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EAN : 9781661175627
117 pages
Indépendant (10/03/2020)
4.4/5   5 notes
Résumé :
Parfois, les dates et destination de vacances sont imposées…
Ethinor, Tallia et Jermold sont contraints à l’exil et rejoignent la Contrée. Ses hôtes, pour le moins exotiques, vont conduire les aventuriers à se remettre en question. Même si c’est à leur corps défendant.
« Ça passe tout seul. Après une bouteille de Bourbon. » Winston Churchill.
« Heureusement, c’est court. » Saint Augustin.
« Arrêtons de nous voiler la face : la pitié a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Cette chronique m'ennuie un peu. D'ailleurs, elle est restée quasiment une semaine dans mes brouillons en mode « sortira, sortira pas ». Elle m'embête parce que Guillaume Lecler est un auteur que je défendrai coûte que coûte ; que je conseillerai à vie lorsqu'on cherche de l'humour, de la finesse (si, si !) et de l'intelligence ; qui possède un vrai talent, une vraie patte, en somme une identité, mais ce n'est pas pour autant qu'il est exempt de chronique mitigée. J'ai toujours fonctionné à l'honnêteté, je n'ai dérapé qu'une seule fois et ça ne se reproduira jamais. La lecture Des Illusions matutinales a été l'occasion pour moi de faire deux constats :
↪ le talent de l'auteur n'est pas discutable. Que l'on aime ou non ses écrits, il faut lui reconnaître ses talents. de la plume à l'humour en passant par la maîtrise de la langue française et son utilisation à des fins humoristiques, Guillaume Lecler n'a rien à envier à ses collègues auto-édités.
↪ le second constat est une préférence personnelle qui m'a certes fait moins apprécié ce livre-ci (et peut-être même le précédent dont la chronique était déjà un peu plus mitigée que pour les deux premiers), mais ne découle pas de l'auteur lui-même, du livre ou de la façon dont ce dernier est écrit ou construit. Pour en venir au fait, je préfère Guillaume Lecler dans les romans plus longs. C'est ainsi que je l'ai découvert et aimé, c'est ainsi que je le préfère. Et donc, c'était bien, mais…
On a commencé par la conclusion avec cette chronique, mais je tiens tout de même à développer un peu plus, même si ça veut dire me répéter, d'autant plus qu'il y a du positif dans ce livre sur lequel j'aimerais revenir.

Au départ, j'ai tout mis sur le dos des personnages, dont j'ai supposé qu'ils m'avaient tout dit dans les trois livres précédents de Guillaume Lecler (Des illusions matutinales est le quatrième livre d'une série). Je me suis dit : Des illusions matutinales est un chouette bouquin, mais peut-être me suis-je lassée des personnages qui ne me surprennent plus dans leurs gags, puisque je les connais par coeur. La lecture et la fin du roman m'ont prouvé le contraire. Mon intérêt pour les personnages est toujours là ; Thamer me fait toujours autant rire, et en refermant le livre, j'avais très envie de tous les retrouver – la fin ouverte de ce présent livre laissant entrevoir une suite. Alors quoi ? Ça ne pouvait venir de l'écriture ni du (manque de) talent de l'auteur, c'est une certitude.
Des illusions matutinales est un très bon livre, bien écrit comme toujours, avec cet humour intelligent propre à l'auteur, ses jeux de mot tellement bien trouvés et amenés, ses gags, sa fraîcheur et la bonne humeur qui dégouline à chaque page. C'est un livre qui fait du bien et que j'ai apprécié lire. Je suis friande de l'esprit de Guillaume, de sa répartie et de la façon dont il joue avec les mots, de son humour qui est pile le genre que j'apprécie parce qu'il y a toujours de l'intelligence derrière, loin des « vous les adultes, vous croyez encore aujourd'hui que la rentrée des classes, c'est un jour merveilleux » et hop on enchaîne sur les profs pendant 12 minutes. Pour ceux qui vont aller chercher sur Google, laissez tomber, c'est Kev Adams.
Il y a donc énormément de choses que j'aime chez Guillaume Lecler, et pourtant, bah je ne suis pas autant emballée par ce livre que par les précédents. Et je ne remets pas du tout en cause le talent de l'auteur, je lirai ses prochains romans sans aucun doute. Alors j'ai réfléchi, parce que je veux comprendre pourquoi ça ne fonctionne pas totalement avec un bouquin, malgré ses qualités. Une hypothèse principale ressort de mes lectures concernant cet auteur : je préfère Guillaume Lecler dans le format long, et ça c'est un fait. Je le trouve encore meilleur dans un format comme Deux zéros et demi ou Bons baisers de Goscranie, que dans les deux derniers livres plus courts, parce que le format « plus long » permet à l'auteur d'étendre tout ce qu'il sait faire. le format court ne permet pas non plus de créer la même richesse dans l'histoire (ce que j'avais particulièrement aimé dans les deux premiers) et peut-être ai-je besoin, même dans ce genre-là et même dans l'humour, d'une histoire en béton, bien remplie et riche pour totalement apprécier ses personnages perchés et tout ce qu'il y a autour et qui rend le tout très drôle (j'ai, par exemple, encore plus apprécié le Glork 2 de Guillaume Carbonneaux que le 1 justement parce que l'histoire est plus complète).

