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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman sulfureux , perturbant s'il en est , ressuscite, à sa manière les vies de nombreuses «  vedettes » des sixties , période mythique où figurent des personnes connues , ainsi que deux frères et une soeur , fortunés , descendants de Russes Blancs émigrés , famille d'oisifs slaves , rêveurs qui vivent dans un château un peu décrépi , le domaine familial .....

Le roman commence en 1966, sur le grand escalier du Pavillon des Rochers, près de Fontainebleau , le lecteur découvre les lieux : Taïné , mariée à dix-sept ans , belle héritière russe , aux cheveux de lin, «  aux yeux gris et pommettes de Kirghise » , qui se languit dans cette mollesse snob , son frère Serge, polytechnicien avec elle entretient des relations incestueuses, , Alexis , le jeune frère homosexuel, le parasite : le bien nommé Donatien , pseudo - écrivain , une sorte d'énigmatique Rastignac,...
Le père toujours absent , surnommé : Chouhibou , entre deux maîtresses, la mère s'est suicidée. et Odette , la grand- mère , elle aussi mystérieuse ...
Une famille qui donnait déjà des signes de faiblesse depuis le XVIIIe siècle ...
Ces damnés traînent leur désoeuvrement , la séduction de la jeunesse masque mal une certaine cruauté révélatrice .
Ils se nommaient «  Les petits princes des ténèbres » ...
Ils rêvent insolemment , d'écrire , d'inspirer une oeuvre ou être inspirés entre les pages d'un livre! .
La tragédie les frappe , un accident de voiture en Maserati 3500GT , son explosion dans un bruit de ferraille tuera Serge sur le coup et .défigurera TAÏNÉ.
En ce printemps 1967 ,la bascule les entraînera vers une époque nouvelle : celle des plaisirs troubles pour ces personnages jamais heureux , lascifs ,flagorneurs , nonchalants , entre Paris , Cannes et Bangkok : drogue , morphine , fumeries d'opium , bohème pleine de billets de banque, paradis artificiels , épate - bourgeoise, érotisme , mélancolie, jalousies , mesquineries .

On a l'impression que l'auteur revisite ses fantasmes érotiques , frime , superficialité , fin d'époque , —— carnaval morbide du sexe , de la drogue , dans une sorte de perversité flagorneuse , provocante , qui dégoûte un peu le lecteur.

Pour moi une plongée dans l'érotisme du drame familial au thriller débridé, explosif , malicieux , des plus fantasques ....

On ne sait pas si on aime on pas la danse audacieuse et désespérée de ces personnages, tel un bal - roman tournoyant dans un style coloré , précieux et élégant , peut- être un peu désuet ..
Une fin de règne , ambiance trouble, entre oisiveté , luxure et décadence !
Ce sera mon deuxième dernier opus de cet auteur !
Il n'est pas pour moi !!
Oú l'on croise Truman-Capote , Brigitte BardotLouis-Aragon, Marcel Jouhandeau ,Andy Warhol Marie - Laure de Noailles et bien d'autres ,....
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Nous sommes donc en 1966 dans le château de la famille Tcherepakine, famille de l'aristocratie russe, sur le déclin. On a d'abord Serge, l'aîné, brillant étudiant, sa soeur Nathalie surnommée Taïné par leur mère (en référence à un chien qu'elle a beaucoup aimé !) et le petit frère Alexis, dix-sept ans. A cette fratrie est venu s'adjoindre Donatien, dans le rôle du pervers manipulateur. Tous les quatre se sont surnommés « les petits princes des ténèbres ».

Donatien, outre ses magouilles, se prend pour un écrivain, et tente vainement d'écrire quelques phrases par jour, il est persuadé que fréquenter des écrivains va lui ouvrir des portes…

La mère s'est suicidée et le père, surnommé « Chouhibou » occupe un poste de censeur : c'est lui qui accorde les autorisations pour les films (qui censure les scènes qu'il juge trop osées) et le visa éventuel vers le festival de Cannes et il y a encore la grand-mère Odette… tout le monde habite les Rochers.

