Ce qui importe, ce n'est pas que le roman soit malade, c'est qu'un roman le devienne. Qu'il soit maladie. Qu'il se fasse catalogue irraisonné de symptômes, afin que l'on établisse l'auto-diagnostic de ce qui est encore à souffrir; léproserie psychique, pour que l'on veuille mutuellement se guérir; bestiaire pestiféré, de sorte qu'on abâtardisse nos gargouilles et nos tarasques, que l'on croise nos difformités; boîte de Petri infestée de bacilles, ferme à virus, réservoir à microbes autant que déversoir souverainement contagieux : la littérature est un ensorcellement, une hantise. Un asile de possédés : nous sommes toujours bien plus que seulement deux quand nous écrivons / lisons. Nous sommes Tous.
Philip Dick et sa collection de timbres. Rencontre avec Aurélien Lemant pour son livre sur Philip K. Dick : Traum : Philip K. Dick, le martyr onirique.
Bibliothèque des cinémas Studio - 15 novembre 2013.