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3,6

sur 142 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Salut à toi ô lecteur. Toi le lecteur curieux, qui connaît déjà ou non les romans de Marin Ledun, viens prendre une dose de noir en version rose.

Je ne sais pas si Ledun est daltonien, en tout cas il mélange allègrement les couleurs, s'en est un vrai feu d'artifice ! L'écrivain nous avait habitué à des récits sombres, politiques, avec toujours une forte dose d'humanité. le voir se lancer dans un roman écrit avec une dose constante d'humour, pouvait laisser dubitatif. Allait-on subir un texte où l'auteur force sa nature, où les vannes prennent l'eau, le genre de truc qui se veut tordant et qui tombe à plat dès le premier virage ?

Verdict : je ne me suis pas autant amusé depuis des lustres (ça se compte en années), accroché aux bons mots de l'auteur, me tenant en même temps le bide à certaines de ses envolées drolatiques (tel Shiva, il faut quatre mains pour lire ce livre).

Quelle verve, quelle sens de l'à-propos comique, du trait d'esprit qui fait mouche ! Rarement, je ne me suis autant réjoui de bon mots d'un auteur de roman noir, rarement je n'ai pris un tel plaisir ludique et gourmand à les voir s'accumuler sans aucune lassitude.

Marin Ledun est drôle, formidablement drôle ! D'un humour intelligent, varié, ancré dans notre société qui touche dans le mille. On lui prêtait bien des talents jusqu'alors, mais clairement pas celui de la plaisanterie. Une vraie prise de risque que ce roman si différent de ses précédents, dans le ton et dans la forme.

Doublement risqué même, puisque l'auteur prête sa voix à une jeune fille de 21 ans, à l'âme rockeuse (je me suis d'ailleurs retrouvé dans les références musicales citées).

L'écrivain ne se prive pas de rire de tout. Ah, ce passage d'anthologie où la jeune femme est à l'hôpital, avec un centenaire comme compagnon de chambre. Elle lui fait la lecture :

« Montaigne, c'est carrément le summum du porno chic. C'est l'Eyes Wide Shut de la prostate. le cinquante nuances de gris de l'urologie. Plus besoin d'abonnement au câble ».

Il y a de l'amour dans ce livre. Pour la famille, Marin Ledun est un vrai tribun de la tribu. Quand l'héroïne parle d'un de ses frères, avec facétie :

« Ferdinand est végétarien depuis qu'il a vécu deux ans avec une végane, une sorte de compromis avec sa petite amie précédente qui était alsacienne ».

Qu'on ne croit pas que ce livre soit une vulgaire blague potache. Il transpire d'amour pour la littérature aussi. Et la thématique de fond est totalement en phase avec le racisme ambiant. On ne change pas totalement l'auteur, preuve qu'on peut parler d'un sujet grave avec un ton léger et une tonalité vert pêche (faudra lire le bouquin pour comprendre la fin de ma phrase).

Salut à toi ô mon frère est une lecture totalement jouissive, enthousiasmante de drôlerie, tout en étant connectée à notre réalité. Marin Ledun étonne et détonne, ça fait un bien fou ! IRRÉSISTIBLE !
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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La chronique jubilatoire de Dany Flingueuse pour Collectif Polar
Huit ans après « la guerre des vanités », l'auteur retourne dans sa région natale … même mentalité étriquée, mêmes a priori, … mêmes embouteillages.
Mais le ton adopté pour ce dernier roman est tout autre que celui auquel Marin Ledun nous a habitués avec les sujets basques et landais. On sent qu'il a pris beaucoup de plaisir à créer cette nouvelle tribu, héritière de mai 68 et du flower power. Adélaïde, la cheffe de meute, après avoir fait trois enfants a décidé avec Charles son compagnon d'agrandir la famille en adoptant trois orphelins Colombiens. Gus le petit dernier de quinze est victime du délit de « sale gueule » est fait les frais d'une série de preuves trop évidentes. Heureusement qu'il y a Personne, oui c'est le nom de l'enquêteur ce qui est jubilatoire avec la syntaxe que cela induit …
Sa famille hors norme tellement sympathique dans ses excès, va faire bloc pour défendre Gus, face aux poncifs locaux.
Truffé de références littéraires, musicales, cinématographique, … ce petit bijou d'impertinence est un plaidoyer pour la tolérance et contre le racisme « ordinaire », le tout dans la bouche de la narratrice Rose, « perle féministe » !
Le virage dans le style de l'auteur n'est pas sans rappeler celui de Gilles Legardinier abandonnant lui aussi le thriller pour la « série des chats ». Il n'en demeure pas moins que l'intrigue est intéressante et présente tous les arguments pour une pause humoristique entre deux romans plus sanglants car ici, point de morts ni d'hémoglobine ou alors si peu … et rien que pour le plaisir !