Il s'agit d'une famille d'oisifs, qui vit plus ou moins de ses rentes, tous les espoirs pour éviter la faillite reposant sur Serge. Mais, un soir de beuverie, celui-ci prend la route au volant de son bolide : excès de vitesse conduite à risque… et c'est l'accident. Serge est mort, la belle Taïné est défigurée. Il va falloir trouver de l'argent pour la chirurgie esthétique aux USA car en France on en est aux balbutiements…

Le décor est planté et on va voyager au coeur de cette famille, aux moeurs plutôt dissolues : le roman commence par une scène incestueuse entre Serge et Taïné et déjà le livre a failli me tomber des mains, mais la curiosité étant éveillée, j'ai continué…

Voyager est le mot qui s'impose car ils nous entraînent au festival de Cannes, où l'on aimerait bien voir Brigitte Bardot (qui snobe ouvertement ledit festival !) et son nouvel amoureux Gunther Sachs, Andy Warhol qui veut présenter son film, on rencontre aussi Truman Capote, on évoque Tennessee Williams…. On croise aussi Aragon et Elsa Triolet et j'en oublie…

Ce roman sulfureux au possible, flirtant avec la pornographie parfois tant les termes sont crus, notamment dans les relations sexuelles tordues de certains, la manière de traiter les femmes, les magouilles de Donatien pour s'approprier le château, ou encore d'autres protagonistes tordus qui nous entraîne en Thaïlande, sur fond de références à « Emmanuelle », le roman plus que le film, la drogue, les antalgiques… (suite sur mon blog)

C'est la première fois que je lis un roman de Simon Liberati et je suis incapable de dire si je l'ai apprécié ou non, tant il est perturbant, notamment la partie qui se déroule en Thaïlande car on est carrément passé à la pédophilie, la prostitution… chacun a la sexualité qu'il veut, cela ne me dérange en rien mais dans la mesure où l'on respecte l'autre. Je ne verrai plus Truman Capote ou même Tennessee Williams de la même façon désormais.

Une expérience que je ne regrette pas, mais que je n'ai pas envie de prolonger, même si les propos sur la littérature sont profonds parfois… envoûtant, comme le dit le résumé de l'éditeur, certes, mais balzacien, c'est exagéré…

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Stock qui m'ont permis de découvrir ce roman ainsi que son auteur dont je n'avais pas encore tenté de découvrir la plume…
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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#Lesdémons #NetGalleyFrance #rentréelittéraire2020

Voici un roman que j'ai aimé lire mais que je vais avoir du mal à chroniquer ! Je ne suis pas une adepte de la littérature contemporaine, ayant eu plus de mauvaises surprises que de bonnes mais j'avais envie d'élargir mon horizon littéraire !

Fin des années 60, une fratrie, derniers descendants de Russes blancs émigrés, traîne son désoeuvrement dans leur domaine familial en bord de Seine. Serge l'ainé est sans grande moralité pas plus que Taïné dont la beauté nonchalante influe sur ses relations et Alexis, adolescent dévoyé, homosexuel ne résiste à aucune débauche.

Un accident de voiture dans lequel Serge est tué et Tainé défigurée, va changer le cours des choses ! Soignée à New-York, Tainé va faire la connaissance de Truman Capote et Andy Warhol tandis qu'à Paris Alexis, esseulé, est entrainé par Donatien, un ami proche audacieux et sans gêne, chez Elsa Triolet et Louis Aragon, Paul Morand et d'autres personnalités qui ont fait leur temps !

Donatien espère que le don d'écrire lui échoira à côtoyer des artistes ! La fin d'une époque est en marche et va laisser la place à une vie plus rock : sexe, drogue, décadence !

J'ai trouvé un peu difficile d'entrer dans le roman. Dès le départ l'ambiance est trouble et il est difficile de voir où l'auteur veut aller ! L'histoire démarre véritablement après la mort de Serge et on va à la rencontre d'écrivains de renoms, de cinéastes, à la recherche de la créativité pour Donatien, de sensations fortes pour Alexis et d'un but pour Tainé !

J'ai ressenti ce roman comme une fin de règne entre oisiveté, luxure et décadence, chargé de regrets ou de nostalgie ! La lecture est agréable, jamais obscène mais elle me conforte dans l'idée que la littérature contemporaine, sans but, n'est vraiment pas pour moi alors que l'intérêt et la curiosité sont décuplés pour un livre en avant-première !
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Années 60. Serge, Alexis et Taïné Tcherepakine. Trois personnages issus d'une fratrie de russes blancs venus s'échouer à Paris. Ils traînent savates dans leur maison, boudent le monde qui les entoure. L'ennui gagne leur mental. Rien ne sait les satisfaire. Rien ne retient leur intérêt. Chacun vogue à ses plaisirs, s'embourbe dans quelques bêtises, y espère le tournant décisif d'une vie qui peine à montrer ses facettes enjôleuses. Ils ont tout mais rien ne satisfait leur appétit, leur curiosité.

