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EAN : 9782859565930
Ramsay (20/04/1999)
3.8/5   5 notes
Résumé :
Les mémoires de Jerry Lewis nous font pénétrer dans l'intimité d'un des plus grands comiques de notre époque. L'auteur nous fait partager ses joies, ses épreuves et les surprises d'une existence mouvementée. Riche de confidences inédites, le livre est aussi une évocation colorée du monde du spectacle américain, de la télévision aux studios de cinémas, du cabaret au night-club.

Dr Jerry et My Lewis, c'est le prodigieux destin de ce petit garçon juif né... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Salut l'artiste !


Jerry Lewis, de son vrai nom Joseph, dit Joey, puis Joe Levitch, est né le 16 mars 1926 de Daniel Levitch, artiste de music-hall, et de Rachel Brodsky, pianiste de bar, tous deux juifs d'origine russe.


Le premier film qu'il vit au cinéma fut ‘Le cirque' de Charlie Chaplin et sa première passion fut le base-ball. Il n'alla à l'école que jusqu'à l'âge de seize ans tout en faisant déjà divers petits boulots, notamment pendant les vacances, aux Catskills, les ‘Alpes juives', autrefois le lieu de vacances des riches juifs new-yorkais par excellence et dans les hôtels desquelles débutèrent de nombreux artistes de music-hall.


Petit, mince, mignon et complètement dingue, il gagna déjà 150,-$ par semaine en tournée dès l'âge de seize ans. Il ne participa pas à la seconde guerre mondiale en raison d'un souffle au coeur et d'un tympan perforé. En octobre 44, il épousa Pattie, une italo-américaine qui avait six ans de plus que lui et qui était alors la chanteuse de l'orchestre de Jimmy Dorsey. En Juillet 45 naquit Gary.


En 46 il rencontra Paul Dino Crocetti (né le 17 Juin 17), un ancien boxeur et croupier devenu chanteur de charme sous le pseudonyme de Dean Martin, qui était alors marié à une Irlandaise avec laquelle il avait déjà eu trois enfants. Jerry avait alors un seul numéro de scène durant lequel il mimait en play-back des chansons diverses qu'il passait sur un tourne-disque. Ensemble ils firent « le play-boy et le singe ». Chansons, blagues et coups-de-pied-au-cul furent leur fonds de commerce sur scène, à la radio, à la télévision naissante et finalement à Hollywood. Mais 15 films et quelques bonnes années plus tard, Jerry fit exploser leur duo : c'est lui qui faisait tout, imaginait tout, s'occupait de tout, pendant que le beau Dean jouait au golf et trompait sa femme.


En 48, Jerry avait fait la connaissance de Paul Cohen, atteint de dystrophie musculaire, et à partir de là il n'allait plus cesser de donner des shows et d'organiser des galas de bienfaisance jusqu'à ses fameux téléthons nationaux dans le but de récolter des fonds pour financer la recherche concernant cette maladie devenant ainsi particulièrement cher au coeur des américains et ce tout en continuant à faire du cinéma, seul désormais, avec le succès que l'on sait.


A partir du milieu des années 60, ses projets devinrent toutefois plus difficiles à monter, parce qu'il avait avancé en âge et n'était plus vraiment crédible en clown. On le vit donc à partir de là dans des films dramatiques comme ‘La valse des pantins' de Martin Scorsese ou ‘Arizona dream' d'Emir Kusturica. Il divorça (après trente-six ans de mariage), se remaria, a sept enfants (six garçons et une fille adoptée) et de nombreux petits- et arrière-petits enfants. Il souffre depuis une très mauvaise chute sur scène au début des années 60 d'un très sérieux problème de dos qui a finalement amené les médecins à lui installer un dispositif électronique directement dans son dos. Il vit toujours encore et continue à oeuvrer pour la lutte contre la dystrophie musculaire. Et il a toujours encore de nombreux projets…


Si vous voulez connaître les détails de cette vie bien remplie, surtout consacrée au travail, n'hésitez pas à lire cette autobiographie qui date de 83 et dont toute la première moitié consacrée à son enfance et adolescence, puis à ses débuts en tant qu'artiste et enfin à la rencontre et au travail avec Dean est vraiment passionnante.


