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EAN : 9782809711158
515 pages
Editions Picquier (03/09/2015)
3.25/5   22 notes
Résumé :
Zhalie est née du mariage entre une prostituée et un voleur qu'un rêve a réunis : celui de faire de ce village pauvre et déshérité une grandiose Babylone semblable aux immenses métropoles du monde.
Chroniques d'une conquête, d'une ambition et d'une folie, c'est aussi l'histoire en accéléré de la construction d'une ville planétaire - parabole d'une Chine moderne tournée en dérision.
Un monde bouleversé par les puissances conjuguées du pouvoir et d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
C’est sous la dynastie des Song que se forma, après une éruption volcanique qui se poursuivit durant plusieurs mois et vit s’enfuir des foules, à plus de cent lis du cratère du volcan, dans les monts Balou, un village qui fut nommé « Zhalie, « explosion », en mémoire de leur exode quand la terre s’était fendue (lie) et avait explosé (zha) ».
Toutes les chroniques de Zhalie résonnent des explosions successives qu’entraînent l’évolution au triple galop de la Chine contemporaine qui veut rattraper l’Europe et les Etats-Unis et les dépasser.

(…) Cette vieille terre d’un milliard quatre cent mille habitants… devient le théâtre d’un chaos confus où de la beauté et de la laideur, de la bonté et de la cruauté, du bien et du mal, de la fiction et de la réalité de ce qui a de la valeur ou ne fait pas de sens, il n’y a plus moyen de juger, pas plus que de démêler ce qui relie entre eux ces faits et ces incidents» p 5-6(préface de l'auteur)

Ces « Chroniques de Zhalie » sont celles de l’ascension de deux membres de clans rivaux les Kong et les Zhu et autour d’eux de la plupart des habitants de ce petit village qui se transformera rapidement en une ville tentaculaire sous la férule d’une seule génération de Kong et plus particulièrement d’un de ses membres Kong Mingliang, dévaliseur de train qui va permettre aux villageois de s'enrichir. Ce dernier pour garder son pouvoir et parvenir à rester maître de la mégapole que va devenir le village de Zhalie va commencer par s’allier à la fille du clan rival, Zhu Ying en acceptant de l’épouser.

Tous les membres du clan Kong vont voir leur vie chamboulée par le développement de Zhalie et pourrie par l’introduction dans la famille de cette Zhuying ambitieuse tenancière d’une maison de plaisir « Le ciel hors du ciel » qui va réussir à pervertir les frères Kong en utilisant « ses filles », et jusqu'à son beau-père, le vieux Kong Dongde.
Le passé, la vie, est toujours là comme une rivière souterraine même si, aveuglés et pris dans le tourbillon de leur ascension vers toujours plus de développement et de richesse, ils veulent en faire abstraction et provoquent la décomposition des liens ancestraux et des valeurs qui les accompagnent. Tout baigne dans une beauté crépusculaire avec des intermèdes débridés, loufoques et drôles.

La résurgence de la vie et aussi sa désintégration se manifeste dans la nature omniprésente, dans sa métamorphose fantastique et poétique ce que l’auteur appelle mythoréalisme et qui permet d’atteindre « ces noyaux atomiques enfouis qui font exploser la vie et la réalité » (préface de l’auteur)