Si un auteur comme Guillaume Lecler est capable d'évolution positive à chaque nouveau livre publié tout en renouvelant ses gags, son humour, ses histoires et ses personnages, c'est donc que le souci n'émane pas forcément du livre, de l'écriture ou des choix de l'auteur. En l'occurrence, je pense que le format court me séduit moins, car je sais pertinemment ce dont est capable l'auteur sur une version longue qu'il maîtrise parfaitement bien. Je ne le dirai jamais assez, mais il y a un vrai talent littéraire chez cet auteur, difficile de ne pas reconnaître qu'il sait jouer avec les mots et utiliser la langue française à bon escient et intelligemment. Il est un des rares auteurs à le faire de cette façon-là et rien que pour ça, il mérite d'être lu. Finalement, mon avis ne change rien au fond et à la forme de ce livre : c'est du bon, d'autres vous le diront, d'autres qui n'ont rien eu à redire sur ce livre d'ailleurs.
Lien : https://surlestracesde.wordp..
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De l'humour, de la Fantasy, du sérieux… "allez savoir", un livre broché à ce prix avec une couverture sublime, où je savais que j'allais passer du bon temps, ça ne se laisse pas traîner en boutique.

Après avoir lu "Deux zéros et demi" en 2017, "Bons baisers de Goscranie" en 2018 et "Partie fine, et inversement" en 2019, (1) l'auteur a daigné nous livrer cette année "Des illusions matutinales".

Alors que dire du titre lorsque l'on connait l'auteur sur les réseaux, je précise bien : sur les réseaux! Matutinales : du matin, qui a lieu le matin?! Là j'ai eu un bug, mais "des illusions" m'a rassurée, j'ai eu peur pour lui…

Pour la couverture, lorsque l'on possède les 4 romans ce n'est que du bonheur de voir ces illustrations fines, détaillées et tellement représentatives. Chapeau bas à Alex Lecler. Des dialogues hilarants où mon entourage se pose des questions quant à ce que je lis!

"- Ouah! j'ai bien dormi, moi! Jermold? Tu dors encore? Ho! Tu dors? - Non, plus maintenant. - Je t'ai réveillé? - Penses-tu! Tu beugles comme un Nain et tu me secoues dans tous les sens mais je suis toujours en train de pioncer."

Nous allons donc retrouver Tallia Sans-Refus, Jermold Deux-Fois et Ethinor Thamer. Ces deux derniers partent à la recherche de la première et du roi Obron et sont conduits par un nouveau personnage Fuck…

"Au creux d'une petite dépression, un arbrisseau rachitique enjambait un ru en grande partie asphyxié par les gunnères (2) et les prêles. le tableau serait passé pour délicatement champêtre s'il n'avait pas franchement évoqué une tranchée d'eaux usées." (3)

Plus loin cet extrait m'a "touchée" moi qui ai un problème avec ce mot et qui ne l'écris jamais avec la bonne orthographe :

"La forêt marquait le pas devant une falaise si intimidante qu'on n'aurait pu l'aborder sans plusieurs formules de politesse. Sa hauteur était accentuée par une profonde faille qui longeait son pied, une entaille dont on ne distinguait pas le fond, dissimulé qu'il était par une brume, peut-être causée par une rivière, peut-être seulement là pour confirmer la profondeur de la fosse aux sceptiques." (4)

Entre une écriture humoristique, du fantasy et quelques passages "plus sérieux" l'auteur nous enchante et nous envoie dans des contrées, énigmes décalées, légèrement foireuses pour les personnages, qui sont eux bien résistants et où la nature ne leur épargnera rien.

Encore une épopée burlesque, prenante, qui nous fait du bien, à lire d'urgence, c'est bon pour le moral.

(1) Un petit clic pour avoir mes retours sur ces titres

(2) Gunnera est un genre de plantes à fleur de la famille des Gunneraceae. On y décompte environ 45 espèces. Il a été nommé en hommage à Johan Ernst Gunner, évêque et botaniste norvégien.

(3) Que de poésie…

(4) l'auteur sait se jouer de jeux de mots, il est important de lire ce livre du début de la couverture jusqu'à la fin de la quatrième.