De trois. Ils passent à deux. Mais le chiffre se complète bientôt d'un autre personnage ; Donatien. Figure stellaire aux ambitions troubles, à la volonté de s'immiscer dans le cercle fermé des Tcherepakine. Un personnage singulier, qui agit comme pilier et parfois comme ascenseur vers l'enfer.

L'histoire ? Elle est floue, égarée sous les fumées de l'opium, étouffée sous les râles d'une sexualité qui s'affirme sans jugement. C'est une atmosphère qui se construit, qui tisse l'architecture de ce roman dont on suit les pérégrinations d'une micro société. Des personnages qui chutent, la décadence qui les enveloppe. À la croisée de plusieurs chemins sont évoquées des figures connues ; Andy Warhol, Truman Capote, Aragon.

Il faudrait se laisser embrasser, se laisser berner par les vies dissolues de ces personnages. Mais l'intérêt, pour ma part, s'étiole au milieu du roman, quand je comprends que les personnages n'ont pas d'évolution, qu'ils stagnent à leur médiocre existence, qu'ils s'embourbent dans leurs jérémiades.
Lien : https://hubrislibris.com/202..
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Ténèbres : (nom masculin) Obscurité profonde, sinistre, qui peut provoquer la peur, l'angoisse. de ce noir effrayant qui vous enveloppe l'âme, et vous fait basculer dans un monde parallèle où l'éducation et les valeurs n'ont plus leur place. de ce noir si sombre, qui vous anesthésie le coeur, sans pour autant appeler la mort.

Un lieu, le domaine des Rochers. Des protagonistes, une fratrie fusionnelle et dysfonctionnelle. le contexte : une décadence exacerbée par la manque de moyen d'une famille sur le déclin. Un nom de comte de fée slave : Tchérépakine. Mélanger le tout - préférez la cuillère au shaker - et cela vous donne un drame en trois actes. En trois âmes brisés et torturés, abîmés par une vie qu'elles n'ont pas su habiter. Par les responsabilités qu'elles n'ont pas su endosser, par cette mort qui rôde, tel un vautour affamé.

Une fratrie à l'ennui marqué depuis l'enfance, qui ont adopté un ami comme on adopterait un animal de compagnie, le partageant et le méprisant au fil de leurs envies, de leurs vies. Une famille inexistante, fuyante et fuie en retour, qui ne sait aimer ses âmes damnés que sont leur propre descendance. Bienvenue dans Les Démons de Simon Liberati : Dans la somnolence magique de leur domaine familial, Serge, Alexis et Taïné traînent leur désoeuvrement. Taïné a la beauté empoisonnée d'un tableau préraphaélite ; Serge est un prince des ténèbres ; quant à Alexis, le plus jeune et le plus fou, il se jette à corps perdu dans l'amour et la provocation. La séduction de leur jeunesse tourne à la cruauté muette. La tragédie frappe cette fratrie en ce printemps 1967, et accélère la bascule vers une époque nouvelle : celle, pop et sensuelle, de la drogue, du plaisir et de la guerre du Viêt Nam."

De Paris, nous retiendrons le premier concert de James Brown et la fin d'une ère, celle où l'avenir de sa famille et de son nom reposait sur les épaules du petit prince des Ténèbres. Les ténèbres, son sombre héritage laissée à soeur. Qui exilée à New York va renaître de ses cendres tel un phoenix faisant plus office de Frankestein décadent que d'un oiseau à l'aura purificateur. On y croisera même Truman Capott et Lee Radziwill. Any Wahrol et son escadron de la mort accompagneront notre contre héroïne jusque dans le Sud de la France, où cette dernière finira de ce perdre dans la drogue. La prostitution comme ultime échappatoire.

Une pièce en trois actes. Une pièces en trois âmes. Damnées et maudites, qui ne trouveront le salut que dans la destruction de toute convention et bienséance. La mort rodant aux dessus de ces succubes, les Démons de Simon Liberati.

Belle lecture à vous !
Lien : https://lesjolismotsdeclem.c..
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Un belle écriture ,quoique un peu précieuse ...Une galerie de portraits ,de personnages célèbres des années 1970 ,pour la plupart artistes , écrivains ,cinéastes ,une jet set ,souvent droguée , alcoolique , obsédée de sexe , vivant d'expédients divers.
.L'auteur décrit les 4 principaux personnages à l'adolescence .Des événements dramatiques comme la mort d'un frère , un accident de voiture , l'influence des milieux décadents qu'ils fréquentent, vont déterminer leur vie au moment des choix essentiels .
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