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Je vous recommande ce livre même si vous êtes patraque, même si vous êtes en pleine crise d'urticaire, parce que ce livre est fort drôle, et aussi parce qu'il gratte là où cela peut faire mal.
Rose a grandi dans une famille peu ordinaire, avec des parents dont les principes peuvent en défriser plus d'un. Oui, Charles et Adélaïde sont excentriques – surtout Adélaïde – oui, ils sont pacifistes, anarchistes, et capables d'aller jusqu'au bout de leur conviction. Ils ont adopté parce qu'ils voulaient beaucoup d'enfants. Aujourd'hui, c'est Gus, le petit dernier, qui est accusé d'avoir commis un braquage et d'avoir grièvement blessé un buraliste. Rien que ça ! Oui, mais il est colombien – subitement, aux yeux de l'opinion publique, la nationalité change en cas de problème. Oui, mais il a été adopté – le problème des enfants adoptés, c'est le regard que les autres portent sur eux. Nous sommes là dans une des thématiques fortes de ce roman, à savoir le racisme ordinaire, décomplexé, celui des gens qui disent une chose par devant, et une autre, par derrière, celui des personnes qui hiérarchisent l'importance des enfants selon leur couleur de peau et leur degré de mignonnerie, quand ils ne les descendent pas plus bas que terre, plaignant les parents, qui méritaient mieux, ou les conspuant, pour avoir introduit en France ce genre d'enfants. Oui, je me répète, on catégorise les enfants, il suffit pour cela de se rappeler les propos de la responsable du service adoption du conseil départemental de Normandie, en juin 2018 (une petite recherche internet, vous trouverez facilement).
Rose, ses parents, ses frères et soeur, même ses animaux détonnent – mention spéciale pour le Bouvier bernois baveur. Famille réellement unie, jamais ils ne doutent de l'innocence de Gus, et mettent tout en oeuvre pour le retrouver et l'innocenter. Oui, cerise sur le gâteau de problème, Gus a disparu, et ce n'est pas vraiment volontaire de sa part. Qui peut avoir intérêt à le séquestrer ? Oui, les vrais coupables, on s'en doute, mais qui sont-ils ? Personne ne ménage sa peine, son humour, sa culture, son sens de la révolte et son engagement pour parvenir à leur fin, qui est des plus louables. Tant pis pour les autres : dommages collatéraux à prévoir, surtout pour ceux qui sont, en façade, des familles parfaites, à photographier dix fois dans Gala ou Paris Match – ou sur intagram, soyons moderne.
A lire, pour vous réjouir et réfléchir.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Dès les premières pages j'ai littéralement été emballée par ce roman de MARIN LEDUN que je ne connaissais pas.
Son écriture m'a fait voir la vie en "rose" tout comme sa page de couverture.
Il nous fait vivre les péripéties d'une famille déjantée, dysfonctionnelle, joyeuse et aimante mais néanmoins cultivée.
Une famille qui a pour trait d'union l'amour, qui fait corps dans l'adversité.
Il aborde des thèmes tel que le racisme, la tolérance ou le féminisme mais toujours avec un humour hors du commun.

A aucun moment je me suis posée des questions. Je me suis laissée bercer par l'histoire de cette famille que j'ai adoré et par les nombreuses références cinématographiques, musicales et littéraires………...et qu'est ce que ça fait du bien !!!

C'est un roman contre la morosité. Merci MARTIN car votre livre m'a réellement fait énormément de bien.

Vous avez un vrai talent et c'était le premier roman que je lisais de vous mais ce ne sera pas le dernier.


A LIRE ABSOLUMENT !!!


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Drôle comme une tribu Malaussène version very bad trip, agité comme un Caryl Férey sous perfusion de vodka, et pourtant unique et terriblement addictif.
Impossible de lâcher l'affaire tant les situations cocasses et les bons mots s'enchaînent à vitesse grand V !
Impossible de ne pas tomber raide dingue des personnages loufoques et tellement attendrissants !
Bref, c'est du très bon et ça fait beaucoup de bien.
À lire ABSOLUMENT !