J’ai pris plaisir à la découverte de cet auteur chinois que je ne connaissais pas mais ces chroniques qui s’étirent sur 515 pages m’ont semblé parfois longues et j’ai eu l’impression, sans doute par une méconnaissance des traditions chinoises et des symboles qui les accompagnent, de rester un peu à l’extérieur.
Je remercie les éditions Philippe Picquier et Babelio sans lesquels je ne me serais pas lancée dans cette lecture.
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Les chroniques de Zhalie, c'est le roman foisonnant d'un écrivain chinois que j'ai découvert à cette occasion, Yan Lianke. L'histoire est construite comme une légende.
Zhalie est une sorte de Babylone chinoise des temps modernes, dont le récit n'est pas sans faire penser à celui de Cent ans de solitude, de Gabriel Garcia Márquez, sorte de volumineuse allégorie.
Zhalie, c'est la naissance, la grandeur et la décadence d'une cité, qui n'est rien au début, rien qu'un simple et misérable village de quelques centaines d'âmes et qui va devenir tour à tour un bourg, un district, jusqu'à devenir une métropole de trente millions d'habitants.
On y voit naître et grandir l'ambition, le progrès, la démesure, la folie humaine...
Une prostituée et un voleur sont à l'origine de ce rêve démesuré, chacun issu de de deux clans opposés. Elle s'appelle Zhu Ying et lui Kong Mingliang. Ils sont tous deux ambitieux, ils ont besoin l'un de l'autre pour réussir leur destinée. Ils vont former un pacte, une association, jusqu'à se marier, chacun soutenant l'autre dans son commerce respectif. Kong Mingliang devient maire de la commune qui se forme... Elle est la gérante du Ciel hors du ciel, joli nom pour désigner ce lieu qui propose le commerce du plaisir...
Ici, de temps en temps, la nature bafouée reprend ses droits, contre la bêtise humaine. Les fleurs, les arbustes, les arbres réagissent selon l'humeur des humains, poussent, se fanent, se regénèrent, c'est beau comme un printemps.
C'est un roman toujours d'actualité, intemporel, universel, puisqu'il est question de développement, de croissance, de dérèglement des saisons, de mensonges aussi et de corruption.
En filigrane, comment ne pas voir dans cette parabole une dénonciation de l'expansion chinoise sans limite... ? Et encore plus largement, pourquoi limiter ce regard à la seule Chine ?
J'ai trouvé le propos passionnant mais la lecture m'est apparue parfois difficile.
Le texte est dense.
Je me suis demandé comment cet écrivain qui dénonce clairement les maux de la Chine n'était pas sous le coup de la censure. Mais il faut parfois le recours de l'art, l'art du conte, un peu à la manière De Voltaire, pour contourner celle-ci.
Tout est ici symbole, foisonnement d'images et de métaphores...
La chronique glisse peu à peu vers un fantastique burlesque, comme si la folie de l'avidité humaine devait tout détraquer pour s'imposer, a l'instar de ce printemps sans fin qui s'installe, au mépris du cycle naturel de la vie, des choses et du végétal.
Ce roman convoque tous les registres, l'ironie, l'absurde, jusqu'au thème du fantastique, pour dire la modernisation d'un village soumis à de féroces appétits, une folle idéologie et la cupidité de chacun.
Ce que j'ai aimé, c'est ce regard, au travers d'une écriture éprise de poésie onirique, posé sur la nature, celle que les humains s'obstinent à détruire alors qu'elle leur donne tout, c'est à ce titre que le texte est empreint d'émerveillement et d'espoir bienfaisant.
Un roman surprenant et riche. Totalement actuel.
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De l'auteur, j'avais relativement apprécié le rêve du village des Ding ; un roman prenant son inspiration dans ce qui se passe en Chine, mais dont on ne fait pas forcément grand bruit.
Ici, l'auteur abandonne le style romanesque pour celui de la chronique. Si l'écriture est toujours dans la simplicité, le style se fait plus lourd ; et cela se ressent…et pèse sur le confort de lecture.
L'auteur nous relate ici le destin d'un village reposant entre les mains de personnages cupides et immorales qui en feront un monstre où se perdent les valeurs fondamentales qui régissent les relations humaines.

Sans doute l'auteur aurait pu alléger son propos, car, dans ce livre, indigeste et souvent ennuyeux, on se perd et on s'endort malgré soi. La rencontre avec ce livre ne s'est pas faite, plus par rapport à la forme, que son contenu.

