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EAN : 9782709663564
257 pages
J.-C. Lattès (27/02/2019)
3.6/5   15 notes
Résumé :
Ils sont cinq : Claire, Lena, Michèle, Jacques et Hervé. Ils ont un point commun : leurs insomnies. Dans l'espoir de se débarrasser de ce mal qui chaque jour les marginalise un peu plus, ils se retrouvent pour des séances de thérapie collective. Au gré des semaines, la parole se délie, des liens se nouent, et leurs nuits deviennent théâtre de situations improbables...
Parviendront-ils, ensemble, à réinventer leurs vies ?
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Un court récit sur un club d'insomniaque mais les personnages que nous suivons sont tous intéressants et ont des problématiques différentes.

J'ai aimé suivre Michèle qui a une occupation très inhabituelle durant ses insomnies et qui cache en fait une terrible souffrance, Léna beaucoup plus jeune qui travaille dans un café tôt le matin tout en continuant d'étudier et de s'occuper de son petit-frère.

Les personnages masculins sont également plaisants à suivre entre le comptable travaillant dans une agence de publicité et le psychiatre insomniaque.

L'idée de ce club est intéressant et va faire naitre une véritable complicité entre les protagonistes, on y apprend également une révélation finale très intéressante concernant Claire.

J'aurais bien suivi cette petite bande un peu plus longtemps mais ici le récit est plutôt court avec 268 pages. Une jolie découverte!
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Ils sont cinq : Claire, Lena, Michèle, Jacques et Hervé. Ils ont un point commun : leurs insomnies. Dans l'espoir de se débarrasser de ce mal qui chaque jour les marginalise un peu plus, ils se retrouvent pour des séances de thérapie collective. Au gré des semaines, la parole se délie, des liens se nouent, et leurs nuits deviennent le théâtre de situations improbables... Parviendront-ils, ensemble, à réinventer leurs vies ? C'est un récit qui traite d'un sujet peu connu ou en tous les cas, qui passe souvent inaperçu. Pourtant, il est vrai qu'une fois avoir lu ce roman, on se dit qu'on a vraiment beaucoup de chance d'avoir un sommeil réparateur. Les personnages ont chacun leur croix à porter, leur histoire vis à vis de leur insomnie et seront ils en mesure de se sortir de ce cercle infernal... j'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver ce cercle de personnages en proie aux insomnies. A découvrir !
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Voici un livre qui traite d'un sujet grave l'insomnie mais dont on sort rassurée et attendri grâce à une belle histoire humaine.
5 insomniaques avec des profils différents et de milieu distincts se regroupe le temps de réunions avec une spécialiste. IL y a l'enseignante à la retraite, le psychologue accro aux somnifères, la comptable timide et silencieux, l'étudiante en BTS qui aime les tenues courtes et le rouge à lèvre vif, et la narratrice un peu bourgeoise correctrice de livres.
L'auteur nous fait pénétrer dans les nuits de ses personnages, dans leur intimité. Au fur et à mesure de l'expérience mise en place par Hélène animatrice du groupe, chacun s'épuise et s'enfonce. ON sent les corps à bout, l'angoisse de ce que va être la journée, celle de ne pas être à la hauteur pour son entourage ou pour ses obligations professionnelles. Cette vie professionnelle qui s'immisce également dans leur nuit sous la forme de mails qui permettent de garder les liens avec ce qu'on exige d'eux. Ces mails, outils vicieux accessibles tout le temps, une aliénation car il faut y réagir rapidement.
ON apprend à connaître les personnages mais surtout la cause de leur insomnies.Peu à peu, ces personnages touchent le fond. Leurs insomnies les isole en les enfermant dans leur corps épuisés dont ils n'ont plus le contrôle, les éloigne de leur entourage. Mais l'histoire prend une très belle tournure en les reliant entre eux.
Ce sont des personnages très émouvants de par leur histoire, la façon dont elle est doucement amené ne fait qu'ajouter de l'intensité à leur désespoir.
C'était un très beau roman que j'ai dévoré. C'est le sujet du livre qui m'avait attiré. car j'étais moi-même victime d'insomnie il fut un temps. Agréablement surprise par ma lecture j'ai été faire des recherches sur l'auteur qui est elle même insomniaque. C'est un premier roman que j'ai vraiment trouvé bien maitrisé, bien amené grâce aux personnages essentiellement.
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Le rendez-vous des insomniaques est une réunion qui rassemble chaque lundi matin cinq personnes souffrant d'insomnie sévère, supervisée par une psychologue spécialiste du sommeil, Hélène. Cette dernière est censée les guider pour retrouver le sommeil et des nuits sereines, uniquement passée à dormir.

Car nos cinq insomniaques occupent leurs nuits à tout autre choses, puisque le sommeil ne vient pas, l'heure tourne, les pensées et les angoissent s'amplifient, l'insomnie les pousse à sortir du lit, et occuper ces longues heures d'agonie avant l'aube et un jour nouveau empli de fatigue.