#livres #lecture #chroniques #MarinLedun #SérieNoire #Gallimard

Le quatrième de couverture :

«Un père, une mère et leurs six enfants. Deux filles, quatre garçons. Une équipe mixte de volley-ball et deux remplaçants, ma famille au grand complet. Neuf en comptant le chien. Onze si l'on ajoute les deux chats.»

La grouillante et fantasque tribu Mabille-Pons : Charles, clerc de notaire pacifiste, Adélaïde, infirmière anarchiste et excentrique, les enfants libres et grands, trois adoptés. le quotidien comme la bourrasque d'une fantaisie bien peu militaire.
Jusqu'à ce 20 mars 2017, premier jour du printemps, où le petit dernier manque à l'appel. Gus, l'incurable gentil, le bouc émissaire professionnel, a disparu et se retrouve accusé du braquage d'un bureau de tabac, mettant Tournon en émoi. Branle-bas de combat de la smala! Il faut faire grappe, retrouver Gus, fourbir les armes des faibles, défaire le racisme ordinaire de la petite ville bien mal pensante, lutter pour le droit au désordre, mobiliser pour l'innocenter, lui ô notre frère.
Lien : https://www.facebook.com/667..
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Une satire sociale désopilante.

Nous sommes le matin du 27 mars 2017 à Tournon-sur-Rhône au sein de la déjantée smala Mabille-Pons : l'inénarrable, excitée et outrancière Adélaïde, la mère, infirmière ; l'accommodant Charles, le père, clerc de notaire ; six enfants (Ferdinand, l'aîné, Pacôme, Antoine, Gustave - dit Gus, le benjamin, adopté, d'origine colombienne - ainsi que deux filles, Rose et Camille ; un chien, deux chats. Ce matin même, alerte générale, le "petit" Gus, a disparu...

Dans la nuit, un bureau de tabac était cambriolé. le gérant est grièvement blessé. Transporté à l'hôpital, il est dans le coma. Mais où est donc passé Gus ? On s'interroge toujours, quand - tout à coup - on sonne à la porte. Qui est ce ? : "Personne"… Richard Personne, inspecteur de Police, muni d'un mandat de perquisition… Gus, le "colombien basané"(1), est le coupable idéal et désigné.

Au jeu "de cette famille"…, modeste mais néanmoins instruite et sagace, Marin Ledun demande à Rose - soeur aînée de Gus et khâgneuse ("cagneuse"Page.31), toutefois "oratrice" des "Essais" de Montaigne dans un quelconque salon de coiffure pour dames avides de culture "sous le casque" – de conter l'intrigue, une "galère" dans laquelle Adélaïde "s'embarque", mais certainement pas pour "s'y taire"(2)...

Marin Ledun est chercheur en sciences sociales. Son roman, "Salut A toi Ô Mon Frère", édité, en 2018, aux éditions Gallimard – collection Série Noire - est la continuation d'une entreprise littéraire très prolixe. (3)

En repoussant parfois les limites des ambiances angoissantes, ses romans relatent des intrigues sur le malaise de nos sociétés contemporaines. Nous retenons "modus operandi", publié, en 2007 "Au diable Vauvert", "les visages écrasés" en 2011 aux éditions du Seuil. Il est également l'auteur de nombreuses nouvelles, de romans pour la jeunesse, de divers essais, de pièces radiophoniques ainsi que d'adaptations cinématographiques.

Il obtenu de nombreuses récompenses, telles que le "Prix Plumes Libres", en 2008, pour "Modus Operandi", le Prix du mystère de la critique, en 2011 pour "La Guerre des vanités", le "Trophée 813 du meilleur roman", en 2011, ainsi que "Prix des lecteurs du Festival de Polar de Villeneuve-lès-Avignon", en 2012 pour "Les Visages écrasés", le "Prix Polar du Meilleur Roman Jeunesse/Cognac", en 2013, pour "Interception ", le Prix Amila-Meckert, en 2014, pour "L'Homme qui a vu l'homme", le Prix Transfuge, en 2016 pour "En douce" …

En publiant "Salut A Toi Ô Mon Frère", Marin Ledun n'a nul donc besoin d'une gloire usurpée ; indiquer que cette fiction est une petite merveille est amplement suffisant.

