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Retz (01/01/1963)
5/5   1 notes
Résumé :
La Pensée non humaine : Les mystères du psychisme animal par Jacques Graven. Préface de Jacques Lecomte - 1963
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« La pensée non humaine » de Jacques Graven, voilà un titre qui m'a intriguée autant que le format carré de ce petit livre au texte très dense avec des photos en noir et blanc. Il s'agit en fait d'un ouvrage sur les mystères du psychisme animal, somme de toutes les connaissances en éthologie, science encore assez peu connue du grand public dans les années 60.

Ce livre est tiré d'une collection d'ouvrages dirigée par Louis Pauwels (fondateur de la revue « Planète ») sur le paranormal ou le « réalisme fantastique ». Toutefois cet ouvrage n'a pas grand-chose à voir avec le paranormal.

La communication des animaux semble en effet mystérieuse car nous avons beaucoup de mal à nous représenter certains de leurs sens : par exemple la vision de l'ultraviolet des abeilles, le sonar du dauphin ou l'écholocation des chauves-souris.

Jacques Lecomte, biologiste et entomologiste, né en 1924 qui a préfacé le livre et Jacques Graven, l'auteur seraient-ils en fait une seule et même personne… ?

Le texte est particulièrement rigoureux et bien écrit à mon avis. La description des moeurs des animaux : mammifères, oiseaux, insectes est très bien rendue car elle associe une description scientifique pointue avec un style romanesque, aisé pour une lectrice « grand public » comme moi.

Les relations entre animaux de la même espèce ou non (et l'humain), l'entraide, les sociétés d'animaux, l'orientation, l'apprentissage, l'animal constructeur (araignées, castors…), ces fameux sens qui nous manquent, l'art ( !), la communication… Tous ces sujets sont explorés et expliqués avec le plus grand sérieux et sont passionnants à lire. L'auteur semble un peu moins croire aux « animaux calculateurs » mais il nous restitue leur histoire à titre indicatif.

Paru vraisemblablement en 1963 ce livre évoque aussi la communication chez les primates et les tentatives peu concluantes pour leur faire parler notre langage. Toutefois la 1ère tentative d'apprentissage de la langue des signes à la guenon chimpanzé Washoe n'aura lieu qu'en 1967…

Un chapitre est également consacré au règne végétal dont la pollinisation des fleurs et les plantes carnivores.

A la fin du livre se trouvent quelques courtes biographies de savants et éthologues, de Descartes à nos jours ainsi que 7 textes choisis d'auteurs (Tinbergen, Rémy-Chauvin, K. von Frisch…) dont celui de Jacques Lecomte sur les énigmes de l'instinct et de l'intelligence et un écrit de Konrad Lorenz. Ce dernier nous raconte son « adoption » malgré lui de l'oison Martina ce qui l'a amené à découvrir sa célèbre théorie de l'empreinte.

Donc si vous avez la chance de « tomber » sur ce livre assez rare, malgré sa relative ancienneté, je vous le recommande.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L'ABEILLE ET LES PERCEPTIONS NON HUMAINES

Bien des comportements énigmatiques ne semblent donc s'expliquer que par l'utilisation de sens inconnus. Parfois, les différences avec nos facultés sont cependant assez faibles et mettent en cause des perceptions parfaitement imaginables, bien que différentes des nôtres.

On cite souvent le cas de l'abeille, dont la vision a été fort bien étudiée. Cet insecte a une acuité visuelle égale au 1/10 de celle de l'homme et de plus il est astigmate. L'abeille possède une bonne vision des couleurs, mais décalée par rapport à celle de l'homme, c'est-à-dire qu'elle est aveugle au rouge, mais perçoit fort bien, en tant que couleur, l'ultraviolet. Elle a aussi une fréquence de vision très supérieure à la nôtre. A tel point que notre cinéma à 24 images par seconde lui apparaîtrait comme une succession de vues fixes et que nos lampes alimentée par un courant alternatif à 50 périodes doivent papilloter notablement à ses yeux.

Pour que l'abeille ait la même sensation que l'être humain dans l'un et l'autre cas, il faudrait atteindre la fréquence de 300 par seconde.

Quand nous aurons ajouté que l'abeille perçoit le plan de polarisation de la
lumière, nous aurons tracé un tableau à peu près complet de l'optique de cet insecte.

Malgré ces différences, il nous est possible d'imaginer la façon dont une abeille perçoit l'univers. On s'est aperçu par exemple que pour l'abeille l'ultraviolet est la couleur complémentaire du vert et tient donc la place du rouge sur le plan de la sensation, bien qu'il soit placé à l'autre bout de l'échelle au point de vue de la longueur d'onde.
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Quand nous saurons communiquer avec les fourmis ou avec les escargots, nous serons prêts à rencontrer les extra-terrestres.
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