Le cabochon d'émeraude (précéde) L'homme à la peau de bique

Je le dis avec toute ma conviction : Maurice Leblanc est l'un de ses grands, que l'on ne classe pas dans le panthéon des grands. "Leblanc, c'est Arsène Lupin", diront probablement certains. Mais, c'est bien plus que cela, Leblanc. C'est un fin conteur, qui manie brillamment la structure dramatique. C'est un maître du mystère. C'est le créateur de livres finement ciselés, de superbes chefs-d'oeuvres, à lire à tous les âges. Leblanc, c'est le créateur de délicieuses nouvelles, Leblanc, c'est le créateur d'agréables romans. Par-delà Arsène Lupin, il y a Leblanc, ce génie méconnu. Et son génie ne se réduit pas à avoir créer ce personnage, certes génial, Arsène Lupin. La preuve avec ses deux nouvelles.

J'ai commencé à lire les histoires d'Arsène Lupin il y a quelques années en décidant de suivre les livres dans l'ordre chronologique. J'ai donc lu cette très courte nouvelle, ''L'homme à la peau de bique'', qui était la prochaine histoire sur ma liste (ainsi que ''Le cabochon d'émeraude'' qui semble se situer bien plus tard dans la chronologie des aventures du gentleman cambrioleur, mais autant la lire en même temps, les deux nouvelles faisant parti du même livre). Ces deux nouvelles sont intéressantes, mais trop courtes pour êtres mémorables je pense. D'autant que Lupin fait plus office d'enquêteur que de cambrioleur manipulateur dans ces 2 nouvelles, mais j'ai quand même pris du plaisir à me replonger dans la plume de Maurice Leblanc. A noter que cette édition contient une courte mais intéressante biographie de Leblanc et donc de son rapport avec son double presque maléfique pour lui, Arsène Lupin.