Exercé au genre du roman social noir plus particulièrement - "les "visages écrasés" par exemple - Marin Ledun n'a pas ménagé sa peine pour nous offrir cette fois-ci une oeuvre plus singulière et légère, mais non moins estimable.

Pour autant, "Salut A Toi Ô Mon Frère" n'appartient pas formellement à la catégorie policier ou "noir", en ce sens que les règles et les "codes" y sont incertains, voire approximatifs ou inexistants. Néanmoins, Marin Ledun ne ruine, à aucun moment, le plaisir de notre lecture, bien au contraire.

Il est inutile de s'étendre sur l'intrigue. Elle ne propose aucune surprise. L'auteur entreprend de dénoncer des situations et des comportements sociaux dans cette adorable comédie très drôle, corrosive, acerbe parfois - aux jeux de mots "jamais laids", mais toujours délectables et désopilants - mettant en scène une police de pieds nickelés, une famille enflammée, solidaire et aimante laquelle, la mère à sa tête, engage une bataille, littéralement corps et âme, pour sauver le petit dernier, "bouc émissaire plénipotentiaire".

Le racisme, la police et ses déviances, la bourgeoisie – "où allons-nous, si le moindre péquenot notaire de province peut porter plainte contre Gus" (P.127) - la rumeur et les raccourcis des foules haineuses, la bêtise, l'intolérance – "Un papillon, c'est jamais qu'une mite qui aurait pris de l'acide" - les institutions plus généralement, sont stigmatisés par Marin Ledun au moyen d'une écriture alerte et "verte", mais néanmoins scrupuleuse, et astucieusement drôle. L'auteur n'est pas avare de références culturelles : de références aux "Essais" de Montaigne aux images du cinéma Kubrick, il cite quelques vers d'Aragon :

"Montaigne, c'est carrément le summum du porno chic. C'est l'Eyes Wide Shut(4) de la prostate…" (P.164)

"Sur le chemin du retour, j'essaie de me souvenir des premiers vers de Nous dormirons ensemble d'Aragon. Que ce soit dimanche ou lundi, soir ou matin, minuit midi, dans l'enfer ou le paradis…" (P.117)

Les personnages du roman, autant que les situations, sont réalisés "sur mesure" : Adélaïde, la mère, infirmière, haute en couleurs et "déjantée" est capable du meilleur et du pire pour défendre sa famille, jusqu'à s'enchaîner au grilles du commissariat sous les yeux ébahis du pataud divisionnaire Boyer, entamer une grève de la faim et soulever la population jusqu'à la libération de son petit Gus " bon comme la romaine" (P.46). Charles, le père, clerc de notaire, plus accommodant et discret, incapable de réussir l'examen de notaire, essaye vainement de calmer les véhémences de sa femme. Les enfants sont, pour la plupart, de brillants étudiants (philosophie, mathématiques), à l'exception d'Antoine apprenti boulanger exploité par son employeur. Rose, Roch en roll du matin au soir, tombe amoureuse de Personne, le lieutenant aux yeux "verts pêches" (sic), aux grand dam de sa mère désespérée par cette liaison transgressive… Quant au chien, il semblerait qu'il "chipe" les magazines pornos… Quid des deux chats ?, on ne se sait pas... Un authentique "bordel" dans cette famille agitée, mais de laquelle émane, en permanence, humour et amour sous la plus de Marin Ledun.

L'on pourrait reprocher à l'auteur - certaines critiques le font, ici et là - trop de lieux communs et de propos manichéens autour d'une comédie contrainte par les "nouvelles" conventions sociales et la prétendue constance des relations sociales : les riches, les bourgeois, la police, les institutions sont systématiquement décrits comme les "oppresseurs" des plus humbles. Ce reproche est pertinent et non dénué de bon sens. D'autant que, emporté par sa fougue, Marin Ledun ne se limite pas à dénoncer simplement des faits objectifs. Sa sensibilité "rousseauiste" le rattrape parfois ; pour autant, son propos n'apporte aucune plus-value au message essentiel : "c'est tout de même monotone…une vie de portail, coulisser dans un sens, puis dans l'autre, tout ça parce qu'un imbécile heureux a inventé un jour le concept de propriété privé …" (P.263).

"Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur; ... il n'y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits" a écrit Beaumarchais. Marin Ledun ne prendra donc pas ombrage de cette brève critique, parce que c'est malgré tout une merveille qu'il nous offre avec "Salut A toi, Ô Mon Frère". Sa démesure est même plaisante, parfois. le roman n'est pas une thèse académique ou universitaire, mais une satire sociale, et donc une caricature selon les "règles" et les "codes" indispensables à celle-ci.
Et c'est très bien ainsi ! Marin Ledun nous a offert, de la sorte, une adorable comédie aigre-douce, mais superbement drôle, autour d'une belle famille sortie de nulle part.

1) Un "mexicain basané" n'aurait pas été honni. (Pour dire que l'on peut passer des "Bérus" à Marcel Amont sans distinction de générations !,

2) Selon la mythologie grecque, "s'embarquer pour Cythère" signifie avoir un rendez-vous galant généralement pour la première fois. Vénus avait pour surnom Cythère, car née sur le rivage de Cythère dans une île de la mer Egée, haut lieu de culte d'Aphrodite. L'embarquement pour Cythère, synonyme d'un voyage au pays de l'amour viendrait d'un tableau de Watteau signé en 1717 qui représente des couples d'amoureux sur le point de partir pour l'île d'Aphrodite ; il s'agissait, également, d'embarquements de galériens pour Cythère :
"Regagner Cythère, leur port d'attache,
Était pour eux, une impossible tâche...
Se disputant la rame salvatrice,
Périrent de la querelle, avec délice." (Aristide, créateur d'un site internet aux fins de promouvoir l'amour romantique). https://short-edition.com/fr/auteur/aristide-1

3) Marin Ledun vient de publier, aux mêmes éditions, le 2 mai 2019, "la suite" des aventures de la famille Mabille-Pons "La vie en rose"

4) "Eyes wide shut" : ("Les yeux grand fermés") est un film britannique-américain réalisé, produit et coécrit par Stanley Kubrick, sorti en 1999. Il s'agit du dernier film du cinéaste, qui mourut avant que le montage final ne soit terminé. le scénario est fondé sur la nouvelle d'Arthur Schnitzler publiée en 1926.
Drame érotique et mystérieux, l'histoire narre la nuit d'errance du Dr Bill Harford dans et autour de New York. Voulant d'abord tromper sa femme — elle-même tentée par l'adultère —, il assiste à une orgie sexuelle, dont il est chassé. Il découvre alors l'existence d'une société secrète liée aux événements et aux personnages qu'il a rencontrés. Dépassé, il retourne auprès de son épouse, sans que leur problème soit résolu. (Source Wikipédia).



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Ceci n'est pas une chronique mais une déclaration d'amour face aux tribulations de la famille Mabille-Pons. Cette tribu, c'est l'unité et l'amour dans un air d'heavy rock pour le plus grand plaisir du lecteur.
Alors oui, en lisant les premières pages, on se trouve renvoyé immanquablement vers la saga Malaussène ou pour les plus âgés vers le film avec Balasko & Lanoux. Mais il en est tout autre. Ce serait mal connaître Marin. Avec sa galerie de personnages, c'est avec un humour hors du commun qu'il continue sa croisade sur l'humanité.
Adélaïde, une cheffe de meute une mère louve hors du commun, rebelle et attachée viscéralement à sa famille, sa smala. Avec trois enfants sortis de son ventre et trois orphelins Colombiens adoptés avec Charles, clerc de notaire, son compagnon auquel il faut ajouter un chien et deux chats, ça fait du monde dans la salle de bain. Rose est l'aînée des filles de la famille. Sortie de khâgne, elle est portée sur le heavy metal. C'est notre narratrice. Antoine est apprenti-boulanger. Pacôme est agrégé de maths. Ferdinand, le philosophe de la famille prépare une thèse. Camille est au collège comme Gustave qui semble s'y sentir bien pour sa sixième année. Une smala atypique, attachante, pétrie d'amour. Alors quand Gus, le gentil Gus est accusé de vol avec violence, c'est toute cette famille qui fait front.
Salut à toi ô mon frère est bourré de références. Littéraires, Rabelais, le Bible et tant d'autres. Musicales pas seulement les Béruriers Noirs, Bowie, Delpech et cinématographiques, Seven ou le lauréat. Un florilège qui rythme et donne du corps à l'ouvrage.
Mais, ne nous trompons pas, l'entrée de Marin dans la Série Noire de Gallimard est à mon sens du à sa grande qualité d'écriture.
Certains chafouins iront à redire sur le fond. Mais on s'en fiche, la forme est si belle. Vive et drôle. Les scènes d'Adélaïde avec la police sont dantesques, surtout que la mère connaît ses droits, les revendique. Quant à Rose sous morphine, elle est magique. Plus amoureuse que je n'ai plus l'être, mais tout aussi barrée.
Et ne te trompe pas cher lecteur, le fond y est.
Salut à toi ô mon frère tient sa force des femmes. Adélaïde, la Rambo retord, anar attachante, usante. C'est une mère poule prête à tout pour les siens. Et il y a Rose, cultivée et si attachée à sa douzaine, aimante et résolue, prête à défier les convenances relatives de cette famille par amour pour le lieutenant Personne aux yeux Vert-Pèche et prête à tout pour sauver Gus.
Salut à toi ô mon frère fait la part belle aux côtés sombres de notre société, la presse qui fait son boulot d'accusation. A charge. Et surtout l'engeance populaire, les notables, les irréprochables et leurs amalgames, le racisme ordinaire, les violences conjugales subies. Bref comme bien souvent chez Marin, il y a toujours une ode contre l'intolérance mais cette fois, dans une bonne humeur communicative.
J'ai souvent écrit que Marin avait l'étoffe d'un excellent écrivain, il le prouve encore une fois. Donc merci. Merci pour ballade en transgression, cette bouffée de liberté et de bien-être.

