédain d’un verre de porto.
Georges, à Brizailles. — Et toi ?
Brizailles. — Whisky and soda !
Bertaut, entrant. — Voici Le Matin, Monsieur. Georges. — Merci. Apportez du porto et du whisky.
Grécourt. — Ah ! Dites-donc, à propos de journaux, avez-vous lu Le Figaro ?
Georges. — Non. Pourquoi ?
Grécourt. — Il y a une lettre d’Arsène Lupin.
Georges. — Dans Le Figaro aussi ? Justement ma fiancée vient de me téléphoner que dans Le Matin…
Grécourt. — Allons donc, vous n’aviez pas lu l’article ? Il concerne votre futur beau-père. (Il tire Le Figaro de sa poche.) La lettre est d’ailleurs tout à fait bien, nette, insolente. Si Lupin n’est pas un mythe…
Brisaille, l’interrompant. — Lupin n’existe pas. C’est la création d’un fumiste.
Georges. — Il n’y a pas de fumiste sans feu.
Grécourt. — Si Lupin et ses exploits sont réels, ce voleur-là serait de tous ceux que j’ai étudiés, le plus audacieux et le plus extraordinaire… Tenez, lisez la lettre à haute voix… j’aurai plaisir à l’entendre.
Georges, lisant. — « Monsieur le Rédacteur en chef… Il y a un an… »
Bertaut, entrant. — M. Jean de Faloise…
Faloise, entrant. — Dis donc, mon vieux… Ah ! bonjour Brizailles. (À Grécourt.) Monsieur…
La jeunesse d'Arsène Lupin Cagliostro