C'est simple, ce livre a une vocation apaisante, et réjouissante et résolument optimiste. Il se base sur des recherches scientifiques valides et valables (jusqu'à preuve du contraire) et balaie des recherches pseudo-scientifiques (ne répondant pas aux critères Poppériens).
Les conclusions font du bien.
Ce livre fait du bien.
Plus il y aura des livres de cette qualité, plus il y aura de recherches, d'enquêtes sur tous les fronts avec une point de vue "positif" au mieux on se portera.
Of course, il est de parti pris, et donc pourra facilement être critiqué et remis en question par des gens éminemment intelligents. Oui, évidemment. Mais quel est l'intérêt que le cynisme (dans son acception usuelle et tronquée) triomphe sur un optiréalisme auquel invite l'auteur ? Puisqu'au fond ce n'est jamais qu'un choix. Faisons celui du coeur.
Non, non, non, pas de cynisme.
Commenter  J’apprécie         141
En un vaste panorama des divers aspects de la condition humaine, ce docteur en psychologie, s'appuyant sur des centaines d'études, démontre d'une façon époustouflante que la bonté, la générosité et la tolérance sont bien plus présentes dans nos vies que nous n'en avons conscience. Tous ces témoignages, récits et études, collectés, rassemblés en près de 400 pages, donnent à voir une humanité d'un courage, d'un altruisme et d'une richesse insoupçonnés. On serait donc comme cela ? le plus étonnant, c'est que je le savais déjà, mais qu'il fallait quelqu'un pour me le rappeler.
Commenter  J’apprécie         21
Dans un texte de réflexion sur l'impact des récentes connaissances en neurobiologie sur la société, Marco Iacoboni déclare que les vingt ans de recherches qu'il a menées dans ce domaine l'ont amené à la conclusion que les humains sont "programmés pour l'empathie". Mais alors, se demande Iacoboni, pourquoi notre monde est-il si rempli d'atrocités ? Selon lui, la réponse vient de ce que ces mécanismes cérébraux de l'empathie fonctionnent à un niveau automatique, qui ne fait pas appel à la réflexion, tandis que nos sociétés sont construites sur la base de réflexions explicites. Ces deux approches se croisent rarement. Mais l'espoir reste permis selon lui. [...] "Mon optimisme, écrit-il, est que ce niveau explicite de compréhension de notre nature empathique dissoudra un jour les systèmes massifs de croyance qui dominent nos sociétés et menacent de nous détruire."
Derrida nous dit que l'impardonnable est la seule chose à pardonner, mais il me semble que le pardon concerne des personnes plutôt que des actes. Un élément essentiel du pardon est précisément la dissociation faite entre le coupable et la faute commise. Il est possible de condamner l'acte tout en pardonnant son auteur. Inversement, si le coupable est réduit à sa faute, alors tout pardon est impossible. Or toute personne est pardonnable, même celle qui a pu faire les pires choses ; en revanche, il y a des actes inexcusables, qu'aucune rationalisation humaine ne peut justifier. Il faut donc bien distinguer les personnes (toutes pardonnables) et leurs actes (certains excusables).
De Waal [psychologue-primatologue] tire de ses observations des conclusions bien différentes de celles de Dart, Ardrey ou Lorenz. Selon lui, "l'empathie fait partie intégrante de notre évolution. Elle en est non pas une caractéristique récente, mais une capacité innée vieille comme le monde. (...) L'ancienneté de l'empathie dans l'évolution m'inspire un immense optimisme. Elle en fait un trait robuste qui se développera chez quasiment tous les êtres humains, sur lequel la société peut compter et qu'elle est en mesure d'encourager et de cultiver. C'est un universel humain".
Plus fondamentalement, les partisans de l'égoïsme psychologique font une erreur logique dont l'évidence saute aux yeux. Constatant que nos actes altruistes sont généralement suivis par de la satisfaction, ils en déduisent que l'objectif caché de toute action altruiste est de procurer du plaisir à son auteur. C'est comme si l'on affirmait que, puisqu'un paquebot consomme du combustible lors d'une croisière, l'objectif de tout voyage est de consommer du combustible. En réalité, la plupart des gens ne font pas cela pour en tirer satisfaction, mais par empathie ou par conviction morale. Il est normal qu'ils éprouvent ensuite de la satisfaction en constatant le bienfait procuré.
Deux sociologues ayant étudié l'expérience vécue au Chambon-en-Lignon sont arrivés à la conclusion que la bonté pourrait être plus ordinaire que nous ne l'affirmons habituellement : "Peut-être nous trompons-nous dans notre tendance à croire que la bonté est l'apanage des héros et des saints, écrivent-ils. (...) Ceux qui ont refusé d'obéir aux ordres des autorités et ont aidé des personnes persécutées n'étaient ni des saints ni des héros. Leur bonté était celle d'hommes et de femmes ordinaires qui ont été sensibles au besoin d'aide des victimes."
Jacques Lecomte - Les entreprises humanistes .A l'occasion de la Foire du Livre de Bruxelles 2016, rencontre avec Jacques Lecomte autour de son ouvrage "Les entreprises humanistes" aux éditions Les Arènes. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/lecomte-jacques-les-entreprises-humanistes-9782352044734.html Notes de Musique : Note Drop by Broke For Free. Free Music Archive. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
+ Lire la suite