Lien : https://nigrafolia.fr/2018/1..
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Il s'en passe de drôles à Tournon sur Rhône ! Gus le petit dernier de la Fratrie Mabille-Pons est accusé de braquage avec de plus une victime dans le coma. Dans la tribu (8 humains plus chats et chiens ) c'est l'incrédulité puis le branle-bas de combat pour retrouver le cadet et l'innocenter . Mais dans la ville se déchaînent les passions glauques , pensez donc , un enfant adopté et colombien en plus ! Vous ne vous ennuierez pas à suivre ces tribulations car les personnages sont aussi savoureux que le langage de l'auteur ( à la fois vert et farci de références culturelles… on dirait une recette de cuisine) . Découvrez donc , une infirmière anarchiste , une punkette amoureuse d'un flic, un salon de coiffure littéraire … Vraiment il s'en passe de drôles à Tournon sur Rhône !

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Un style de roman que je n'ai pas forcément l'habitude de lire mais qui m'a beaucoup plu.
L'écrivain a su mener son histoire avec beaucoup de passion au travers de ses enfants biologiques ou adoptés. de plus, la narration prête à sourire au travers de son langage.
Aussi, l'histoire incarne à la fois le côté "gentil" avec le papa clerc de notaire, la vie "rangée" en apparence cette famille, ... mais aussi le côté "bousculé" avec ce frère qui se retrouve en prison, la fille qui a des relations avec un policier ...
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Marin Ledun sera présenté aux Cafés littéraires de Montélimar le premier week-end d'octobre, non pas pour ce roman policier, mais pour La vie en Rose. Néanmoins, il y a des chances pour qu'il nous parle de ce livre-là, car c'est dans Salut à toi ô mon frère qu'il nous présente la grouillante et fantasque tribu Mabille-Pons comme il l'appelle très justement. C'est d'abord un polar, qui nous tient en haleine, car évidemment, nous voulons voir si Gus est coupable ou pas de ce dont il est accusé et, s'il ne l'est pas voir, comment il va être sorti d'embrouille, car c'est bien mal parti. Ensuite, c'est une histoire d'amour simple comme de l'eau de Rose, mais efficace. Mais c'est surtout l'histoire de cette famille pas comme les autres. C'est drôle, très drôle. Je me suis tapée de vraies crises de rire et une fois le livre posé pour vaquer à mes occupations, je riais ou souriais encore en pensant à certaines scènes décrites. C'est aussi un auteur engagé, contre les violences gratuites du quotidien et ça fait du bien de lire certaines vérités. Évidemment, j'attaque la suite, de suite n'ayant pas envie de quitter Rose et sa famille aussi vite et espérant rire autant que dans le premier.
Lien : https://www.facebook.com/gro..
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