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EAN : 9782914467377
100 pages
Chèvre-feuille étoilée (01/07/2006)
4.75/5   4 notes
Résumé :
Décidemment nous n’en avons pas fini avec Albert Camus ! Ce magnifique petit recueil, qui ne cesse d’être commandé, a été publié avec un texte puis trois textes puis quatre. Cette fois Maïssa Bey nous offre une sixième réflexion, Camus et Oran, conférence donnée en 2022 à l’Institut français d’Oran qui commence ainsi :En 1937, Albert Camus rédige une demande pour inétgrer l’Education nationale. Il reçoit une affectation comme professeur de grammaire dans un Lycée à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
4ème de couverture "Je regarde la photo de Camus désormais figé dans une éternité noire et blanche et voici ce qu'il semble me dire " "je me présente à vous aussi démuni que dans mon enfance. Je rêve beau et généreux. Humain surtout. Ni voyant ni prophète"

Catherine Camus a rédigé la préface de ce tout petit opuscule.
Elle dit " En écrivant ces lignes je suis, pour une fois uniquement la fille de mon père. J'ai entendu Maïssa Bey lire ce texte au Centre Beaubourg.* J'ai vu des visages bouleversés ; et tout le public applaudir à tout rompre à la fin de son intervention, et j'en ai été profondément touchée.
Car en écoutant Maïssa je retrouvais mon père. Pas un écrivain célèbre, non, mon père, un être humain avec sa solitude, son courage et ses déchirements.
Et c'était une femme algérienne, qui dans sa solitude et ses déchirements avait eu le courage d'une si lumineuse intelligence.
C'est pourquoi je ressens pour Maïssa Bey une fraternelle amitié".

* moi, j'ai écouté Maïssa lire "la femme adultère" et j'en avais les larmes aux yeux.
Un tout petit carnet de 63 pages mais quel hommage enthousiaste !



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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je regarde sur une photo – la même que celle qui est longtemps restée accrochée aux murs de ma chambre d’étudiante – le visage de cet homme, Albert Camus, désormais figé dans une éternité noire et blanche, et voici ce qu’il semble me dire :
- « Je me présente à vous aussi démuni que dans mon enfance.
Je me rêve beau et généreux. Humain surtout.
Je me rêve aimé pour ce que je suis vraiment et non pas pour l’image que l’on a de moi, et dans laquelle j’ai du mal à me reconnaître.
Je me rêve lucide, oui, seulement lucide face à « l’épaisseur du mensonge universel ». Ni voyant ni prophète.
Libre à vous de vous acharner à me voir autre, à vouloir coûte que coûte découvrir si je suis dans ce que je dis, à tenter de me chercher sous les masques, à traquer ma vérité en chacun de mes personnages. N’ai-je pas écrit un jour : « Nul homme n’a jamais osé se peindre tel qu’il est » ? Comment ne voyez-vous pas toutes ces faiblesses, ces hésitations et ces aveux à peine déguisés ?
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Alors faut-il se taire ? Parfois, le silence... Mais il y a toutes sortes de silences : ceux qui vous sont imposés, et ceux que l'on s'impose. Ceux qui dissimulent et ceux qui protègent. Ceux que l'on transgresse délibérément et ceux que l'on respecte, au nom d'une éthique individuelle sans cesse remise en cause. Et bien d'autres encore, dont le plus douloureux est révélateur d'une impuissance à communiquer ou plutôt à se faire entendre. Est-il alors plus facile ou plus moral de se taire ou de mentir ?
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Il dit l’amour. L’amour pour la vie. L’amour pour les hommes. L’amour aussi comme un lancinant regret. Pour la terre qui l’a vu naître. Et les mots se mettent à battre, accordés aux pulsations d’une passion, mienne également.
Il dit la lumière. Et sous mes yeux, la lumière se met à vibrer. Celle des aurores déjà pailletées d’or ou encore celle des longs soirs d’été dorés et bleus que je – nous – connais(sons) si bien et qui, dit-il délient tant de choses en moi.
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Je ne pourrai jamais vivre en dehors d'Alger {...} Je voyagerai car je veux connaître le monde mais j'en ai la conviction, ailleurs, je serai toujours en exil.
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