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Basil & Victoria tome 5 sur 5
EAN : 9782731619294
46 pages
Les Humanoïdes associés (07/02/2007)
3.65/5   13 notes
Résumé :
Londres, 1887 : l'empire britannique est à son apogée et la capitale anglaise rayonne sur une bonne partie du monde. Mais si les richesse coulent à flots, elles ne profitent qu'à une infime minorité. La pauvreté frappe de plein fouet la population londonienne et les maladies, le vol, et la violence règnent sur la ville.
Basil et Victoria font partie de ces milliers de gamins livrés à eux-mêmes, entre vente de rats et menus larcins, avec pour seule demeure les... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Eh bien voilà, c'est là que s'arrêtent les aventures de Basil et Victoria... Dernier album mais non le moindre, car c'est probablement le plus beau de la série, d'un point de vue graphique, et peut-être aussi le mieux maîtrisé côté scénario. Et qui démarre sec, avec un hommage appuyé à "La marque jaune". On avait déjà repéré ici et là différentes allusions d'Édith et Yann aux œuvres de certains de leurs confrères, je trouve que celle-ci est à la fois la plus drôle et la mieux exploitée.

Pour conclure les péripéties de nos deux loustics, Yann et Édith ont bouclé la boucle avec un retour aux sources. Et même un double retour aux sources. On retrouve en effet les deux héros à Londres, dans leur Londres de la fin du XIXème, sale et sombre et puant, brumeux et humide, glauque mais aussi, parfois, chaleureux. C'est sans doute l'album le plus proche de l'univers de Dickens, puis qu'en sus du décor un rien sordide où l'on était déjà habitué à évoluer, on est plongé dans le monde des petits travailleurs des rues. Un milieu dont Basil et Victoria s'étaient jusque là pas mal tenus à l'écart, eux étant des clochards du port - qui constitue un monde assez différent. Étant donné que Victoria va s'amouracher, ce qui est assez surprenant, d'un ramoneur, là voilà partie sur ses traces, prête à tout pour à rejoindre, et l'élu de son coeur, et le clan des hirondelles - des enfants ramoneurs qui sont, comme il se doit, exploités jusqu'au trognon, et qu'on utilise pour cambrioler les bourgeois (ben oui, des enfants ramoneurs, c'est ma foi bien pratique pour s'introduire de nuit dans les appartements). Petit à petit, va se dévoiler un côté encore plus sombre de cet univers : quand on évolue sans cesse sur les toits, on finit inévitablement par tomber, et par être estropié. Et pas de pitié pour les infirmes, qui ne sont devenus que des bouches inutiles. On les vire par conséquent manu militari du groupe d'hirondelles... Mais cette intrigue à la tonalité très réaliste se trouve dès le début mêlée à une histoire de malédiction : les corbeaux de la Tour blanche, corbeaux de la Reine, ont disparu, tandis qu'un étrange corbvidé géant apparaît régulièrement dans les airs : le terrible Ravenstein, que plus ou moins tout le monde s'est juré de capturer.

J'ai parlé plus haut de double retour aux sources, pour la bonne raison qu'Édith a beaucoup travaillé son style, et que, sans renier l'évolution graphique qu'elle avait amorcé dans les deux précédents tomes, elle revient ici en partie au crayonné qui faisait la particularité des deux premiers. Elle a su allier les différentes techniques auxquelles elle s'était essayée durant quatre albums, pour arriver à un dosage minutieux. Elle renoue donc avec cet aspect délicieusement vieillot que l'on avait récemment en grande partie perdu, tout en continuant à travailler la couleur de façon plus subtile - même si toutes les planches de l'album ne se valent pas en matière de colorisation. On sent qu'elle s'est plu à travailler et les ambiances nocturnes, et les scènes neigeuses, en particulier, ainsi que les décors urbains - qu'elle joue alors sur un certain minimalisme (la ruelle de la page 27), ou qu'elle opte pour un décor architectural plus détaillé. Mais c'est dans les envolées es corbeaux et les apparitions nocturnes de Ravenstein qu'elle s'est surpassée, ce qui donne de belles planches dans les tons grisâtres comme celles de la page 15 ou de la page 24. Yann et Edith en sont donc arrivés, avec "Ravenstein", à leur album le plus harmonieux et le plus cohérent.

Ce qu'il adviendra aux hirondelles, aux estropiés, ainsi que, évidemment, à Victoria et Basil, je vous laisse le découvrir. Toute la série fut une jolie découverte, une aventure souvent drôle, parfois teintée de surnaturel, mais aussi une plongée sans fards dans le monde cruel des marginaux du Londres de Dickens. Ce qu'on peut regretter, c'est que l'album nous laisse sur notre faim. Les Humanoïdes associés ont bien clairement affiché, avec la parution de l'intégrale en 2014, que la série était terminée. Et pourtant il semblerait que cette fin n'était pas censée en être une. J'en veux pour preuve l'intitulé de l'intégrale sortie en 2008 : Basil et Victoria, première époque. En conséquence, nous voilà avec une série se termine de façon abrupte, sur une fin qui n'en est pas vraiment une. Tsssss...
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Ayant sauté deux tomes qui se déroulaient ailleurs qu'en Angleterre (Mois Anglais oblige), je me suis attaquée au tome 5 afin de satisfaire ma curiosité : ce dernier tome allait-il être meilleur que les deux premiers ? Victoria serait-elle un peu différente ou allait encore péter les plombs ?