La deuxième moitié du livre, dans laquelle il ne parle malheureusement pas de ses films (il ne fait que les nommer de temps en temps), ni de toutes les personnes avec lesquelles il travailla (comme Frank Tashlin, qui dirigea Dean et Jerry ensemble, puis mit Jerry en scène seul et fut surtout celui qui l'encouragea à se lancer en tant que réalisateur de ses propres films, ou Kathleen Freeman, avec laquelle il fit quand même onze films, par exemple et pour ne citer qu'eux), mais surtout de son bénévolat par rapport à la dystrophie musculaire, est nettement moins intéressante : on sent qu'il souffre de n'avoir jamais été reconnu, aux USA en tout cas, comme le génie pour lequel lui-même se prend (il rend d'ailleurs hommage à plusieurs reprises dans son livre à la France et aux Français qui furent les seuls à avoir fait de lui un monument du cinéma) et donc insiste lourdement sur sa propre générosité qui seule lui apporta finalement le crédit que ses films ne lui valurent jamais dans son pays natal.
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Ce livre sympathique et agréable à lire m'a permis d'en savoir plus sur un humoriste que j'apprécie tout particulièrement pour son talent, ses mimiques.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Quand j’étais enfant, j’aimais m’asseoir chez mon grand-père à Brooklyn et ’écouter me raconter les histoires de la Russie des tsars et la façon dont on persécutait les juifs. C’est pour cela que ma grand-mère et lui avaient fui leur village en 1897. Ils avaient débarqué dans un grand port de France et, de là,s’étaient embarqués pour les États-Unis sans avoir la moindre idée de ce qu’était l’Amérique.
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Je me demande souvent ce que savent les enfants de leurs parents. Que sais-je des miens ? J’ai pourtant eu cinquante ans pour les connaître, mais il manque toujours des pièces importantes au puzzle. Peut-être aurions-nous dû avoir des paroles de haine ou d’amour quand c’était nécessaire mais nous n’en avons pas eu le courage. Mieux vaut ne pas dissimuler ces sentiments quand ils existent. Les cacher peut vous tuer. J’ai bien failli l’être à plusieurs reprises.
Quoi qu’il en soit, je suis certain que très tôt mon père a compris ce que serait sa vie s’il devait reprendre un jour l’affaire de mon grand-père. Pour lui, c’eût été un échec. Il voulait un vrai métier, il désirait être autre chose qu’un marchand
de vin. Mais quoi exactement?
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À seize ans, comme la plupart des gosses, j’étais persuadé que j’en savais plus que les professeurs. Seulement, contrairement à mes copains les plus chanceux,
je n’eus pas la possibilité d’en tirer les conséquences et de quitter le collège.
Je dus attendre mon seizième anniversaire pour laisser tomber définitivement l’école. Je filai à Manhattan par le métro. J’arrivai à Broadway où pullulaient les officines d’imprésarios qui se faisaient fort de découvrir les jeunes talents. Ils
rêvaient de voir débarquer dans leur bureau un de ces oiseaux rares et de l’entendre annoncer: « Me voici. Faites de moi une vedette! »
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Ils étaient super-sympas. Ils étaient prêts à m’apprendre tout ce que je voulais et répondaient toujours à mes innombrables questions.
Aussi ai-je appris là beaucoup de choses. Rien ne m’échappait. Le plus petit détail avait de l’importance et je regardais maintenant chaque spectacle avec un
œil neuf. Je remarquais désormais des choses qui m’avaient échappé jusqu’alors.
Maintenant, je savais où se trouvait le tableau de commande des projecteurs, je savais comment on changeait les décors et comment on réglait les éclairages. Je comprenais immédiatement pourquoi tel numéro marchait bien et pourquoi tel autre faisait un bide.
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De retour à l’école.
Mon esprit était encore parmi les comédiens du burlesque et tout ce qui concernait l’école, y compris mes jeux dans la rue avec mes copains, me paraissait dépourvu d’intérêt. C’étaient les mêmes vieux professeurs, les mêmes livres, les mêmes contraintes, les mêmes boulettes de papier mâché qui volaient autour de moi, les mêmes rires. L’air absent, je regardais par la fenêtre, songeant
à mes parents qui jouaient dans des villes dont je n’avais jamais entendu parler.
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