Un texte un peu frustrant mais toujours incontournable à mon humble avis ...
j'ai personnellement , abordé cette thématique par ce livre .
D'ailleurs je recommande une édition ( épuisée ) plus documenté et antérieure de cet ouvrage , chez quadrige aussi , à cause des appendices incroyablement fouillés ( relevés , dessins , plans ) ....
J'ai terminé cette lecture " aride " ( et superbement documentée ) en étant assez frustré par l'approche de l'auteur mais assez édifié cependant .
Pour des raisons qui sont très justifiées on est très limité pour appréhender , analyser cette thématique et pour dégager du sens suffisamment étayé ...
Ce livre fait effectivement le tour ( très exhaustivement ) de la documentation disponible à l'époque de sa parution et analyse de façons pointues les documents pour démonter le processus aléatoire d'acquisition de sens de ces témoignages du passé ...
Même si depuis des ouvertures considérables apparaissent au coin de la rue Il faut bien reconnaître que ce texte majeur a pris quelques rides !
Il possède néanmoins toujours l'incomparable mérite de poser les contraintes méthodologiques qui font que certains aspects fondamentaux des religions préhistoriques ne seront probablement jamais connus . Pour l'amateur c'est aussi l'occasion d'acquérir de la méthode et de se professionnaliser dans le sujet .
Ce texte très fouillé et argumenté est indispensable comme " garde-fou " et il permet à l'amateur d'acquérir les indispensables bases méthodologiques qui sont nécessaires pour appréhender sainement ce sujet ! .
Bref : un indispensable et ce : pour très longtemps encore .
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PS: Dans cette édition abrégée il constitue une lecture très agréable et très abordable et franchement tous publics . Ce qui est moins le cas de l'Edition antérieure
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Le sujet des religions préhistoriques avance à grand pas et je précise ici , que le foin que l'on fait autour du chamanisme actuellement , est aussi improbable que ridicule , du moins dans des approches totalisantes comme le démontre la sémiotique des documents du paléolithiques au néolithique ) ...
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C'est "L'INCONTOURNABLE" livre de poche, celui qu'il faut avoir de tout préhistorien et je dirais même de tout archéologue et amateurs d'histoire.
Parce qu'au-delà même de parler de la complexité d'évoquer "les religions de la préhistoire", ce que LG met en avant c'est la difficulté même d'expliquer "un fait" (une action, une construction, fabrication, etc...) qui est passé et dont on a aujourd'hui que quelques fragments.
Il explique bien que pendant longtemps on a cherché à expliquer ces faits préhistoriques (mais ça marche aussi pour n'importe quelle période) en réfléchissant, en les analysant avec les codes d'aujourd'hui. Or, il faut tenter de s'en détacher et ne pas chercher à "chaminiser" dans ce cas le concept de "religion" durant la préhistoire car, en fin de compte... on n'en sait rien ! On ne peut que constater ce que l'on voit et il faut arrêter de fabuler, de s'enflammer sur le sujet. Rien n'est certain, la recherche évolue toujours, et ce qui "était vrai" il y a quelques années peut-être contredit par une autre découverte, une autre analyse. "Petit" ouvrage bien complet, qui se lie facilement en plus, et qui incite à la réflexion.
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On peut moralement affirmer qu'il [l'homme préhistorique] ne peignait pas des mâchoires de mammouth pour faire passer agréablement les longues soirées d'hivers et qu'il ne plaçait pas des yeux dans le crane de jeune femme pour faire peur aux amis qui entreraient dans la grotte.
Il est peut-être utile de définir également ce qui sera entendu ici par "religion", et tout d'abord de dire qu'aucune distinction ne sera faite entre religion et magie, faute de matériaux réellement fondés pour établir une séparation. Le sens même du mot "religion" sera très restreint dans son usage ; il est simplement fondé sur les manifestations de préoccupations paraissant dépasser l'ordre matériel.
Aborder le problème de la religion préhistoriques sans avertir d'emblée le lecteur qu'il s'engage dans la brume la plus épaisse, sur un terrain glissant et semé de ravins serait manqué de charité à son égard.
"…il est trop souvent plus facile de substituer la pensée à la pensée que de reprendre le long détour des faits."
La Genèse de l'écriture, de Denise Schmandt-Besserat, traduit par Nathalie Ferron, postfacé par Grégory Chambon
Pour en savoir plus : https://www.lesbelleslettres.com/livre/9782251452937/la-genese-de-l-ecriture
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Pour les civilisations antiques, l'écriture était un don divin. Les philosophes et les linguistes ont spéculé sur ses origines. À la fin du XXe siècle, des objets archéologiques ont permis de retracer l'évolution de pratiques aboutissant aux premières traces d'écriture en Mésopotamie. Bousculant le mythe et les certitudes savantes, leur étude a montré que les fonctions primordiales de l'écriture ne relèvent ni de la transmission, ni de la conservation du langage, mais de la gestion de biens.
La conception scientifique de la genèse de l'écriture découle des découvertes de Denise Schmandt-Besserat. Ce livre présente les preuves matérielles que sont les « jetons », examine leur évolution jusqu'à la transmission de leurs fonctions aux tablettes d'argile, puis analyse les implications socioéconomiques de ce processus multimillénaire, avant de restituer la classification des artefacts.
Cette démarche est comparable à celle d'André Leroi-Gourhan : elle introduit une problématique fondamentale dans le champ des études paléo-historiques en même temps qu'une méthode éclairant la relation entre une classe d'artefacts et l'évolution de l'humanité. Dans une postface inédite, Grégory Chambon fait le point sur les enjeux toujours actuels de cette oeuvre fondatrice.
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