Tout a déjà été dit sur ce roman, presque tout le monde l'a lu, je vais donc tenter de mettre une touche plus personnelle, mais je ne suis pas sûre d'y arriver…
Antoine, s'étant senti rejeté par la bande qui désormais préfère la console de jeux à la construction de cabane en forêt, se sent seul, et il va décider de construire une belle cabane, avec tout un système élaboré pour pouvoir faire monter son seul ami, le chien Ulysse, comme un ascenseur miniature, jusque dans son nouveau fief.
Ulysse qui le suit partout, va se faire renverser par une voiture, et devant les yeux d'Antoine, son maître, Mr Desmedt va l'achever d'un coup de fusil, sans même prendre le temps de consulter un vétérinaire.
Brisé par le chagrin, Antoine démolit sa cabane construite si minutieusement et Rémi qui a l'habitude de le suivre partout, s'approche et c'est le drame…
Tout le monde va tenter de retrouver Rémi, mais en l'absence de corps c'est difficile, tout le monde suspecte tout le monde… Antoine rumine mais se tait, même s'il réagit un peu bizarrement quand on arrête un instituteur, Mr Kowalski.
En ce jour de décembre 1999, toute la vie d'Antoine va basculer et n'être axée que sur cet acte. Deux autres évènements, en 2011, puis en 2015 font faire remonter des éléments à la surface.
J'ai beaucoup aimé ce roman, avec une tendresse particulière pour Antoine que la vie n'a pas gâté, ses parents s'étant séparés très tôt, son père vivant en Allemagne, élevé par une mère rigide, qui se doute bien de quelque chose mais motus et bouche cousue : « on n'en parle pas, cela n'existe pas ». C'est bien connu.
C'est le genre de livre qui fait réfléchir, sortir ses sentiers battus, car on n'a qu'une seule envie, c'est qu'Antoine s'en sorte, alors que le but d'un polar c'est de traquer et arrêter le coupable.
Il fait réfléchir aussi sur la notion de culpabilité : être coupable d'un acte, et se culpabiliser à cause de cet acte, sans jamais ne pouvoir en parler à un adulte.
J'ai aimé ce livre aussi pour la belle écriture et le rythme de la narration de
Pierre Lemaître dont j'ai beaucoup aimé «
Au revoir là-haut » et «
couleurs de l'incendie » (dont j'attends la suite de pied ferme). Côté Polar, j'ai préféré «
Robe de marié » à «
Trois jours et une vie », et « La série
Verhoeven » m'attend.
Juste un petit hic, j'ai choisi la version quarto en poche (750g !) tout comme pour « La trilogie berlinoise » de
Philip Kerr, je vais devoir attendre encore un peu pour les manipuler…
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