Cette fois-ci, nous prenons la direction de la Tour de Londres et de ses célèbres corbeaux, puis nous repartirons dans les bas-fonds où nous nous intéresserons aux jeunes enfants ramoneurs.

Au rayon des petits détails amusant, notons la présence de Fagin (Oliver Twist) et du chat Duchesse des Aristochats.

Les dessins, dont je ne serai jamais fan, sont assez sombre pour les scènes de nuit et il faut plisser les yeux afin d'observer les détails, ce qui a gêné ma lecture pour certaines cases.

Par contre, les horreurs de l'époque ne nous sont pas épargnées : entre les enfants ramoneurs, exploités, sous payés, la jeune bonne qui est l'objet sexuel du maître de maison, les hospices de nuit où tout le monde dort entassé l'un sur l'autre (le prix de la nuit est devenu 10 pennies, dans le tome 2, la nuit était à 3 shillings – une erreur totale qui est un peu corrigée puisque d'après Jack London, c'était 6 pences la nuit), les mendiants estropiés ou les combats clandestins de boxe.

Comme toujours, Victoria est d'une jalousie féroce si son Basil regarde ailleurs, mais elle, elle n'hésite pas à draguer Félix, une hirondelle d'hiver (ramoneurs) et à le suivre dans les bas-fonds de Spitalfields où, d'après elle, même le père Dickens n'oserait pas y situer l'intrigue de ses romans à 3 pennies.

Sur les trois albums lus, c'est celui que je préfère. On a de l'action, du mystère, une enquête pour retrouver les corbeaux de la Tout Blanche avant que la malédiction ne s'accomplisse, de l'amitié et une histoire dans Londres (qu'ils avaient quitté dans les tomes 3 et 4).

Londres est un personnage important dans cette série, mais ce n'est jamais (ou rarement) les beaux quartiers, mais plus souvent le Londres miséreux, glauque, sale, puant, sombre, sans pitié…

Les auteurs nous parlent aussi des différentes bandes de la ville : Basil et Victoria étaient des clochards du port, nous avons fait la connaissance des ramoneurs, on nous parlera aussi des pickpockets et des mendiants estropiés, souvent des anciens ramoneurs. Oui, ça sent Dickens !

Une série qui se termine sur un bon album, c'est déjà ça, avec une petite morale à l'histoire qui ne fait pas de mal.

Par contre, les auteurs ne précisent pas qui était la jeune fille rousse par rapport à Félix : une amie, une soeur, une petite amie comme le suspectait Victoria ?

Un jour, je pousserai le vice et lirai les deux albums se déroulant ailleurs afin de voir si le niveau de ces deux-là étaient meilleurs que celui du tome 2 qui m'avait grandement déçu (et le 1 ne m'avais pas conquise).
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Retour dans le Londres Victorien, retour aux sources des aventures de Basil et Victoria pour conclure cette série, avec cette fois-ci, une immersion dans le monde des ramoneurs et une rencontre avec les corbeaux de la Tour de Londres. On retrouve aussi l'univers à la Dickens des premiers épisodes, et toujours ce ton cru et impertinent qui fait la qualité de la série. Nos deux héros sont toujours aussi pétillant, parfois plein de contradictions, pas vraiment lisses, mais toujours attachant.
J'ai aimé cette série dans son ensemble, même si la colorisation m'a parfois chagriné, manquant de relief et de finesse. J'ai surtout aimé ce ton cynique et grinçant, ces personnages bruts et plein d'aspérités, ce n'est pas vraiment pour les enfants, comme souvent chez Yann, ne vous fiez pas à l'aspect naïf du dessin, il est là pour vous faire perdre pied et vous surprendre, et ça marche.
Cet épisode n'est sans doute pas mon préféré, mais il est dans la continuité des autres. Pas de suite prévue, dommage.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Victoria * : Qu'est-ce que tu viens faire ici ? Tu m'espionnes ?
Basil : De quoi j'me mêle ? Les toits londoniens sont à tout l' monde, non ?
Victoria : Mouais ! Et on peut-y savoir de qui t'es l'fils, maintenant ?
Basil : Mais certainement ! Je suis le fils du Prince de Galles.
Victoria : Tu t' fous de moi ?
Basil : Pourquoi ? Même que je connais intimement la propre fille d'la reine Victoria ! J'pourrais même révéler aux tabloïds à scandales qu'elle ronfle la nuit et qu'elle a les petons glacés !
Victoria : Oh ! C'est même pas vrai ! Pauv' type !


* Petite précision : les vantardises de Victoria, prétendant qu'elle est la fille de la Reine ayant été enlevée bébé, est un leitmotiv de la série.
Ici, Basil, inquiet de sa disparition, vient de retrouver sa trace et de se faire engager chez les ramoneurs pour être avec elle.
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- AU VOLEUR !
- Bonté divine ! Que se passe-t-il Mildred ?
- Ma poularde rôtie ! Je l'avais posée sur la table !
- Fâcheux ! Hum... Aviez-vous songé à lui couper la tête ?
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Les mois ont passé... Le printemps avec ses doigts de rose a chassé l'hiver aux orteils givrés...

p.46
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- Snif, snif, snif...
- Tu pleures, Victoria ?
- Non ! Je... Je ronfle !
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