Je remercie les éditions Picquier pour m'avoir permis de lire cet ouvrage dans le cadre de la masse critique Babélio.
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En Chine, un homme avide d'argent, de pouvoir et dévoré par l'ambition va tout faire pour transformer son village de montagne en mégalopole.
Dans ce récit, l'auteur raconte entre les lignes, le développement de la Chine et ses travers.
Le fond du récit est intéressant et bien écrit dans l'ensemble. Mais j'ai trouvé ce livre vraiment très long. Je me suis parfois beaucoup ennuyée et je n'en voyais pas le bout. L'auteur se perd en métaphores et allégories sur le pouvoir et en descriptions infinies.
Je n'ai pas l'habitude de lire des auteurs chinois et je garde malgré tout une bonne opinion de ce livre et démontre que l'appétit des hommes pour le pouvoir et l'argent est sans limites.
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Comment Zhalie ,un hameau paysan devient métropole , dans quelle spirale démentielle sous la direction de la famille Kong elle se trouve propulsée du Moyen-âge au monde post-moderne . Voila ce que conte l'épopée sarcastique de Yan Lianke avec une verve poétique qui n'est pas sans évoquer « Cent ans de solitude « de Garcia-Marquez . Vivant et publiant en Chine il sait de quoi il parle…Un livre passionnant.
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critiques presse (1)
Telerama
12 novembre 2015
Récipiendaire du prix Franz Kafka, Yan Lianke dépasse censure et autocensure en maîtrisant l'art de contourner pour mieux épingler.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Alors qu’ils aspiraient au retour du printemps, les paulownias s’étaient obstinés à laisser s’épanouir leurs corolles blanches, et les abricotiers, des fleurs d’un jade immaculé. Mais lorsqu’il fut venu, Kong Dongde s’aperçut qu’au carrefour, au moment où les forsythias sur les tombes auraient dû verdir et s’épanouir, ils n’en faisaient rien. De même les saules, à côté des puits ou sur les berges de la rivière, ne bourgeonnaient pas. On n’était pourtant pas retourné en hiver, il faisait chaque jour plus doux, et les gens avaient remisé leur veste molletonnée — si l’on s’en fiait à l’habitude, puisque la fête des morts, jour de Pure Lumière, était passée, qu’on approchait de la période dite de la « pluie des céréales », par quelque bout qu’on le prenne, le printemps aurait dû se manifester, l’univers se parer de fleurs rouges et de verdure. Le renouveau pourtant, en dépit de la troisième lune du calendrier traditionnel, refusait catégoriquement de pointer.
C’est en remâchant de telles pensées qu’en un des matins de ce printemps Kong Dongde suspendit son couple de martins huppés au saule sur la tombe de Zhu Qingfang, dans le centre du village. p 78
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De très loin, quelque part dans la montagne, lui parvint, issu d’une mine, l’écho sonore et oppressant d’une déflagration, mais ensuite le silence fut complet. L’explosion avait transformé le soleil couchant en plage d’eau ensanglantée. En énorme boule d’un rouge épais qui après avoir sauté se déversait à l’extérieur du ciel. Les arbres étaient devenus garance, comme couverts de fleur d’hémoglobine. Ecarlates aussi, les chants des oiseaux, et leurs trajets pour rentrer au nid jonchés de duvet cramoisi. Un lièvre terrorisé avait jeté un oeil dans la direction de la poussière qui montait puis avec un petit cri — Ciel ! — s’était enfui entre les céréales des champs. Elles aussi effrayées, les graines des herbacées en avaient pâli dans le ventre des passereaux affamés. Les tendres feuilles et fleurs que la commotion avaient fait tomber s’étaient cachées dans les bouches des moutons et des vaches. C’est au milieu de ce silence, marqué du sceau de la panique, que Minghui s’était engagé vers le cimetière. En chemin il rencontra un air carminé, une source polluée, des papillons de nuit que la peur égarait et des fourmis malades qui crachaient une écume blanche. Sa route croisa aussi celle d’un chien abandonné, sur le point de crever la langue desséchée. p 262-263
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Elle jetait sur l'herbe les vêtements qu'elle retirait ou les accrochait aux branches où ils flottaient comme autant de drapeaux colorés.
De même manière que lorsqu'elle s'était, un peu plus tôt, déshabillée pour Mingguang, elle fut bientôt complètement nue. À l'instant où elle dégrafa son soutien-gorge, la montagne trembla. Quand la secousse qui agitait les arbres se calma, elle enleva la dernière pièce : son petit slip triangulaire en voile transparent, et la forêt et la montagne se remirent à vaciller, à tanguer sans plus vouloir s'arrêter. Sur ce fond de tressaillements et d'oscillations, une larme au coin de l'œil, elle lui sourit. Et les arbres morts à nouveau se couvrirent de fleurs, jaunes ou écarlates. Et dans la forêt les herbes pour une raison ou l'autre fanées ressuscitèrent, un parfum végétal épais comme un printemps s'abattit comme une pluie de tempête. Des branches là-haut les oiseaux s'envolèrent en criant. L'automne redevint été, l'été redevint printemps, et quand il en fut là, le temps s'immobilisa. Jusqu'à ce qu'elle ouvre la bouche et que les saisons reprennent leur cours.
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Le regard posé sur son visage juvénile et enthousiaste, elle le vit hocher la tête puis, ne sachant que faire pour célébrer l'événement, resta clouée là hésitante et ravie, telle une poupée de chiffon. À tout hasard, Mingliang lui balança sa nomination devant les yeux. Retrouvant un peu de vitalité, gaiement elle retira sa veste en duvet de canard, entreprit de déboutonner son lainage et de se défaire de ses sous-vêtements long. Elle en avait presque terminé lorsque soudain elle se remit à l'observer d'un air apathique, à nouveau joyeuse poupée de chiffon. Encore une fois il balança le document devant elle, et donnant l'impression de s'éveiller elle finit de se déshabiller. Puis, sans plus un fil sur le dos, à la manière d'une poche d'eau laissa choir sur le canapé un corps d'une blancheur si clair qu'on aurait cru la pièce transparente, à ciel ouvert sous le soleil.
Le chef de bourg en resta stupide comme un poulet de bois.
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Kong Mingguang, l'aîné des frères, avait décidé de divorcer. A cause de la nouvelle bonne, tout bêtement : Xiao Cui, une vingtaines d'années, jolie et délicate comme l'eau avec ses lèvres humides et sucrées qui donnaient l'impression d'être à longueur de temps enduites miel.
(...) D'ailleurs elle souriait toujours, d'un sourire qui faisait penser à un nuage coloré en train de flotter, et s'exprimait d'une voix douce, menue et flûtée, si bien que quoiqu'elle fasse, qu'elle parle ou qu'elle travaille, c'était toujours avec la plus grande discrétion : elle était là et c'était comme si elle n'y était pas. Vous la croyiez ailleurs mais vous aviez soif, elle posait un verre d'eau devant vous. A peine sentiez-vous que vous commenciez à transpirer qu'elle apportait de quoi vous changer.
C'était une fée. p 197-198
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