Lien : https://passionlectureannick..
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Partir dans l'univers de ces deux Zéros et demi, c'est oublier le monde, la grisaille, la réalité. Il paraît qu'on appelle ça de la fantasy. Moi, la fantasy, ce n'est plus trop mon truc depuis longtemps, je m'imaginais pas croire à des histoire d'elfes, de fées, de lutins et d'ogres. Mais ici, ça fonctionne. Peut-être parce que les personnages sont finalement très humains, qu'ils parlent comme moi avec plein de gros mots, ou comme mon voisin qui pige pas les mots de plus de trois syllabes mais hoche toujours la tête comme si.
Quand j'ai ouvert Des Illusions Matutinales, la première chose que j'ai faite, c'est m'installer confortablement. Parce que si les personnages parlent comme des charretiers, la narration de Lecler, elle, est exigeante. Les phrases sont longues et construites, dans un style classique bien agréable. C'est en partie pour ce contraste surprenant entre dialogues et narration que j'aime ses livres. C'est aussi et bien sûr pour les très nombreux jeux de mots poilants et les références qu'il faut trouver, comme dans un jeu.

Bref, les trois zigotos – Thamer, Jermold et Tallia –, sont arrivés dans la Contrée. Tout à coup, les deux hommes se rendent compte que leur compagne a disparu. Leur nouveau guide les informe qu'elle a été enlevée par le roi. Ceux qui ont lu les tomes précédents (même si ce n'est pas nécessaire à la compréhension de cette histoire, je les recommande vivement : Deux zéros et demi, Bons baisers de Goscranie, Partie fine et inversement) savent que Tallia, elle n'est pas trop du genre à se faire enlever, plutôt à foutre des branlées à tous les mecs qui passent. Mais bon, soit, la reine veut récupérer son homme, alors ils partent à leur recherche. Et c'est pas piqué des araignées, je peux vous le dire ! Ça bourgeonne de conneries décorées à la sauce Tolkien, Monty Python, Shakespeare (si, si)… Et pendant ce temps, l'autre gratteur de guide leur fait une psychanalyse tout le long du trajet, un pur bonheur !
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La nouvelle aventure de nos 3 zéros, pardon de nos 3 héros, les amène à Faërlhèm, le pays des bestioles bizarres, pardon la Contrée des Elfes.
Tallia a été enlevée, leur mission est de la retrouver et de ramener son kidnappeur à sa femme, la reine, la splendide Titane aux fins cheveux, auxblanches épaules, aux cuisses ciselées, et au langage de charretier.
Si vous connaissez déjà, vous retrouverez avec plaisir la verve et la poésie de Guillaume Lecler, avec quelques touches poétiques dues à un virulent bacille bucolique.
Si vous ne connaissez pas, laissez vous embarquer dans cette épopée sauvage et vivez l'aventure avec un grand A. Et n'hésitez pas à remonter aux sources en découvrant les 3 tomes précédents.
Je n'en dirai pas plus parce que "quand c'est magique, il n'y a pas besoin d'explications; Si on arrive à expliquer, ce n'est plus magique".
Deux raisons supplémentaires de vous rendre acquéreur de cette oeuvre : le prix modique et l'illustration de couverture réalisée par le frère de l'auteur et qui est – comme les précédentes – sublime !
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Et de quatre pour Guillaume Leclerc qui une fois encore, signe ici une vraie bulle d'évasion.
C'est avec bonheur que je retrouve, Tallia, Jermold et Ethinor dans de nouvelles aventures.

Nous les découvrons donc tous les trois en forêt, détendus et assoupis. Un moment de repos bien mérité pour nos trois valeureux guerriers, si si je vous assure!

Mais leur réveil n'en fut pas moins vivifiant car "Oh surprise" Tallia a disparue.

Et voilà le début des aventures bien rocambolesques de nos héros en contrée des Elfes.
Ils doivent à tout prix retrouver Tallia qui aurait été kidnappée par Orion le roi un peu trop coureur de jupons. Ce même roi à l'épouse oh combien charmante, la belle et très très surprenante reine " Titane".
Missionnés pour retrouver le suzerain et accessoirement Tallia, un bien étrange personnage répondant au doux nom de "Fuck " les accompagnera .

Sous des dehors légers, l'auteur sait encore cette fois nous donner une belle leçon de vie.
Je ne peux en dévoiler plus, de peur de trop vous en dire, mais si vous vous laissé emporter par cette aventure, vous passerez un très bon moment.

Un très agréable instant de lecture et de surcroit à un tout tout petit petit prix. Alors qu'attendez-vous ?
Bonne lecture à tous.
Lien : https://surlesailesdunlivre...
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