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EAN : 9782890187245
Le Noroit (01/10/2011)
4/5   4 notes
Résumé :
J'atteins les merles incarnats
brise les violons bourgogne
réduis en cendres les décors pour ne
pas figer

devant Dieu
j'éventre les chimères
que délivre ma guerre
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Il y a le rouge, mais il y a aussi des rouges. Des rouges de toutes les couleurs. Comme le prouve Jean-François Leblanc avec son premier recueil justement intitulé Rouges, qui dépose ici et là ses couleurs comme le ferait un peintre voulant mettre de l'avant un détail qui passerait inaperçu autrement. Des rouges pas toujours explicites, mais qui sont bien là, dans la mort ou dans la passion, figures dominantes de ce recueil aux textes courts et révélateurs de la douleur de vivre.

« Rien n'est deviné
écrire ton prénom
danser
dire ce qu'il me faut traverser
la haine
l'arrogance la mort
ces doigts de ma peur
de vivre. »

En quelques lignes surgissent des images, dans lesquelles le sang domine sans qu'il soit inscrit nommément à même les vers. Mais il est là. On ne peut douter de son effet même si on n'en connaît pas la cause. Il enveloppe les mots, leur donne leur rouge.

« Si tu veux je t'offre celui qui réclame le
vertige foudroyant que tu portes »,
écrit plus loin Jean-François Leblanc. Et l'image du rouge destructeur surgit. Plus forte que tout.
Comme elle l'est aussi dans ces vers, alors que le rouge s'éteint :

« Je cherche notre droit de passage sorte
d'offrande indiscutable consignée par les
photographies décolorées. »

D'une image à l'autre, d'un rouge à l'autre, nous apprivoisons l'univers du poète. Ou nous croyons le faire. Sans en avoir l'assurance. Et cela n'est pas important puisque la réponse est ailleurs, dans la perception du lecteur, dans ce qui le touche et qui n'est peut-être pas écrit. La poésie suggère.

Ou, comme l'affiche l'auteur, en guise de dernier poème :
« La poésie est un coeur qui existe à l'épicentre du monde. »

Rouge, il va sans dire.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Une voix aussi blanche que la lumière du jour!

À découvrir!
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Pour fuir je détourne mon visage
cours sans perdre mon impatience
qui me traque

je dépèce les rumeurs
avorte les bourgeons des érables
médite ta nudité sous la pluie

tout me fait au nom de l’échec
ce partage coupable.
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La poésie est un cœur qui existe à l’épicentre du monde.
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Sans bruit
le mensonge laisse sa composition
se jouer

l’orage des souvenirs meurt en une
rosée embrassant la nécropole de
notre tendresse
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Un instant
précipite dans l’immortalité

les parages
tes seins
tes lèvres

et la beauté devient jour
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Rien n’est deviné
écrire ton prénom
danser
dire ce qu’il me faut traverser
la haine
l’arrogance la mort
ces doigts de ma peur
de vivre.
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Video de Jean-François Leblanc (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-François Leblanc
L'auteur Jean-François Leblanc a mis la main sur le Prix Léopold 2013 en France, avec son tout premier roman, La sentence de juillet. Pour écrire ce premier polar, l'auteur s'est laissé inspiré par le conflit étudiant, la corruption et le tristement célèbre Luka Rocco Magnotta.
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