Fred Leeman/5
4 notes
Résumé :
Ces quelques lignes résument parfaitement la carrière d'Emile Bernard, dont l'oeuvre peint reste encore aujourd'hui largement méconnu. Cet esprit curieux et profondément religieux s'impose pourtant comme un des théoriciens du cloisonnisme et du synthétisme,à l'origine du symbolisme pictural. A travers cette première monographie, l'historien d'art néerlandais Fred Leeman, avec la participation des descendants de l'artiste, retrace son parcours complexe et analyse ses... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Emile Bernard, l'artiste oublié
Ecrivain, critique, graveur, voyageur, il vécut dix ans au Caire, précurseur du cloisonnisme, fondateur de l'Ecole de Pont-Aven, Emile Bernard (1868-1941) reste en retrait des autres artistes auxquels on le relie en premier lieu : Gauguin et « son copain »Van Gogh. Les autoportraits que Bernard exécuta régulièrement pendant plus d'un demi-siècle permettent de comprendre la personnalité contrastée du « décorateur inspiré » et révolutionnaire qui s'éloigna des courants qu'il avait initiés. Injustement critiqué, il devint impopulaire et fut oublié du public.
Solidement étayé par une abondante documentation, en partie inédite, provenant des archives familiales, richement illustré, ce magnifique ouvrage redonne à Emile Bernard la place qu'il mérite, détaille la vie et l'oeuvre de l'auteur du Pardon (1888), explique les raisons de son évolution, restitue son héritage.
DV. le magazine des arts n° 9
Ed. Citadelles et Mazenod 480 pages 400 illustrations, 95 euros (quand même !)
Ecrivain, critique, graveur, voyageur, il vécut dix ans au Caire, précurseur du cloisonnisme, fondateur de l'Ecole de Pont-Aven, Emile Bernard (1868-1941) reste en retrait des autres artistes auxquels on le relie en premier lieu : Gauguin et « son copain »Van Gogh. Les autoportraits que Bernard exécuta régulièrement pendant plus d'un demi-siècle permettent de comprendre la personnalité contrastée du « décorateur inspiré » et révolutionnaire qui s'éloigna des courants qu'il avait initiés. Injustement critiqué, il devint impopulaire et fut oublié du public.
Solidement étayé par une abondante documentation, en partie inédite, provenant des archives familiales, richement illustré, ce magnifique ouvrage redonne à Emile Bernard la place qu'il mérite, détaille la vie et l'oeuvre de l'auteur du Pardon (1888), explique les raisons de son évolution, restitue son héritage.
DV. le magazine des arts n° 9
Ed. Citadelles et Mazenod 480 pages 400 illustrations, 95 euros (quand même !)
Citations et extraits (4)
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Sa décision d’exposer aux Indépendants et au Salon de la Rose+Croix lui permettait de révéler la double orientation de son travail. Dans la première manifestation, il entendait apparaître comme le pionnier du symbolisme moderne ; dans la seconde, montrer son primitivisme mystique. La liste de ses peintures dans le catalogue des Indépendants est révélatrice : il a clairement voulu expliciter le profil de sa production depuis 1888, à travers ses meilleures œuvre.
Cette monographie propose un double objectif : donner une analyse impartiale de toute la carrière de peintre de Bernard et restituer sa vie dans ses périodes les plus marquantes. Cependant, malgré l'énorme correspondance et les écrits autobiographiques, Bernard n'a pas toujours facilité le travail des biographes. Conscient de l'importance de ses lettres, il les a fréquemment recopiées, mais ses écrits autobiographiques orientent parfois les faits et reflètent le désir constant de soigner son image.
Pendant son adolescence, son intelligence précoce et ses talents artistiques le placèrent comme l'égal de Vincent van Gogh et Paul Gauguin, deux peintres de génie deux fois plus âgés que lui. Ils admiraient son courage; Gauguin disait : «En voilà un qui ne redoute rien», mais étaient déconcertés par son caractère contestataire.
Emile Bernard, véritable personnage de roman, eut une vie plus que tumultueuse. C'est un homme ivre d'indépendance, que rien n'arrête, que rien ne soumet. Doué d'un talent exceptionnel, il n'hésitera pas à se dresser contre l'art établi, contre les artistes vantés par la critique, contre la critique qui mène l'art dans une direction pernicieuse.
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