Nous suivons Claire, jeune femme quelque peu délaissée par son mari, qui lutte toutes les nuits contre des terreurs qui la maintiennent éveillée, que des traumas et manques durant l'enfance alimentent. Hervé, un comptable qui travaille dans une banque, sérieux, responsable, très consciencieux, qui se réfugie dans l'anonymat de bars et bistrots ouverts la nuit. Michèle, une retraitée qui ne peut s'endormir et trouve réconfort pour quelques heures dans une église où elle a son entrée. Lena, une jeune fille en BTS assistante de direction, qui vit avec son petit frère et une mère dépressive suite au départ du père de famille, et qui se réveille systématiquement à 4h30 du matin. Et enfin Jacques, psychiatre torturé par une ancienne patiente qui lui téléphone à minuit, et qui subit l'insomnie des heures durant avant de récupérer durant la matinée.

J'ai beaucoup apprécié de découvrir et suivre tous ces personnages. Ayant souffert moi-même d'insomnie et en souffrant toujours, je me suis reconnue dans la plupart des combats et des souffrances que leur inflige ce terrible mal. J'ai connu le temps qui s'étire infiniment, l'angoisse qui s'accroit, la crainte de ne pas pouvoir me reposer avant de devoir me lever, les pensées qui tourbillonnent et qu'on ressasse sans fin. Personnellement, ce qui m'aide à occuper ces heures immobiles, ce sont les livres. La lecture est ma meilleure amie dans ces situations-là !

Je trouve ce récit informatif, intriguant, et très touchant, on s'attache forcément aux personnages dont on suit les errances. La fin m'a laissé un doux sentiment d'espoir.
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Chronique Nathalie Bullat 01/05/19
Ce premier roman est d'une jeune auteure, Gabrielle Lévy, qui , n'en doutons pas, comptera dans le paysage littéraire actuel.
Elle nous livre un tourbillon d'émotions. Une réflexion sur la détresse, la solitude des insomniaques. Elle observe à la loupe les hésitations, les emportements de ses anti-héros. Ils sont cinq qui vivent un quotidien douloureux. le manque de sommeil ruine leur vie privée et professionnelle. On a le sentiment que petit à petit ils s'enferment dans une logique destructrice. Ce sont des écorchés vifs . Leurs douleurs ne cicatrisent pas .
Ils se retrouvent deux fois par mois, lors d'une thérapie de groupe dirigée par Hélène.
Ils sont tous attachants, j'aime particulièrement Michèle, la soixantaine, qui sait cacher son chagrin derrière son sourire, toujours à l'écoute des autres.
la narratrice, Claire, déteste le silence de sa maison à la campagne. On sent un manque d'amour chez elle, amour qu'elle a ,elle-même, du mal à manifester ,on la voit dériver.
et puis il y a Léna si jeune ,qui espère tant, Hervé le comptable méticuleux, timide presque invisible et Jacques plus âgé, plus fortuné qui carbure aux somnifères...
Pour tous la nuit est un cauchemar. Il faut qu'ils sortent à tous prix , dans un bar, marcher dans la rue noire, chercher la quiétude dans une église , ou encore à cinq heures du matin attendre l'ouverture d'une brasserie pour se retrouver autour d'un café brûlant avec les premiers ouvriers...
Cette thérapie sera-t-elle utile ? Que vous soyez insomniaque ou pas vous aurez envie de les aider .Ne les manquez pas, partez vite au rendez vous des insomniaques !
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Il y a d’abord le sommeil lent, divisé en trois stades. Le stade 1 est un stade entre l’éveil et le sommeil, c’est l’endormissement, c’est comme une transition. Au stade 2, vous dormez pour de bon, mais légèrement. Un bruit ou une lumière forte pourraient vous réveiller. Au stade 3 vous êtes complètement isolé du monde extérieur. Vous êtes dans un sommeil profond, c’est le plus récupérateur. Il est très difficile de vous réveiller à ce stade.
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Mes nuits ressemblent encore à celles des enfants, peuplées de terreurs infondées et d’ombres inquiétantes. J’ai pourtant misé beaucoup sur l’aménagement. Le lit en plein jour est une invitation au repos, il siège au milieu de la grande pièce lumineuse, large et haut, ni trop dur ni trop mou, couvert de coussins et de couvertures aux matières naturelles soigneusement choisies.
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Je voudrais hurler qu’on me laisse tranquille, qu’on m’oublie un moment, le temps de récupérer avant d’aller rejoindre le monde réel, sauvage et sans cœur. Il sait pourtant que je n’ai pas dormi. Je voudrais hurler, mais je me tais et j’étouffe ma colère. Ne froisser personne, éviter le conflit, rester dans les cases. Ça, on m’a appris, je sais faire. Je sors de la douche au prix d’un effort surhumain, en grelottant.
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Toujours le bon mot pour rire et se faire entendre. Tellement à l’aise avec les codes. Et lui, en face, on ne peut plus… inexistant. Conversations réduites à l’essentiel et au minimum de politesse. Il déjeune devant son ordinateur et ne s’aventure jamais à la cafétéria, préférant emporter avec lui son thermos de café.
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La seule chose dont je sois capable, c’est d’attendre que le sommeil vienne ou que le soleil se lève. Je reste allongée et j’attends. Comme une femme de marin qui ne quitterait pas sa maison, au cas où son homme disparu reviendrait frapper à la porte un beau matin. 
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